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Les 12 principes de la permaculture appliqués à la lutte contre les limaces


Et oui, j’ai utilisé le mot lutte…


Moi qui prône constamment le jardinage avec la nature et non pas contre la nature..


..me voilà, rampant, au milieu du potager, vêtu d’un treillis militaire tout en me dessinant des motifs de camouflage sur le visage avec mes doigts pleins de bave d’escargot.


Qu’est-ce que vous voulez, ça rajoute un peu de piment.


Et sans méchant, il n’y a pas de super héro !


… 🙂



Bref.


Si vous êtes nouveau ici, bienvenue.


Le concept des mails « Les 12 principes de la permaculture appliqués à … » est simple :


je prends un sujet en particulier et j’en parle au travers des 12 principes de la permaculture (ceux de David Holmgren).


Pas de grandes théories.


Juste un sujet avec des idées et des mécanismes de pensées qui vont vous permettre de réviser les fondamentaux de la permaculture.


Bon, c’est parti !



1/ Observer et interagir


Au lieu de vous mettre à ramper comme moi, prenez plutôt du recul.


A l’aube ou au crépuscule, observez quelle quantité de limaces sont de sortie, combien d’espèces, etc…


Y a-t-il des bébés limaces ? Des prédateurs ? (en général les carabes sortent à la même heure… au crépuscule).



Une fois que toutes ces informations seront bien ancrées dans votre petite tête, vous serez dans la capacité d’agir en conséquence (et non à l’aveuglette).



2/ Capter et stocker l’énergie


C’est simple, est-ce que ces limaces peuvent être une ressource dans votre potager ?


Si vous avez une mare sans limaces (ce qui serait inquiétant mais bon… faisons comme si), pourquoi ne pas y transporter (ou envoyer valser 😂) quelques limaces ?


Si vous avez des canards « coureur indien » c’est le moment de les lâcher un petit quart d’heure chaque soir…


Si vous habitez en ville et qu’il y a un poulailler collectif (ou partagé) dans votre quartier, c’est le moment d’aller nourrir les poules !
Alors oui le concept de « poulailler partagé » urbain peut paraître fou, mais ça se fait !



3/ Obtenir une production


C’est simple, si vous engraissez vos crapauds, ils feront des bébés affamés de limaces.


Si vous nourrissez vous poules, elles feront plus d’œufs.


Et si vous engraissez vos canards peut-être qu’un jour ils feront des œufs !



4/ Appliquer l’autorégulation et accepter la rétroaction.


Ce n’est pas parce qu’un problème est résolu que tout va bien !


Généralement, ça crée d’autres problèmes comme par exemple une « nuisance sonore » dû à la prolifération de crapauds ou une contrainte quotidienne (mais ponctuelle) dû à la chasse aux limaces…
Le problème, c’est toujours la solution



5/ Utiliser et valoriser les ressources et les services renouvelables


Là, il n’y a pas 50 000 solutions..


..il y en a des milliards !


La seule et unique ressource renouvelable, c’est la nature.


Jetez un œil dans votre potager, mais aussi dans votre voisinage !


Attention, je ne vous incite pas à aller couper de l’herbe chez vos voisins mais plutôt à discuter avec lui par exemple (s’il est sympa) et à trouver des solutions ensemble (les déchets des uns sont les ressources des autres).


Et il n’y a pas que vos voisins, il y a aussi les parcs publics, les bois, etc…


Bref, soyez curieux !



6/ Ne produire aucun déchet


Evitez de prendre la voiture pour aller acheter du ferramol ou des bouteilles en plastique (en guise de cloche de protection pour vos plants).


Le bilan déchet est une catastrophe…




7/ La conception, des grandes structures (ou des motifs) aux détails


Alors ça c’est ce que je fais systématiquement et je vous invite à faire pareil (je sais que vous faîtes tous cette erreur 🧐).


Pour commencer, prenez une grande inspiration..


..et arrêter avec les petites techniques magiques (si ça marchait, ça se saurait).


Oubliez, les coquilles d’œufs broyées, les flocons d’avoine, ou le verre pilé. La première année (surtout si vous apportez beaucoup de matière organique), vous serez envahi et les petites techniques comme celle-ci ne servent à rien.


