Comment peut-on encore espérer avoir des plantes saines sans avoir un sol sain ?
Prendre soin de tes plantes, ça commence par prendre soin de ton sol en contribuant à sa création et à son aggradation, et c’est là qu’entre en jeu : le paillage.
Cet article est la retranscription écrite d’un épisode de mon podcast « Paroles de designer en permaculture », disponible sur toute les plateformes. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute de l’épisode pendant tes balades ou tes sessions jardinage :
Qu’est-ce que le paillage (ou paillis) ?
Le paillage est une couche de matière organique, à la surface du sol, qui participe à la création du sol et de la fertilité.
Créer du sol, c’est littéralement ce qu’ont commencé à faire les plantes quand elles sont sorties de l’eau, il y a environ 450 millions d’années et c’est grâce à ce même sol qu’elles ont pu conquérir la Terre.
Si tu veux un jardin riche et productif, tu dois être capable de recréer ce cycle naturel de régénération au sein même de ton jardin ! C’est la raison pour laquelle la question du paillage est essentielle. Il va même être un allié précieux dans cette quête.
Certes, le paillage à d’autres avantages et on va les décortiquer dans cet article, mais je tenais à te faire ce rappel avec d’entrer dans le vif du sujet.
Si tu es ici, c’est que tu es dans la bonne démarche, mais tu te demandes probablement comment pailler ? Quand ? À quoi ça sert ? Quel paillage choisir ? Quel paillage est adapté à ton sol ? Où en trouver ? Comment en produire toi-même ?
Pas de panique. C’est exactement ce que nous allons voir dans cet article.
Nous reviendrons sur les différents types de couverture, mais retient déjà que les meilleures couvertures pour ton sol sont constituées de matières organiques.
De matière vivante si tu préfères.
J’aimerais également te rappeler le principe de permaculture n°5 : « Utiliser et valoriser les ressources et les services renouvelables« . Un principe qui te ramène à l’essentiel et te rappelle que c’est ici et maintenant que tout commence.
Et avant de te décortiquer tous les types de paillages, un à un, comment en trouver gratuitement, comment les appliquer et les erreurs à éviter, j’aimerais te dire que quoi qu’on en dise, le meilleur paillage, c’est celui qui se trouve au plus près, géographiquement, de ton jardin.
Quels sont les avantages d’utiliser un paillage ?
En permaculture, un principe dit que « un élément doit remplir plusieurs fonctions et qu’une fonction doit être remplie par plusieurs éléments ». C’est-à-dire que tu vas faire en sorte d’intégrer à ton jardin, un maximum d’éléments qui ont plusieurs fonctions. Comme un couteau suisse.
(si tu veux aller plus loin, je t’invite déjà à bien comprendre la différence entre une fonction et un élément).
Bonne nouvelle, le paillage est un excellent couteau suisse pour ton jardin. C’est-à-dire, qu’à lui-même, il remplit tout un tas de fonctions. Je te laisse en découvrir quelques-unes juste en dessous.
Couvrir et isoler
Appliquer un paillage dans son jardin ou son potager, c’est avant tout appliquer une couverture par-dessus son sol. Une couverture qui le protège du froid et du gel en fin de saison. De plus, cette couverture agit comme un isolant efficace en été pour maintenir ton sol frais et humide. D’ailleurs, même si, selon moi et aussi surprenant que cela puisse paraître, en été le meilleur paillage reste « la mauvaise herbe ».
Effectivement, j’ai pu constater qu’avoir la main lourde sur un paillage qu’on vient, en plus, arroser généreusement en pleine canicule, peut être contre-productif. Pourquoi ? Car les micro-organismes du sol ont besoin d’air pour vivre et pour continuer leur travail de décomposition de matière organique. Pour se transformer en bonne terre, la matière organique a besoin de ces micro-organismes. D’où l’importance d’avoir un sol vivant.
Nous venons de voir que ton paillage a un impact sur la température de ton sol. Garde ça dans un coin de ta tête, ça te sera utile un peu plus tard dans cet article..
Protéger et conserver
Nous avons vu qu’un paillage protège ton sol des grandes oscillations de températures extérieures. Toujours dans cette notion de « protection », ton paillage protège également le sol de la pluie, des coulées et des ruissellements d’eau. Ainsi, il participe à la conservation de ton sol en l’empêchant de se faire emporter par l’eau.
Pareil pour le vent. Un sol paillé ne « s’envole » pas au moindre courant d’air (du moins c’est le paillage qui s’envole avant ton sol 😂).
On appelle ces phénomènes : l’érosion. L’érosion est un processus naturel par lequel les matériaux de la surface terrestre, comme le sol, les roches, et les sédiments, sont dégradés et transportés d’un endroit à un autre par l’eau, le vent, la glace, etc.. La principale conséquence de l’érosion est l’appauvrissement des sols et c’est ce que tu veux éviter dans ton jardin.
