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Cet article est la retranscription d’un épisode de mon podcast. Si tu préfère la lecture, tu peux passer cet introduction. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute direct de l’épisode. Tu trouveras le lecteur intégré juste en dessous. Bonne écoute !

Comment (ne pas) rater sa tonte différenciée ?

La tonte différenciée est une méthode de gestion écologique des espaces verts qui consiste à tondre certaines zones tout en laissant d’autres pousser librement.

Cette pratique favorise la biodiversité en permettant à différentes espèces de plantes et d’insectes de prospérer.

Cependant, pour réussir une tonte différenciée, il est essentiel de bien réfléchir avant de commencer.

Trop souvent, les gens commettent des erreurs qui nuisent à l’efficacité de cette méthode.

Dans cet article, nous allons passer en revue les 10 mauvaises pratiques les plus courantes en tonte différenciée et comment les éviter.

Les 10 mauvaises pratiques en tonte différenciée

1. Choisir les zones sans réfléchir

La première erreur commune est de ne pas planifier correctement les zones de tonte.

Il est crucial de réfléchir aux zones à tondre et celles à laisser pousser librement.

Un manque de planification peut rapidement mener à des frustrations et à un abandon du projet.

Avant de commencer, dessine un plan de ton jardin en notant les différentes zones : potager, cabane, zones de détente, etc.

Cela te permettra de visualiser où la tonte différenciée sera la plus bénéfique et d’éviter les erreurs de débutant.

Par exemple, si tu ne réfléchis pas à l’emplacement, tu pourrais te retrouver avec des herbes hautes bloquant l’accès à des zones clés de ton jardin.

Pire encore, tu pourrais choisir des zones qui seront envahies par des ronces ou d’autres plantes indésirables.

En réfléchissant et en planifiant, tu peux éviter ces pièges et créer un espace harmonieux qui répond à tes besoins tout en favorisant la biodiversité.

2. Ne jamais faucher

Une autre erreur fréquente est de croire que la tonte différenciée signifie ne jamais faucher les zones de fauches tardives (ou de tonte différenciée si tu préfère).

En réalité, la tonte différenciée n’est pas synonyme de non-agir.

Il est essentiel de faucher au moins une ou deux fois par an pour maintenir l’équilibre écologique et éviter la succession naturelle vers une forêt.

Si tu ne fauches jamais, ton jardin commencera à se transformer lentement en une forêt.

Des plantes pionnières comme les ronces, les orties et d’autres espèces envahissantes prendront le dessus, créant une zone impraticable et difficile à gérer.

En fauchant régulièrement, tu empêches ces plantes de s’installer durablement et tu maintiens ton jardin à un stade de prairie.

3. Faucher trop tôt dans la saison

La tentation de faucher trop tôt (à la fin du printemps) est une autre mauvaise pratique courante.

Au début du printemps, beaucoup de gens sont motivés par l’idée de faire de la tonte différenciée.

Puis, arrivé à la fin du printemps, ils se demandent s’il ne ferait pas mieux de tout couper finalement (alors qu’il faudrait attendre la fin de l’été pour faire bien).

En fauchant trop tôt, tu empêches les plantes de terminer leur cycle de floraison.

Ainsi, tu prives les pollinisateurs comme les abeilles et les papillons de sources essentielles de nectar.

De plus, les plantes n’auront pas le temps de produire des graines, ce qui limite leur capacité à se régénérer et à nourrir la faune locale.

Il est préférable de pratiquer le fauchage tardif, généralement à la fin de l’été, pour permettre aux plantes de fleurir et de produire des graines.

Si tu as un verger ou un jardin forêt, tu favorises ainsi la pollinisation et t’assure des récoltes abondantes.

4. Faucher après la pluie

Faucher après la pluie est une mauvaise pratique courante qui peut rendre la tâche plus difficile et moins efficace.

Effectivement, lorsque le sol et les herbes sont mouillés, la tonte devient laborieuse.

Les herbes mouillées sont lourdes et peuvent s’entasser et obstruer les outils de coupe, que ce soit une faux, un rotofil ou une tondeuse.

Pour éviter ces problèmes, il est préférable de faucher lorsque le sol et les plantes sont secs.

Attends quelques jours après la pluie pour que l’humidité s’évapore.

5. Utiliser uniquement la tondeuse

Se fier à ta tondeuse pour la tonte différenciée est une autre erreur à éviter.

Les tondeuses sont conçues pour des herbes relativement courtes et peuvent rapidement devenir inefficaces face à des herbes hautes et denses.

De plus, utiliser une tondeuse sur de grandes herbes peut endommager la machine et rendre la tonte beaucoup plus pénible.

Pour les zones de fauchage tardif, il est recommandé d’utiliser des outils adaptés comme la faux, le rotofil ou même des animaux de pâturage comme des chèvres.

La faux, bien qu’ancienne, est très efficace pour couper des herbes hautes et permet une gestion plus douce et respectueuse de l’environnement.