Concentrez-vous sur les grandes stratégies et mettez en pratique le principe n°9 (on va y venir..).



8/ Intégrer au lieu de séparer


Si vous décidez d’installer des abris pour les prédateurs, faîtes-ça bien !


Mieux vaux faire un abri à lézards un peu loin du potager et s’assurer qu’il se trouve à l’endroit où le soleil tape à partir du moment où il se lève jusqu’à ce qu’il se couche.


N’oubliez pas que tous les animaux ont la capacité de se déplacer.


Ce n’est pas parce que le jardin est calme quand vous y êtes que c’est pareil quand vous n’y êtes pas.
Quand le chat n’est pas là, les souris dansent…



Non plus sérieusement, construisez les abris au bon endroit sinon ils resteront vides.




9/ Utiliser des solutions lentes et à petite échelle


Faites des tests..


..et n’ayez pas peur de perdre une année ou deux..


..ce n’est pas parce que le hérisson ne s’est pas installé qu’il n’a pas repéré votre abri…



10/ Se servir de la diversité et la valoriser


Les oiseaux, les carabes, les lampyres, les staphylins, les orvets, les serpents, les lézards, les salamandres, les grenouilles, les sylphidés, les hérissons, les araignées, les nématodes, les vers luisants, les oies, les canards, les poules, les crapauds et certains coléoptères…


Ca, ce sont la plupart des prédateurs des limaces..


..et plus vous en avez dans votre potager, mieux c’est.


A vous de voir lesquels sont naturellement présent autour de vous et donnez leur un coup de pouce !


PS : la limace peut aussi être une prédatrice pour elle-même (surtout celle-ci).



11/ Utiliser les bordures et valoriser la marge


Les limaces ne savent pas nager.


Faites un potager sur l’eau et vous serez tranquille 😉


Et pour en revenir aux prédateurs, si leurs abris sont vraiment loin, facilitez-leur l’accès au potager en leur créant des chemins « intelligents » et « adaptés ».



12/ Face au changement, être inventif


Comme je le disais dans le principe n°4, il se peut que vous vous retrouviez face à d’autres « problèmes » une fois que votre « problème » de limaces sera résolu.


D’ailleurs, si c’est votre cas, dites-le moi, je suis curieux de savoir…



Voilà tout.


Très bon weekend.



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

Utilisez-vous encore les calendriers de semis des sachets de graines ?


Dans ce mail, je vais vous donner 2 grands principes pour être plus efficace dans vos semis.


Avant tout, juste un petit mot sur ces fameux calendriers de semis au dos des sachets de graines.


Quel grand mystère…


Mais qui a eu cette idée de nous donner une tranche de temps aussi large ?


Je veux bien comprendre qu’il y ait différents climats mais c’est parfois un peu exagéré non ?


Un exemple, sur certains sachets de graines de tomates on peut voir des semis s’étaler de mi-janvier à mi-mai !


😮


C’est de la folie !


Mais quel jour choisir dans une si grande échelle de temps ?



Bref.


Ne croyez-vous pas qu’il serait préférable de créer votre propre calendrier ?




J’ai une question à vous poser, comment vous vous organisez pour faire vos semis ?


Laissez-moi deviner. Le jour où vous avez la force, vous sortez tous vos sachets de graines et regardez au dos si vous êtes dans la tranche préconisée.


Et, si c’est le cas, vous êtes parti pour des heures et des heures de semis sans trop savoir par quel bout commencer ?


C’est une stratégie tout à fait respectable si vous avez quelques laitues et quelques tomates à semer.


Le problème avec cette méthode c’est qu’au moment où vous avez envie de faire de nouvelles expériences, ça devient très compliqué à gérer !
Et ouais, quand vous avez plus d’une dizaine de variété à semer, ça donne moins envie de sortir la grainothèque…


AÏe aïe aïe, j’imagine bien un escape game basé sur ça : « vous avez une heure pour faire la liste de semis du jour.. le matériel : 50 sachets de graines kokopelli.. allez, c’est parti ! ».
Bon courage…



Personnellement, depuis que j’ai mon propre calendrier de semis, j’ai tout simplement retrouvé le plaisir de semer.


Regardez.


