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Comment réussir le lancement d’un jardin potager pédagogique scolaire ?


C’est la rentrée scolaire.


Mais pas la peine d’attendre le printemps pour vous bouger les fesses.


C’est maintenant que ça se joue.


Lancer un jardin potager pédagogique scolaire demande un minimum de préparation.


Il faut impliquer les élèves.


Etre organisé.


Anticiper les contraintes.


Prendre en compte le contexte.


Etc…



Vous me direz, mais pourquoi ce mail Fabrice ?


Et bien parce que j’ai souvent l’occasion d’échanger avec vous (pour ça, il suffit de répondre aux mails).



Par ce biais, j’ai remarqué qu’il y avait pas mal de professeurs des écoles, d’employés de mairie, d’élus et de parents parmi mes lectrices et mes lecteurs.


Que le désir de transmettre votre « fibre environnementale » aux tout petit est très fort.




J’ai moi-même mis en place des potagers dans des écoles depuis 2004 (souvent en banlieue).


En général, ça se passe bien..


..les premiers mois.


Puis vient la fin de l’année et les vacances scolaires.


Et là, le potager est abandonné.


Personne ne s’occupe de l’arrosage et, à la rentrée, tout le monde l’a oublié (et le projet tombe à l’eau 90 % du temps).


Mais il n’y a pas que des problèmes d’arrosages, il y a aussi le manque d’implication des enfants, le choix des plantes, le défaut d’organisation, etc…


Bref.


C’est ce qu’on va voir ici.


Et avant de rentrer dans le vif du sujet, laissez-moi d’abord répondre à cette question :


Comment bien préparer un jardin potager pédagogique scolaire ?



En permaculture, tout commence par l’observation.


Donc, commencez par sortir de la classe !


Organisez une balade dans la cour avec les enfants.


Aidez-les à recenser la biodiversité déjà présente (plantes et insectes).


Ensuite, essayez d’organiser un jeu de rôle ou d’inventer des histoires pour faire vivre cette biodiversité.


Par exemple, imaginez le dialogue qu’il pourrait y avoir entre les fourmis et les pucerons.


Faites imaginer aux enfants le dialogue intérieur d’une chenille qui est en train de grignoter une feuille ou d’une limace qui traverse la cour.


Etc..


Il y a un million de choses à observer si vous avez un minimum d’imagination et d’espaces verts dans votre école.


Ensuite, chaque élève choisit une fleur ou un insecte et prend un moment en classe pour faire un dessin ou du collage.


Votre rôle ici, c’est d’observer.


Observer la cour avec les enfants.


Observer leurs réactions par rapport à ce qu’il voit.


Observer ce qui les anime le plus.




Un autre jour, prenez le temps d’imaginer un jardin avec eux.


A quel endroit pourriez-vous le mettre ?


A quoi il ressemblerait ?


Quel matériel vous avez besoin ?


Et surtout, quelles plantes !



Le choix des plantes, c’est primordial.


N’oubliez pas que l’école est vide en juillet-août.


Plus personne ne pourra arroser.


Donc, ne choisissez pas uniquement des légumes d’été.


Choisissez des plantes que vous pouvez récolter toute l’année comme le romarin, le thym, la menthe, la verveine, la mélisse, les salades, les radis, les haricots, les fraises, les framboises, etc…


Pas besoin de plus pour commencer !



Une autre chose importante : l’entretien.


Il faut prendre un temps pour définir toutes les tâches nécessaires.


Une sorte de brainstorming (avec les élèves toujours).


Arrosage, plantations, paillage, tuteurage, nettoyage, etc…


Notez tout ce qui vous passe par la tête.


Ensuite, triez tout ça.


Regroupez les tâches et faites un calendrier (à la semaine, c’est + pratique).


Ce calendrier est là pour disperser les tâches tout au long de l’année scolaire.


Et votre but, ça va être de le remplir.


Donc, chaque élève (groupe d’élèves ou classes) aura la responsabilité à un moment ou à un autre d’arroser, de nettoyer, etc…


(n’oubliez pas de prendre régulièrement des temps où l’on va au jardin juste pour observer et parler de son ressenti en fin de balade)




Pour terminer, j’aimerais vos partager quelques « activités » à faire en classe pour réveiller la fibre environnementale auprès de vos élèves…



1/ L’expérience du vers de terre


J’ai écrit un article là-dessus lors du premier confinement.


Je vous laisse le découvrir ici.



2/ Parler du rôle de l’abeille, de la coccinelle, etc…


L’abeille butine les fleurs.


C’est grâce à elle que les fleurs donnent des fruits.


