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D’ici quelques jours, les derniers risques de gelées seront passés et vous pourrez enfin planter tout ce que vous voulez dans votre potager (tomates, poivrons, aubergines, etc, etc…).


Passionné de permaculture que vous êtes, vous avez déjà quelques plantes qui ont poussées ici et là dans vos pots.


Peut-être quelques engrais verts comme des fèves ou de la moutarde.


Peut-être quelques laitues ou de l’arroche.


Peut-être même quelques « mauvaises herbes ».


Ah !


Ca y est.


Le mot est lâché :


MAUVAISE HERBE.



Oui, vous êtes sur un cours de permaculture et votre humble professeur emploie le mot qu’il ne faut pas prononcer.


Ecoutez, il faut bien qu’on en parle hein.


Les brillants potagers dépourvus de mauvaises herbes ça n’existe que sur instagram.


Dans la vraie vie, il faut bien en faire quelque chose.


Et c’est justement ce que l’on va voir aujourd’hui.



Le réflexe primaire en tant qu’humain, c’est de tout arracher pour repartir sur une surface bien plane et bien propre.


Certes, c’est efficace..


..mais pas très permaculturel.


(en-tout-cas, c’est la dernière chose à faire si vous voulez un balcon verdoyant presque toute l’année)


Pour jardiner en permaculture sur une petite surface, vous devez être non seulement minutieux, mais vous devez aussi réfléchir à deux fois avant d’agir.


La permaculture en pots est un travail d’orfèvre !



Comme je le dis souvent, commencez petit.


L’erreur à ne pas commettre serait de vous empêcher d’arracher, ne serait-ce, qu’une seule herbe.


Allez-y doucement.


Faites des petits tests..


..et observez ce qu’il se passe.


N’oubliez pas que la moindre erreur peut être fatale (pas la peine de replanter les herbes que vous avez arrachées ou coupées)



Par exemple, sélectionnez quelques (mauvaises) herbes à garder.


Choisissez celles qui vous parlent le plus (vous pouvez utiliser l’application plantnet pour les reconnaître).


Ca peut être parce que vous aimez leurs fleurs, leur forme ou je ne sais quoi d’autre.


Le but, c’est juste de leur donner un nom.


Une identité.


C’est de cette façon qu’elles passeront du statut de « mauvaise herbe » à un statut plus respectable.


D’ailleurs, tout le problème quand on parle de mauvaises herbes, vient justement de notre regard.


Comme l’explique très bien Miguel Ruiz dans son livre « les quatre accords toltèques », ce n’est qu’à partir du moment où vous changer votre regard, que le monde change autour de vous.




Tenez, en parlant de psychologie, je vais en profiter pour casser votre croyance qui dit que les mauvaises herbes consomment trop d’eau et, en conclusion, font de la concurrence à vos cultures.



Premièrement, quelle que soit son espèce, sa forme ou sa famille, une herbe entretient de l’humidité atmosphérique autour d’elle.


Peut-être que nous ne sommes pas capables de ressentir cette humidité en tant qu’humain, mais les plantes voisines le ressentent et en bénéficient.


(c’est un grand avantage si votre balcon est particulièrement sec #araignéesrouges)



Deuxième bénéfice, une herbe (quelle qu’elle soit) couvre le sol.


Un sol couvert est un sol qui transpire moins.


Donc, il évapore moins d’eau.


Donc, vous économisez de l’eau.



Troisièmement, les racines des herbes créent des réseaux d’infiltrations qui facilitent la pénétration d’eau dans la terre (même en pots de fleurs).


(et dernier bénéfice, les herbes sont aussi des réserve d’eau que vous pourrez transformer en paillage en les coupant au moment où vous l’aurez décidé)



Certes, tout ça n’enlève pas le fait qu’une herbe a besoin d’eau et qu’il faut l’arroser..


..mais rien ne vous empêche de vous en débarrasser si vous voyez qu’elle monopolise trop d’eau (et il vaut mieux un pot de fleurs qui boit bien, qu’un pot de fleurs qui croupit dans sa soucoupe d’eau).



Pourquoi tout couper ou tout arracher ?


Est-ce vraiment nécessaire ?


Est-ce le bon moment ?


Est-ce que je ne peux pas la laisser en place encore quelques jours ou quelques semaines de plus ?



Posez-vous toujours ces questions avant d’agir sous le coup de l’émotion.



Dites-vous que, plus votre potager est verdoyant, plus il sera résiliant face à la sécheresse.


Et pas que.


Il sera aussi une réserve de biodiversité.


Un lieu d’accueil pour les insectes, les papillons et les abeilles.


Et surtout un espace dans lequel vous vous sentirez bien !



Une fois que vous avez observé et décidé si, oui ou non, vous allez garder la plante, il va falloir maintenant vous en débarrasser.



Quoi faire ?


Faut-il la couper ?


L’arracher ?


La brûler ?


(on ne va pas se le cacher, on aime bien brûler des trucs nous les humains)


Pour ça, je vous laisse voir ce qui est le mieux pour vous.


Personnellement, j’évite d’arracher.


Je laisse toujours le système racinaire.


Je coupe à la base.


Il m’arrive aussi de tailler une mauvaise herbe afin de laisser plus de place à une autre herbe (quand je vous dis que c’est un travail d’orfèvre !).


Je peux aussi coucher la plante et l’étouffer avec un peu de foin ou de terre ça dépend ce que j’ai comme « ressources » sous la main.


(c’est une sorte de compostage de surface)



Bon.


Je pense que vous êtes paré pour aller au potager.


C’est à vous de jouer maintenant.


Dans un premier temps, prenez votre application plantnet et/ou votre livre botanique (vous verrez après pour la pelle et le sécateur).


Ensuite, faites un tour sur votre potager pour donner un nom aux plantes qui vous attirent l’œil et choisissez de les garder ou non.



Et pour finir, vous savez ce qu’il vous reste à faire.




Je termine par une citation de Gregory Derville tirée de son livre « la permaculture, en route vers la transition écologique » :


Dans l’agriculture moderne, on tue ce qui veut vivre (les mauvaises herbes, champignons, microbes, etc…) et fait tout pour garder en vie ce qui veut mourir (les cultures malades)



PS : Si vous voulez apprendre à reconnaître les plantes sauvages, il reste encore des places pour la formation sur l’anti-herbier numérique.


Je ferme les portes ce soir à minuit.


Pour vous inscrire, c’est par ici.


Utiliser plantnet, c’est bien, mais l’application n’est pas faite pour réviser.


C’est la raison pour laquelle j’ai créé cet anti-herbier.


Depuis que je l’utilise, j’ai de moins en moins besoin d’utiliser plantnet car je sais reconnaître les plantes.


Et c’est top pour faire de la cueillette sauvage, des cakes aux orties et des pestos 😉



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

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Je suis Fabrice Maira.

Je m'appuie sur ma solide expérience de terrain et sur la permaculture pour concevoir des espaces naturels durables.

 

 

🌱 30 ans de jardinage dans les pattes

🐞 7 ans à pratiquer la permaculture en pots de fleurs

👨‍🌾 4 ans dans un jardin partagé dont je suis à l'origine

👨‍🎓 Formé à la conception et au design en permaculture par Damien Dekarz

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