C’est un peu comme si vous attrapiez un rhume et que votre médecin vous prescrivait un médicament en vous disant : « prenez ce médicament pendant un mois ».
C’est un exemple, personnellement quand j’ai un rhume je ne vais pas au médecin… au pire, je vais au lit


Pendant un mois ?


Mais combien de boîtes ?


A quelle fréquence dois-je les prendre ?




Bon. Du coup, pourquoi ne sont-ils pas plus précis sur leurs sachets de graines ?


C’est simple. Il y a 2 raisons à cela (et ce sont les 2 grandes règles à prendre en compte pour établir votre propre calendrier de semis) :


1- Ca dépend de votre climat
et de l’espèce que vous plantez.


2- Ca dépend de la quantité de légumes que vous voulez
et de la place que vous avez près de votre fenêtre et dans votre potager bien entendu.


Ce sont les 2 seules et uniques variables à prendre en compte.


Vous êtes votre propre médecin et c’est à vous d’établir l’ordonnance…



C’est un long chemin et laissez-moi terminer avec les 2 principes d’un « apprenti-médecin ».


Fixez-vous un rendez-vous récurrent
En ayant un rendez-vous hebdomadaire (ou une semaine sur 2 par exemple), fini la procrastination. Par exemple, si vous fixez ce rendez-vous tous les 2 ème et 4 ème samedis du mois, vous ne culpabiliserez plus chaque jour en vous disant « il faut que je sème mais j’ai la flemme de sortir tout l’attirail ! ». Au contraire, vous avez hâte d’y être et, quand vous avez terminé, vous avez un grand sentiment de satisfaction sans y avoir passé une demi-journée de prise de tête.


Prévoyez quoi semer et quand semer
Une fois ce rendez-vous fixé, vous avez l’esprit libre pour réfléchir à ce dont vous avez besoin. Pour chaque espèce, déterminez la quantité nécessaire et remplissez votre calendrier en fonction de ça.



Depuis que j’ai programmé ce rendez-vous (tous les mardis pour moi), je prends beaucoup plus de plaisir à semer.


Naturellement, en dehors des périodes de semis intenses (février à mai), vous pouvez espacer ce rendez-vous (si nécessaire).


N’oubliez pas de prendre du plaisir dans ce que vous faites.


Soyez dans l’instant présent..


..et pour ça il n’y a pas de secret, il faut être un minimum organisé !



Je termine par un proverbe africain :


« Il faut trancher le temps avant qu’il ne te tranche »


A samedi.



PS : pour mettre en place le calendrier, c’est par ici.



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

Je suis au bout du rouleau (encore les limaces)


Je vous écris ce mail samedi soir, il est minuit passé et je n’arrive pas à dormir.


Trop de choses en tête.


Trop de choses à vous dire.


Je préfère vous prévenir.


Ce n’est pas un email tout beau tout rose..


.. mais la vie non plus ce n’est pas tout beau tout rose.


Donc si ce n’est pas le moment pour vous, ne lisez pas ce qui suit.




Cette semaine c’était la fin des saints de glace et, comme prévu, j’ai planté.


J’ai planté sur la terrasse et sur le jardin partagé..


..et bien évidemment tout ne s’est pas passé comme prévu (et j’en m’en doutais).


Et parce-que je m’en doutais, je n’ai pas tout planté d’un seul coup.


Non.


J’y suis allé pas à pas.


Un peu chaque jour, parce que je connais la chanson..


..tu plantes tout d’un coup puis, le lendemain, tu t’es tout fait bouffer par les limaces et ta saison est foutue.



Bref.


Résultats des courses ?


Une catastrophe.


Jour après jour, je me fais quasiment tout dévorer par les limaces (surtout au jardin).


Mais ce qui fait le plus de mal, c’est tout le travail en amont qui tombe à l’eau.


Pendant le confinement, j’ai optimisé l’espace de mon appartement.


J’ai aussi optimisé la serre de la terrasse pour faire 5 ou 6 fois plus de semis que d’habitude (j’ai même fabriqué une serre de fortune au jardin partagé mais elle a fini par être investi par les limaces…).
C’est walking dead le truc…


Ça fait plus d’un mois que je plante des dizaines et des dizaines de salades, des navets, des choux, etc..


