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Bill Mollison : La permaculture – une révolution douce (interview)
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par | 24-01-2024

Qui d’autre que l’un des cocréateurs de la permaculture pourrait mieux nous expliquer pourquoi ce n’est pas une technique de jardinage ?

Dans cet article, je vous livre la traduction complète, en français, d’une interview réalisée par Scott London, en mai 1997 en Californie.

Vous allez découvrir comment Bill Mollison a fait découvrir la permaculture à des tribus indigènes de chasseurs cueilleurs, pourquoi les Grecs plantent des rosiers dans les vignes et pourquoi le permaculture s’apparente davantage à une philosophie de vie qu’à une simple culture en lasagnes au fond du jardin…

Introduction (Scott London)

Bill Mollison se présente comme un biologiste de terrain et un enseignant itinérant. Cependant, il serait plus précis de le décrire comme un instigateur. Lorsqu’il a publié « Permaculture One » en 1978, il a lancé un mouvement international d’utilisation des terres que beaucoup considèrent comme subversif, voire révolutionnaire.

La permaculture, contraction de « permanent » et « agriculture », est une philosophie de conception intégrée qui englobe le jardinage, l’architecture, l’horticulture, l’écologie, voire la gestion financière et la conception communautaire. L’approche de base consiste à créer des systèmes durables qui pourvoient à leurs propres besoins et recyclent leurs déchets.

Mollison a développé la permaculture après avoir passé des décennies à étudier les écosystèmes des forêts tropicales et des déserts d’Australie. Il a observé que les plantes se regroupent naturellement en communautés bénéfiques les unes pour les autres. Il a utilisé cette idée pour développer une approche différente de l’agriculture et de la conception, cherchant à réunir les bons éléments pour qu’ils se soutiennent mutuellement.

Aujourd’hui, ses idées se sont répandues et ont pris racine dans presque tous les pays du monde. La permaculture est désormais pratiquée dans les forêts tropicales d’Amérique du Sud, dans le désert du Kalahari, dans le nord arctique de la Scandinavie et dans des communautés partout en Amérique du Nord. Au Nouveau-Mexique, par exemple, les agriculteurs ont utilisé la permaculture pour transformer des terrains en terre battue en jardins luxuriants et en vergers d’arbres sans utiliser de machinerie lourde. À Davis, en Californie, une communauté utilise l’eau du bain et de la lessive pour rincer les toilettes et irriguer les jardins. À Toronto, une équipe d’architectes a conçu un plan pour une maison de ville qui n’utilise ni l’eau courante ni les installations d’égouts, et qui ne coûte que quelques centaines de dollars par an à exploiter.

Bien que Mollison soit encore peu connu de la plupart des Américains, il est une icône nationale en Australie. Il a été nommé « Homme de l’année » en Australie et en 1981, il a reçu le prestigieux Right Livelihood Award, également connu sous le nom de Prix Nobel alternatif, pour son travail dans le développement et la promotion de la permaculture.

Je me suis entretenu avec lui pour discuter de sa philosophie de conception innovante. Nous nous sommes rencontrés au cours de deux après-midis à Santa Barbara, en lien avec un cours intensif de deux semaines qu’il enseigne chaque année à Ojai. Un homme de petite taille, rond, avec une barbe blanche et un grand sourire, il est l’une des personnes les plus affables et bienveillantes que j’aie rencontrées. Raconteur invétéré, il semble avoir une histoire, ou une blague, pour chaque occasion. Ses commentaires sont souvent ponctués d’un rire franc et contagieux.

Illustration décorrélée de l’interview originale

Scott London : Un critique a un jour décrit vos enseignements comme « séditifs » (révolutionnaire).

Bill Mollison : Oui, c’était très perspicace. J’enseigne l’autonomie, la pratique la plus subversive au monde. J’apprends aux gens à cultiver leur propre nourriture, ce qui est étonnamment subversif. Alors, oui, c’est séditieux. Mais c’est une sédition pacifique.

London : Quand avez-vous commencé à enseigner la permaculture ?

Mollison : Au début des années 1970, il m’est apparu que personne n’avait jamais appliqué de conception à l’agriculture. Quand cette prise de conscience m’a frappé, des frissons m’ont parcouru le dos. C’était tellement étrange. Nous avions l’agriculture depuis 7 000 ans, et pendant ces 7 000 ans, nous avions fait que perdre — tout se transformait en désert. Alors je me suis demandé : pouvons-nous construire des systèmes qui respectent les principes écologiques ? Nous les connaissons, mais nous ne les appliquons tout simplement jamais. Les écologistes n’appliquent jamais une bonne écologie à leurs jardins. Les architectes ne comprennent jamais la transmission de la chaleur dans les bâtiments. Et les physiciens vivent dans des maisons avec des systèmes énergétiques aberrants. Il est curieux que nous n’appliquions jamais ce que nous savons à nous-mêmes.