Pour schématiser, le paillage réduit l’impact des gouttes de pluie qui, sans lui, frappent directement le sol et le désagrègent. Il freine également les flux d’eau en surface, évitant d’emporter le sol à son passage. Contre le vent, il stabilise les particules fines qui pourraient être dispersées et évite ainsi « les tempêtes de sable ».
Mais évitons de trop rentrer dans la complexité et poursuivons avec quelque chose de plus léger.
Réguler l’humidité
Autre avantage non-négligeable d’appliquer une couverture sur tes cultures : la conservation de l’humidité.
L’eau, c’est le nerf de la guerre. Surtout au jardin, quand on sait que la plupart des plantes potagères en ont grand besoin pour se développer et surtout aujourd’hui quand on voit que l’eau se fait de plus en plus rare en été.
Le paillage joue un rôle essentiel ici, car il préserve l’humidité en diminuant l’évaporation de l’eau. Tout ça, pour préserver le jardinier permaculteur de moult corvées d’arrosages…
Plus ton sol sèche, moins tes plantes font de photosynthèse
Un autre truc concernant l’humidité de ton jardin : plus il fait chaud et venteux, plus ton jardin sèche vite. Effectivement, la chaleur accélère le réchauffement de l’air, du sol et de l’eau qu’il contient. Plus l’eau monte en température, plus elle s’évapore et plus le sol s’assèche (d’où l’intérêt de pailler son sol pour ralentir son réchauffement et le conserver humide).
Ce n’est pas tout !
Cet assèchement débute en surface et a pour conséquence d’accélérer l’assèchement en profondeur et de diminuer la capacité de la plante à faire de la photosynthèse, car plus l’air est sec, plus la photosynthèse est ralentie. Ca peut paraître dingue, mais lorsque les conditions d’humidité sont optimales autour de la plante, les stomates sont ouverts et la plante peut absorber le dioxyde de carbone qui lui est essentiel pour faire sa photosynthèse et donc, pour se développer !
Mais quand le vent souffle, pour conserver l’eau, elle ferme ses stomates. Ce qui a pour conséquence qu’elle ne peut plus absorber le dioxyde de carbone de l’air pour faire sa photosynthèse (c’est fou hein ?). Bienvenue dans le monde impitoyable du vivant 🙂
C’est fou ce qu’on se casse la tête avec apprend des trucs sur le site du potager minimaliste ! (pense à t’abonner)
Fertiliser
En haut de cet article, je parlais de paillage vivant, de matière organique. Quoi qu’on en dise, le paillage joue un rôle essentiel dans la fertilisation des sols. C’est lui qui nourrit la vie du sol, et le produit de tout ça : c’est une terre fertile. Fertile, car c’est grâce au travail des micro-organismes du sol que les nutriments deviennent assimilable par les plantes. Sans eux, ses nutriments restent figés à jamais.
Exemple : pendant des millions d’années, la vie du sol n’était pas capable de digérer la matière organique. C’est ce qui a donné le charbon. Aujourd’hui, la vie du sol transforme la matière organique en terre et c’est la raison pour laquelle le charbon est une réserver d’énergie non-renouvelable.
C’est la vie microbienne qui rend le sol fertile, pas la matière organique
Dans son livre « Le génie du sol vivant« , Victor Renaud nous rappel que c’est grâce à la vie du sol que ce dernier est fertile. Sans elle, la matière organique n’est qu’un déchet qui ne participe pas au cycle du vivant.
« C’est notre organisme qui fabrique nos cellules. »
Cette phrase est fausse, car ce sont les cellules qui constituent notre organisme. Notre corps n’est qu’un système complexe qui doit son existence au travail des cellules, et non l’inverse.
Pour les plantes, c’est pareil. Ce sont les micro-organismes du sol qui font que la plante existe. Ce sont les micro-organismes qui font le travail de transfert de réserve nutritive vers les plantes. Ils dégradent la matière organique et la rendent disponible pour la plante.
« Nourrir la plante pour produire plus ».
« Nourrir le sol pour nourrir la planète ».
Tout ça est faux.
Il serait plus juste de dire « nourrir la vie du sol pour assurer la mobilisation et le transfert des réserves nutritives du sol vivant vers la plante« .
Le sol est un organisme vivant à part entière. Tu auras beau nourrir un sol stérile (comme le terreau de jardinerie par exemple), si celui-ci est vide de micro-organismes, il n’y aura pas de transfert de nutriments vers la plante).
Limiter la pousse des mauvaises herbes
J’ai failli l’oublier celle-là ! La traditionnelle mauvaise herbe. D’ailleurs, s’il y a bien une raison pour laquelle le paillage est entré dans les mœurs des jardiniers aux débuts des années 2000, c’est bien pour se débarrasser de cette mal-aimée. Si tu me découvres, saches que j’ai un penchant pour cette dernière. J’en ai même écrit une pelletée d’articles.