En plus, certaines abeilles font du miel..


etc…


Pareil pour les coccinelles.


Elles viennent manger les pucerons qui sont sur les plantes.


Du coup, les plantes tombent moins malades.


Etc…


Il y a plein d’histoire à raconter.


Que ce soit pour les plantes, ou pour les animaux.


D’ailleurs, voici un super site pour faire découvrir la nature aux enfants (et ils ont des vidéos YouTube très bien faites !).



3/ Dégustation de graines germées


Faire des graines germées, c’est super simple.


Vous en trouverez dans les magasins bio.


Et voici ma recette :


Matériel : un bocal en verre, un tissu perméable (ou une compresse), un élastique et des graines.


Commencez par mettre les graines et l’eau dans le bocal.


Refermer le bocal avec le tissu et l’élastique.


Laisser tremper entre 6 et 12 heures selon le type de graines (voir sur le sachet).


Puis, videz l’eau du pot (à travers le tissu).


Laissez égoutter et attendez quelques jours que les graines se mettent à germer.


Pour faire ça bien, matin et soir, ajoutez de l’eau pour rincer et secouer un peu tout ça (sans oublier de vider l’eau à chaque fois).


D’ici 2 – 3 jours, vous aurez plein de petites pousses de graines germées à déguster !



4/ Fabrication de bacs à semis avec des bouteilles en plastique


Récupérez des bouteilles en plastique (facile).


Coupez-les en 2 dans le sens de la hauteur et mettez-les toutes à plat sur une table de travail.


Ensuite, remplissez de terreau et faites-y vos semis !



5/ Faire du compost


Voyez avec la mairie si vous pouvez faire installer un composteur dans votre cour.


Les enfants adorent ça !



6/ Récolter ses propres graines et les mettre en sachets


En ce moment il restent peut-être quelques tomates au jardin…


Pourquoi ne pas organiser une récolte de graines ?


Je vous explique tout de A à Z.



Bref.


J’espère vous avoir donné suffisamment envie de lancer un potager dans votre école.


Et n’oubliez pas que c’est en forgeant que l’on devient forgeron !



PS : je me suis inspiré de cet article pour vous faire ce mail.



PPS : S’il vous manque un dernier coup de pouce, j’ai quelque chose à vous proposer.


C’est un appel téléphonique gratuit d’une vingtaine de minutes avec moi.


Aucun engagement.


Juste 20 minutes pour échanger si vous êtes intéressé par le fait de lancer un jardin dans votre école.


Ca peut vous débloquer.


Et moi, ça me permet de mieux vous connaître.


Pour prendre rendez-vous, c’est par ici.



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

Du fumier de cheval dans des pots de fleurs (j’ai testé pour vous)


Après avoir testé la culture en lasagne en pots de fleurs, le compostage de surface en pots de fleurs, les vers de terre en pots de fleurs, les pelures d’oranges en pots de fleurs et encore bien d’autres expériences farfelues en pots de fleurs, laissez-moi vous présenter ma toute dernière découverte : le fumier de cheval en pots de fleurs !


Ca peut paraître fou, mais je l’ai fait..


..et ça fonctionne super bien !


(du moins, ça n’a posé aucun problème de mauvaises odeurs si c’est la question que vous vous posez)


Haha.


Je sais que vous vous demandez aussi jusqu’où je vais aller avec mes expériences.


Et ce que je peux vous répondre, c’est qu’une chose est sûre : j’irais le plus loin possible tant que mes pots resteront de véritables machines de guerre quand il s’agit de décomposer de la matière organique.



J’ai une question pour vous.


Est-ce que vos pots de fleurs seraient capables d’engloutir une ou deux bonnes pelletées de fumier de cheval bien frais sans problèmes de champignons bizarres, de « putréfaction » ou de mouches à merde du futur ?


C’est une sacrée question non ?


Et il n’y a qu’une seule réponse juste : avec un sol vivant tout est possible.



Vous ne pouvez pas déposer du fumier à la surface de n’importe quel pot de fleurs comme ça, dans le plus grand des calmes, sans courir aucun risque.


C’est parce que votre sol est vivant (et rempli de vers de terre affamés), que vous pouvez vous permettre ce genre d’expérience.


La vie, c’est du mouvement.


C’est de la transformation.


Tout ce qui est immobile est mort (comme le terreau de jardinerie par exemple).



Bref.


Revenons-en à ma petite histoire.



C’était au mois de février.


Au centre équestre dans lequel j’ai l’habitude de piocher un peu de fumier pour le jardin partagé (petite photo souvenir).