..et il aura fallu une seule pluie pour réveiller ces limaces qui se sont empressés de les débiter jusqu’au dernier morceau.


Ça fait plus d’un mois que je fais des semis à la volée..


..pour ne voir pousser aucun légume au-dessus du stade des 2 premières feuilles.


Bref, vous l’aurez compris.


Je suis au bout du rouleau.


Même si sur la terrasse c’est moins pire, j’ai tout de même pas mal de loupés.


Ces foutues limaces mangent tout ! (même les tomates).
Heureusement que je prévois toujours plus



Une nouvelle fois, ni la terrasse, ni le jardin ne ressemblera à ce que j’imaginais.


Une nouvelle fois je vais me retrouver avec une diversité de fruits et légumes assez pauvre.


Une nouvelle fois mon potager ne ressemblera à rien à force de planter, planter et re-planter un peu partout en espérant que ça pousse…


Une nouvelle fois tous les plus beaux plants se sont fait manger en premier et ce sont les petits rabougris qui finiront par tenir..


Une nouvelle fois je n’aurais pas de belles photos « Instagramable ».



Alors oui certaines personnes m’ont conseillé les granulés bleus histoire d’envoyer les gastéropodes au cimetière..


..mais pas question pour moi de céder à la facilité.


J’ai besoin de comprendre.


J’ai besoin de passer au-dessus de ça et de trouver où et comment créer l’équilibre de ces 2 potagers.


Oui j’ai essayé plein de trucs pour protéger mes plants en attendant.


Prêle, fougère, branches de rosier, coquilles d’œufs et protection avec des bouteilles plastiques.


Mais rien ne fait.


Elles passent au travers.


La seule chose qui a fonctionné un temps c’est de les nourrir avec du pissenlit et diverses herbes fauchées.


La preuve.

limace-pissenlit-permaculture-gestion-holistique


C’est une sorte de diversion que je vous conseille d’utiliser.


En fait, il faut leur faire une sorte d’hôtel où les abriter et les nourrir (toujours cette histoire du gîte et du couvert…).


Cet « hôtel » doit être loin de votre potager mais pas trop non plus…
D’ailleurs je vous conseille cette vidéo qui m’inspire toujours autant



Bref, tout ça c’est encore à travailler, à faire évoluer, à découvrir…


J’ai tout de même appris quelques trucs sur elles.


Par exemple j’ai compris que le lézard est un de ses prédateurs..(on en parle rarement d’ailleurs mais il s’avère efficace, surtout en ville où il est bien plus présent qu’un hérisson ou qu’un crapaud).


J’ai donc fait en sorte qu’il s’installe près de mes cultures pour cette année.



Affaire à suivre.



Finalement j’ai décidé de partir à la chasse.


Chaque soir de la semaine, je suis aller les cueillir une par une pour les mettre ailleurs (ce qui est bien un signe que je suis au bout du rouleau 😂).


Mais bon ce n’est pas ça qui les a arrêté..


..et ce n’est pas de ça non plus que je voulais vous parler.


J’ai traîné un peu sur Instagram hier soir et c’est ça qui m’a donné le coup de grâce.


Quand je vois le potager des autres, j’ai l’impression qu’ils sont déjà dans le monde des bisounours… (au mois de juin quoi).


Tout est beau.


Leurs plantes sont vertes et luisantes (certainement de la culture à l’engrais et sous lampe).


Aucune trace de morsures de gastéropodes (certainement quelques poignées de granulés bleus).
Je ne dénigre pas. C’est un constat, chacun fait ce qu’il veut


J’ai terminé en PLS 😫


Je me suis senti seul contre tous.


Je me suis même dit que je devrais peut-être tout laisser tomber, la terrasse, le jardin, le blog et tout ça.


Qui-suis-je pour donner des conseils alors que je ne suis pas capable de faire pousser des aubergines de la taille d’une courge et des choux tellement grands qu’on peut cacher un éléphant avec.


Et puis je me suis ressaisi.


Loin de moi l’idée d’arrêter le jardinage et la permaculture !


Et non, je ne planterai pas de plantes F1 résistantes aux maladies qui donnent des tomates énormes au goût de poisson.