Pourquoi pailler son sol empêche la pousse des mauvaises herbes ?
Pour germer, une graine à besoin d’un certain taux d’humidité, d’une certaine température et d’une certaine intensité lumineuse (et possiblement d’un tas d’autres trucs qu’on ne maîtrise pas encore). Oui, si une graine germe, c’est en partie parce qu’elle a été caressée par quelques rayons de soleil.
C’est la raison pour laquelle que quand tu appliques une bonne couverture de sol, elle se retrouve privée de lumière, et donc, ne germe pas. C’est ainsi que, en temps que jardinier paresseux, on en arrive à pailler le plus possible. D’ailleurs, c’est aussi pourquoi on aime bien planter serrer en permaculture (je dis permaculture, mais n’oublions pas que la permaculture s’apparente bien plus à une philosophie qu’a une vulgaire méthode de jardinage).
Bref, plante serré et paille généreusement ton jardin pour diminuer l’arrosage et le désherbage. Travailler moins, gagner plus. Si tu veux aller plus dans la philosophie du désherbage en permaculture, je t’invite vivement à lire un de mes articles (que tu peux également écouter en podcast) qui t’explique comment désherber en permaculture.
À force de voir des mauvaises herbes, j’en ai développé une passion.
Fabrice Maira.
Embellir
Quoi qu’on en dise, la question de l’esthétique a son importance. Même dans une démarche permaculturelle où, contrairement à une démarche de jardin classique où l’on va chercher à « faire beau », on va s’intéresser à son jardin en termes d’utilité et d’efficacité. Rare sont les permaculteurs qui négligent ce point-là.
Et je ne sais pas ce que t’en penses, mais un jardin fraîchement paillé, c’est sacrément beau !
Les différents type de paillis et leurs utilisations
En permaculture, on cherche à diminuer toutes les énergies qu’on doit importer de l’extérieur. C’est la raison pour laquelle je t’invite ici à réfléchir comment est-ce que tu pourrais produire ton propre paillage ? C’est une réflexion à avoir avant tout projet en permaculture, pendant la phase de design.
Pas de panique, tu trouveras déjà quelques pistes dans les différents paillages que je vais te présenter. Quand bien-même, tu ne parviens à produire tout ton paillage, n’oublie pas que chaque petit pas est une victoire, et ça peut commencer par un sac de tonte que tu viens déposer au pied d’un arbre fraîchement planté.
Les paillages azotés et carbonés
Avant de parler des paillages organiques, petits rappels sur la différence entre un paillage azoté et un paillage carboné. Pour faire simple, c’est la proportion de carbone et d’azote qu’ils contiennent.
- Un paillage carboné est riche en carbone : il se compose de matières sèches et dures comme la paille, les copeaux de bois, les feuilles mortes ou le carton. Ces paillages se décomposent lentement et sont parfaits pour protéger le sol et l’enrichir à long terme.
- Un paillage azoté, lui, est riche en azote : il vient de matières vertes et fraîches comme les tontes de gazon, les résidus de légumes ou les feuilles jeunes. Ces paillages se décomposent vite et nourrissent directement les plantes.
L’idéal ? Mélanger les deux pour profiter de leurs avantages sans risquer de créer une faim d’azote.
J’en profite du coup pour te faire un rappel sur ce qu’est la faim d’azote. En gros, c’est ce qui se passe quand tu utilises uniquement un paillage riche en carbone, comme la paille ou les copeaux de bois. Etant riches en carbone, ces matières ont tendance à affamer les micro-organismes du sol, plutôt friands en azote. Ce qui a pour conséquence d’épuiser le stock d’azote de ton sol. Pour éviter ça, il vaut mieux mélanger tes paillages carbonés avec un paillage plus azoté, comme la tonte de gazon par exemple…
Tonte de pelouse
Comme tu le sais, la tonte de pelouse est une ressource (presque) gratuite (ça coûte quand même l’effort de la couper !). De plus, c’est une ressource qu’on trouve dans tous les jardins sans exception. C’est une matière organique riche en azote qui va nourrir ton sol.
L’inconvénient, c’est qu’on n’en trouve pas toute l’année. Mais tu peux compléter cette carence hivernale par des feuilles mortes ! Un autre inconvénient, c’est que ça se dégrade assez vite. Ne compte pas sur le gazon pour apporter de la structure et de l’azote durable pour ton sol. C’est une matière organique efficace, mais plutôt éphémère.
Enfin, si tu tonds ton gazon lorsqu’il est arrivé en graines, sache que pailler ton potager avec, va inévitablement déposer ces graines sur ton sol. Si tu tonds un parterre de pissenlit ou de plantain et que tu aimes utiliser ces plantes, ce n’est pas un problème. Par contre, si tu tonds un parterre de raygrass anglais, gare aux mauvaises herbes si tu l’étales au potager. Pour les allées, me dirais tu ? Alors je te répondrai ; préfère le trèfle blanc, au moins il nourrit ton sol !