London : Cela nous dit quelque chose sur nos problèmes environnementaux actuels.

Mollison : Exactement. Je me souviens du rapport du Club de Rome de 1967 qui disait que la détérioration de l’environnement était inévitable en raison de la croissance démographique et de la surconsommation des ressources. Après avoir lu cela, j’ai pensé, « Les gens sont si stupides et si destructeurs — nous ne pouvons rien faire pour eux. » Je me suis donc retiré de la société. Je pensais partir et m’asseoir sur une colline et la regarder s’effondrer. Il m’a fallu environ trois semaines avant de comprendre que je devais revenir et me battre. [Rires] Vous savez, parfois il faut partir pour mieux revenir.

London : C’est à ce moment-là que l’idée de la permaculture est née ?

Mollison : En fait, cela remonte à 1959. J’étais dans la forêt tropicale de Tasmanie, étudiant l’interaction entre les marsupiaux brouteurs et la régénération de la forêt. Nous ne remportions pas beaucoup de succès en essayant de régénérer les forêts avec une grande population de marsupiaux. Alors j’ai créé un système simple, avec 23 espèces de plantes ligneuses, dont seulement quatre étaient dominantes, et avec seulement deux vrais marsupiaux brouteurs. C’était un système très souple basé sur les interactions des composants, pas sur les types d’espèces. C’est ainsi, qu’un soir, j’ai pensé que nous pouvions construire des systèmes d’agricultures et autres, qui fonctionneraient mieux que leur système actuel.

C’était une révélation remarquable. De temps en temps dans votre vie, peut-être une fois par décennie, vous avez une révélation. Si vous êtes autochtone, cela définit votre époque de vie. Vous n’avez qu’une révélation par époque de vie, peu importe votre âge chronologique. Si vous avez de la chance, vous avez trois bonnes révélations dans une vie.

Parce que j’étais formateur, j’ai compris que si je ne l’enseignais pas, cela n’irait nulle part. Alors j’ai commencé à développer des instructions de conception basées sur la connaissance passive et j’ai écrit un livre à ce sujet appelé « Permaculture One ». À ma grande stupéfaction, tout le monde s’y est intéressé. [Rires] J’ai reçu des milliers de lettres disant : « Vous avez articulé quelque chose que j’avais en tête depuis des années », et « Vous avez enfin mis quelque chose entre mes mains que je peux utiliser. »

London : La permaculture est basée sur des principes scientifiques et des recherches. Mais il me semble qu’elle puise aussi dans la sagesse populaire traditionnelle et indigène.

Mollison : Eh bien, si je vais voir une vieille dame grecque assise dans une vigne et que je lui demande : « Pourquoi avez-vous planté des roses parmi vos raisins ? », elle me dira : « Parce que la rose est le médecin du raisin. Si vous ne plantez pas de roses, les raisins tombent malades. » Cela ne me sert pas beaucoup. Mais si je découvre que la rose produit une certaine substance chimique racinaire qui est absorbée par la racine du raisin et qui repousse la mouche blanche (ce qui revient à dire scientifiquement la même chose), alors j’ai quelque chose de très utile.

Les connaissances traditionnelles sont toujours de cette nature. Je connais un Philippin qui plante toujours un piment et quatre haricots dans le même trou que la racine du bananier. Un jour, je lui ai demandé : « Pourquoi plantes-tu un piment avec la banane ? » Et il a dit : « Ne sais-tu pas que tu dois toujours planter ces choses ensemble ? » Puis, en faisant des recherches, j’ai compris que les haricots fixent l’azote et le piment empêche les coléoptères d’attaquer la racine de la banane. Et ça fonctionne très bien.

blue white and red poppy flower field

London : Vous avez introduit la permaculture dans des endroits qui dépendent encore des pratiques agricoles traditionnelles. Ont-ils été réceptifs à vos idées ?

Mollison : J’ai une manière terriblement rusée d’approcher les peuples tribaux indigènes. Par exemple, je vais dans le désert central, où tout le monde est à moitié affamé, et je dis : « Je me demande si je peux vraiment vous aider. » Et je mens en disant : « Je ne sais absoluement pas comment faire ». Et ils disent : « Oh, allez, on va faire en sorte que ça marche. » Et une fois le projet achevé, ils se sont impliqués et ont vraiment l’impression de l’avoir fait eux-mêmes.

