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Créer la ville de demain pour changer le monde (ou changer le monde pour créer la ville de demain ?)
ville-demain-agriculture-permaculture-urbaine

par | 17-10-2020


Imaginez à quoi ressemblerai la ville de demain si votre collectivité avait les bons outils et les bonnes méthodes entre les mains…


Imaginez à quoi ressemblerai vos dimanches si votre ville était plus verte, plus vivante et plus centrée sur le bien-être de ses habitants.

Imaginez des villes où, non seulement, le bien-être humain serait au centre, mais où l’on ferait aussi en sorte d’accueillir et nourrir les animaux.

Et imaginez que certains de ces animaux cohabitent avec vous. Qu’ils aient besoin de vous.

Imaginez un poulailler partagé où chaque habitant du quartier aurait la responsabilité, à un moment ou à un autre, de venir rentrer les poules en échange de quelques œufs…

Imaginez un jardin public où l’herbe ne serait plus entretenue par des machines, mais par des moutons.

Et si ?

Et si tous les espaces verts de votre ville étaient transformés en des terrains fertiles et comestibles ?

Et si on réhabilitait le métier de maraîcher, de pépiniériste et d’horticulteur au sein de votre ville ?

Et si tout le marc de café usagé des bars servait à réhabiliter des sous-sols oubliés en champignonnière ?

Et si on faisait plus de haies ?

Et si on faisait de grandes autoroutes végétales pour nos amis les animaux (avec des mares et des mini-forêts en guises d’aire de repos) ?

Et si je vous disais que tout ça existe déjà ?

Que ça se trouve dans notre inconscient et qu’il suffit de le révéler ?

En fait, il suffit juste de faire quelques pas en arrière pour se rendre compte que c’est comme ça que fonctionnaient nos villes, il y a quelques décennies..

.. à l’époque où le transport de marchandise coûtait cher…



Le pouvoir public peut créer la ville de demain !


Il suffit simplement qu’on lui donne les moyens techniques, humains et financiers.

Pour le moment, nous vivons encore dans l’ancien modèle.

Celui de l’hyper-centre-ville.

Là où les espaces verts sont sur-entretenu de sorte à ce qu’ils restent propres et esthétiques.

Avec de grandes étendues de gazon tondues à raz.

De grandes haies de sapins taillées au carré.

De grands trottoirs sans une seule herbe sauvage.

De grandes avenues minérales dépourvues d’arbres et où les températures montent en flèche en période estivale.



On ne peut pas leur en vouloir.

Après tout, ils font de la politique.

Et la politique, c’est l’art de plaire.

L’art de donner aux gens ce dont ils ont envie, ce qu’ils demandent.

Et si les gens veulent des villes propres, minérales et touristiques, alors la ville de demain sera propre, minérale et touristique…



Heureusement, les mentalités changent


Et oui.

De plus en plus de citoyens urbains votent écolo.

De plus en plus de jardins partagés, de composteurs et de projets d’agriculture urbaine voient le jour.

De plus en plus de tiers lieux et d’espaces partagés.

Et les politiques sont conscients de ça.

Ils savent qu’aujourd’hui, un discours politique sans la partie écolo/réchauffement climatique, est un discours qui perd des voix.

Beaucoup de voix.

Alors ils essaient de faire avancer le truc.

Ils redonnent de la place à la nature.

Ils laissent tout un tas de projet d’agriculture urbaine reprendre l’espace public..

..mais, il y a un hic.

Ce hic, c’est qu’ils ne sont pas prêt.

La plupart des fonctionnaires font partie de l’ancienne génération, l’ancienne mentalité.

Celle qui fait en sorte que les rues soient agréables, minérales et propres.

Celle qui voit les choses d’une certaine façon…

D’une façon linéaire…



Un exemple.

Imaginez qu’un collectif de quartier demande à la mairie de leur aménager un composteur collectif et qu’elle accepte.

Pensez-vous que ce composteur fasse partie d’un plan ?

Pensez-vous que son emplacement soit minutieusement choisi et en fonction du contexte ?

Pensez-vous qu’une partie des feuilles mortes ramassées à 2 coins de rue par les jardiniers municipaux finiront dans ce composteur ?

La réponse est claire : non…



Si la ville de demain est écologique, nous devons penser en systèmes


Le paradigme de la pensée linéaire (ou la pensée unique) règne sur le pouvoir public.

Chaque chose à sa place.

D’ailleurs, qu’est-ce qu’un fonctionnaire ?

C’est une personne qui travaille pour une ville (ou l’état) et qui a une seule et unique fonction.

Qu’est-ce qu’un service de la fonction publique ?

C’est un service qui a un seul et unique but (jusqu’à en oublier le bon sens).

Tout est pensé pour que chaque demande ait une seule et unique réponse.

Croiser les fonctions en reviendrait à déresponsabiliser les « responsables ».



Bon, je ne vais pas régler mon compte avec la fonction publique ici (haha, en tant qu’ex jardinier public, j’ai beaucoup de critiques à faire, croyez-moi !).


Mais vous l’aurez compris.

Nous devons trouver un nouveau modèle.

Un modèle qui s’inspire de la nature.

De l’écologie.

Et surtout, de la permaculture.

Un modèle où chaque élément à plusieurs fonctions et où chaque fonction est rempli par plusieurs éléments.