Ce jour-là, j’ai pris un peu plus de fumier que prévu (mieux vaut + que pas assez).


Bref.


Une fois le fumier étalé au jardin, j’ai décidé d’utiliser le restant pour mes pots de fleurs.



Petit rappel : tous mes pots de fleurs sont remplis de la même culture en lasagnes que je recharge petit à petit, d’année en année, depuis + de 5 ans.


(et ça pousse toujours aussi bien)


C’est-à-dire que régulièrement, je fais du compostage de surface dans mes pots.


Que parfois, je fais de gros apports comme de la tonte fraîche, des feuilles mortes, du bokashi ou du compost frais…


Pourquoi ?


C’est simple.


Si je ne faisais pas ça, mes lasagnes s’affaisseraient à vitesse grand V et il resterait si peu de terre dans les pots que ce serait impossible de cultiver quoi que ce soit.


Bref.


Allons droit au but.


Voici ma technique secrète pour ajouter du fumier de cheval dans mes pots de fleurs :


1/ J’enlève le paillage de mes pots de fleurs pour être directement au contact de la terre


2/ J’ajoute une ou deux bonnes pelletées de fumier bien frais


3/ Je recouvre avec le paillage


4/ J’arrose



Et c’est tout.



Pas plus compliqué que ça.


(désolé je n’ai pas pensé à faire de photos)


Tout le reste du boulot, ce sont les vers de terre qui vont le faire.


D’ailleurs, les vers de lombricomposteur que j’utilise dans mes pots (eisenia foetida) sont exactement les mêmes vers que l’on utilise pour la lombriculture de fumier de cheval.


Du coup, aucun problème à ce niveau-là.


Au contraire, c’est comme si c’était Noël pour eux !



Le seul « problème », c’est que j’avais un peu peur d’être un peu en retard par rapport aux plantations d’avril/mai.


Je vous rappelle que c’était le mois de février et je me demandais si les vers auraient le temps de tout décomposer en seulement 2/3 mois.


Mais bon, du coup je n’ai eu aucun problème.


Les vers ont bien travaillé.


Tout a très bien poussé cette année.



Bref, si je devais vous donner la meilleure période pour faire ça, ce serait l’automne.


D’une parce que vous êtes sûr que tout sera bien décomposé pour le printemps suivant..


..et de deux parce que vous aurez moins de risques au niveau de l’humidité.


Oui, l’humidité est un détail important quand vous utilisez le fumier de cheval frais.


Pour que la décomposition se déroule au mieux, il ne faut pas qu’il sèche.


C’est la deuxième bonne raison pour laquelle l’automne est la meilleure période selon moi…


Bref.


Culture en lasagnes, culture en lasagnes et culture en lasagnes.


C’est la base si vous voulez faire ce genre d’expériences…


(d’ailleurs, dites-moi si vous aussi vous avez tenté l’expérience de la culture en lasagnes et ce que vous en pensez en répondant à ce mail)



PS : si vous n’avez pas encore passé le cap par peur de vous louper et de transformer votre balcon en une déchetterie végétale, vous pouvez télécharger mon guide de A à Z de la culture en lasagne en pots de fleurs.


Dans ce guide PDF, je vous accompagne du choix du contenant pour vos lasagnes, jusqu’aux plantations.


C’est par ici pour en savoir + sur la culture en lasagnes.



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

Un potager de balcon productif sans que vous n’ayez à intervenir (la promesse est folle)


C’est une question que m’a posé un lecteur (et à laquelle je vais tenter de répondre ici).


On va l’appeler Charles.


Charles a un potager sur son balcon et aimerait ne plus avoir à intervenir.


Mouais…


Charles, j’ai envie de te dire que c’est impossible.


Du moins, ça dépend de tes objectifs.


Certes, « ne pas avoir à intervenir » peut être un objectif.


Mais je ne vois pas comment il pourrait être ton seul et unique objectif.


Tu dois en avoir d’autres comme quoi cultiver et en quelle quantité ?


Ou de quelle façon ?


Etc..



Après, dans le cas où ton seul et unique objectif serait de ne pas avoir à intervenir, voici mon conseil :


1/ Installe des pots de fleurs.


2/ Fais des lasagnes dans chacun d’entre eux.


3/ Fais en sorte de les irriguer le plus régulièrement (et automatiquement) possible.


4/ Laisse faire la nature (et pense à nous faire quelques photos).


Tu verras…


Spontanément, il y aura des trucs qui vont pousser (et tu peux aussi semer ou planter des plantes vivaces par exemple).


Déjà, si tu fais tes lasagnes avec des épluchures de fruits et légumes, il y aura forcément des graines dans le tas.