Je me souviens être retourné dans une école que nous avons créée au Zimbabwe. Elle est entourée d’une foret comestible. La température dans la salle de classe est tempérée grâce à toute cette nature. Je leur ai demandé : « Qui a fait ça ? » Ils ont dit : « Nous l’avons fait ! » Quand les gens le font eux-mêmes, ils en sont fiers.

London : Pour certaines personnes, en particulier les tribus indigènes, l’idée que l’on peut cultiver sa propre nourriture est révolutionnaire.

Mollison : Quand on grandit dans un monde où l’on ne pratique pas l’agriculture, on ne pense pas à créer sa propre nourriture. Ce qui tombe au sol, on le mange et basta. Et vos ressources en nourriture sont régies par ce qui tombe au sol. La permaculture vous permet de penser différemment car vous pouvez facilement cultiver tout ce dont vous avez besoin.

Par exemple, les Bushmen du Kalahari ont un haricot autochtone appelé le haricot morama. C’est une plante vivace qui pousse sous terre et se propage lorsqu’il pleut. Ils allaient le récolter quand ils en avaient besoin. Mais après avoir été chassé de leurs terres pour faire place à des parcs naturels contrôlés, le haricot morama était de plus en plus difficile à trouver. Je leur ai demandé : « Pourquoi ne le plantez-vous pas ici ? » Ils ont dit : « Penses-tu que nous pourrions le faire ? » Alors nous avons planté le haricot dans leurs jardins. Jusque-là, ils n’avaient jamais pensé à planter quelque chose. Ça les a stupéfaits qu’ils puissent réellement le faire.

La même chose s’est produite avec l’arbre mongongo qui pousse au sommet des dunes de sable. Ils n’avaient jamais déplacé l’arbre d’une dune à l’autre. Mais je suis allé et j’ai coupé une branche de l’arbre mère et l’ai plantée dans le sable. La chose a commencé à produire des feuilles et des noix mongongo. Maintenant, ils font pousser les arbres où ils veulent.

London : Vous avez une fois décrit l’agriculture technologique moderne comme une forme de « sorcellerie. »

Mollison : Eh bien, c’est une sorte de sorcellerie. Aujourd’hui, nous avons plus de scientifiques du sol que jamais dans l’histoire. Si vous tracez l’augmentation des scientifiques du sol par rapport à la perte de sol, vous constatez que plus vous en avez, plus vous perdez de sol.

Je me souviens avoir vu des soldats revenir de la guerre en 1947. Ils avaient ces petites boîtes en acier avec un couvercle à ouverture rapide. Quand ils ouvraient les couvercles, le DDT (puissant insecticide interdit en France depuis les années 70) s’épandait partout dans la pièce, de sorte faire tomber toutes les mouches, les moustiques et même les chats. [Rires] Après la guerre, ils ont commencé à utiliser ces produits chimiques en agriculture. Les gaz utilisés par les nazis étaient désormais développés pour l’agriculture. Les chars ont été transformés en charrues. Une partie de la raison de la forte augmentation des engrais artificiels était que l’industrie était orientée vers la production de nitrates pour les explosifs. Puis ils ont découvert soudainement que vous pouviez les mettre sur vos cultures et obtenir d’excellents résultats.

London : Donc, la révolution verte était une sorte de guerre contre la terre, pour ainsi dire.

Mollison : C’est vrai. Les gouvernements soutiennent toujours ce type d’agriculture à hauteur d’environ 40 milliards de dollars chaque année. Aucun de cet argent ne va soutenir des systèmes alternatifs tels que l’agriculture biologique ou la création de sols. Même la Chine adopte maintenant l’agriculture chimique moderne.

London : Je me souviens que le regretté économiste Robert Theobald m’a dit que si la Chine décide de suivre la voie de l’Occident, le jeu environnemental est terminé.

Mollison : J’ai entendu deux « Eurocrates » à Vienne parler de l’environnement. L’un a dit : « Combien de temps pensez-vous qu’il nous reste ? » L’autre a dit : « Dix ans. » Et le premier a dit : « Tu es optimiste. » Alors je leur ai dit : « Si la Chine commence à développer des véhicules à moteur, nous n’avons que deux ans. »

London : Quel type de surconsommation vous dérange le plus ?

Mollison : Je déteste les pelouses. D’ailleurs, je pense que nous les détestons tous inconsciemment parce que nous en sommes les esclaves. Vous vous imaginez les millions de personnes qui montent sur leur tondeuse à gazon et tournent en rond tous les samedis et dimanches ?

