Suis-je devenu fou ?


La nature nous parle vraiment ?


En fait, ce n’est pas exactement ça..


..la nature nous parle, uniquement si nous y sommes ouverts.


Seulement quand nous nous connectons à elle…



Prenons un exemple.


Pour comprendre ce que votre conjoint ou un ami a à vous dire, vous devez le regarder dans les yeux.


Vous devez vous concentrer sur ce qu’il dit.


Comprendre le langage qu’il utilise.


Décoder (inconsciemment) son langage corporel.


Etc…



Et bien dites-vous que pour la nature, c’est pareil !


Vous voulez vous connecter à elle.


Si vous ne lui portez pas un minimum d’attention, il ne se passera rien !


Si vous ne prenez pas le temps de décoder ce qu’elle a à dire, elle vous semblera inerte.


Morte.


Muette….


Ce n’est pas parce l’hiver s’installe au jardin, que celui-ci n’a plus rien à vous dire.


Ce n’est pas parce que les rares derniers pollinisateurs butinent les rares dernières fleurs, que la nature est sur le point de se
figer.


Il se passe encore plein de trucs.


C’est juste que c’est un peu plus rare.


Et croyez-le ou non, c’est en ce moment que vous pouvez observer les scènes les plus magiques…



David Holmgren (l’un des padré fondateur de la permaculture) a théorisé ses 12 principes de permaculture en 2002 (il y a tout juste 20 ans).


Le premier de ces principes, c’est « Observer et interagir ».


Pour moi, c’est LE plus important de tous.


Observer > interagir > observer > interagir > etc…


C’est le cycle vertueux de l’apprentissage, de la communication et de bien d’autres modèles naturellement présents autour de nous…


C’est LA meilleure façon de réaliser un design en permaculture.


Et c’est aussi la manière dont un couple de mésanges m’a interpellé sur ma terrasse il y a quelques semaines…



La scène se déroule sur plusieurs matins d’octobre, pendant que j’écrivais les mails que vous lisez chaque dimanche matin.


J’ai pour habitude de travailler devant la fenêtre qui donne sur mon potager en pots de fleurs.


Ca me détend et m’inspire d’avoir la terrasse comme paysage.


Ca me donne aussi l’opportunité d’observer ce qu’il s’y passe.


Et, mine de rien, il y a souvent de l’activité.


Par exemple.


Tout l’été, un couple de merle est venu manger les raisins blancs de ma vigne.


Franchement, ça ne me dérange pas plus que ça.


Le but de ce potager n’est pas de devenir autonome..


..mais d’apprendre la permaculture, tout en créant un espace d’abondance pour moi et pour la biodiversité.


Et pour moi, l’abondance, ce n’est pas forcément « obtenir un max de récolte ».


Le simple fait d’observer le merle, la merlette et les abeilles sauvages me suffit.


Cette terrasse, c’est un bout de nature sauvage à ma fenêtre…


Bref.


Arrêtons de tergiverser et revenant au sujet principal : les mésanges.



Comme je vous le disais, pendant tout le mois d’octobre, j’avais un couple de mésange qui venait régulièrement sur ma terrasse.


La première fois que je les ai observé, je me suis dit : « tient, elles aussi sont intéressées par les raisins ».


Mais surprise.


Elles n’étaient pas du tout là pour ça.


Elles étaient là pour mon nichoir.

nichoir-mésange-terrasse-balcon-permaculture


Ce nichoir à mésanges, je l’ai installé il y a presque 5 ans.


Et en 5 ans, je n’ai jamais vu une seule mésange y traîner autour.


Seulement quelques guêpes sont venues nicher.



Bref, je me perds un peu là.


Ce n’est pas une leçon que j’essaie de vous transmettre, mais un message.


Un message pour vous dire à quel point les observer était un moment magique…



A l’heure où je vous écris ces lignes, ça fait presque 3 semaines que je ne les ai plus vu.


Je ne pense pas que ce couple de mésanges ait décidé de nicher la terrasse.


Mais ce qui est sûr, c’est qu’il a apporté de la magie dans ma vie.


J’étais derrière ma fenêtre.


Je remarquais du mouvement du coin de l’œil.


Je levais les yeux.


Et je voyais ces 2 silhouettes bleues/jaunes derrière le feuillage.


J’étais comme hypnotisé.


Obligé de rester figé pour ne pas les effrayer.


Je les observais sauter de branches en branches.


De tuteurs en bambou en tuteurs en bambou.


Et j’ai vite compris que c’était un couple.


Ca se voyait dans leur manière de se déplacer..


De se regarder..


Ca ne s’explique pas.



Elles observaient tout sur ma terrasse.


Les plantes.


Les coins pour se cacher.


Etc…


J’ai même surpris l’une d’entre elles scruter l’intérieur de ma serre de fond en comble !



C’est trop marrant une mésange.


Ca peut marcher le long d’une planche en bois, à la vertical, la tête à l’envers.



Et le but final de chacune de leur visite, c’était le nichoir.


Pas le raisin.


Pas le ver de terre rampant sous le paillage.


Mais bel et bien ce nichoir vide depuis 5 ans.



Est-ce un signe que ma terrasse arrive à maturité ?


Je ne sais pas.


La nature est bien trop complexe.


Il suffit que l’arbre dans lequel elles avaient l’habitude de nicher ait été abattu.


Ou que les tuteurs que j’ai rajoutés cette année les aient interpellées


Ou peut-être les 2…



Tout ce que je sais, c’est qu’aucun documentaire animalier ne peut remplacer ce que j’ai eu la chance d’observer.



Et tout ce que j’ai à vous dire ce matin, c’est de débrancher votre télévision et d’installer votre canapé face à votre fenêtre.


Sur ce, bon dimanche.




Fabrice.




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