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Bon j’avoue, c’est une grande chance d’avoir 2 potagers pour soi tout seul.e.


Personne n’en parle et pourtant ce n’est pas si rare que ça.


Et c’est sûrement votre cas si vous avez ouvert ce mail.


Il suffit que vous ayez votre potager (que ce soit sur un rebord de fenêtre ou sur un terrain de 4 hectares en agroforesterie) et, qu’en plus de ça, vous vous occupiez de celui de vos parents, de votre tante ou de votre voisine (ou tout simplement d’un autre terrain vous appartenant mais situé un peu plus loin que chez vous).



Pour prendre mon exemple, depuis un an j’ai un deuxième terrain (le jardin partagé) d’environ 120 m² en plus de ma terrasse hors-sol de 8 m².


Et oui, pour moi un potager en pot de fleurs sur une terrasse hors-sol de 8m² est tout aussi important qu’un terrain de 120 m² en pleine terre.
D’ailleurs, sans cette terrasse je ne ferais pas grand-chose sur le terrain…


C’est comme tout.


Ce n’est pas la taille qui compte.


C’est la qualité de la relation que vous avez avec votre jardin.


La petite serre que j’ai sur cette terrasse m’a permis de produire, cette année, (avec un roulement de mieux en mieux optimisé) plus d’une centaine de laitues, une trentaine de tomates, des courges, des courgettes, des haricots, des fèves, des petits pois, des navets, des choux, des betteraves, des oignons, des capucines, de l’armoise, des poireaux, du claytone de cuba, du maïs, des cosmos, du cyclanthère, du tournesol, du cresson, du mesclun, etc…


Je ne calcule pas le nombre de plantes que je produis chaque année dans cette serre qui couvre environ 1 m² de surface mais on est facilement à plusieurs centaines !
Et ça aide d’avoir autant de munitions quand on est envahi de limaces… (et je pèse mes mots)



Bref.


Il y a toujours un potager prioritaire.


Et en général c’est celui qui est le plus près de votre habitation.


L’autre c’est un peu comme une maison secondaire.


Il n’est pas aussi bien équipé ni entretenu que le premier.



Ce qui nous mène au premier conseil :



La technique du zonage.


En permaculture il y a 5 zones.


La zone 1 est celle où vous passez quotidiennement et la zone 5 est celle où vous n’intervenez quasiment pas (voir jamais pour les puristes).


Pour reprendre l’exemple de la serre, il vaut mieux qu’elle se trouve en zone 1 (max en zone 2) car en période de semis intense (de mars à mai) il faudra parfois que vous y passiez plusieurs fois par jour pour arroser, fermer ou ouvrir.


Du coup, mon conseil ici c’est de faire une carte de zonage en prenant en compte vos 2 potagers (hors le zonage individuel de chacun


Vous me suivez ?


En mettant vos 2 potagers en corrélation, Ils sont bien plus efficaces car adaptés à vos comportements et à vos habitudes (au lieu d’avoir les 2 même potagers et donc le double de travail pour des résultats médiocres).


Astuce n°2 :



Commencez petit en laissant une « grande » zone 5.


Comme j’en parlais dans l’astuce précédente, chaque potager à son propre zonage et, à eux deux, ils ont un zonage en commun (d’ailleurs dans un zonage il peut y avoir plusieurs zonages mais je vais éviter de vous emmêler les pinceaux ici et je vous en parle dans le prochain mail 😉).


Si vous n’avez ni le temps ni les moyens d’entamer de gros travaux, concentrez-vous sur le plus important (et non le plus urgent).


C’est la raison pour laquelle il vaut mieux commencer petit et laisser une grande zone 5.


L’avantage de laisser une grande zone 5 c’est que vous accélérez le développement (et l’équilibre) de la biodiversité de la faune et de la flore (et ça, c’est la chose la plus longue à mettre en place).


Par exemple, l’année dernière quand je suis arrivé sur le nouveau terrain du jardin partagé, c’est la première chose que j’ai faite.