Il y a toutes ces nouvelles zones résidentielles en Australie qui font entre un et cinq acres (1 acre = 0,4 hectare environ). Vous voyez des gens rentrer du travail le vendredi, monter sur leur petite tondeuse autoportée et tondre tout le week-end. Le lundi matin, vous pouvez traverser ces zones et voir toutes ces tondeuses à mi-chemin à travers les cinq acres, attendant le prochain vendredi. Comme des idiots, nous passons tout notre temps libre à conduire ces machines folles, à tondre l’herbe qui ne fera que repousser la semaine suivante.

lawn mower vehicle on grass

London : La permaculture nous enseigne comment utiliser la quantité minimale d’énergie nécessaire pour accomplir une tâche.

Mollison : C’est exact. Chaque maison devrait surproduire son énergie et la vendre au réseau. Nous avons construit des villages entiers qui le font, où un ou deux bâtiments détiennent les panneaux solaires pour soixante maisons et vendent le surplus au réseau. En sept ans, vous pouvez rembourser toutes vos dépenses et être autonome. Ils utilisent cette même idée au Danemark. Chaque village là-bas a une éolienne qui peut alimenter jusqu’à 800 foyers.

London : Le même principe s’applique probablement également à l’énergie humaine. J’ai remarqué que vous déconseillez de labourer les jardins car cela nécessite de l’énergie qui pourrait être mieux utilisée pour d’autres choses.

Mollison : Eh bien, certaines personnes aiment labourer. C’est un peu comme avoir un vélo d’exercice dans votre chambre. Mais je préfère laisser cela aux vers. Ils font du bon travail. J’ai créé un sol fantastique rien qu’en paillant.

London : La permaculture s’applique-t-elle à ceux d’entre nous qui vivent en ville ?

Mollison : Oui, il y a toute une section dans le manuel sur la permaculture urbaine. Quand je suis allé pour la première fois à New York, j’ai aidé à démarrer une petite ferme d’herbes dans le South Bronx. La terre y était très bon marché parce qu’il n’y avait pas d’électricité, pas d’eau, pas de police, et il y avait des tonnes de drogues. Cette petite ferme a fini par fournir huit pour cent des herbes de New York. Il y a maintenant 1 100 fermes urbaines à New York.

London : Mis à part le fait de créer une ferme, que pouvons-nous faire pour rendre nos villes plus durables ?

Mollison : Récupérez l’eau de votre toit. Cultivez votre propre nourriture. Produisez votre propre énergie. C’est incroyablement facile de faire tout cela. Cela vous prend moins de temps pour cultiver votre nourriture que pour aller au supermarché l’acheter. Demandez à n’importe quel bon jardinier biologique qui utilise du paillis combien de temps il passe dans son jardin, et il dira : « Oh, quelques minutes chaque semaine. » En allant au supermarché, en utilisant votre chariot de cueillette pour récolter vos légumes sauvages, et en rentrant chez vous, vous avez passé une bonne heure ou deux — en plus d’avoir dépensé beaucoup d’argent.

London : Bien que la permaculture soit basée sur des principes scientifiques, elle semble avoir une dimension philosophique ou éthique très forte.

Mollison : Il y a une dimension éthique parce que je pense que la science sans éthique est une sociopathologie. Dire : « J’appliquerai ce que je sais quelles que soient les conséquences » revient à ne prendre absolument aucune responsabilité pour ses actions. Je ne veux pas être associé à ce type de science.

London : Que pensez-vous avoir initié ?

Mollison : Eh bien, c’est une révolution. Mais c’est le genre de révolution que personne ne remarquera.

Les bâtiments pourraient mieux fonctionner. Vous pourriez avoir moins d’argent à gagner parce que votre nourriture est partout autour de vous et que vous n’avez aucun coût énergétique. Des sommes d’argent énormes pourraient être libérées dans la société afin que nous puissions mieux subvenir à nos besoins.

C’est donc une révolution. Mais la permaculture est antipolitique. Il n’y a pas de place pour les politiciens, les administrateurs ou les prêtres. Et il n’y a pas non plus de lois. La seule éthique à laquelle nous obéissons est la suivante : prendre soin de la terre, prendre soin des gens et réinvestir dans ces objectifs.

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Cette interview a été adaptée de la série de radio publique « Insight & Outlook ». Elle a été publiée dans le numéro d’été 2005 du magazine Green Living. Elle est également disponible dans une traduction en chinois par Huck Lin.

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Je suis Fabrice Maira.

Je m'appuie sur ma solide expérience de terrain et sur la permaculture pour concevoir des espaces naturels durables.

 

 

🌱 30 ans de jardinage dans les pattes

🐞 7 ans à pratiquer la permaculture en pots de fleurs

👨‍🌾 4 ans dans un jardin partagé dont je suis à l'origine

👨‍🎓 Formé à la conception et au design en permaculture par Damien Dekarz

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