Utiliser la tonte de pelouse pour nourrir le potager et préparer de nouvelles zones de cultures au printemps
Certes, la pelouse chauffe, et ça peut être un problème si tu pailles des plantes sensibles à la chaleur (dans ce cas évite le contact direct du paillage avec tes plantes), mais dans d’autres cas, c’est un avantage. Lors de tes premières tontes du printemps, tu peux profiter de cette matière organique pour appliquer une couverture chauffante à ton potager !
Le paillage de gazon réchauffe ton sol et prépare à accueillir les premières germinations de laitue, de carottes ou de radis. Finalement, comme on aime bien le dire en permaculture, le fait qu’un paillage de gazon chauffe n’est ni un avantage, ni un inconvénient : c’est une caractéristique !
Feuilles mortes
Comme le gazon, les feuilles mortes sont quasi gratuites et tu peux en trouver dans (presque) tous les jardins riches et sains. L’avantage, c’est que tu en trouveras dans les périodes où le gazon se fait rare, et vice-versa comme on l’a vu plus haut. L’inconvénient, c’est qu’en fonction des feuilles que tu vas récupérer, la dégradation va être plus ou moins lente.
Pareil, ce n’est ni un avantage, ni un inconvénient : c’est une caractéristique. Exemple : si ton but c’est d’appliquer un paillage qui vient protéger et nourrir ton sol sur le long terme, dans ce cas préfères les feuilles à décomposition lente comme le platane, le chêne ou le châtaignier. A l’inverse, si ton but c’est d’avoir une dégradation plutôt rapide, utilise des feuilles qui se décomposent rapidement comme le tilleul ou le boulot.
Je suis conscient qu’on ne choisit pas toujours les feuilles qui tombent dans notre jardin en fonction de leur vitesse de décomposition, mais au moins tu es conscient de ça et tu repars avec quelques pistes 🙂
Autres « vrais inconvénients » qui ont failli m’échapper : c’est que les feuilles ont tendance à s’envoler au moindre coup de vent. Pense utiliser des pierres, des morceaux de bois, du carton, etc..
Enfin, tu peux utiliser les feuilles mortes pour pailler tes haies (fruitières), tes jeunes arbres ou même sous un paillage comme le BRF ou le foin qui ont moins tendance à s’envoler !
Foin
Le foin, c’est de l’herbe coupée et séchée qui sert principalement à nourrir les animaux, comme les vaches, les chevaux ou les chèvres. On le récolte en été, quand l’herbe est bien haute, puis on le laisse sécher au soleil avant de le stocker en bottes ou en meules.
C’est mon paillage préféré. Il est facile à manipuler, facile à trouver et il conserve bien l’humidité. Quand bien même le foin peut contenir un peu d’azote, c’est une matière organique plutôt carbonée.
C’est un bon allié pour nourrir rapidement le sol, mais il faut bien gérer son utilisation pour éviter qu’il ne devienne une contrainte !
Les avantages
- Un enrichissement rapide du sol : En se décomposant vite, le foin libère rapidement des nutriments (azote, carbone, etc.) qui nourrissent les plantes et améliorent la fertilité du sol.
- Un bon activateur de vie du sol : Sa décomposition attire des micro-organismes, champignons et vers de terre qui aèrent et enrichissent la terre.
- Un paillage efficace à court terme : Il protège le sol du dessèchement, limite la croissance des mauvaises herbes et conserve l’humidité, surtout en été. C’est idéal pour cultiver des plantes annuelles comme le sont la plupart de nos légumes.
Les inconvénients
- Un paillage à renouveler souvent : Comme il disparaît vite, il faut en remettre régulièrement, ce qui demande plus d’effort et de ressources.
- Risque de germination de graines : Tout comme le gazon, si le foin contient des graines, elles peuvent germer et amener des herbes indésirables au potager.
- Un potentiel abri à limaces et escargots : Comme tous les paillages, le foin peut rapidement se transformer en un nid à limaces. Pense à bien surveiller ça, surtout aux périodes des plantations.
Paille
La paille est ce qu’il reste des tiges des céréales (blé, orge, avoine…) après la récolte des grains. Elle est sèche, creuse et contient peu de nutriments.
On l’utilise souvent comme litière pour les animaux, car elle absorbe bien l’humidité, mais aussi comme paillage au jardin. Contrairement au foin, elle se décompose lentement, ce qui en fait un paillage plus durable, mais elle est beaucoup moins riche en azote que le foin et donc, moins riche pour le sol.
Le fait que la paille soit constituée de tiges creuses en fait un super isolant (idéal pour passer l’hiver). Pourquoi elle isole mieux que le foin ? Tout simplement parce qu’elle contient plus d’air dans ses tiges et que l’air est l’un des meilleurs isolant qui existe !