Et où les déchets des uns deviennent les ressources des autres.

C’est ça la pensée en système !

Et c’est de ce nouveau paradigme qu’a besoin la ville de demain.

Votre ville de demain.



C’est justement le but du nouveau projet dont je voulais vous parler.




Le projet : « la ville de demain »


Si vous me suivez depuis quelque temps, vous savez que ce n’est pas un partenariat, ni un placement de produit (sinon, je vous aurai averti).

Vous savez que c’est ce genre de sujet qui m’anime (ce qui est logique avoir travaillé près d’une quinzaine d’années en tant que jardinier public…).

Bref, si je vous parle de ça, c’est parce que j’ai eu un coup de cœur pour ce projet.

Des permaculteurs qui parlent des villes de demain ? C’était obligé que j’apporte mon soutien…

Bref.

Surtout que, pour une fois, le projet est loin d’être utopique.

En général, quand un permaculteur se met à imaginer la ville de demain, il imagine un modèle unique.

Une sorte de ville à répliquer.

Et lorsque l’on confronte ça à la réalité..

..et bien le concept reste vague..

..si on les écoutait, il faudrait tout casser et recommencer à zéro…


Mais cette fois-ci, Pascal Depienne (qui est à l’origine du projet), parle de solution systémique.

Et plus qu’une solution, c’est une méthode.

Une méthode qui est censée s’adapter à tous les contextes.

Et c’est exactement ce dont a besoin le pouvoir public.

Exactement ce dont ont besoin les nouveaux maires écolos !

Bon.

Pour le moment, le projet est encore au stade d’embryon.

(d’ailleurs, voici quelques informations et quelques images)



Alors ?

Convaincu ?

Alors oui, on parle toujours de la même chose :

+ de jardins partagés

+ de maraîchers urbains

+ d’agriculture urbaine

+ de moutons sur les surfaces engazonnés

+ de liens entre les citoyens, les collectivités, les propriétaires et les professionnels

Etc…


Ce qui nous mène aux mêmes conclusions :

+ de biodiversité

+ d’emplois

+ de plantes comestibles

+ de nourriture locale

+ d’îlots de fraîcheurs

Etc…



Mais la grande différence, c’est que ce projet a pour ambition d’aller plus loin.

Il a pour ambition d’apporter des méthodes concrètes pour nos politiques.

Des méthodes qui prennent en compte l’écosystème.

Qui mettent tout ça en synergie :



Chaque parcelle de terre doit être occupée


Ce n’est pas en ajoutant 2 ou 3 massifs de fleurs sauvages qu’on va changer le monde.

Il faut cultiver chaque parcelle avec le maximum de plantes comestibles et avec le maximum de gîtes pour la biodiversité.

Ici, il n’y a pas de limites.

Maraîchage, aquaponie, cultures hors-sol, élevage, etc…

La seule et unique condition, c’est d’utiliser le contexte.



Les déchets des uns sont les ressources des autres


En plus de faire en sorte que chaque espace vert respecte son contexte, on crée de la synergie !

Qu’est-ce que la synergie ?

C’est simple.

C’est diminuer les déchets.

Soit en les réutilisant sur place, soit en les réutilisant ailleurs..

..mais toujours en veillant à ce qu’il y est le moins de transport possible.

Il faut en finir avec la tonte de gazon brûlée ou compostée à plusieurs dizaines de kilomètres de la ville !

Il faut en finir avec le bois importé et les palettes de sacs de terreau ou de fumier !

« Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas »



Faciliter la circulation de la faune


Penser en synergies, en systèmes, c’est indispensable pour faciliter la circulation de l’eau et de la faune.

La ville de demain doit être modulé en fonction des trames écologiques (trames bleues, vertes, marrons et noires).

Nous devons reconnecter les différents milieux écologiques et faciliter les échanges.



Faciliter les échanges humains


S’il y a bien quelque chose à repenser en France, c’est l’administratif.

Lourd, long, compliqué.

Nous avons besoin d’outils pour mieux communiquer, mieux décider et agir rapidement.



Les politiques attendent notre feu vert


Encore une fois, j’ai travaillé une quinzaine d’années en temps que jardinier public.

Et s’il y a bien une chose que j’en retiens, c’est que le citoyen est roi.

Tout est fait pour que le citoyen soit content du maire qu’il a élu.

C’est la seule et unique priorité.

Alors, montrez votre intérêt !

Manifestez-vous après de votre mairie.

Et faites remonter ce message à vos politiques.

Ils ont besoin de moyens pour avancer.

Ils ont besoin de modèles à recopier, d’outils.

Je vous invite donc à partager massivement cet article à vos amis et sur les réseaux sociaux pour faire connaître ce projet..

..et si le cœur vous en dit, rendez-vous sur leur site pour en savoir +.

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Et si vous avez des suggestions, il y a l’espace des commentaires juste en-dessous.

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Je suis Fabrice Maira.

Je m'appuie sur ma solide expérience de terrain et sur la permaculture pour concevoir des espaces naturels durables.

 

 

🌱 30 ans de jardinage dans les pattes

🐞 7 ans à pratiquer la permaculture en pots de fleurs

👨‍🌾 4 ans dans un jardin partagé dont je suis à l'origine

👨‍🎓 Formé à la conception et au design en permaculture par Damien Dekarz

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