Du coup, tu peux t’attendre à avoir quelques surprises.


Puis, au fur et à mesure, la sélection naturelle se fera.


Et les plantes les plus adaptées à tes conditions (climat, nature du sol, irrigation, etc..) resteront en vie.


Mais cette sélection peut prendre des années.


Et ce ne sera pas forcément des plantes comestibles, esthétiques et/ou utiles à la biodiversité.


Sans parler du fait que ton balcon risque de se « salir ».


Si tu ne fais pas un brin de ménage de temps en temps, la nature va reprendre ses droits.


C’est-à-dire que des feuilles vont s’accumuler dans un coin.


Elles vont se décomposer.


Une graine va venir se déposer sur ce terreau fertile.


Elle va germer.


Des racines vont commencer à s’infiltrer.


Puis l’eau.


Puis la microfaune.


Puis d’autres feuilles.


Etc, etc… (jusqu’à écroulement du balcon haha)



Bon, après je ne juge pas.


Chacun fait ce qu’il veut de son balcon.


Mais sache que dans l’absolu, il est impossible de ne pas intervenir..


Tu dois toujours faire un brin de ménage.


Arroser.


Planter.


Réagencer.


Etc..



Pour moi, le problème est ailleurs.


Le fait de ne pas intervenir n’est pas un objectif, mais une contrainte.


Une contrainte par rapport à tes vrais objectifs.


Objectifs qui ne sont d’ailleurs peut-être pas définis.


Et c’est peut-être sur ça que tu devrais te concentrer…



Et pour travailler là-dessus, il n’y a rien de plus efficace que l’observation.


Fais des relevés.


Mesure.


Prends des photos.


Mets ça sur papier.


Fais des plans.


Superpose-les.


Sois au clair avec tes besoins, tes envies, tes contraintes, etc…


Observe ton environnement.



Bref.


Tout ça, tu y retrouves dans le design permaculturel.



Le design permaculturel, c’est une méthode de conception en harmonie avec la nature.


Certes, c’est un peu compliqué.


Ca prend du temps.


C’est difficile de le faire pour soi-même.


Mais ça vaut le coup d’essayer.


En tout cas, c’est ce que je t’invite à faire.


Et si tu veux en savoir plus, j’ai écrit cet article dans lequel je dévoile ma méthode de design.


N’hésite pas à t’en inspirer.


Certes, je n’ai pas pu tout condenser dans un seul article tellement c’est complexe, mais c’est une piste.


Et maintenant, je m’adresse à vous qui me lisez : n’hésitez pas à me faire un retour ou à poser vos questions dans les commentaires de l’article (ou simplement en répondant à ce mail).


Avoir des objectifs clairs et précis, c’est la base pour réussir (quel que soit votre projet).



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

Cet automne, semez de l’avoine dans vos pots de fleurs


L’été touche bientôt à sa fin.


La beauté et la fraîcheur de vos plantes atteignent tout juste leur paroxysme.


Et il est temps de prévoir la suite.


La suite ?


Quelle suite ?



C’est simple.


Si vous n’avez pas déjà fait quelques semis pour cet hiver, votre potager va gentiment dépérir dans les mois qui arrivent…


Alors, si le cœur vous en dit, vous pouvez dores et déjà faire un peu de place et sortir quelques sachets de graines !


Salades, choux, navets, oignons, mâche, épinards, radis, etc…


Il vous reste encore une bonne fenêtre de tir pour agrémenter vos pots de fleurs : )


Et c’est aussi le bon moment pour semer quelques fèves et quelques engrais verts par exemple.





Mais bon.


Le but de ce mail n’est pas de vous donner LA liste de semis à faire en septembre pour votre potager de balcon..


..mais plutôt de vous transmettre une règle fondamentale : celle de ne jamais laisser un pot de fleurs vide de culture.



Vous savez l’importance que je porte sur le fait de cultiver sur sol vivant (même en pot).


Pour moi, la culture sur terreau de jardinerie est une vaste fumisterie.


Un éternel recommencement.


De l’obsolescence programmée.


Du consommable, un point c’est tout.


La « vraie » permaculture urbaine, c’est de la culture en lasagne.


Et, à l’inverse du terreau, la culture en lasagne c’est quasiment infini (même en pot de fleurs).


Pas besoin de repartir à zéro chaque année.


Pas besoin de formule magique à base de NPK.


Il suffit juste de bien entretenir le truc avec du compostage de surface, de l’apport d’azote, de potassium, de phosphore, etc..



Mais il n’y a pas que ça.


