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Faut-il mettre de l’engrais dans ses pots de fleur en hiver ?


A l’automne, je vous ai conseillé de semer des engrais verts dans vos pots de fleurs.


Les engrais verts sont des plantes qui servent à « enrichir » le substrat de vos pots entre 2 saisons.


Dans le kit d’hivernage de pot de fleurs, il y a 2 plantes qui font office d’engrais verts.


Le pois et la phacélie.


Ces plantes donnent de la structure à votre sol.


Et elles offrent une réserve d’engrais à vos futures cultures (à condition de laisser les racines dans le sol en venant couper la plante à la base et non en la déracinant).


Bref.


Si vous n’avez finalement rien semé et que vos pots sont vides, pensez à le faire l’année prochaine 😉 (vous pouvez aussi faire pousser des choux, des blettes, des cardons, des laitues ou même des « mauvaises herbes » !).



Mais pourquoi faut-il absolument faire pousser des trucs dans vos pots même en hiver ?


Parce qu’un pot vide est un pot qui meurt.


La terre se tasse.


Les nutriments sont lessivés avec la pluie.


Le gel pénètre plus facilement, tue et déstructure la vie du sol.



Vous l’aurez compris : faites vivre vos pots de fleurs ! (même en hiver)



Maintenant, la question est : faut-il mettre de l’engrais dans ses pots de fleurs l’hiver ?


Et la réponse est (comme d’habitude) : ça dépend.


Ca dépend de quoi ?


Et bien ça dépend de quel type d’engrais on parle…



Je ne vais pas vous faire l’éloge de l’engrais bio à base de produits naturels et locaux comme le lombrithé, le fumier de cheval ou l’engrais à base de banane et de marc de café (recette à télécharger).


Non.


La nuance sur laquelle j’aimerais mettre la lumière dans ce cours, c’est la différence entre l’engrais et l’amendement.



En hiver, le but n’est pas de nourrir les plantes en place.


D’une, elles sont là pour justement faire office d’engrais (si ce sont des engrais verts).


Et de deux…


…elles n’ont pas réellement besoin de manger.


Il fait froid.


Les plantes (du moins celles qui ne gèlent pas) ralentissent leur croissance.


Donc elles n’ont pas besoin « de manger ».


Et de toute façon, ce dont elles ont besoin se trouve naturellement dans vos pots si vous avez suivi mes conseils jusqu’ici (culture en lasagne, ne jamais déraciner et couvrir le sol avec de la matière sèche).


Ces choses qui se trouvent naturellement dans vos pots, ce sont des engrais de type « amendement ».


L’amendement, c’est en engrais qui va apporter de la structure et des nutriments à votre sol.


Il va s’accrocher ou permettre de libérer des substances déjà présentent dans votre sol.


Il va aussi l’aider à se structurer.


C’est un peu comme si vous faisiez du stock de nourriture dans votre sol.


Un pot comme si votre sol était un frigo et que vous plantes pouvaient se servir de ce que vous mettez à l’intérieur au moment où elles en ont besoin.


En amendements naturels, vous avez par exemple le fumier de cheval, les engrais verts, le compost, le lombricompost, le compostage de surface, etc…


Tout ça, ce sont des engrais qui vont rester disponible pendant de nombreux mois dans votre sol.


Des engrais qui profiteront aux plantes que vous allez cultiver l’été prochain.


En gros, c’est ce sur quoi vous devez vous concentrer pendant l’hiver.


Vous devez créer du sol.


Créer de la fertilité.


(et non pas mettre vos plantes sous perfusion d’engrais liquide).



Avant de parler des « engrais liquides », je voudrais vous rappeler une chose par rapport à la culture en lasagne en pot de fleurs.


Comme vous le savez, c’est une méthode ultra efficace.


Pas besoin d’acheter du « super terreau » de jardinerie.


Pratiquement pas besoin de donner de l’engrais liquide à vos plantes.


Tout se trouve dans la lasagne.


Mais le problème de la lasagne, c’est que ça diminue.


Je m’explique.


Quand vous faites une lasagne, vous remplissez vos pots de fleurs jusqu’au bord (voir + si possible).


Le truc, c’est qu’au bout de quelques mois de travail, la lasagne diminue.


Et suivant ce dont elle est composée, ça peut diminuer très fortement.


