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Comment faire son propre herbier numérique (et enfin apprendre à reconnaître les plantes) ?
comment-faire-herbier-numérique-apprendre-plante

par | 27-10-2022

Et si je vous disais qu’un bon herbier numérique ne contient pas les 215 644 espèces de plantes cataloguées dans le monde ?

🙂

Dans cet article, je vous partage la méthode pour construire un herbier numérique qui vous ressemble.

Un herbier numérique qui tient dans la poche.

Pas besoin de cataloguer les plantes du monde, de France ou de votre région.

C’est vous qui choisissez, naturellement, quelles plantes y ajouter.


Devenir un pro de la botanique est à la portée de tout le monde..

..il suffit d’utiliser les bonnes méthodes, avec des outils simples et modernes comme votre smartphone.


Mais tout d’abord, laissez-moi me présenter.

Je suis Fabrice, passionné par la nature, l’humain et leurs interactions.

Je ne suis pas un expert en botanique.

Tout ce que j’ai appris et que je partage sur ce blog est le fruit de mon expérience et de mes recherches personnelles.


Mon premier herbier « traditionnel »

Dans cet article je critique souvent les herbiers, mais j’en ai tout de même fait un pendant mon apprentissage des travaux paysagers.

Durant ces études, nous avions un peu plus de 140 arbres et arbustes à savoir reconnaître.

Je ne vous cache pas que c’était laborieux.

Non seulement pour construire un herbier (à feuilles réelles), mais aussi pour apprendre à les reconnaître !

Aujourd’hui, je dirais que cet herbier m’a plutôt servi à apprendre les noms latins, les variétés et les cultivars.

Pour un peu mieux apprendre à les reconnaître, je me souviens qu’on avait un livre sur les arbres et arbustes.

On y trouvait des photos et quelques détails clés pour les reconnaître et les différencier.

Mais je me suis vite rendu compte qu’il y avait un fossé entre mon herbier, mon livre et la réalité du terrain…


Comment devenir un pro de la botanique ?

Pour apprendre à vraiment reconnaître les plantes, les arbres et les arbustes, il n’y a pas 36 000 solutions : aller sur le terrain.

C’est dehors que j’ai vraiment découvert les végétaux.

Que je me suis familiarisé avec chacun d’entre eux.

Pas derrière mon herbier, ni derrière mon bouquin.

C’est en les côtoyant et en les observant, jour après jour, que j’ai pu commencer à mettre un nom dessus.

Que j’ai pu ensuite les reconnaître un peu partout autour de moi.

Et c’est aussi grâce à la patiente de mes collègues de travail à qui je demandais sans cesse le nom des plantes que l’on croisait.


C’est uniquement lorsque j’ai fait le bilan, après 2 ans d’études, que je me suis rendu compte que la plupart des végétaux que j’avais réussi à retenir n’étaient pas ceux que j’avais scrupuleusement ajoutés à mon « herbier scolaire »..

..mais bel et bien ceux que je croisais dans la vraie vie.


On imagine les grands botanistes, enfermés dans leur bureau, muni de leur herbier et de leur loupe.

En vérité, ce n’est pas vraiment comme ça que ça se passe.

En fait, ça dépend de la définition que vous donnez d’un « pro de la botanique »…

Et c’est justement ce que nous allons voir maintenant.

herbiers-botanistes-archives

La botanique est l’art de dessécher des plantes entre des feuilles de papier buvard et de les injurier en grec et en latin.

Alphonse Karr


Devenir un pro de la botanique c’est..


1 – Reconnaitre les plantes à n’importe quelle saison et leur donner un nom facilement

Aujourd’hui encore, je me rends compte que je connais le nom de certaines plantes sans même savoir à quoi elle ressemble !

Mais à votre avis…

Y-a-t-il est l’intérêt de tout savoir sur une plante de A à Z avant même de s’être familiarisé avec, dans la vraie vie ?

C’est une question que je me suis posée…

Pour moi, le béaba c’est de d’abord se familiariser avec la plante..

..de savoir la reconnaître..

..et ensuite de faire des recherches du type : « quel est son nom, est-elle comestible, etc… »

En tout cas, c’est une approche naturelle qui fonctionne beaucoup mieux avec moi et avec la plupart des gens.


2. Savoir comment les différencier entre elles

Il y a une citation très connue pour différencier le charme du hêtre (le charme et le hêtre sont 2 arbres qui se ressemblent et qui poussent souvent côte à côte dans la nature).

