Combien de fois vous êtes-vous retrouvé face à une situation conflictuelle avec un de vos proches ?
Et combien de fois avez-vous résolu ce problème par la force ?
C’est plutôt rare non ?
Bon, péter un coup de colère de temps en temps ça fait du bien, mais ça résout rarement le problème…
Et c’est moi qui dis ça haha
Vous avez beau chercher une solution mais rien ne vient…
Même en prenant du recul, vous avez toujours l’impression d’être dans une impasse et qu’il n’y a aucun moyen de changer la situation, pas vrai ?
On est tous pareils !
Et si..
..et si le problème était la solution ?
…
Le travers de l’Homme c’est de vouloir absolument changer la situation..
..alors que la solution est en lui.
Je m’explique…
Quand j’ai lancé le jardin partagé, je me suis retrouvé côte à côte avec un jardin en conventionnel (0 herbe, 0 paillage et des lignes de légumes parfaites).
Pour tout vous dire, j’en ai rien à f… faire.
Chacun est libre de jardiner comme bon lui semble (moi y compris).
Mais ce n’est pas une des valeurs de la propriétaire de ce jardin.
Dès mon arrivé, elle m’a inondé de critiques et de diverses « situations conflictuelles » (si vous n’avez pas suivi mon histoire, je vous invite à lire ces articles).
Je ne suis pas du genre à me laisser faire mais là j’étais face à une personne qui aurait pu être ma grand-mère alors j’ai laissé parler en prenant les choses « à la rigolade ».
Mais, au bout d’un an (et après tout ce qui c’est passé), j’arrivais au bout.
Je commençais à perdre patience et j’étais à deux doigts de tout foutre en l’air (la grand-mère avec 😄).
Mais ouf que, entre-temps, j’ai lu le livre de Marshall Rosenberg « Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) » (lien capitaliste).
C’est LE livre fondateur de la CNV (Communication Non Violente).
Alors, avant de tout péter, j’ai pris un peu de temps pour revenir sur la base de la CNV : O.S.B.D (Observation, Sentiment, Besoin, Demande).
…
J’ai fait le travail et j’ai gardé ça dans un coin de ma tête pour le jour où elle ajouterait la goutte d’eau qui ferait déborder le vase.
Et quand ce jour est arrivé, je lui ai dit ça :
« A partir d’aujourd’hui, vous ne me parlez plus.
Si vous avez quelque chose à me reprocher, vous allez directement vous plaindre chez propriétaire du terrain (le maire).
Et s’il faut que je parte, je partirais.
Chaque fois que je viens au jardin j’ai peur de vous croiser ou de croiser votre fils et de me prendre des reproches plein la figure.
Alors, parfois, je n’ose même pas venir au jardin.
Donc, à partir de maintenant, ne me parlez plus »
Bon, ma demande n’était pas parfaite (j’étais sur le coup de l’émotion), mais le simple fait d’exprimer mon besoin et mon ressenti (et non de critiquer son comportement) a fait le travail.
Pendant quelques semaines nous ne nous sommes plus parlé et, croyez-le ou non, au fil du temps son comportement a radicalement changé.
Du jour au lendemain, elle s’est remis à me dire bonjour.
Et devinez quoi ?
Elle est super sympa avec moi maintenant !
Au fond de moi-même je suis encore méfiant mais au moins elle ne juge plus ma façon de jardiner..
Bref.
Pourvu que ça dure !
🙂
N’oubliez pas ces 3 étapes de la communication non violente lorsque vous vous retrouverez face à une situation conflictuelle :
1 – Ne pas réagir, ne pas faire de reproches.
2 – Mettre des mots sur ce que vous ressentez et sur vos besoins.
3 – Exprimer votre demande à la personne (sous forme de besoins et non de reproches).
C’est magique !
Et pour terminer, une citation de Paul Watzlawick :
« Le problème est la solution »
(A utiliser dans les situations conflictuelles, mais aussi au jardin…)
Fabrice.
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