Et non je n’utiliserai pas de lampe de croissance pour faire pousser des plantes surdimensionnées dès le mois d’avril.


Et non je n’utiliserai pas d’anti-limaces afin de dormir sur mes 2 oreilles.


Et non je ne déménagerai pas en Espagne pour avoir un potager en avance sur les autres 😂


Je vous rappelle que la permaculture c’est de la débrouillardise, de l’astuce.. du bon sens.


C’est aussi de l’observation et du mimétisme.


Je sais que vous aussi vous galérez.


Je sais qu’en ce moment vous rêvez limaces, pucerons et chenilles (que dis-je, que vous en cauchemardez !).


Mais est-ce qu’on est là pour construire une nouvelle vision ou pour flamber sur Instagram ?


J’ai l’impression qu’on revient en arrière pour montrer qui a la plus grosse… « tomate » (quit à mettre du granulé bleu et de l’engrais en douce).


Les réseaux sociaux biaisent la réalité (c’est pour ça que depuis quelques mois je les déserte un peu).


Bref.


Vous n’êtes pas seul.e à galérer.


La permaculture c’est dur.


La nature est injuste.


Mais c’est une aventure humaine alors n’abandonnez pas et continuez d’apprendre.


En tout cas, c’est ce que je compte faire.



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

Comment survivre dans un écosystème ? (comme un potager en permaculture par exemple)


Bon, histoire de bien contredire ce que j’ai dit dans le dernier mail :


« j’essaie de ne pas partir dans un cours de philosophie pur et dur…« 


..


et bien aujourd’hui j’ai décidé de philosopher 😀



Et pour ça, plongeons-nous dans l’univers fascinant de la forêt 🌳


Ce monde étrange qui nous procure un sentiment de ressourcement dès qu’on y met les pieds..


..alors que c’est un champ de bataille où chacun se bat pour la survie de son espèce.


Où chaque feuille, chaque branche et chaque liane cherchent à passer par-dessus l’autre pour capter cette ressource précieuse qu’est la lumière.


Où chaque racine creuse, s’étale ou se greffe aux mycorhizes pour capter le plus possible d’eau.


.


..



Plutôt sympa comme champs de bataille non ?


Rien à voir avec les batailles du film « Le seigneur des anneaux » !


C’est peut-être cette façon de batailler qui nous fascine dans la forêt.


Et en même temps il nous reste tellement de chose à comprendre de ce mystérieux monde végétal…



Pour nous « humain », il est beaucoup plus simple de s’identifier au monde animal.


Comme nous, ils sont « généralement » capables de se déplacer, de voir, d’entendre, de sentir, de toucher, de goûter…


La seule différence c’est que chaque espèce a développé son propre avantage injuste.


Prenons l’exemple de la limace (à force d’en parler, elle va finir par devenir mon animal totem 🤣).


Pour elle, tout est simple quand l’ambiance est sombre et humide.


Elle peut se déplacer tranquillement et grignoter tout ce qui lui chante sans problème.


A l’inverse, le lézard a besoin de chaleur. C’est la raison pour laquelle il s’empresse de se poser sur une pierre bien chaude dès qu’il y a du soleil (l’avantage c’est qu’il peut grignoter les quelques limaces qui se cachent au frais, sous la pierre 😉).




Donc, chaque espèce à ses forces et ses faiblesses mais, s’il y a bien une chose qui réunit tout le monde du vivant, c’est l’instinct de survie !


C’est ça qui a fait perdurer toutes les espèces présentent sur cette terre au moment où je vous parle.


En fait c’est l’instinct de survie couplé aux différentes forces de chaque espèce qui fait qu’elles réussissent à survivre…



D’ailleurs, il y a une citation de Charles Darwin qui dit que « Les espèces qui survivent ne sont pas les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements »… et je rajouterai que sans instinct de survie, pas d’adaptation aux changements…



(oula ça devient compliqué, mais continuez un peu.. vous allez comprendre où je veux en venir…).



Bon c’est bien tout ça mais c’est quoi l’instinct de survie ?


C’est simple.


Prenez votre chat ou votre chien si vous en avez un.


C’est bien connu, avant un orage vous avez remarqué qu’il est un peu inquiet, stressé, perturbé ?


