Tuto pour réussir une teinture mère de plantes (alcoolature)
Tu veux profiter pleinement des vertus des plantes médicinales, bien au-delà d’une simple tisane ? La teinture mère est une solution idéale, tant pour sa concentration que pour sa conservation. Je te propose de découvrir ensemble ce qu’est une teinture mère, comment la préparer, quel matériel choisir, quelles plantes utiliser, et surtout comment éviter les erreurs.
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Qu’est-ce qu’une teinture mère ?
Une teinture mère, aussi appelée alcoolature, c’est une macération de plantes fraîches ou sèches dans de l’alcool. L’objectif est clair : extraire les principes actifs des plantes, ces molécules qui leurs confèrent des propriétés médicinales comme l’action anti-inflammatoire ou antidépressive.
Contrairement à une tisane, souvent moins dosée, ou à l’huile essentielle très concentrée, la teinture mère propose un concentré accessible des vertus grâce à l’alcool, qui agit comme un solvant très efficace.
Je me souviens de ma première teinture mère, réalisée avec du cassis nigrom : une plante au parfum très prononcé, réputée pour ses bienfaits contre les allergies et les douleurs articulaires.
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Apprendre à reconnaître les plantes sauvages, le premier pas avant la préparation
Avant de te lancer, il faut apprendre à identifier les bonnes plantes. Pour ça, j’ai créé un herbier numérique : tu prends en photo les plantes que tu rencontres, synchronisées ensuite avec ton ordinateur. Tu peux aussi télécharger gratuitement des fiches plantes sauvages et suivre mes vidéos quotidiennes sur TikTok, où je décrypte une plante différente à chaque fois.
Reconnaître la bonne plante, c’est la base : une erreur peut être grave, alors prends le temps de te former.
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Ma découverte au festival Mère Nature
J’ai appris la méthode de la teinture mère au festival Mère Nature dans les Cévennes, lors d’un atelier animé par Claire Moucot, herboriste reconnue et cofondatrice du laboratoire Herbiolys avec Gérard Ducerf.
Le point qui m’a frappé : c’est simple ! Pas besoin de matériel de pro, juste un bocal, de l’alcool, de la plante et un peu de patience.
Mais attention, rien ne remplace une formation sérieuse auprès de professionnels. Ils peuvent également te guider pour éviter les interactions dangereuses entre plantes ou avec des médicaments.
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Quel matériel faut-il pour faire une teinture mère ?
L’alcool, l’ingrédient-clé
L’alcool idéal est un alcool de grain bio, avec un degré entre 50° et 70°. Ça peut être de l’alcool de céréales ou parfois de raisin, tant qu’il est biologique et non sucré.
Aujourd’hui, on ne peut plus se fournir librement en pharmacie, donc pense à chercher un artisan ou un fournisseur spécialisé.
Si jamais tu trouves un alcool plus fort, genre 90°, tu peux le diluer avec de l’eau pour obtenir la bonne concentration — un coup de Google te donnera facilement les proportions !
L’eau pour couper l’alcool
Une bonne eau est essentielle. L’eau du robinet n’est pas recommandée, trop chargée en chlore et produits chimiques.
L’idéal, c’est l’eau de source, que tu peux récupérer toi-même ou acheter en bouteille (par exemple la « rosée de la reine », très appréciée pour sa qualité).
Évite les plastiques, privilégie le verre pour stocker ton eau.
La plante médicinale
Tu peux utiliser quasiment toutes les plantes médicinales en teinture mère, sauvages comme cultivées.
Exemple du millepertuis, qui a des propriétés antidépressives, mais attention aux contre-indications et interactions.
Débuter avec une seule plante, bien identifiée, c’est toujours la meilleure option. Le cassis nigrum que j’ai utilisé est un bon exemple : facile à reconnaître grâce à son odeur et utile pour beaucoup de maux comme les allergies et les rhumatismes.
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Préparer sa teinture mère : le mode d’emploi
1. La cueillette rapide et fraîche
Ramène les plantes fraîchement cueillies au plus vite : plus le temps entre la cueillette et la macération est court, plus les principes actifs sont puissants.
2. Hygiène et matériel propre
Lave-toi bien les mains. Utilise des bocaux propres et si possible stérilisés.
3. Dosage approximatif
Compte environ 30 grammes de plante pour 70 grammes d’alcool. Pas besoin d’être hyper précis, mais respecte ce ratio pour un résultat équilibré.
4. Remplissage du bocal
Place la plante dans le bocal, tasse légèrement. Verse l’alcool jusqu’à recouvrir entièrement la plante, sans laisser d’air.
Attends que la plante soit bien imbibée et complète si besoin pour remplir à ras bord.
5. Étiquetage rigoureux
Note sur ton bocal le nom botanique de la plante, la date de mise en macération, le type d’alcool et son degré.
Garde un petit échantillon ou une photo de ta plante : cela peut servir en cas de doute ou pour montrer à un professionnel en cas de problème.
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La macération : patience et conditions idéales
Laisse macérer ta préparation au moins 3 semaines, voire un mois ou deux si tu patientes.
Range le bocal à l’abri de la lumière, dans un endroit à température stable, ni trop chaud ni trop froid (ton placard est parfait).
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La filtration et conditionnement
Après la macération, filtre ton mélange avec un filtre à café et un entonnoir, puis verse dans des petits flacons en verre équipées d’un compte-gouttes.
Étiquette ces flacons avec le nom de la plante et éventuellement ses usages.
Une petite astuce : tu peux ajouter un peu d’eau avant la filtration pour diminuer la force de l’alcool, question de goût ou de tolérance.
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Les atouts et précautions de la teinture mère
Les avantages
– Concentration élevée des principes actifs.
– Conservation sur plusieurs années grâce à l’alcool.
– Facilité d’utilisation au quotidien.
Les limites
– Contient de l’alcool : déconseillé aux personnes sensibles ou anciens alcooliques.
– Nécessite un dosage rigoureux (souvent 5 à 15 gouttes diluées dans un verre d’eau, 2 à 3 fois par jour).
– Attention aux interactions et contre-indications : renseigne-toi avant utilisation.
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En conclusion : teinture mère, un savoir à portée de tous
Faire sa teinture mère, c’est à la portée de tout le monde avec un peu de rigueur et de soins.
Ce n’est pas une préparation magique, mais un concentré naturel des vertus des plantes, prêt à t’accompagner quand tu en as besoin.
Pour aller plus loin, je te conseille vivement de te former auprès d’herboristes ou d’associations spécialisées qui proposent des stages courts et accessibles.
De mon côté, je mets à ta disposition des ressources gratuites pour apprendre à reconnaître les plantes sauvages avec mon herbier numérique et mes vidéos TikTok.
Et si tu veux te lancer dans de vraies formations poussées sur les remèdes naturels, j’ai négocié un code promo pour toi, disponible dans la description, chez mon partenaire Le Chemin de la Nature.
Tu peux ainsi progresser à ton rythme, en alliant pratique et sécurité.
Alors, prêt à découvrir le monde fascinant des teintures mères ? C’est plus simple qu’on ne croit, il suffit juste de se lancer.
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