La paille : un paillage risqué ?
Si la paille que tu récupères provient de cultures conventionnelles, elle peut contenir des résidus de fongicides (utilisés pour la conservation du grain) ou d’herbicides (utilisés pour faciliter la monoculture). Ces produits chimiques peuvent avoir des effets négatifs sur ton sol et tes plantes du potager :
- Risque pour la vie du sol : Les micro-organismes, champignons et vers de terre qui aèrent et enrichissent la terre peuvent être affectés par ces résidus.
- Impact sur la croissance des plantes : Certains herbicides restent actifs longtemps et peuvent empêcher la germination ou le bon développement de certaines cultures.
- Accumulation de toxines : À long terme, ces substances peuvent s’accumuler et perturber l’équilibre naturel du sol.
👉 Pour éviter ces risques, mieux vaut choisir de la paille issue de cultures biologiques ou bien se renseigner sur son origine avant de l’utiliser au jardin. A choisir entre de la paille ou du foin dont tu ne connais pas la provenance, mieux vaut choisir le foin, car tu as plus de chance d’avoir un foin non traité.
Rappel : la paille fait partie des paillage faible en azote, attention à la faim d’azote !
BRF
Le BRF (Bois Raméal Fragmenté), c’est un paillage naturel fait de petits morceaux de jeunes branches fraîchement broyées. Contrairement aux copeaux de bois classiques, il est riche en nutriments, car il provient de rameaux de bois encore vivants.
L’avantage du BRF, c’est que tu n’as pas besoin de mettre trop épais. L’inconvénient, c’est qu’il est long à se dégrader et qu’il peut, lui aussi, provoquer une faim d’azote. Dans certains cas, comme, par exemple, quand tu récupères un BRF avec du feuillage, cette faim d’azote peut être amoindrie, mais ça reste tout de même à surveiller alors n’hésites pas à nourrir ton sol avec du compost ou du fumier avant d’appliquer un BRF.
Le BRF est une bénédiction si tu as un sol pauvre, léger et sableux. Contrairement au foin ou aux feuilles mortes qui se décomposent rapidement sans vraiment structurer le sol, le BRF agit comme une éponge : il retient l’humidité, limite l’érosion et améliore la capacité du sol à stocker les nutriments. En se décomposant, il stimule l’activité des champignons et micro-organismes, qui transforment la matière en humus fertile. Résultat ? Un sol plus vivant, plus stable et surtout plus riche, capable de nourrir les plantes sur le long terme.
Autre avantage, c’est qu’avec un design bien pensé et un broyeur, tu peux fabriquer toi-même ton propre design.
La recette d’un bon BRF
On ne fait pas un bon BRF au hasard. Déjà, comme je te l’ai dit, on utilise de jeunes rameaux de l’année, et uniquement avec des branches d’arbres feuillus (noisetier, châtaignier, tilleul, chêne, etc…). Enfin, le « vrai » Bois Raméal Fragmenté doit être composé de résineux que de 20 à 25% maximum. Je te dis ça parce qu’on voit beaucoup de « faux BRF », 100 % à base de bois de résineux (et parfois même de vieux bois de palette broyé !).
Pourquoi cette composition ? Parce que les jeunes rameaux feuillus sont riches en nutriments et en sucres solubles, ce qui favorise la vie microbienne et la fertilité du sol. Les résineux, en trop grande quantité, apportent beaucoup de tanins et de lignine, ce qui ralentit leur décomposition et peut acidifier le sol. En limitant leur présence à 20-25%, on profite de leurs qualités (protection du sol, structure aérée) sans déséquilibrer l’écosystème.
Un bon BRF, c’est donc un équilibre subtil entre matière nourricière et structure durable, conçu pour enrichir ton sol sans l’étouffer.
Compost, lombricompost et fumier
Oui, on peut considérer le compost, le lombricompost et les fumiers comme des paillages. D’ailleurs, dans la forêt, on appelle ça l’humus. C’est la couche qui est juste en dessous du paillage forestier et qui est généralement composé de feuilles mortes et d’excréments d’animaux.
L’avantage de ce paillage, c’est qu’il enrichit ton sol en nutriments, ce qui en fait un excellent paillis pour ton potager et tes arbres fruitiers. Si tu cultives des pommes de terre, tu peux aussi faire une sorte de culture en lasagnes en alternant des couches de gazon frais et de compost, dans lesquelles tu plantes tes patates. Ca fonctionne super bien !
Question : si enrichir son sol avec du compost, du lombricompost et du fumier fonctionne si bien et ressemble au modèle de la nature, pourquoi ne pas en mettre de partout ?! La réponse est simple : c’est une denrée rare et ça demande beaucoup de travail à produire (élevage, transport, épandage, etc..).