Le rotofil, ou débroussailleuse, est idéal pour des zones plus petites ou pour être davantage précis (pour les bordures par exemple).

Les chèvres (éco pâturage) sont également une solution naturelle et écologique pour la gestion de grandes zones de prairie.

Elles peuvent aider à maintenir la végétation sous contrôle sans effort mécanique, tout en fertilisant naturellement le sol.

Il faudra juste veiller à ce qu’elles soient bien parquées pour ne pas qu’elles mangent tous les arbres de ton jardin.

L’avantage des chèvres, c’est qu’elles mangent même de la ronce ! (contrairement aux chevaux).

6. Ne pas prendre en compte les voisins

Les herbes hautes peuvent parfois se « propager » chez le voisin ou donner une impression de négligence qui pourrait ne pas être bien perçue.

Il est important de discuter avec tes voisins de ta pratique de la tonte différenciée et de leur expliquer les avantages écologiques et esthétiques.

En les informant, tu peux obtenir leur soutien et même les encourager à adopter des pratiques similaires.

Assure-toi également de créer des délimitations claires entre ta zone de tonte différenciée en fauchant régulièrement les bordures.

7. Faucher en lisière de forêt

La forêt, par nature, cherche à s’étendre et à coloniser les zones ouvertes.

Si ton voisin laisse carrément pousser une forêt, je te déconseille de coller une zone de forêt directement à sa forêt.

En laissant des herbes hautes et non gérées à la lisière, tu favorise l’apparition des ronces, qui peuvent rapidement devenir un cauchemar à contrôler.

Pour éviter ce problème, il est recommandé de créer une bande tampon entre la forêt et ta zone de fauchage différencié.

Tu peux, par exemple, tondre une bande de terrain le long de la lisière de la forêt pour empêcher les ronces de se propager.

Ainsi, tu crée une zone de balade et d’observation de la nature sauvage au sein même de ton jardin…

8. Ignorer la présence d’animaux domestiques

Ne pas tenir compte de la présence d’animaux domestiques peut poser de sérieux problèmes.

Les herbes hautes, la forêt à proximité et l’humidité sont un habitat idéal pour les tiques, qui peuvent transmettre la maladie de Lyme.

Si tu as des chiens ou des chats, il est crucial de surveiller régulièrement s’ils n’ont pas de tique suite à la mise en place de ta tonte différenciée.

Si c’est le cas, envisage de réduire l’espace de fauchage tardif et ainsi réduire la population de tiques.

9. Se limiter à une seule fauche par an

Limiter la fauche à une seule fois par an peut sembler tentant, mais cela peut entraîner des problèmes de gestion de la prairie.

Une seule fauche ne suffit souvent pas à maintenir l’équilibre nécessaire pour éviter l’installation de plantes envahissantes, de taupe ou de fourmilières.

Il est préférable de pratiquer deux fauches par an : une à la fin de l’été et une autre en hiver.

La fauche d’été permet de contrôler la croissance excessive et de prévenir l’envahissement par les ronces et autres plantes indésirables.

La fauche d’hiver, quant à elle, t’aide à pratiquer l’observation et voir si tout se passe bien au sein de ces zones.

En pratiquant deux fauches par an, tu maintiens une gestion plus efficace de ta prairie et tu favorises un écosystème plus équilibré et plus sain.

Avec l’expérience, tu pourras passer à une fauche par an.

10. Trop attendre lors d’années pluvieuses

Enfin, attendre trop longtemps pour faucher pendant des années pluvieuses peut transformer tes zones de tonte différenciée en véritables jungles.

Les conditions humides favorisent une croissance rapide et dense des herbes, qui peuvent devenir difficiles à gérer si elles ne sont pas fauchées en temps opportun.

Lorsque le printemps et l’été sont particulièrement pluvieux, il est important de surveiller la croissance des plantes et d’ajuster le calendrier de fauchage en conséquence.

Si l’herbe devient trop haute et dense, envisage de faucher plus tôt que d’habitude.

Tu éviteras qu’elle ne se couche et ne crée un enchevêtrement difficile à couper plus tard.

Réfléchir avant de tondre !

Planifie soigneusement ta tonte différenciée.

Adapte tes méthodes de fauchage et en tenant compte des conditions locales.

C’est ainsi que tu peux créer un jardin qui favorise la biodiversité tout en étant esthétiquement plaisant et facile à gérer.

Fabrice

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Je suis Fabrice Maira.

Je m'appuie sur ma solide expérience de terrain et sur la permaculture pour concevoir des espaces naturels durables.

 

 

🌱 30 ans de jardinage dans les pattes

🐞 7 ans à pratiquer la permaculture en pots de fleurs

👨‍🌾 4 ans dans un jardin partagé dont je suis à l'origine

👨‍🎓 Formé à la conception et au design en permaculture par Damien Dekarz

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