J’ai déjà vu des lasagnes qui se sont divisées par 5 voir 6 ! (c’est souvent le cas quand on fait une lasagne rapidement sans faire de compostage de surface par la suite).


D’ailleurs, c’est peut-être ce que vous avez constaté dans vos pots de fleurs cette année ?


Si c’est le cas, sachez que vous pouvez construire une nouvelle lasagne sur l’ancienne (tout en pensant à faire du compostage de surface par la suite pour éviter que ça ne se reproduise).


Bref.


Tout ça (fumier, lombricompost, nouvelle lasagne) fait partie de l’amendement.


De l’engrais qui nourrit votre sol (qui à son tour nourrira la plante à sa guise pendant de longs mois).


C’est de l’engrais long terme quoi.


Ca, vous l’avez compris.



Après, vous avez donc l’engrais liquide.


L’engrais court terme.


L’engrais « one shot ».


Ca, c’est tout ce qui est lombrithé, jus de bokashi, thé de compost, etc…


C’est tout ce que vous allez mettre dans l’eau d’arrosage.


Et mettre de l’engrais liquide l’hiver, ça ne marche pas, car la plante ne boit quasiment pas.


En plus, le sol n’est pas capable de stocker de l’engrais liquide.


Ce qui fait que votre engrais va stagner dans votre soucoupe (voire même couler jusqu’au siphon de votre terrasse lors de la prochaine pluie).


Donc oubliez tout ce qui est engrais liquide cet hiver (donnez-en un peu à vos plantes d’intérieures, mais gardez-le surtout au frais pour la saison prochaine).


Pensez matière.


Pensez engrais vert.



PS : et pensez à checker votre boîte mail, d’ici quelques jours je vous envoie la surprise de noël 😉



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

Si j’avais eu cet outil d’organisation de semis avant…

J’aurais gagné du temps.


Beaucoup de temps.



Bon, ça y est les ami.es, le (vrai) froid s’installe.


(d’ailleurs, ces dernières semaines, on a eu le droit à un festival de couleurs automnales, c’était magnifique)


L’hiver est là et les semis de l’année touchent à leur fin.


Il est temps de faire le point sur ce qui a marché (et ce qui n’a pas marché).


Il est temps de revoir votre méthode d’organisation.


De faire quelques ajustements.


De faire en sorte d’échelonner au mieux vos semis de printemps pour ne pas que ça vous prenne autant de temps que l’année dernière.


Je ne vais pas vous cacher qu’au début où j’ai fait mes semis, il y a quelques années, j’étais très désorganisé (peut-être comme vous aujourd’hui).


Je me souviens avoir démarré l’aventure sur un coup de tête, avec une quinzaine de sachets de graines.



A l’époque, ma méthode d’organisation était archi-simple.


Elle était composée de 2 étapes.


Première étape : prendre les sachets, les mettre sur la table avec quelques godets et un peu de terreau.


Deuxième étape : lire le dos des sachets pour savoir quand semer quoi.


Puis, j’y allais au feeling.


Pas de notion de quantité.


Pas de réflexion sur le « timing » ou sur l’échelonnage de mes semis.


Tout au feeling et à la motivation du jour.


C’était marrant.


Mais, au bout d’un moment, c’est devenu une corvée plutôt qu’un plaisir.


Surtout pour les semis du mois de mars (la plupart des semis débutent à ce moment-là).


Comme moi, j’imagine que vous avez remarqué le cruel manque de précisions qu’il y a sur les sachets de graines.


En gros, c’est toujours la même information : « tu peux semer de mars à mai. Pour le reste, débrouille toi ».


Alors que dans la réalité, chaque plante à sa propre vitesse de développement et que vous devez bien prioriser vos semis si vous ne voulez pas louper votre potager…


Bref.


Pas facile de prendre du plaisir dans ces conditions.


Vous faites travailler votre tête, alors qu’à la base, vous vouliez juste planter quelques graines dans des godets de terre.



Et comment envisager d’acheter de nouvelles graines alors que vous n’arrivez même pas à vous en sortir avec une quinzaine de sachets ?



Puis, la vraie raison de faire ses propres semis, n’est-ce pas de viser l’autonomie en graines ?


De viser l’abondance ?


Qui dit faire ses propres semis, dit élever ses propres plants de légumes d’année en année.