Enfin, n’oublions pas que l’excès n’est jamais bon dans la nature. Un écosystème sain est un écosystème où il n’y a pas de déchets. Où toutes les ressources sont utiles pour les uns et pour les autres. Où chaque ressource est présente en quantité suffisante pour ne pas devenir un déchet. Le jardinage, c’est une bonne dose de bon sens, un poil de connaissances et un zeste d’alchimie (sans oublier l’expérimentation !).
Pour finir, sache que ces paillis très riches ont tendance à vite sécher au soleil et à former une croûte qui peut empêcher l’eau de pluie de pénétrer correctement dans le sol. De plus, cet asséchement peut aussi appauvrir le compost en nutriments, ce qui lui enlève tout son charme.. Pour remédier à ça, tu peux ajouter un paillage carboné par-dessus comme la paille ou du foin. Dernier petit conseil, au lieu de faire de ce compost un paillage uniforme sur tes zones de cultures, n’hésite pas à cibler uniquement le pied de tes plantes (surtout les plus gourmandes), ça évitera tous les problèmes qu’on vient d’énumérer et en bonus, ça viendra ajouter de la biodiversité dans ton paillage !
Paille de chanvre et autres paillis…
Fut un temps, la paille de chanvre était à la mode. Aujourd’hui, c’est moins le cas, mais est-ce vraiment un bon paillage ? Réponse : oui. J’ai testé la paille de chanvre à de nombreuses reprises et ça fonctionne plutôt bien. Le seul hic, c’est que comme le compost et compagnie, c’est une denrée rare. Même très rare ! Tu en trouves dans les jardineries, mais ça peut vite devenir chère. Après, si tu as des agriculteurs qui cultivent le chanvre autour de chez toi (comme dans la Drôme et l’Ardèche), ça peut être une ressource intéressante. Sinon, à utiliser avec parcimonie aussi.
La paille de chanvre est également facile à appliquer. C’est un paillage flexible et qui dure assez longtemps (donc à privilégier pour les plantes bien installées !).
Dernière remarque en ce qui concerne la paille de chanvre : un peu comme le compost, c’est un paillage qui a tendance à former une croûte en séchant. Par contre, ça ne pose pas de problème en ce qui concerne l’infiltration de l’eau, au contraire ! Alors n’hésite pas à tester chez toi si ton voisin fait du paillis de chanvre !
Tu as tout un tas d’autres paillage que je ne vais pas citer comme la peau de mouton, les chutes de toile de jute, de la sciure de bois, etc.. Le but aussi, c’est de faire marcher son imagination !
Récapitulatif des avantages, inconvénients et usages des différents paillages pour le jardin et le potager
Type de paillis | Avantages | Inconvénients | Usages |
---|---|---|---|
Tonte de pelouse | – Gratuit et localement disponible – Riche en azote | – Pas trouvable toute l’année (à compléter avec feuilles mortes) – Chauffe le sol, se dégrade vite, graines de mauvaises herbes | – Potager au printemps pour réchauffer le sol – En lasagne pour éviter la faim d’azote |
Feuilles mortes | – Gratuit et facilement trouvable | – Disponibles seulement en automne (à compléter avec le gazon) – Se dégrade lentement, s’envole facilement | – Sous les haies et au pied des jeunes arbres – Complément sous paillage type BRF ou foin |
Foin | – Facilement trouvable dans certaines régions – Nourrit rapidement le sol (moins riche en carbone que la paille) | – Peut contenir des graines – Abri à limaces | – Potager et paillage d’hiver |
Paille | – Bonne isolation grâce à l’air contenu – Se dégrade assez lentement | – Pauvre en nutriments, provoque une faim d’azote – Peut contenir des résidus chimiques (fongicides pré-récolte) | – Idéale pour les allées du potager |
BRF (Bois Raméal Fragmenté) | – Facilement trouvable – Pas besoin d’une couche épaisse – Contient des essences (chêne, hêtre, érable, frêne) | – Se dégrade lentement, provoque une faim d’azote – Peut acidifier le sol (surtout si à base de bois de conifère) | – Adapté aux sols pauvres, légers et sableux (apport d’humus) |
Compost, lombricompost et fumier | – Enrichit le sol | – Difficile à trouver | – Potager, jeunes fruitiers, pommes de terre |
Paille de chanvre ? | – Facilité d’application, flexible et adaptable | – Écologiquement pas top, chère, difficile à trouver | – Plantes vivaces (aromatiques et médicinales) |
Récup & Astuces | – Gènes raisin, peau de mouton, chutes de toile de jute, sciure de bois etc. | – Pas toujours évident à trouver | – Idéal pour expérimenter et diversifier les paillages |
Trouve du paillage gratuitement grâce au zonage en permaculture !
J’ai encore quelques pépites à te partager. La prochaine va t’aider à trouver du paillage gratuitement et s’inspire de la permaculture : le zonage.