Certes, pour rester vivant le sol à besoin d’être nourri, mais aussi d’être structuré.


C’est la raison pour laquelle vous devez respecter la règle fondamentale du « Ne jamais laisser un pot de fleurs vide de culture« .


C’est la base.


Un pot de fleurs vide, c’est un pot de fleurs mort.


N’oubliez jamais ça.


Eté comme hiver, il doit y avoir des plantes qui poussent.


Au pire des cas, laissez pousser les mauvaises herbes.


Et au mieux, faites y pousser des plantes que vous aurez choisi.



Un exemple.


Imaginons que vous décidiez de laisser un de vos pots de fleurs « en jachère » pour cet hiver.


Du coup, vous enlevez toutes les herbes et ajoutez un bon paillage.


Ensuite, vous le laissez là où il se trouve, sans trop réfléchir, lui et sa soucoupe.


Ca peut paraître sain comme démarche.


Vous vous dîtes que vous ne gaspillez pas d’éléments nutritifs au moins.


Mais en fait, c’est tout le contraire !


Ce qui va se passer, c’est qu’il va peut-être se prendre toutes les pluies sur la figure (ou pire, il va sécher dans un coin abrité).


Que tous les éléments lessivables vont être lessivés.


Que la terre va d’une se tasser, et de deux stagner dans l’eau plusieurs semaines voir plusieurs mois !


Et tout ça, ce n’est vraiment pas bon pour votre sol.


Une eau qui stagne, c’est du tassement, de la putréfaction, des parasites et j’en passe.


Et ça ne donne jamais rien de bon pour le printemps suivant…



Vous devez garder votre sol sain.


Le restructurer.


Le purifier.


Et faire en sorte qu’il soit plein de nutriments pour bien démarrer la prochaine saison.



Et pour ça, il n’y a pas 36 milles solutions.


Il faut continuer à le cultiver.


Alors si vous n’avez pas assez de motivation pour continuer le potager cet hiver, il vous reste les engrais verts.


C’est simple et rapide à mettre en place.


Et voici ce que je vous conseille pour ce qui est de la culture d’engrais verts en pots de fleurs…



Pour moi, la base c’est l’avoine.


Déjà, c’est une plante de la famille des poacées.


Et comme vous devez le savoir, s’il n’y avait qu’une seule règle à respecter en terme de rotation des cultures, ce serait les rotations de familles.


Pour faire simple, ça consiste à faire que les plantes de la même famille ne soient jamais cultivées 2 années de suite dans le même pot de fleurs.


(ce qui n’est pas facile quand on a qu’une dizaine de pots de fleurs)


Pourquoi jamais 2 années de suite ?


Parce que les plantes de la même famille ont généralement les mêmes points faibles en terme de maladies, parasites et ravageurs.


Et si l’un de ces parasites ou l’une de ces maladies s’installent, il y a de fortes chances pour que ça perdure dans le temps… (à moins de faire une rupture de famille entre 2 cultures…).



Bref.


Pour moi, l’avoine est l’une des pistes de réflexion pour contourner ce problème.


Faisant partie de la famille des Poacées, l’avoine se démarque de vos plantes potagères.


Si vous vous intéressez un minimum aux familles des plantes que vous cultivez, vous vous rendrez vite compte qu’aucune d’entre-elles ne font partie de cette famille (aucune ou presque).


Ce qui est un avantage non-négligeable (surtout si vous laissez pousser l’avoine jusqu’aux saints de glace ou +).



Bref.


Mais il n’y a pas que ça comme avantage.


L’avoine a des racines riches en microflore.


Une microflore qui a une action purificatrice sur votre sol.


C’est-à-dire qu’elle est composée de petites bactéries qui nettoient des parasites, des champignons nocifs et autres bizarreries.


En plus de ça, c’est la puissance de son système racinaire riche en nutriments que je kiffe.


En fait, si vous la semez à l’automne, ses grosses touffes de racines vont prendre une grande place dans le pot.


Ce qui va décompacter et aérer votre sol et libérer des nutriments lorsqu’il se décomposera après la coupe.


En plus de ça, l’eau ne stagne presque pas, car l’avoine est toujours en train de puiser.


Et pas de soucis si vos pots ne sont pas soumis à l’eau de pluie.


L’avoine est une plante qui s’adapte à tous les climats (dont la sécheresse) et aussi à tout type de sol (mais n’oubliez pas d’arroser de temps en temps).



Bref.


L’avoine, c’est la céréale de base pour garder vos pots de fleurs en vie sans fournir d’efforts.


Après, je vous conseille aussi d’ajouter un engrais vert.