Faire ses propres semis, c’est avoir des fruits et des légumes qui s’adaptent à votre terroir, votre climat et votre « doigté » de jardinier.e.


Non ?


En tout cas, apprendre à récolter ses propres semences, c’est l’unique chemin vers l’autonomie et l’abondance.


Et ça commence avec quelques sachets de graines et une bonne méthode d’organisation.



Personnellement, j’étais conscient de ça et c’est la raison pour laquelle je n’ai rien lâché.


Que j’ai concentré tous mes efforts sur « continuer à faire mes propres semis, coûte que coûte et risquer d’avoir peu de récoltes » plutôt que « d’acheter un maximum de plants en jardinerie et moins prendre de risques au niveau des récoltes ».


Je me suis donc tourné vers l’organisation.


J’ai testé de nombreuses méthodes comme la méthode GANTT, les calendriers et les agendas.


Et je me suis rendu compte que ce n’était pas très adapté.


Que c’était tout autant (voir plus) chronophage que le manque d’organisation.


Alors j’ai cherché encore plus loin.


Puis j’ai découvert plein de choses comme la méthode GTD et la méthode ZTD.


Et, au-delà des semis, j’ai complètement revu mon organisation personnelle.


Puis, au bout d’un moment, j’avais tellement mis le nez dedans que j’ai créé ma propre méthode d’organisation de semis basée sur une simple application de prise de note (que l’on retrouve et que l’on peut synchroniser du smartphone au PC).


Une méthode tellement simple qu’il suffit de quelques feuilles de papier pour l’adapter à l’écrit.



Ca fait maintenant quatre ans que j’utilise et améliore cette méthode.


Et je pense qu’elle est enfin arrivée à maturité.


Ca tourne super bien et je n’ai quasiment plus besoin de la modifier.


Grâce à cette méthode, je peux combiner des dizaines et des dizaines de sachets de graines différents sans que ça ne me prenne plus de temps au niveau de l’organisation.


Le jour de semis, je n’ai qu’à sortir ma grainothèque, suivre ma méthode et en seulement quelques minutes, je sais quoi semer, comment semer et en quelle quantité.


Quand je décide d’essayer des nouveaux légumes, je mets moins d’une minute à l’ajouter à mon « calendrier ».


Plus de prise de tête.


En fait, le grand avantage de cette méthode, c’est que je n’ai plus aucune décision à prendre.


J’ai juste à sortir mes sachets, suivre les étapes et en quelques minutes, je suis prêt à semer en masse.


C’est d’ailleurs grâce à ça que ces 3 dernières années, j’ai pu faire tous les semis de la terrasse et du jardin partagé en moins d’une heure par semaine.


Qu’en 2020, j’ai pu semer des centaines de laitues en plus lors de ma grande et légendaire bataille contre les limaces (que j’ai perdu et enfin gagné en 2021 grâce à la méthode miraculeuse du non-agir…).



Bref.


Semer est redevenu un plaisir.


Aujourd’hui, je me sens libre.


Libre de semer ce que je veux et dans la quantité que je veux.


Libre de recommencer à zéro.


Libre de me lancer dans le maraîchage (même si l’idée est loin de moi).


Libre d’ajouter autant de variété de légumes que je veux à ma méthode de semis.


Et libre de continuer à agrandir mon stock de graines.



Comme la méthode est prête, j’ai décidé de vous la partager.


Et le meilleur moyen de vous partager ça, c’est en tête-à-tête.


C’est la raison pour laquelle je lance un coaching entièrement dédié à ça.


Cette méthode, elle s’appelle « Le calendrier SEMIS automatique ».


Alors, laissez-moi vous expliquer rapidement comment ça va se passer.


C’est simple.


Je ne vous lâche pas temps que la méthode n’est pas fonctionnelle pour vous.


Quel que soit le format que vous choisirez (écrit ou numérique), je vous accompagne de A à Z dans l’installation de votre calendrier SEMIS automatique.


Alors juste une petite précision.


Ce n’est pas une méthode miracle.


C’est à vous de faire le travail.


Mon rôle, c’est de vous transmettre la méthode et ce sera à vous de remplir votre calendrier avec vos propres variétés légumes.