Cette phrase c’est : « Le charme d’Adam, c’est d’être à poil ».

😅

Laissez-moi vous expliquer.

Ce qui se cache derrière cette phrase mnémotechnique, c’est : « le charme à dents » et « le hêtre à poils ».

(tout naturellement pour dire que le charme a des feuilles dentelées et que le hêtre a des feuilles poilues)

Sympa non ?

Il y a d’autres trucs de ce genre à connaître (pour se la péter pendant des balades botaniques) comme le fait que le plantain soulage les piqûres de moustiques ou que l’ortie se mange cuite, mais aussi crue…


3. Echanger avec des experts en botanique

C’est en échangeant avec des experts que vous enrichirez encore plus votre connaissance des plantes.

Pas besoin d’avoir fait d’études pour attirer l’attention d’un botaniste ou d’un naturaliste.

N’importe quel amateur peut attirer son attention lors d’une balade ou d’un atelier botanique.

Pour ça, il suffit de savoir reconnaître quelques plantes et de poser les bonnes questions.

C’est juste du bon sens.

Si vous voulez devenir un pro de la botanique, va falloir prouver que vous en êtes capable !


Devenir un pro de la botanique ce n’est pas…


1. Construire un herbier traditionnel parfait

Esthétiquement, un herbier c’est joli et ça fait rêver..

..mais ce n’est pas ça qui va vous aider à les reconnaître dans la vraie vie.

A la base, un herbier est un outil inventé par des botanistes pour classifier et garder la trace d’une plante à un moment donné de l’histoire.

Ce n’est pas un outil conçu pour apprendre à reconnaître les plantes…

Mettez au placard le buvard, la colle et les ciseaux..

..puis sortez vos bottes et votre smartphone.


2. S’encombrer avec des livres et des PDF à rallonge

Quand on se passionne pour les plantes, on a vite fait d’acheter une tonne de bouquins et de télécharger une tonne de fiches techniques.

Mais ce n’est pas ça qui va vraiment vous aider.

Comme je vous le disais, le secret pour apprendre à reconnaître les plantes, c’est le terrain.

C’est l’observation.

Le questionnement.

Pour vous aider à ça, vous pouvez utiliser l’application plantnet (ce n’est pas un placement de produit).

Certes, plantnet n’est pas la solution ultime pour reconnaître une plante.

Mais c’est déjà ça !

Au moins, ça vous donne une piste et vous l’avez toujours dans votre poche.


Par la suite, ce sera à vous de faire vos propres recherches pour valider, ou non, le nom de la plante.

(et n’oubliez pas d’être sûr à 200 % avant de cueillir quoi que ce soit !)

Il y a aussi des livres de poche très complets et conçus pour reconnaître les plantes sur le terrain (comme celui-ci).


Mais souvenez-vous d’une chose.

C’est en étant au contact des plantes que vous allez vraiment apprendre à les reconnaître.

Alors, sortez de chez vous.

Allez observer vos pots de fleurs, votre jardin, la forêt ou les espaces verts de votre ville !

reconnaissance-vegetale-apprendre-plante-sauvage


Apprendre les plantes sur le terrain, c’est bien, mais il y a un mais…

Ce « mais », c’est le temps.

Comme je vous le disais, pour bien vous souvenir d’une plante, vous devez la croiser et la côtoyer régulièrement.

Vous devez vous familiariser avec.

Le mieux, c’est de vraiment croiser plusieurs fois la même plante, au même endroit.

Parce que c’est grâce au contexte que vous allez facilement la reconnaître et, par la suite, lui donner un nom naturellement.


Le contexte est donc primordial.

Pourquoi ?

Parce que la nature bouge.

Je m’explique.

Ce n’est pas que la plante va changer d’endroit.

Mais c’est qu’elle va évoluer au fil des saisons.

Elle va soit grandir, soit perdre ses feuilles ou soit disparaître totalement.

Et c’est là qu’il y a un mais.

C’est précisément à cause de ça que vous allez mettre des années et des années pour devenir bon en reconnaissance végétale.

Si vous comptez uniquement sur le terrain pour apprendre à reconnaître les plantes, certes ça va marcher, mais vous allez devoir être patient…


Hey.

Pas d’inquiétudes !

C’est précisément là que ce bon vieux Fabrice a une solution pour vous.

Cette solution, c’est l’anti-herbier numérique.

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😇


Un herbier numérique pour éduquer votre cerveau à une seule et unique chose : apprendre à reconnaître les plantes !