Comme la phacélie, la moutarde ou la vesce.


Ce sont des plantes qui produisent une énorme quantité de biomasse.


Et, contrairement à l’avoine, ce sont des plantes mellifère pour le bonheur des abeilles printanières.



Bref.


Vous l’aurez compris.


C’est soit vous continuez à semer des plantes potagères pour cet hiver, soit vous sortez l’avoine et les engrais verts une bonne fois pour toutes.



Voilà tout pour aujourd’hui.



Si vous n’étiez pas au courant, il y a maintenant une catégorie « kit de graines » sur le site.


Et j’y ai ajouté le kit hivernage.


C’est un kit de graines spécial hivernage de pot de fleurs à semer en automne/hiver.


Et il est bien entendu à base d’avoine (avec une petite surprise pour le printemps ; ) ).



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

Comment gérer l’arrosage par temps de pluie ? (dernière partie)


Dans le dernier mail, je vous ai parlé de l’intérêt d’arroser vos pots de fleurs par temps de pluie.


(si vous venez de vous inscrire et que vous ne l’avez pas lu, répondez à ce mail pour que je vous le renvoi)


Aujourd’hui, je vais vous parler de la façon dont j’arrose ma terrasse (surtout avec une année pluvieuse comme celle-ci).


Déjà, pour moi, l’arrosage ce n’est pas juste le fait de remplir un récipient et verser de l’eau dans des pots de fleurs.


Non, c’est beaucoup plus que ça.


C’est de la gestion d’eau.


Et la gestion de l’eau, ça se passe en amont.


C’est l’arrière-boutique de votre potager…



D’après l’échelle de Yeoman (échelle que j’utilise dans ma méthode de design en permaculture), il y a 8 grands éléments à prendre en compte avant d’entamer des travaux de design.


Ces « éléments » sont les suivants :


Le climat
Le relief
L’approvisionnement en eau
Les routes
Les végétaux
Les microclimats
Les barrières/clôtures
Le sol


Ce qu’il faut savoir sur cette liste, c’est que chaque élément est classé par ordre de permanence.


C’est à dire que plus ils sont permanents (haut de la liste), plus ils sont difficiles à modifier.


En gros, il est quasiment impossible de changer le climat, alors que la chose la plus facile à modifier, c’est votre sol…


(d’ailleurs, j’ajouterai bien l’humain tout en haut de la liste… mais ça, ça sera le sujet d’un autre mail…).


Bref.


Quand je parle de la notion d’arrosage, pour moi il y a 2 grands éléments de cette liste qui entrent en jeu.


Ces éléments sont le climat et l’approvisionnement en eau.


Et ce sont tout bonnement des éléments qui font partie du top 3 de cette liste ! (donc, des éléments sur lesquels vous n’avez quasiment aucun pouvoir).


D’ailleurs, on pourrait ajouter un troisième élément :


Le relief.


(en fait, si votre balcon est couvert et ne reçoit pas l’eau de pluie, je considère que c’est un problème de relief…).


Ce qui me mène à dire que la gestion de l’eau est l’une des choses laquelle nous avons le moins de « pouvoir »… surtout en ville !


Bref.


La seule chose qu’il nous reste à faire dans ce cas-là, c’est d’utiliser l’un des principes fondamentaux de la permaculture :


Capter et stocker l’énergie.


Pour faire simple : au lieu de faire en sorte qu’il y est davantage d’eau qui traverse votre potager, le but va d’être de faire en sorte que cette eau reste le + longtemps possible à l’intérieur.


Et le plus gros levier pour ça, c’est de garder l’eau de pluie le + longtemps possible sur votre terrasse.



Comme j’en parlais dans le dernier mail, le meilleur moyen de faire ça, c’est d’installer un récupérateur d’eau.


C’est plus simple qu’il n’y paraît et ça peut aller d’un bidon de 5 litres jusqu’à un tonneau de 200 litres (sauf pour les balcons fragiles bien entendu).



Ca, c’est la meilleure façon de retenir l’eau.


Du moins, c’est la plus efficace (et ça fonctionne même quand vous dormez !).


Après, ça se joue dans les détails…


Et c’est tout l’intérêt de ce mail.



Bon.


Je sais que tout ça c’est un peu compliqué et pas sexy du tout.


Mais s’il n’y avait qu’une seule chose à retenir en permaculture urbaine, agriculture urbaine ou tout ce que vous voulez d’autres, c’est ce que je m’apprête à vous expliquer.


Seul ceux qui feront l’effort de comprendre ce principe, arriveront à créer un design intelligent, résiliant et efficace selon leur propre contexte.