Et bien c’est cette capacité à sentir le danger arriver que l’on appelle l’instinct de survie.



Et pour terminer, j’ai envie de vous poser quelques questions.


Où est passé l’instinct de survie de l’homme ?


Ne s’est-il pas perdu dans sa grande force qu’est sa capacité à réfléchir et utiliser son « intelligence » ?


Cette soit-disant intelligence qui l’a mené à se battre contre la nature pour réussir à nourrir l’ensemble de son espèce qui a explosé démographiquement le siècle dernier ?


Sa deuxième grande force qui est de modifier son environnement n’est-elle pas en train de le mener à sa perte ?


A-t-il une autre échappatoire ?


Et pourquoi pas ?


Et si..


Et si il retrouvait son instinct de survie et utilisait intelligemment sa capacité à modifier son environnement ?


Et si il construisait le monde de demain au lieu de détruire celui d’aujourd’hui ?


Et si il prenait un peu plus de temps pour observer et réfléchir à comment retrouver sa place dans le monde du vivant ?


Non ?


Et vous..


..et si vous alliez faire un tour à votre potager au prochain orage juste pour « voir ce qui se passe ».


..et si vous alliez faire un tour à votre potager à la prochaine canicule ?



Peut-être que la solution à votre problème de limaces se trouve là, à ce moment précis… ou pas…



Sur ce, travaillez bien votre instinct de survie, n’en faites pas trop et prenez le temps d’observer.


Très bon weekend et à la semaine prochaine.



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

Pourquoi vous ne devriez pas croire tout ce que je dis ?


Parfois, dans mes articles, mes mails ou mes formations, il m’arrive de partager des astuces ou des listes d’étapes à suivre pas à pas.


Je ne le fais pas tout le temps, mais quand je le fais, je n’ai qu’une seule et unique idée en tête : ça doit être le plus clair et contextualisé possible.


(Bon, j’avoue. Il m’est déjà arrivé de partir un peu loin sans trop donner de détails comme cet article où je préconise d’arroser quand il pleut 😅)


Bref.


Croyez-le ou non, je suis encore tout à fait d’accord avec ce que j’ai écrit dans cet article (pas plus tard qu’hier j’ai arrosé juste avant la pluie). Le truc c’est qu’effectivement j’aurais peut-être pu aller un peu plus loin dans mon raisonnement et parler de « l’effet parapluie » qu’ont les plantes sur les pots de fleurs ou du fait qu’il est bon de faire le vide dans son stock d’eau de pluie juste avant qu’il ne pleuve…


Re-bref !



La permaculture ce n’est pas du jardinage classique (avec des méthodes précises et industrialisables).


La permaculture c’est un outil de l’esprit.


C’est la raison pour laquelle j’essaie de prendre de plus en plus de pincettes…



Il y a quelques mois, j’ai décidé de ralentir la publication d’articles sur mon site pour passer aux mails. Je voulais transmettre moins d’astuces/tutos et plus d’état d’esprit.
Aujourd’hui j’essaie de mélange les 2 pour ne pas partir dans un cours de philosophie pur et dur…


Finalement, j’ai toujours plus ou moins fait ça dans mes articles et ça s’est accéléré quand je suis passé aux mails (c’est plus naturel pour moi de donner mon retour d’expérience en envoyant des mails qu’en publiant des articles sur la place publique).


A chaque nouveau mail, je me pose cette question : quelle est la chose tirée de mon expérience personnelle que je peux vous transmettre et qui vous soit utile ?



Ces mails sont destinés aux personnes comme vous qui ont envie d’aller plus loin que de simples techniques de jardinage.


En me glissant 2 à 3 fois par semaine dans votre boîte mail, je vous donne l’opportunité de rentrer dans la tête d’un permaculteur.
L’autre avantage de ces mails c’est qu’ils sont en cohérence avec les saisons car ils sont écrits la veille pour le lendemain



Bien évidemment ce n’est pas comme ça qu’on attire les foules mais moi ça me va (même si, chaque semaine, certains d’entre vous quittent le navire…).
D’ailleurs, si les mails ne vous intéressent plus, le lien de désinscription se trouve tout en bas à droite


Mais, comme je vous le disais, ce n’est pas grave car je m’adresse aux vrai.es, aux passionné.es (et ouf, chaque semaine il y en a de nouveaux qui embarquent sur le navire 😊).


