Cet article est la retranscription d’un épisode de mon podcast. Si tu préfère la lecture, tu peux passer cet introduction. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute direct de l’épisode. Tu trouveras le lecteur intégré juste en dessous. Bonne écoute !
Dans cet article, tu vas découvrir les avantages à faire un herbier sur ton smartphone à la place d’un herbier classique. Je te partagerais également tous les outils dont tu auras besoin pour photographier et identifier une plante. Tu découvriras les parties importantes à prendre en photo sur la plante et comment les classer sous forme d’herbier sur ton téléphone ou ton ordinateur.
Faire un herbier numérique sur ton smartphone pour apprendre les plantes
Contrairement à un herbier classique qui permet d’archiver les plantes du monde entier, un herbier sur smartphone te permet non seulement d’apprendre les plantes, mais surtout celles qui t’intéressent !
L’autre avantage, c’est bien entendu la qualité du rendu.
Un herbier classique contient des bouts de plantes et de feuilles séchées, alors qu’un herbier numérique contient des photos précises des plantes que tu veux apprendre.
Les outils et applications utiles pour faire un herbier numérique sur ton smartphone
Avant de passer à la construction de ton herbier numérique, il va te falloir de belles photos pour le remplir. Découvre ici les 3 règles pour photographier les plantes.
Photographier les plantes dans de bonnes conditions
Aujourd’hui, un simple smartphone fera l’affaire pour obtenir des photos de bonne qualité. Pas besoin de s’équiper d’un appareil photo professionnel. Si tu en as un, tant mieux. En-tous-cas, voici quelques règles pour obtenir des photos de qualité.
Une météo adéquate pour des plantes présentables
Si la météo est capricieuse (pluie, vent, orage, etc..) laisse tomber. Les plantes vont ne vont pas être dans leur plein potentiel. Par exemple, la chaleur fatigue ta plante et ses feuilles tirent vers le bas. La pluie a tendance à coucher la plante et rendre son aspect général peut reconnaissable. Le vent aussi est pénible, surtout pour prendre la photo !
Choisir la plante la plus représentative
Comme je le disais, quand on veut constituer un herbier, on cherche à avoir la plante la plus représentative pour profiter d’un maximum de détails. Evite de prendre une plante qui s’est faite mangée par des limaces ou qui a des feuilles mortes. Photographie le plus beau et grand spécimen si tu as le choix.
Faire un cadrage précis des organes de la plante
Ne te contente pas de prendre uniquement la plante entière. Fais des gros plans sur la fleur, la feuille, la tige ou l’écorce et le fruit. Tu peux également enrichir ton herbier numérique avec des photos de la plante à différentes saisons, ce qui peut être très pertinent pour certains végétaux comme le magnifique ginkgo biloba et sa robe jaune à l’automne.
Les meilleures applications pour reconnaître les plantes gratuitement
Ne néglige pas l’identification de la plante. C’est une étape cruciale surtout si tu comptes apprendre les plantes pour te nourrir ou te soigner. Si c’est le cas, il faut que tu sois sûr à 200 % que c’est bien le bon genre et surtout la bonne espèce. Aucune application de reconnaissance de plantes n’est fiable, alors veille à toujours vérifier ou faire vérifier le résultat.
Pl@ntnet : le patrimoine mondial à portée de main
C’est la première application de reconnaissance de plantes. C’est elle qui a lancé le concept en 2013. J’ai écrit un article complet sur son utilisation.
Picture this : payant mais diablement efficace paraît-il…
Selon les tests, c’est l’application la plus précise en termes d’identification. Selon mes tests, je la trouve au même niveau que pl@tnet, sauf qu’elle devient payante après la période d’essai. Par contre, par rapport à pl@ntnet, les détails des résultats sont beaucoup plus approfondi (besoins de la plante, signification, utilisation, etc..).
Seek : l’alternative pour les plantes de INaturalist
Créée par les concepteurs de l’application préférées des naturalistes, elle se veut ludique et aussi efficace que pl@ntnet ou picture this.
Et l’intelligence artificielle pour reconnaître les plantes ?
A l’heure où j’écris ces lignes, on entend de plus en plus parler des intelligences artificielles comme ChatGPT ou Google Gemini qui seraient capable de reconnaître les plantes. De mon, côté j’ai essayé et on est encore bien loin des applications que je viens de présenter. Elles déjà du mal à identifier le genre, ne compte même pas sur elles pour découvrir l’espèce !
Comment faire ton propre herbier numérique sur ton smartphone ?
Il est temps de passer à la partie concrète : créer et organiser son herbier numérique.
Quelles plantes ajouter à ton herbier numérique ?
La première idée qui pourrait te venir en tête serait de télécharger tout un tas de photos des plantes qui t’intéressent le plus.
C’est de loin la dernière chose que je te conseillerais. D’une parce que c’est une histoire sans fin et de deux parce que tu ne pourras jamais toutes les apprendre.