Selon l’état d’esprit de la permaculture.



Alors mettez-vous à l’aise.


Faites-vous couler un café.


Prenez une grande inspiration.


Et posez-vous, au calme, sur votre rocking-chair.





Ca fait des mois (et même des années) que je vous dis qu’il n’y a pas plus efficace que d’arroser quand il pleut.


Pourquoi ?


Et bien, mis à part les notions d’effet parapluie et de la surface de captation d’eau (voir le dernier mail), il y a la gestion de l’arrosage.


La gestion de l’arrosage fait partie intégrante de la gestion de l’eau.


De votre capacité à garder l’eau sur votre terrasse le plus longtemps possible.


Combien de fois par semaine faut-il arroser ?


Quel est le meilleur moment pour arroser ?


Quel est le pire moment pour arroser ?


Quel est le meilleur arrosoir pour arroser !



Vous devez vous poser ces questions et y répondre grâce à l’expérimentation.



Arroser, c’est bien.


Arroser en plein soleil, c’est moins bien.



Moi, j’arrose quand il pleut parce que je sais que la nature est bien faite.


Du moment où la météo tourne à la pluie, les plantes (et le reste de la nature) ont tout un panel de réactions pour capter un maximum d’eau.


(ce n’est que de la survie).


J’arrose juste avant la pluie parce que ça me permet de transvaser un maximum des réserves de mon récupérateur d’eau jusqu’à mes pots de fleurs.


En faisant ça, c’est comme si je doublais mon stock d’eau !


Parce qu’au fur et à mesure que je vide mon récupérateur d’eau, l’eau de pluie va de nouveau le remplir.


Du coup, c’est double bénéfice.


D’un côté, j’ai mes plantes qui sont prédisposées à ingurgiter de l’eau, et de l’autre, je fais en sorte de garder un maximum d’eau sur la terrasse.


En gros, je fais le plein (et j’hésite pas à faire déborder mes soucoupes).


C’est aussi simple que ça (et ça évite que l’eau croupisse trop longtemps dans mes bidons).


Et en plus, après une bonne pluie, je suis certain que mon bidon ainsi que tous mes pots de fleurs sont plein d’eau.



Bref.


C’est tout bénef ‘.



Si je vous ai convaincu d’arroser quand il pleut, il me reste un dernier conseil à vous donner :


Faites-le toujours avant la pluie.


C’est mieux parce que d’une ça vous évite de prendre une radée sur la figure, et de deux parce que ça vous permet de prendre un temps d’observation.


Et oui.


Qui dit pluie, dit potentiels dégâts sur vos plantes.


Personnellement, j’ai toujours un peu de corde et un couteau sous la main quand j’arrose avant la pluie.


C’est le dernier moment pour affiner vos tuteurages et éviter que vos plantes ne se cassent la gueule sous le poids de l’eau…



PS : je sais que ce genre de conseil absurde va faire hérisser plus d’un poil. Alors pour rappel, je parle d’arrosage en pot de fleurs et en saison estivale.


PPS : si le cœur vous en dit, n’hésitez pas à me faire part de vos retours en répondant à ce mail (ou venez carrément en débattre sur le canal Telegram ; ) )



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.



Les avantages injustes de l’arrosage en temps de pluie…


Parler d’avantages quand on parle d’arroser quand il pleut, c’est comme parler d’avantages quand on parle de rouler avec un 4 X 4 équipé d’un turbo en terme d’écologie.


C’est diamétralement contradictoire !


Et pourtant…


Arroser quand il pleut s’avère très efficace au niveau de la gestion de l’eau.


Alors bien entendu, je vous parle ici d’arrosage en terme de pots de fleurs, de balconnières, de jardinières (même si j’ai déjà arrosé des massifs de fleurs sous la pluie…).


Mais bon.


Je ne vais pas plus m’attarder sur le sujet. (si vous voulez mon avis complet sur la question, voici un article qui détaille le pourquoi du comment c’est bien d’arroser quand il pleut)



Aujourd’hui, je vais plutôt vous parler de la façon dont j’ai géré l’arrosage de ma terrasse cette année.


De la façon dont on gère l’arrosage quand il ne fait que pleuvoir de tout l’été (comme ça a été le cas chez moi et dans la plupart du territoire français en cet été 2021).



Mais avant tout, il faut comprendre qu’il y a une grande différence entre un potager en pleine terre et un potager hors-sol.


Cette grande différence, c’est la surface de captation de l’eau.


Concrètement, pour un jardin en pleine terre, 100 % de la surface du jardin peut capter l’eau de pluie.