Car le grand avantage de cette méthode, c’est que d’année en année, vous allez pouvoir ajuster vos périodes de semis par rapport à votre contexte et vos résultats.


En gros, vous allez être autonome.


Comme le dit Confucius : « Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson« .




Comment ça marche ?


On commence par un appel téléphonique.


Je vous dis quoi faire et comment mettre ça en place, pas à pas.


Je reste disponible par message pour répondre à vos questions.


Temps que ce n’est pas opérationnel, je reste joignable (par RDV téléphonique et par message).



J’ai vraiment envie de vous émanciper du travail laborieux que représente l’organisation des semis.


Et il est temps que vous passiez à la vitesse supérieure.



Bref.


Tout ça va me prendre du temps.


Et je ne vais pas pouvoir tous vous accompagner.


C’est la raison pour laquelle je limite le nombre de places disponibles à 5 personnes.


Si vous avez vraiment envie de mettre en place une méthode d’organisation de semis simple et efficace, vous savez ce qu’il vous reste à faire 👇


Pour vous inscrire, c’est par ici.



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

Comment produire plus de légumes sans faire plus d’efforts ? (spoil : ce n’est pas une technique de jardinage)


En voilà un titre accrocheur.


Un titre qui fait cliquer comme on dit.


C’est ce genre de vidéos qui marchent le plus sur YouTube.


Celles qui promettent d’avoir plus de fruits et plus de légumes sur son potager sans (presque) rien faire grâce à des techniques de jardinage en permaculture.


Comme vous le savez, ce n’est pas du tout vers ça que j’oriente mon discours.


Je suis plutôt du genre à vous former à la création de systèmes naturels (et aggradants) au service de vos objectifs.


Comment se diriger vers une vie plus respectueuse de l’environnement en mettant en place des solutions rapides et efficaces ?


Comment changer son regard pour trouver et valoriser les systèmes naturels, qui sont là, juste sous nos yeux ?



Certes, ça attire moins les foules, mais je trouve ça plus juste.


Plus aligné avec mes valeurs.


Bref.



Vous vous demandez « mais quel est ce terrible secret ? ».


Comment ose-t-il prétendre augmenter sa production de fruits et légumes sans technique de jardinage ?



Prenez quelques secondes.



Vous ne voyez vraiment pas ?


Alors, laissez-moi vous donner un indice :


84 % des fruits et légumes cultivés en Europe dépendent directement des pollinisateurs qui sont à plus de 90 % des abeilles !


(prenez le temps de relire cette phrase…).


Simple.


Basique.


Vous voulez plus de récoltes ?


Augmentez le nombre de pollinisateurs sur votre terrasse (surtout les abeilles).


Pas de graines magiques, de cultures en lasagne ou d’engrais miraculeux à base de pipi.


Juste + d’abeilles.


+ de pollinisation.



Donc.


Comment on fait concrètement ?


Pour attirer + d’abeilles, il suffit d’activer 2 leviers :


Un : le gîte.


Deux : le couvert.



Le gîte pour être sûr d’avoir de plus en plus d’abeilles chaque année (et surtout d’en avoir dès le début du printemps, ce qui n’est pas si simple).


(on y reviendra une autre fois, mais il y a toutes sortes d’abeilles qui se succèdent de mars à novembre !)


Et, pour ce qui est du couvert, il suffit de planter (ou semer) des plantes à fleurs.


Simple.


Basique.


Mais attention, pas n’importe quelles plantes à fleurs !


Oubliez tout ce qui est géranium de grand-mère et chrysanthèmes de jardineries.


Pensez local.


Pensez sauvage.



Pourquoi il ne faut pas planter des plantes de jardinerie ?


Parce qu’elles ont été sélectionnées et boostées pour faire plus de fleurs.


Des fleurs toujours plus grosses et colorées.


Tellement boostées, que la plupart ne sont même plus capables de produire de nectar.


Ce n’est pas des conneries !


J’ai travaillé longtemps dans les espaces verts en ville et je peux vous dire qu’il n’y a pas foule en terme de pollinisateurs sur les massifs de fleurs…


Par contre, il y en a beaucoup plus dans les coins sauvages..


..là où il y a les fameuses « mauvaises herbes » comme les pissenlits, les pâquerettes, la véronique, etc…


Toutes ces plantes locales et sauvages sont prisées par les abeilles (en l’occurrence surtout par les abeilles locales et sauvages qui sont amenées à disparaître si on ne laisse pas plus de « verticalité » à la nature).