On pourrait dire que ces mails sont destinés à toutes celles et tous ceux qui veulent suivre et s’inspirer de l’aventure d’un petit gars qui se plonge, pas à pas, dans la permaculture (limaces comprises).


Bon.


Maintenant que nous somme entre nous, passons à la suite et allons au cœur du sujet (la chose à retenir dans ce mail 😉).



Alors.


Chaque jardin est unique.


Chaque permaculteur/trice est unique.


Vous êtes unique (avec vos besoins, vos compétences et vos limites).


Il y a plein de recettes, mais toutes ne fonctionneront pas chez vous.


Rappelez-vous de ça : ne prenez pas toujours au pied de la lettre ce que je vous dis.


Faites des tests.


Et j’irais même plus loin : demandez-vous si c’est vraiment nécessaire d’en faire.. peut-être que votre contexte n’est tout simplement pas adapté à la technique que vous venez de découvrir…


C’est cette façon de penser que vous devez développer.


Regardez et inspirez-vous de ce que font les autres, puis, demandez-vous si ça pourrait être envisageable sur votre jardin en gardant en tête que tout n’est pas réplicable de partout !



Prenons l’exemple d’une machine à laver..


..vous ne pouvez pas utiliser n’importe quelle notice pour la faire fonctionner.


Vous avez besoin de la notice spécifique à votre modèle.


Pareil pour la réparer.


Certaines pièces sont uniques et spécifiques à votre modèle de machine à laver (merci l’obsolescence programmée).



Voilà.


Maintenant c’est à vous de jouer.


Soit vous continuez à vous imprégner d’un état d’esprit pour établir la notice de votre jardin..


..soit vous continuez à faire rentrer des objets carrés dans des formes rondes !



Une dernière chose…



Quand j’ai lancé les mails, j’ai ajouté une « offre » pour réserver un appel avec moi.


C’est une sorte de coaching jardinage ou je répond à toutes vos questions en fonction de votre contexte personnel. La conversation dure environ 1 heure (parfois plus, parfois moins).


Pour être franc j’avais un peu peur car je ne suis pas très à l’aise avec le téléphone (#introverti) mais ça s’est toujours bien passé car d’une je suis à l’écoute (et c’est naturel pour moi), puis de deux je kiffe vous aider à passer à l’action 😊
Et c’est fou ce que ça m’apporte !



Bref, pour les saints de glace l’offre est à – 40 %.


C’est le dernier jour pour en profiter..


.. et c’est par ici.



Très belle journée et bonnes plantations !



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

Le temps des limaces en ville (+ des nouvelles du jardin partagé)


Nous sommes au mois de mai et, jour pour jour, ça fait un an que j’ai lancé le jardin partagé (ça passe vite !).


Ces derniers jours il a beaucoup plu.


Et toutes limaces du jardin sont sorties pour dévorer les quelques plantations que j’avais commencées (salade, tomate et courge..).


Arf, pendant un mois je n’avais pas assez d’eau pour arroser mes jeunes pousses (+ de 40 jours sans pluie) et voilà que maintenant j’ai de l’eau en abondance dans mes barils mais je n’ai plus rien à arroser ! Sacrée loi de la nature…


Les invasions de limaces c’est une catastrophe et j’imagine que vous en avez aussi payé les pots cassés la semaine dernière..
Sinon soyez conscient de votre chance s’il vous plaît 😊



Bref, comme je vous en parlais il y a quelques semaines, cette année j’ai optimisé mes semis et j’ai produit énormément de laitues (+ d’une centaine..).


C’est pas mal de boulot pour finalement me retrouver au pied du mur presque 2 mois plus tard avec zéro laitue..


..et ça fait mal, très mal (j’en ai quelques-unes qui tiennent dans les pots de la terrasse mais plus aucune au jardin partagé).


Comme d’habitude, je ne me décourage pas et je continue à en semer.. ça finira bien par passer !


Bref.


Dans ce moment de solitude j’ai eu de l’empathie pour les personnes qui choisissent d’utiliser un anti-limace (surtout les maraîchers qui vivent de leur production..).
Et ouf que ce n’est pas mon cas..