Vous l’aurez compris.

Pour devenir bon, il faut être régulièrement au contact des plantes.

La répétition, c’est la clé.

Mais le problème avec la nature, c’est qu’elle est changeante.

C’est la raison pour laquelle j’ai créé l’anti-herbier numérique.

Cet outil permet de réviser les plantes sur votre smartphone, à n’importe quel moment et à n’importe quel endroit.

Non seulement, vous n’avez pas besoin d’être sur le terrain pour réviser..

..mais vous pouvez même réviser vos plantes, bien au chaud, au mois de décembre quand il y a 15 cm de neige dehors !


Simple d’utilisation et facile à transporter

Si vous me connaissez, vous savez que j’apprécie quand les choses sont simples.

C’est la raison pour laquelle j’ai choisi de créer un herbier facilement transportable.

Un herbier qui me permet de réviser et d’ajouter une plante quel que soit le lieu et à n’importe quel moment de la journée.

Pour ça, j’ai utilisé une application synchronisée entre mon smartphone et mon ordinateur.

Une application gratuite (à vie) et disponible sur toutes les plateformes.


Au final, c’est un herbier qui me ressemble.

Un herbier facile à construire.

Un herbier qui contient uniquement des plantes et des informations que j’ai choisies et que je trouve autour de chez moi…


Apprendre à reconnaître les plantes pour les cuisiner, pour les jardiner ou pour découvrir les qualités de votre sol grâce à ses propriétés bioindicatrices, ne nécessite pas de devenir un expert en botanique.

Il suffit simplement de donner un nom à ces plantes.

D’être sûr de savoir les différencier (surtout si elles ont des cousines toxiques) et d’en apprendre davantage sur elles.

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Ne cherchez pas l’herbier numérique parfait, créez le vôtre !

Comme je vous le disais, à la base, les herbiers ont été inventés par des botanistes pour garder en mémoire l’existence d’une plante à un moment donné de l’histoire.

Pas pour apprendre à les reconnaître.

Néanmoins, avec l’anti-herbier numérique, j’ai réussi à fusionner le côté personnalisable de l’herbier traditionnel avec le côté pédagogique et pratique des livres de botaniques.

En plus de ça, j’ai aussi ajouté la fameuse couche du terrain.

Celle que l’on ne trouve nulle part ailleurs que dans la vraie vie.

Cette couche, c’est le contexte et la répétition.

🙂

Au bout de quelques semaines d’utilisation de l’anti-herbier numérique, vous remarquerez que le nom des plantes vous saute aux yeux durant vos balades.

Plus besoin de sortir plantnet, votre livre de botanique ou vos dossiers de fiches techniques.


L’essayer c’est l’adopter !

Lorsque reconnaître une plante deviendra un réflexe pour vous, vous allez vouloir en savoir plus sur celle-ci.

Est-elle comestible ?

A-t-elle une cousine toxique ?

Qu’est-ce qu’elle indique sur la nature du sol ?

Etc…

Et devinez quoi.

Toutes ces réponses, vous pourrez aussi les ajouter à votre anti-herbier numérique !


Vous l’aurez compris.

Ce n’est pas un herbier avec les 215 644 espèces de plantes recensées dans le monde..

..mais bel et bien un herbier pour apprendre à reconnaître les plantes plus rapidement, livré clé en main, que vous allez construire à votre image.

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Un herbier numérique inspiré de la permaculture

Je suis passionné par la permaculture et les plantes.

Il m’arrive d’organiser des ateliers jardinage et compostage.

Des ateliers comme ça, c’est naturel pour moi.

Par contre, la première fois que j’ai voulu organiser une balade botanique, j’étais un peu perdu.

Pour être capable d’animer cette balade, j’avais besoin d’apprendre à reconnaître une douzaine de plantes sur un parcours précis.

Et c’est pour être sûr de bien reconnaître ces plantes que j’ai créé l’anti-herbier numérique.


D’ailleurs, j’ai conçu cet herbier en m’inspirant des principes de la permaculture.

Je vous explique.

J’aurais pu choisir 12 plantes dans un bouquin et préparer une liste longue comme le bras des caractéristiques et des vertus de chacune d’entre elles..

..mais ce n’est pas ça qui m’aurait appris à les reconnaître rapidement.

En plus, j’avais seulement quelques semaines pour toutes les retenir et il fallait aussi que je les retrouve pendant la balade !

Vous imaginez le truc ?

C’était mission impossible !