Le zonage en permaculture est généralement un zonage géographique sur tes habitudes de déplacements au sein de ton lieu de vie. Mais tu peux aussi le retrouver en dehors de ce dernier, au sein de tes habitudes de déplacements. Exemple :
- Zone 0 : Le lieu de vie (ex : appartement, maison, etc…)
- Zone 1 : L’environnement extérieur direct (ex : jardin, terrasse, voisinage, cave, grenier, etc…)
- Zone 2 : tes habitudes de déplacements régulières (ex : travail, courses, parc, forêt etc…)
- Zone 3 : tes habitudes de déplacements irrégulières (ex : familles, amis, loisirs, etc…)
- Zone 4 : tes habitudes de déplacements ponctuels (ex : jardinerie, menuisier, etc…)
- Zone 5 : tes habitudes de déplacements rares ou inhabituelles (ex : rayon désherbant de ton supermarché…)
Pour trouver du paillage gratuitement, prends le temps de faire cette analyse sous forme de tableau ou simplement de liste. Commence par lister tous les lieux en te concentrant sur chaque zone. Ensuite, réfléchi pour chaque lieu si tu peux trouver du paillage gratuit (ex : carton, taille de végétaux, paille, foin, papier kraft, feuilles mortes, etc…). Je te garantis que cet exercice te permettra de découvrir quelques ressources insoupçonnées de paillage gratuit et local auxquels tu n’avais pas pensé !
Comment pailler son jardin (potager, aromatiques, fleurs, etc…) ?
On ne paille pas ses plantes de la même façon selon la période de l’année. Je dirais même que, selon mon expérience, il y a deux périodes favorables pour pailler son jardin : l’automne et le printemps.
Comme tu peux le savoir, la nature est au repos en hiver. Et si tu ne le savais pas, l’été aussi elle se met au repos pour faire face aux fortes chaleurs. C’est la raison pour laquelle je paille toujours en dehors de ces périodes-là. Pourquoi ? Parce que le paillage à besoin d’un peu de temps pour trouver sa place et commencer à vraiment être efficace. Le temps que la vie fasse son travail et que tout se mélange… et là où la nature est le plus en mouvement, c’est à l’automne et au printemps !
Mais ce n’est pas la seule raison. Pour qu’un paillage fasse bien son travail, il doit non seulement prendre le temps de s’intégrer au sol, mais tu dois aussi veiller à ce qu’il soit bien épais ! Par exemple, pour le foin, un bon paillage selon moi, c’est au minimum 20 cm d’épaisseur. Et mettre 20 cm de foin dans un jardin en pleine période de canicule, pendant que la vie est au ralenti, peut poser quelques problèmes (asphyxie du sol et des pieds des plantes, barrières contre l’infiltration d’eau et empêchement de la terre de s’humidifier, etc..).
Tu l’auras compris, privilégie toujours l’automne et le printemps pour pailler ton jardin. En plus, ce sont généralement les périodes où c’est le plus facile de trouver du paillage ! Et puis rien ne t’empêche de stocker un peu de paillage pour l’été et l’hiver, mais en veillant toujours à l’appliquer avec modération.
La mauvaise herbe : le meilleur paillage de l’univers
Comme nous venons de voir, un paillage en été peut empêcher l’eau de s’infiltrer dans le sol, et même asphyxier ce dernier. Mais ce n’est pas tout, il peut même empêcher un sol chaud de se refroidir en été et inversement en hiver ! C’est la raison pour laquelle j’ai remarqué que le meilleur paillage en été, c’est la mauvaise herbe !
Le paillage joue un rôle isolant qui empêche le sol de rejeter de l’humidité quand il en a besoin. Saturer d’eau un sol et le pailler sévèrement en pleine canicule peut être contre-productif, car les micro-organismes du sol ont besoin d’air pour décomposer la matière organique.
Si le sol est saturé d’eau, ce sont les micro-organismes anaérobiques (micro-organismes qui meurent au contact de l’air) qui prennent la place, ce qui peut avoir comme conséquence de tuer ton sol et tes cultures au passage.
Le meilleur paillage, c’est la mauvaise herbe, car elle permet au sol de respirer et de diriger l’eau grâce à ses racines. De plus, le tapis végétal diffuse de l’humidité dans l’air et crée un microclimat à la surface du sol. Ce microclimat a pour conséquence d’empêcher la sécheresse de se propager dans ton jardin…
Dans tous les cas, en été, un sol doit être ombragé, quit à ce qu’il soit enherbé !