J’ai déterminé (et balisé avec des piquets) toutes les zones où « l’humain » n’avait pas à se rendre ou intervenir dans les mois ou années à venir.
Le terrain était un peu en friche et je voulais préserver un max de biodiversité (surtout que j’avais avec moi 6 ou 7 jardinier.ers assoiffé de tomates)


Et j’ai bien fait !


Cette année je suis heureux de pouvoir y trouver des rejets de châtaigniers et de noisetiers pour créer une haie sauvage afin de me séparer du terrain de la voisine qui n’est jamais contente (comme ça elle n’aura plus mon jardin en permaculture sous les yeux).


J’ai aussi des orties, de la consoude et d’autres végétaux encore indéterminés.


Bien évidemment ces « zones 5 » sont tout aussi riches en faune (que ce soit en matière de mulot, d’insectes et de limaaaces !).


Bref, c’est parfait pour observer le vivant (et planter des laitues dans le vent, #limaces 😂).


Conseil n°3



La production de plantes « au bon endroit ».


C’est simple.


Tout ce qui demande peu d’entretiens (surtout en arrosage) comme la production en pépinière (arbres, arbustes, boutures, greffes), faites-le dans votre potager « secondaire ».
Pas besoin de surcharger votre potager principal (surtout s’il est petit et hors-sol comme le mien)


Et comme j’en parlais un peu plus haut, pour ce qui est de vos jeunes semis faites-les au plus proche de chez vous quit à les faire migrer dans votre potager secondaire le jour où vous avez besoin de libérer de la place dans votre premier potager (à ce moment-là, ils seront un peu plus autonomes et vous pourrez même envisager de les planter).


Astuce n°4



Déterminez les forces et avantages de chaque potager.


Chaque potager est unique.


Si vous voulez tirer le meilleur de chacun, en tant que permaculteur ou permacultrice, vous devez mettre le doigt sur leurs forces respectives.


Pour ça, il y a plein de paramètres à prendre en compte comme la nature du sol, l’ensoleillement, l’ombrage, les courants d’air, l’environnement proche (voisinage), etc…


Il vaut mieux faire pousser des salades dans des pots de fleurs sur une terrasse très peu ensoleillée où il n’y a aucune limace que sur un terrain en plein cagnard blindé de mollusques.


Pas vrai ?


Et pour terminer, conseil n°5 :



Faites tout au dernier moment


Ca c’est la grande règle quand vous devez gérer 2 potagers à différents endroits (ou un grand potager 😉).


Vous ne pouvez pas tout faire !


Des idées vous en avez certainement beaucoup.


Des travaux à faire aussi.


Mais comme tout le reste, il va falloir prioriser ce qui est important de ce qui ne l’est pas.


Et attention à ne pas confondre urgent et important (sinon vous allez vous retrouver à faire que des tâches urgentes en laissant ce qui est important de côté).


Faites d’abord ce qui est important (quit à laisser tomber quelques urgences) et à terme vous aurez beaucoup moins d’urgences…


Ok ?


Un exemple :


Travailler plutôt sur un moyen de récupérer l’eau de pluie au lieu de faire des kilomètres pour transporter de l’eau en urgence à vos plantes qui ont soif dans votre potager (tant pis pour elles, les prochaines se porteront mieux).



Ca peut paraître contre intuitif mais je fais toujours les choses au dernier moment.


Par exemple, j’arrache les herbes qui prennent trop d’espace au dernier moment.


Je coupe une branche qui me gêne au dernier moment.


Je plante ou transplante au dernier moment.


Je répare au dernier moment..


..finalement, tout le monde croit que c’est le « dernier moment » mais ce ne serait pas en fait le « bon moment » ?


La question est posée.



Bref, voilà tout pour aujourd’hui.


A samedi.



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

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Je suis Fabrice Maira.

Je m'appuie sur ma solide expérience de terrain et sur la permaculture pour concevoir des espaces naturels durables.

 

 

🌱 30 ans de jardinage dans les pattes

🐞 7 ans à pratiquer la permaculture en pots de fleurs

👨‍🌾 4 ans dans un jardin partagé dont je suis à l'origine

👨‍🎓 Formé à la conception et au design en permaculture par Damien Dekarz

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