Bon.


Sur ce, je vous laisse là-dessus.


Certes, en ce moment, il y a très peu de plantes sauvages à fleurs.


C’est la raison pour laquelle je vous invite plutôt à fabriquer quelques abris à abeilles solitaires (et attendre le printemps pour partir à la chasse aux plantes sauvages).


PS : En gros, une abeille solitaire à besoin d’un trou de 5 à 7 mm de diamètre sur 15 cm de profondeur en moyenne pour déposer ses larves.


Pour ça, vous pouvez utiliser des branchages creux comme la renouée du Japon (que l’on retrouve de partout maintenant), le framboisier ou le sureau.


Rassemblez-les en fagots comme ceci.


Sinon, percez une bûche de bois avec des mèches de différents diamètres (5 à 7 mm de diam. pour un trou de 15 cm de profondeur).



PPS : si vous coupez des branchages pour vos abris, pensez à laisser un côté ouvert et un côté fermé.



PPPS : n’oubliez pas que vous pouvez soutenir mon travail en mettant une pièce dans le chapeau de l’artiste ^^



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

Cette poubelle à compost met les Lyonnais en PLS !


Avant de démarrer cet article, je vous invite à rejoindre la conversation sur le groupe de permaculture lyonnais.


Il y a presque 2 ans, dans un de mes articles sur le lombricompostage, je vous parlais d’une nouvelle loi.


Une loi qui, d’ici 2025, imposerait aux collectivités de mettre à disposition de chaque citoyen des moyens de recycler les biodéchets (la matière organique).


Ca me paraissait fou à l’époque.


Comment les collectivités vont pouvoir mettre ça en place ?


Est-ce que tous les citoyens vont jouer le jeu ?


Surtout quand on sait que la matière organique représente un tiers de chaque poubelle domestique !



Et bien ça bouge du côté de chez moi.


La ville de Lyon teste quelque chose de nouveau :


La collecte de matière organique dans la rue !


Et oui, vous avez bien lu, de la collecte de peau de banane à même le trottoir ^^


Moi qui avais pour habitude de jeter mes peaux de bananes et mes trognons de pomme dans les massifs de la ville, j’ai enfin un endroit où les déposer ^^


Et voici à quoi ça ressemble.

Ma réaction en direct sur le Telegram !


Attention, ce ne sont pas des composteurs, mais bel et bien des « poubelles à matière organique ».


C’est juste de la collecte.


Rien ne composte bien longtemps là-dedans.


En gros, ça fonctionne comme les poubelles de tri jaune et bleue :



1/ La collecte


Vous venez déposer vos surplus de matière organique.


N’importe qui peut le faire.


Pas de cadenas à code, c’est « libre d’accès ».


En plus, c’est bien pensé.


L’ouverture se fait grâce à une pédale, ce qui vous laisse les mains libres si vous venez avec votre sceau d’épluchures.



2/ Le tri


Une à plusieurs fois par semaines, les agents de la ville viennent récolter les poubelles de déchets.


Puis tout passe par une plateforme de tri pour enlever les déchets qui n’ont rien à faire dans le compost comme les sacs en plastique par exemple (même les sacs biodégradables…).



3/ Le compostage


Les déchets triés sont ensuite disposés en zone de compostage.


Et 3 à 4 mois plus tard, le compost est prêt à être utilisé.



4/ La revalorisation


Au final, le compost obtenu est redistribué à des acteurs locaux (maraîchers urbains, agriculteurs, particuliers et aux services techniques des communes).



Voilà un bel exemple d’économie circulaire !


D’ici quelques années, ce sera devenu quelque chose de normal.


On se demandera même pourquoi on a mis tant de temps à le faire.


J’en suis persuadé !



Bien évidemment, ça commence déjà à en faire râler plus d’un à Lyon !


D’une parce que les 150 poubelles à compost installées prennent une place de parking chacune dans le 7 ème arrondissement de la ville.


Et de deux, ils se plaignent que ça va attirer les rats, que ça va sentir mauvais, etc..


Ce qu’ils n’ont pas compris, c’est qu’on n’a pas le choix, c’est la loi.