Avantages de laisser la mauvaise herbe
- Protection de la vie du sol qui vit sur les 15 à 30 premiers centimètres
- Zone de refuge pour la biodiversité (pollinisateur, auxiliaires de cultures, etc…)
- Protection contre l’érosion du sol lors des grosses pluies
- Les racines des mauvaises herbes structurent et apportent de la matière organique au sol
- Les mauvaises herbes donnent des informations sur ton sol (voir l‘encyclopédie des plantes bioindicatrices de Gérard Ducerf)
- Et bien entendu, certaines mauvaises herbes sont comestibles et même médicinales…
Les erreurs courantes du paillage au jardin
Pour terminer ce long article sur le paillage (pense à laisser un commentaire et à partager pour soutenir mon travail !), parlons des erreurs les plus couramment faites par les « débutants » en paillage. Maintenant que je t’ai donné plein d’idées et plein de pistes pour pailler ton jardin dans les règles de l’art, je ne peux pas te laisser repartir dans la nature sans quelques conseils pour éviter de perdre ton temps et ton énergie.
1) Gare au paillage acide
Si ton sol est déjà acide, ajouter un paillage inadapté peut aggraver le problème au lieu de l’améliorer. Certains paillis, comme les aiguilles de pin, les copeaux d’écorce de conifères ou la sciure de bois non compostée, ont tendance à acidifier encore plus le sol en se décomposant. Un sol trop acide peut freiner l’assimilation des nutriments essentiels par les plantes, limiter l’activité des micro-organismes bénéfiques et favoriser l’apparition de certaines maladies ou adventices qui prospèrent en milieu acide. Avant de pailler, il est donc crucial de tester le pH de ton sol et de choisir un paillis neutre ou alcalinisant, comme du broyat de feuillus, du compost bien mûr ou des tontes de gazon en fine couche.
2) Evite de pailler les plantes qui aiment le sec
Si tu pailles des plantes qui n’aiment pas l’humidité stagnante, tu risques de leur faire plus de mal que de bien. Le paillage retient l’eau dans le sol, ce qui est un avantage pour la plupart des cultures, mais pour des plantes comme la lavande, le romarin ou les sauges, qui préfèrent un sol bien drainé, ça peut vite devenir un problème. Trop d’humidité autour des racines favorise le pourrissement et le développement de champignons pathogènes. Si tu tiens à pailler ces plantes, privilégie un paillis minéral comme du gravier ou de la pouzzolane, qui laisse mieux circuler l’air et l’eau, plutôt qu’un paillis organique qui risque de maintenir un excès d’humidité.
3) N’étouffe pas le collet de tes plantes
Quand tu paille ton jardin, fais attention à ne pas recouvrir le collet de tes plantes, c’est-à-dire la zone où la tige sort de terre. Si tu l’étouffes sous une couche trop épaisse de paillis, tu risques de provoquer l’apparition de moisissures, de favoriser les maladies et d’empêcher la bonne circulation de l’air autour des racines. Pour éviter ça, laisse toujours un espace d’au moins 5 cm autour du collet, comme une petite couronne dégagée. Ça permettra à la plante de respirer tout en profitant des avantages du paillage, comme la rétention d’humidité et la protection contre les mauvaises herbes.
4) Utilise ton paillage stratégiquement
Adapte toujours ton paillage aux besoins de tes plantes. Pour les annuelles, qui ont un cycle de vie court, privilégie un paillis qui se dégrade rapidement, comme les tontes de gazon, la paille ou les feuilles mortes. Ces matériaux apportent rapidement de la matière organique au sol sans gêner la croissance des jeunes plants. À l’inverse, pour les plantes vivaces et les arbustes, mieux vaut opter pour un paillis plus durable, comme du bois raméal fragmenté (BRF) ou des copeaux de bois, qui se décomposent lentement et protègent le sol sur le long terme. Un bon paillage, c’est aussi un paillage adapté à la durée de vie de tes cultures.
5) Ne paille pas tes semis
Évite de mettre du paillage là où tu fais des semis, car il peut empêcher les jeunes pousses de traverser la surface du sol et ralentir leur germination en bloquant la lumière et la chaleur. Le paillage est utile pour conserver l’humidité et limiter les adventices, mais il peut aussi étouffer les graines que tu viens de planter. De plus, si tu laisses toujours ton sol couvert, tu empêches les semis spontanés de se développer, comme certaines fleurs sauvages ou légumes qui pourraient repousser naturellement. Pour favoriser cette régénération naturelle, il vaut mieux éviter de pailler à certaines périodes de l’année, notamment au début du printemps, quand beaucoup de plantes germent naturellement. Une fois les jeunes pousses bien établies, tu pourras pailler autour pour protéger le sol sans gêner leur croissance.
6) N’arrache pas tes mauvaises herbes, paille-les !
Ne perds pas de temps à arracher toutes les mauvaises herbes avant de pailler. Recouvre-les directement avec une bonne couche de paillis (5 à 10 cm) pour les priver de lumière. Elles finiront par se décomposer sous le paillis et enrichir le sol naturellement. En plus, ça t’évite un travail fastidieux et limite la repousse des indésirables.
Conclusion
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