Ensuite, c’est la capacité de cette surface à laisser l’eau s’infiltrer qui fera que ce sera plus ou moins efficace.


Pour faire simple, plus votre sol sera aéré et vivant (grâce au paillage et à la culture permanente), plus il sera capable de laisser l’eau s’infiltrer.


Au contraire, plus la terre sera à nue et au « repos », plus l’eau aura du mal à s’infiltrer et « glissera » à la surface du sol (#innondations).


Bon.


J’imagine que vous êtes ok avec ça.


De toute façon, si vous avez atterri ici c’est que vous êtes un minimum sensibilisé sur l’importance de garder un sol couvert et vivant…


Bref.


Du coup, revenons-en à nos pots de fleurs et à leur capacité d’infiltration d’eau par temps de pluie.


Pour faire simple, c’est pire en terme d’efficacité ! (et si votre terrasse est abritée, c’est encore pire, voir nul 😅)


Mais bon.


Disons que vous avez autant de chance que moi et que votre terrasse est à ciel ouvert.


Qu’à chaque pluie, votre potager bénéficie d’un arrosage gratuit et naturel (pour rappel, l’arrosage à l’eau de pluie, c’est le top du top).


Oui.


Vous avez de la chance.


Mais ça ne fait pas tout.


Il reste 2 grands facteurs limitants :


Le premier c’est celui que je viens d’évoquer : la surface de captation d’eau.


Imaginez un plant de tomates en pleine terre.


Imaginez qu’avec ses racines, il peut courir sur plusieurs mètres autant en profondeur qu’en largeur.


Rien qu’avec ça, sa surface de captation d’eau peut s’étendre sur plusieurs mètres (sans parler du réseau de mycorhizes qui permet de transporter l’eau sur des dizaines et des dizaines de mètres…).


Bref.


Maintenant, imaginez le même pied de tomate dans un bac de 50 cm X 50 cm.


Ca n’a rien à voir, on est d’accord ?


Il ne captera qu’une infime partie d’eau de pluie (un demi-mètre carré contre plusieurs mètres carrés en pleine terre).


On est d’accord pour dire que c’est le jour et la nuit ?


C’est pour ça que même après une pluie vos bacs restent secs.


Il faut vraiment que ce soit le déluge pour que ça fasse son effet.



Et ce n’est pas tout.


Il y a aussi le deuxième facteur limitant que j’appelle « l’effet parapluie« .


L’effet parapluie, c’est quoi ?


Et bien, c’est simple.


Plus vos plantes se développent, plus elles empêchent l’eau de pluie d’accéder à vos pots de fleurs.


Elles font tout simplement un effet de parapluie sur vos pots de fleurs.


Et même si la forme de la plupart des plantes fait que l’eau ruisselle jusqu’à son pied, il y a toujours une grosse perte !



Donc, plus votre terrasse ressemble + à une jungle urbaine, plus l’effet parapluie sera prononcé.


Oui je sais, c’est embêtant parce que « la jungle urbaine », c’est ce que vous recherchez.


Votre truc ce n’est certainement pas de cultiver 3 rangs de carottes, 3 rangs d’oignons et un pied de tomates bien tuteuré.


Vous voulez du volume, de la hauteur, etc…


Un maximum de verdure quoi !



Bon, ça c’est la mauvaise nouvelle.


Après, la bonne nouvelle c’est que le volume à aussi ses avantages en terme d’ombrage et de résilience (mais ça on en parlera une autre fois parce que ce mail est déjà beaucoup trop long !).


Donc.


Arroser quand il pleut, c’est économique.


Economique parce que de toute façon il faudrait que ce soit le déluge pour que ça remplisse vos pots de fleurs.


Economique parce que lorsque l’atmosphère est humide, les plantes sont « prêtes à boire ».


Parce que l’eau s’évapore moins.


Parce que C’EST LE BON MOMENT.



Et pour finir, comme je le disais plus haut, la meilleure eau d’arrosage, c’est l’eau de pluie.


Je ne sais pas avec quelle eau vous arrosez, mais sachez que les plantes préfèrent l’eau de pluie à l’eau du robinet (et c’est doublement économique !).


Donc, si vous n’avez pas encore installé un récupérateur d’eau de pluie, je vous invite à suivre mon tuto ici.



Sur ce, le soleil a fait son retour par chez moi..


..et je compte bien en profiter.



Belle journée à vous.



PS : dans le mail de la semaine prochaine, je rentrerai plus en détails sur la façon dont j’ai géré l’arrosage sur ma terrasse cette année 😉



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

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