Il faut faire quelque chose de toute cette matière organique !


Bref.


Tout ceci n’est encore qu’en phase de test.


Et je trouve que c’est plutôt bien pensé.


Comme vous avez pu le voir un peu plus haut, les bacs ont été conçus pour que les rats ne puissent pas y pénétrer.


De plus, la ville a prévu de nettoyer régulièrement l’intérieur des poubelles à compost pour éviter les mauvaises odeurs.



Bref, il ne reste plus qu’a attendre quelques mois pour voir comment ça va évoluer.



Peut-être que vous ne vous sentez pas concerné pour le moment, mais attendez-vous à ce que ce genre de poubelles débarque du côté de chez vous dans les années qui viennent…


Et même si vous pratiquez la culture en lasagne en pot ou le lombricompostage, ça devrait encore vous permettre d’alléger votre poubelle classique.


Par exemple, tout ce qui est reste d’assiette, viande et poisson.



Alors bien évidemment, ce n’est pas avec ce genre de poubelles publiques que l’on va pouvoir recycler toute la matière organique de France.


Mais c’est une des solutions.


Il va falloir aussi mettre plus de composteurs de quartier.


Donner des lombricomposteur aux personnes intéressées.


Continuer à donner des composteurs à ceux qui ont la chance d’avoir un jardin.


Etc…



Bref, si vous aussi vous voulez faire partie de la solution, voilà ce que vous pouvez faire.


A Lyon (et pour le moment uniquement dans le 7 ème arrondissement), vous pouvez demander à votre mairie un sceau à compost avec des papiers kraft spécialement dédié à ces poubelles à compost publiques.


Toujours à Lyon (et si vous avez un jardin), vous pouvez obtenir un composteur individuel gratuitement.


Si vous n’êtes pas à Lyon, vous pouvez simplement demander à votre mairie si elle met à disposition des moyens de récolte ou de recyclage des biodéchets.



D’ailleurs, il y a peut-être des solutions qui ont été mises en place du côté de chez vous.


Et ça m’intéresse grandement !


Donc n’hésitez pas à me raconter ce qu’il se passe dans votre ville à ce sujet en répondant à ce mail 🙂



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

Apprendre à composter en octobre > efficacité garantie !


Le mot compost vient du latin « compositus » qui veut dire mélanger, arranger, former.


J’utilise aussi ce mot pour signifier un temps de réflexion ou une prise de recul.


Prenons un exemple.


Le week-end dernier j’étais au wwoofest à Lyon (c’est juste une anecdote, on parle de compostage juste après 😉 ).


C’était les 50 ans de l’association woofing France.


On y parlait agro-écologie, permaculture, etc…


Là-bas, j’ai fait des rencontres incroyables.


(d’ailleurs, je passe le bonjour à Justine de Juju part en vadrouille, Kevin et Timothée du permacoultour et Maylis des Vosges, si vous lisez ce mail…)


Bref, tout ça pour dire que j’ai eu des échanges riches en émotions et en informations.


Quand tu écoutes des personnes qui sont sur la route depuis plusieurs années, ça chamboule grave.


Tu récupères un max de « matières ».


Et tout ça, ça se mélange en toi..


..ça compost !..


..et ça donne des idées !



Bref.


Merci au WWOOFEST 🙏



Maintenant, revenons-en à VOTRE compost (celui que je vais tenter de lancer dans ce mail).


J’ai une question :


Avez-vous fait votre premier pas ?


(celui de composter vos déchets de matières organiques)


Si vous me suivez depuis quelques années, je pense que oui (mais continuez la lecture, j’ai quelque chose qui pourrait vous intéresser…).


Par contre, si vous venez de me découvrir, je peux vous dire que ça ne va pas tarder.


Je sais que vous avez peur de vous lancer.


Peut-être que vous ne savez pas comment vous y prendre.


Ni quelle méthode choisir.


Que vous ne pensez pas avoir la place de le faire dans votre cuisine, votre balcon ou votre terrasse.


Que vous avez peur que ça sente mauvais ou que ça attire des rongeurs nocturnes…


Mais, ne vous inquiétez pas.


Dans ce mail, je vais vous donner les 3 meilleurs conseils pour démarrer un compost avec zéro chance de vous louper.


Parce qu’un bon compost, c’est propre.