C’est de là que j’ai eu cette révélation : la liste des plantes à apprendre se trouve dans la nature.

Du coup, je me suis dit que j’allais d’abord sortir de chez moi.

Voir quelles plantes étaient déjà là.

Les identifier.

Apprendre à les reconnaître.

Et faire quelques recherches pour avoir de quoi raconter pendant la balade.

(Ca paraîtra logique, mais j’ai mis un peu de temps à comprendre ça 😂)


Encore une fois, j’ai trouvé la simplicité et le naturel dans les principes de permaculture.

Comme par exemple :

Commencer petit.

Observer et interagir.

Intégrer au lieu de séparer.

Récolter et stocker l’énergie.

Se servir de la diversité et la valoriser.

Utiliser les services et les ressources renouvelables.

Partir des structures d’ensemble pour arriver aux détails..

..et aussi, partir de soi !


La liste des plantes idéale ne se trouve pas dans les livres, mais autour de chez vous !

Au lieu de vous miner le cerveau en potassant des tonnes de bouquins (ou de lire des articles sur les herbiers 😉), sortez faire une bonne balade !

Dirigez-vous vers des coins naturels.

Où il y a plein de soi-disant mauvaises herbes !

Portez de l’attention à celle qui vous attire le plus.

Identifiez-la.

Prenez-la en photo.

Ajoutez-la dans votre herbier.

Et continuez à réviser cette plante sur votre smartphone ou sur votre PC jusqu’à ce que son nom vous revienne automatiquement.


Vous verrez, l’anti-herbier va accélérer considérablement votre apprentissage.

Bien entendu, vous pouvez faire ça dans un dossier photo de votre téléphone.

Mais au bout d’un moment, ça va être le bordel pour réviser, vous ne croyez pas ?

Et est-ce que vous allez pouvoir ajouter des informations sur les photos ?

Des informations du genre : famille, nature du sol, clé de détermination, rôle écologique, etc…


C’est la raison pour laquelle, vous avez besoin d’un outil complet.

Et cet outil, c’est l’herbier numérique.

Pour le mettre en place, c’est par ici.

lady-bird-johnson-fleurs-espoir
comment-faire-herbier-numerique-apprendre-plante-pinterest

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4 Commentaires

  1. Bernadette BAUD

    Bonjour

    Voilà plein de bonnes idées concernant l’apprentissage du nom des plantes (Floristique), il me semble toutefois que l’on ne peut échapper à faire quelques classements si l’on veut progresser.
    Tout à fait malin de commencer à identifier une douzaine de plantes, les plus familières, celles que l’on fréquente souvent comme vous le notez.
    Cela permettra déjà de repérer quelques ressemblances globales qui conduiront très vite à la notion de FAMILLE.
    Selon mon expérience de vieille observatrice de la flore, si l’on espère apprendre le nom des plantes, il est nécessaire de connaitre quelques familles botaniques.
    Les familles les plus importantes de la Flore de France sont aussi les plus faciles à différencier : Astéracées, Fabacées, Apiacées, Lamiacées etc. les plus difficiles étant les Poacées, Les Cypéracées, etc.
    Cordialement
    B.B.

    Réponse
    • Fabrice

      Bonjour Bernadette et merci pour votre retour. Effectivement le seul classement que j’utilise dans mon herbier ce sont les familles. À ça viennent s’ajouter quelques modèles de questions clés et le tour est joué !

      Réponse
  2. Nathalie

    Bonjour, ahhh PlanNet, j’adore et j’utilise beaucoup 🌱
    Mon herbier numérique tient dans une application de prises de notes. J’ai simplement différencié les plantes par catégories (vivaces…), quelques indications (emplacement, floraison…) et photos. Puis quand j’ai besoin d’y revenir, je n’ai qu’à taper un mot-clef et l’appli me retrouve la plante en une seconde. L’avantage aussi c’est d’avoir la plante à différents stades dans l’année en photos 👍
    Bonne journée,
    Nathalie

    Réponse
    • Fabrice

      Super comme idée.
      Bonne journée et merci Nathalie !

      Réponse

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Je suis Fabrice Maira.

Je m'appuie sur ma solide expérience de terrain et sur la permaculture pour concevoir des espaces naturels durables.

 

 

🌱 30 ans de jardinage dans les pattes

🐞 7 ans à pratiquer la permaculture en pots de fleurs

👨‍🌾 4 ans dans un jardin partagé dont je suis à l'origine

👨‍🎓 Formé à la conception et au design en permaculture par Damien Dekarz

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