Tu ne te souviendras jamais mieux d’une plante que tu as découverte dans la nature qu’une plante que tu découvriras dans un livre ou dans une formation. Dans la nature, tu peux utiliser tous tes sens pour reconnaître une plante. Dans un livre, tu n’en utilises qu’un seul : la vue.
Autre raison, c’est que l’apprentissage se fait aussi par la répétition. Dans la nature, tu as l’avantage de croiser plusieurs fois la même plante lors d’une seule balade. Ce qui te permet de réviser toujours en utilisant tous tes sens. Sans parler du fait qu’une plante change d’aspect selon les saisons et que c’est rarement illustré dans les livres et dans les formations.
Les plantes à ajouter à ton herbier sont celles que tu auras découvertes et identifiées dans la nature.
Quelles informations sur les plantes ajouter à ton herbier numérique ?
Si tu veux devenir botaniste, ajoute le règne, la division, la classe, l’ordre, la famille, le genre et l’espèce. Si tu veux simplement apprendre les plantes pour les utiliser ou juste pour le plaisir, je te recommande d’apprendre au moins la famille, le genre et l’espèce. Si tu es motivé, tu peux aussi apprendre le nom commun en latin en plus, mais rien d’obligatoire (c’est le nom de la plante à l’international).
En fait, tout dépend de l’objectif pour lequel tu veux apprendre les plantes. Si c’est pour la cuisine sauvage, note les parties comestibles et les périodes de récoltes. Si c’est pour le côté médicinal, note les vertus. Si c’est pour les plantes bioindicatrices, note les conditions de germination, l’impact sur le sol et sa place dans la succession écologique.
Les clés de détermination des plantes
Surtout si tu comptes utiliser les plantes en application interne (cuisine sauvage ou médication) et externe (baume, etc…) il est essentiel de connaître les clés de détermination des plantes.
Ces clés sont des outils qui aident à identifier une plante en répondant à une série de questions sur ses caractéristiques, comme la forme des feuilles ou la couleur des fleurs. À chaque question, tu choisis entre deux options pour avancer jusqu’à trouver le nom de la plante. Comme un guide qui te conduit étape par étape pour reconnaître une plante.
Un livre qui fait ça très bien, c’est la flore complète portative de la France, de la Suisse et de la Belgique. Tu peux aussi utiliser le site de Botanica.
Comment organiser ton herbier numérique ?
Maintenant que tu as compris les grands principes de la reconnaissance et de l’apprentissage des plantes, il est temps de mettre en place ton herbier sur ton smartphone.
Un herbier sur smartphone et ordinateur
Tu es sur le site « Le potager minimaliste ». Ici, les solutions sont minimalistes et vont à l’essentiel. La classification la plus simple est d’organiser tes plantes sous forme de dossier. Tu peux d’abord faire des dossiers pour les familles, puis pour les genres et enfin pour les espèces.
Cette solution est relativement simple et intuitive sur ordinateur. Sur smartphone, pour l’avoir essayé, c’est un peu moins intuitif de classer les plantes de ton herbier numérique par dossier. J’ai abandonné l’idée.
Quelles applications utiliser pour faire ton herbier sur ton smartphone ?
Je peux te conseiller, pourquoi pas, d’utiliser des applications de prise de notes. Tu as Onenote, ou Notion. Personnellement, j’évite ce genre d’applications car ça peut vite devenir une usine à gaz et tu peux t’y perdre pendant des heures.
Dans le cas où ça te conviendrait, je te conseille donc de vérifier que tu peux créer des catégories pour les familles, les genres et les espèces. Tu pourrais également utiliser la fonction des hashtags ou des étiquettes pour classer les plantes par couleurs de fleurs, par utilisations ou autres critères personnalisés selon tes besoins. L’avantage de ses applications, c’est qu’elles sont généralement gratuites et synchronisées entre ton smartphone et ton ordinateur.
Mon herbier numérique
Si tu n’as pas envie de te prendre la tête, j’ai créé une solution toute faite pour toi. A la base, c’était pour m’aider à apprendre plus rapidement et naturellement les plantes sauvages, et j’ai décidé de le partager. C’est une application gratuite à vie, qui se synchronise entre ton smartphone et ton ordinateur. A la base, elle n’est pas faite pour être utilisée en tant qu’herbier, mais j’ai réussi à la transformer en un herbier numérique simple et agréable à mettre en place et à utiliser.
Tout est basé sur le principe de reconnaissance végétale. Les plantes et les photos sont classées par famille et tu n’as plus qu’à naviguer pour réviser et apprendre à reconnaître les plantes depuis ton ordinateur ou ton smartphone.
Si tu veux en savoir plus, j’ai créé une série de mails où je t’explique le principe de cet herbier, de sa création, jusqu’à son stage ultime (j’ai mis 5 ans à le simplifier). Si tu le souhaites, tu pourras accéder au programme pour le mettre en place à ton tour.
Pour t’inscrire à cette série de mails, t’as juste à cliquer ici.
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