Vous pouvez y plonger vos mains.


Et ça sent la bonne odeur de l’humus..


..la bonne odeur de forêt.



Allez, c’est parti :


Comment démarrer un compost sans prendre de risques ?


Que ce soit un composteur de jardin, un pot de fleurs en lasagnes ou un lombricomposteur, voici les 3 règles à suivre.



1/ De la matière organique carbonée


Beaucoup de matière organique carbonée…


La matière organique carbonée, c’est la matière sèche.


Ca peut être de la paille, du foin, de la tonte sèche, des feuilles mortes, du carton, du papier kraft, etc…


Ca, c’est la base.


D’ailleurs, on peut même faire un compost uniquement avec de la matière carbonée (l’inverse est beaucoup plus compliqué).


Ca donne une sorte de terre légère, mais pas vraiment « consistante » (comme une pâte sans liant).


En fait, c’est un peu comme de l’humus en forêt..


..et du coup, les mycorhizes adorent ça !


Bref, tout ça pour dire qu’il vaut mieux mettre trop de matière carbonée dans un compost que trop de matière azotée (un excès de matière azotée provoque une acidification et ça peu aller jusqu’à de la putréfaction, les mauvaises odeurs, les moucherons, etc…).


Donc voilà.


Si vous voulez zéro problème au démarrage, n’hésitez pas à blinder en matière organique carbonée et allez-y mollo en matière organique azotée (déchet de fruits et légumes, tonte, etc…).


Et ce, quelle que soit votre méthode de compostage (lombricomposteur ou composteur de jardin).



2/ Pas de graisses


Ca, c’est la deuxième grande règle.


Ne jamais mettre de graisse (que ce soit de la graisse animale ou végétale).


Bon, ça c’est toujours quand on parle de démarrer un compost quand on y connaît rien.


Mais une fois qu’un compost est bien lancé et bien entretenu, on peut se permettre quelques extras..


..mais j’en reparlerais une autre fois.


Le but ici, c’est d’écarter tous les risques de rater le démarrage.


Donc.


La graisse, c’est visqueux.


C’est étanche.


Et c’est loin de ce que l’on cherche à faire dans un compost.


Dans un compost, on cherche à ce que le mélange soit bien aéré, car les organismes qui y vivent sont comme nous : ils ont besoin d’oxygène !


Donc, pour écarter tous risques, utilisez des matières carbonées bien aérées.



3/ Pas d’alliacées


Voilà, la troisième grande règle, c’est d’éviter toutes les plantes de la famille des alliacées :


L’ail, l’oignon, le poireau, la ciboulette et l’échalote.


Ce sont des plantes qui contiennent des substances bactéricides et vermifuges (qui tuent les bactéries et les vers).


Et c’est là aussi tout ce qu’on cherche à éviter dans un compost.


Un bon compost doit être riche en vers et en bactéries…


(bon, après c’est comme la graisse, vous pourrez vous permettre quelques extras de temps en temps si ça ne devient pas trop « quantitatif » !)



Voilà tout. Ca fait déjà pas mal d’informations.


Mais au moins, vous avez tout ce dont vous avez besoin pour démarrer un compost pour la première fois.



Si vous n’avez pas de composteur, de lombricomposteur ou autre, je vous invite à contacter votre mairie ou votre communauté d’agglomérations.


En 2024, la loi change.


Et elles devront vous mettre à disposition des moyens de composter (comme ça par exemple).


Ce sera la nouvelle norme !


Et du coup, de plus en plus de ville proposent des moyens de composter gratuit comme des composteurs collectifs ou des lombricomposteurs, etc…


Sinon, vous pouvez consulter cette carte pour voir si vous avez un composteur près de chez vous (ils n’y sont pas tous répertorié, mais ça donne un aperçu).


Et si vous êtes dans la région lyonnaise, je propose des formations au compostage donc n’hésitez pas à me contacter en répondant à ce mail ou en vous inscrivant ici.



PS : Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme
Antoine de Lavoisier



Sur ce, bon dimanche !



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

J’en ai marre…


Dimanche dernier, je suis allé rendre visite à une amie.


Elle vient tout juste d’aménager dans une maison en colocation.


Le cadre est super.


Vu sur la plaine.


