Quand j’étais petit, je jouais souvent sur la place du champ de mars de ma ville.
C’était une grande place sablonnée où l’on pouvait jouer et faire tout ce que l’on voulait.
Du foot, du vélo, des batailles d’eau, du cricket et j’en passe…
D’ailleurs, ça me fait penser à un passage du livre « Et si.. on libérait notre imagination pour créer le futur que nous voulons ? » de Rob Hopkins.
Ce passage dit que selon Enrique Penalosa (ancien maire de la ville de Bogota en Colombie), des enfants qui jouent dans la rue sont un indicateur d’une ville en bonne santé.
(un peu comme la présence de libellules et d’éphémères le long des cours d’eau qui est un indicateur de bonne qualité de l’eau)
…
Bref, pour en revenir à cette place de mon enfance, un jour, j’ai entendu dire qu’elle appartenait à une personne..
..et que cette personne l’avait donnée gracieusement à la mairie en échange qu’elle reste une place exclusivement dédiée aux citoyens de la ville.
Jusqu’à ce jour, le contrat a été respecté.
La place est restée dans le domaine publique.
Ce mail n’a pas pour but de vous transformer en juriste spécialisé en urbanisme, mais il y a une chose que vous devez savoir : les places, les squares, les rues et les trottoirs font partie du domaine public.
Et en tant que citoyen, vous avez le pouvoir (et je dirais même le devoir) de le reprendre en main.
Du moins, vous avez votre mot à dire sur la façon dont il est géré..
..et j’en ai la preuve !
J’ai travaillé plusieurs années en tant que jardinier municipal et il y a un truc que j’ai bien imprimé dans mon cerveau : le citoyen est roi.
C’est lui qui glisse, ou pas, le bulletin qui va permettre au maire d’être réélu.
C’est lui qui est satisfait, ou pas, de la couleur du géranium de la place de l’hôtel de ville.
Et c’est notamment lui qui se plaint, ou pas, de l’herbe haute qui pousse sur le pas de sa porte…
(et oui, cette bonne vieille mauvaise herbe…)
Ces dernières années, les mairies reçoivent de plus en plus de plaintes.
Pourquoi ?
Parce qu’elles laissent pousser les herbes plus longtemps dans un souci de préservation de l’environnement.
Malheureusement, pour répondre à ces plaintes qui se multiplient, elles n’ont guère le choix que d’envoyer leurs jardiniers faire place nette au gré des demandes…
Mais depuis peu, elles voient un nouveau phénomène émerger : des gens qui téléphonent pour se plaindre des jardiniers qui sont venu couper les herbes hautes !
C’est une super bonne nouvelle vous ne trouvez pas ?
Vous aussi, vous êtes un citoyen et avez le droit de vous plaindre lorsqu’on vient couper les soi-disant mauvaises herbes de votre quartier.
Les mentalités changent.
Alors, faites partie du changement !
En ce moment, les jardiniers municipaux commencent le grand nettoyage des rues pour l’hiver.
Vous avez remarqué une mauvaise herbe qui vous plaît ?
Une mauve ?
Un thym serpolet ?
Une rose trémière ?
Une tomate sauvage ?
1 – Prenez-la en photo.
2 – Relevez l’adresse exacte.
3 – Passez un coup de fil au service technique de votre mairie et demandez-leur de laisser cette jolie plante en place pour l’hiver (en envoyant la photo et l’adresse exacte si besoin !).
En plus d’avoir le pouvoir d’agir sur son territoire, le citoyen est roi.
Et c’est une chose que nous avons tendance à oublier.
Mes amis, nous avons peut-être perdu la bataille, mais pas la guerre !
Nous devons unir nos forces et agir en masse.
Le message que je viens de vous passer au travers de ce mail est d’une importance capitale.
Tous les écolos devraient avoir conscience de cela.
C’est bien de trier, de rouler à vélo, de diminuer sa consommation d’eau et d’électricité..
..mais nous devons apprendre à agir ensemble.
Non pas en allant manifester pour dire qu’on est contre le réchauffement climatique.
Mais en reprenant le contrôle de notre territoire et en agissant pour le vivant.
Je ne parle pas de désobéissance civile non-violente..
..mais juste d’exercer notre droit.
PS : L’union et l’action au sein de l’espace publique sont nos derniers atouts pour sauver le territoire de cette hérésie à la consommation et j’en passe…
PPS : Autre chose que vous pouvez faire, c’est de partager ce mail aux personnes qui agissent pour la transition écologique et sociale en ville.
Peut-être que vous faites partie d’une ou plusieurs listes de diffusion sensibles aux questions sur le climat ou l’écologie.
Ou peut-être qu’il y a des associations locales que vous appréciez particulièrement et à qui ça ferait du bien de savoir ce genre de choses.
Faites passer le message mes ami(e)s.
🙂
Fabrice.