Mais ça n’a duré qu’une fraction de seconde.


Moi, j’ai choisi de jardiner avec la nature.


De m’insérer dans un écosystème en acceptant de ne pas tout contrôler.


Et, à travers cette voie, je veux être un exemple et démontrer qu’on peut faire un potager en permaculture n’importe où, sans utiliser d’engrais, de fongicides, d’herbicides et d’insecticides (même en ville et dans des pots de fleurs !)


D’ailleurs, je suis en train de constater que ça fonctionne !
Sur la terrasse pour le moment.


Et oui, si vous vous souvenez bien, l’année dernière j’ai eu une magnifique laitue (ce qui a ramené mon taux de 0 laitue récoltée pour 10 laitues plantées à (presque) 1 laitue récoltée pour 10 laitues plantées).


Et cette année (la 3 ème année) je constate que le ratio est en train de se rapprocher des 2-3 laitues récoltées pour 10 laitues plantées !


Vous vous demandez pourquoi j’ai atteint ce genre de résultat ?


Fab aurait-il craqué pour du ferramol sans rien nous dire ?



Non bien évidement !


C’est juste l’équilibre qui commence à s’installer et je suis en train de découvrir pourquoi ! (et si j’avais su ça avant j’aurai sûrement gagné un an ou deux !).




Petit rappel.


Dans un jardin en permaculture, que ce soit sur une terrasse en permaculture urbaine ou un jardin de campagne, on ne lutte pas contre la nature mais on l’utilise pour créer un équilibre.


C’est de la systémie.


Une recherche constante d’équilibre.
D’ailleurs, la nature le fait très bien sans nous…


Un équilibre dans lequel il n’y a pas de place pour les « invasions » (ou du moins pour que les invasions ne soient pas trop importantes et éternelles..).



Pour ce qui est des limaces il est souvent conseillé d’attirer des prédateurs comme le hérisson, le carabe, le crapaud, etc…


Et pour ça, il est nécessaire de leur créer une niche, un abri…


Bref je ne vais pas vous refaire un cours là-dessus.


J’aimerais mettre la lumière sur un prédateur dont on parle peut.


Ce prédateur, c’est le lézard des murailles (c’est le lézard classique que vous voyez de partout, il mesure environ 20 cm).


Et ouais, j’ai bien l’impression qu’il a régulé la population de limaces sur ma terrasse !


Chaque année, je vois de plus en plus de lézards et de moins en moins de limaces.. coïncidence ?


J’ai fait quelques recherches et effectivement le lézard des murailles se nourrit des œufs des escargots et des limaces !
J’ai aussi le sentiment qu’il les mange aussi à l’âge adulte mais ça fait plus d’un an que je surveille ça et je ne l’ai toujours pas pris la main dans le sac !


Sacrée découverte non ?


Du coup, j’ai décidé d’inviter le lézard au jardin partagé..


..et pour ça, j’ai simplement fait un tas de pierre en plein soleil à l’endroit où j’aimerais qu’il s’installe. (l’avantage du tas de pierres c’est qu’il est un abri pour les limaces la journée au même moment où le lézard prend le soleil… du coup, pour lui c’est le gîte et le couvert !).


Et, croyez-le ou non, le lendemain même j’ai vu qu’il y avait déjà un lézard qui faisait bronzette sur une de ces pierres !


Voilà, je vais continuer à observer tout ça et je vous prendrais une belle photo le jour où j’en verrai un dévorer une limace.


Si vous aussi vous êtes en ville ou dans un jardin clos sans point d’eau et que vous ne voyez pas comment attirer les hérissons, les crapauds et autres prédateurs de la limace, je vous invite à installer des abris à lézards.. (attention tout de même au poids si vous êtes sur un balcon).


D’ici un an ou deux vous serez certainement surpris de voir la population de limace diminuer.. du moins c’est ce que j’ai constaté sur ma terrasse et que je vais tester au jardin.



Et pour terminer, une citation de moi (enfin je crois) :


C’est au pied du mur que l’on trouve les meilleures solutions 😉 (et j’adore me mettre au pied du mur).


Voilà tout !


Très belle journée.



PS : un super article à lire et relire sur la culture avec les limaces.



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

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