Un jardin tout le tour de la maison avec 2 moutons, une dizaine de poules et une terrasse…



Sur cette terrasse, il y a un énorme bac avec quelques pots de fleurs et des jardinières.


Tous sont vides de plantes.


Seulement quelques herbes folles minuscules.


Minuscules parce que la terre qu’il y a dans ces pots est figée et dure comme du béton…



Il m’a suffi d’un clin d’œil pour comprendre ce qu’il s’était passé…



Je vous explique :


A mon avis, il y a 2 ou 3 ans, un des colocataires s’est mis en tête de fleurir la terrasse.


Il a alors récupéré quelques bacs et quelques pots.


Il les a dispatché sur la terrasse et remplis aussitôt avec de la terre de jardin (vous savez, avec de la bonne vieille terre récupérée en profondeur, celle qui ne contient quasiment aucune vie et uniquement quelques galeries de vers de terre).


La légende dit qu’avec de la bonne terre de jardin, ça allait bien pousser.


Mais rien.


Nada.


Quelques années plus tard, me voilà consterné devant ces tas de terre minérale…


Que faire ?


Ça me fait mal au cœur de voir ça.


Toute cette terre sans vie…


Je sais qu’en moins de 10 mn je suis capable de redonner la vie au moins au plus gros des bacs.


J’ai déjà fait le tour du propriétaire, et je sais qu’il y a tout ce dont j’ai besoin.


Mais je ne suis pas chez moi.


Et mon amie vient d’aménager il y a une semaine.



Mais on s’en fout.


Mon amie aussi pratique la permaculture (j’y suis pour quelque chose oui 😉 ).


Je lui dis qu’il faut faire quelque chose.


Au moins pour le plus gros bac.


Elle me fait confiance.


Je sens qu’elle a aussi besoin de marquer ses repères.


Ni une ni deux, nous voilà au garage pour rassembler un peu de matériel.



Un râteau, une pelle et un sceau. La base.


Nous nous dirigeons directement dans l’abri des moutons.


Je racle les coins.


Foin + crottin de mouton : OK.


On retourne sur la terrasse.


La terre du gros bac est dure comme du béton.


J’arrache tant bien que mal les quelques herbes que je redépose en surface.


Une des plantes que je viens d’arracher à emporter une motte de terre avec elle.


Je secoue bien les racines.


Me voilà avec un potentiel espace de plantation…


Ça tombe bien, j’ai repéré de la menthe dans le jardin (apparemment, les poules n’aiment pas ça).


Je me dirige vers la menthe et j’en arrache un morceau à main nue (avec des racines bien-entendu).


Je la plante dans le pot.


Bonne action : OK.


Avec mon amie, on ramène les quelques pots de fleurs qui traînent à droite à gauche.


Il reste un peu de terreau à l’intérieur.


On vide ça à la surface du gros bac.


Beurk !


C’est que de la poussière !


Tant pis, ça donnera un peu de légèreté.


Dans la cuisine, j’ai repéré un sceau d’épluchures pour le composteur au fond du jardin.


Je demande à mon amie d’aller le chercher.


On le vide à la surface.


Puis j’ajoute le gros sceau de foin de la cabane des moutons.



Je fais une MONTAGNE de foin.


Mon amie me dit que c’est trop.


Mais je sais, qu’au contraire, ce n’est pas assez.


Qu’après 2 – 3 bonnes pluies, tout va s’affaisser et qu’on pourra en rajouter encore.




Nous y voilà.


En a peine 10 minutes, je viens de donner toutes les conditions nécessaires pour que la terre de ce bac reprenne vie.


C’est si simple.


S’ils avaient encore laissé faire, ce serait devenu un calvaire de remettre les conditions nécessaires pour de nouveau y faire pousser quelque chose.


Il aurait fallu bêcher.


Apporter de l’engrais organique.


Du terreau.


Alors que là, il n’aura fallu que quelques minutes et un peu d’observation pour transformer ce cercle vicieux en un cercle vertueux…


Il ne reste plus qu’à ajouter quelques vers de lombricompost, de continuer à faire occasionnellement du compostage de surface et d’arroser un peu si le temps est sec.


Et vous ?


Est-ce que vous avez des ami.es dans la même situation ?


Ou pire.


Est-ce que votre terrasse est dans le même état ?


Dites-le moi en répondant à ce mail.



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

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