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5 phrases pour transformer les jardiniers municipaux en acteurs de la permaculture urbaine !
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par | 24-02-2019

Voici 5 contextes dans lesquels vous pouvez inciter les jardiniers municipaux de votre quartier à accélérer la transition écologique 😉


Qu’est-ce qu’un jardinier municipal ?

C’est un employé du service espaces verts d’une mairie. Il crée et entretient la plupart des espaces verts de la ville.

En gros, ce sont les bonshommes verts que vous apercevez sur les ronds-points ! Pas ceux qui font des cabanes en palettes (#giletsjaunes) mais ceux qui plantent des fleurs et tondent les pelouses.

Le rôle des jardiniers municipaux consiste à fleurir et à maintenir les espaces verts de la ville beaux et propres ! Du moins c’est ce qu’on leur a toujours demandé…


Qui lui donne des ordres ?

C’est la municipalité.

Le maire si vous préférez.

Si le maire aime les fleurs jaunes, il y a de fortes chances pour qu’il y en ai sur tous les massifs de la ville !


Le maire paie les jardiniers municipaux avec vos impôts (et c’est aussi vous qui payez le maire indirectement !).

Finalement c’est vous le patron !

Ce sont vos « employés » et vous avez tout à fait le droit d’influencer leur rôle !

Si vous ne le saviez pas bah maintenant c’est fait !


De nombreuses personnes l’ont très bien compris et n’hésitent pas à contacter la mairie quand il y a une mauvaise herbe devant leur porte ou une branche qui mériterait d’être taillée !

Et j’en connais un rayon ! Si vous êtes nouveau sur ce blog, sachez que je suis l’un de ces jardiniers municipaux 😉


Les jardiniers municipaux sont-ils des acteurs de la transition écologique ?

Ce sont eux qui s’occupent des derniers lopins de terre publics restants en milieu urbain.

Des lopins de terre qui se font de plus en plus rares dans certaines villes !


Ces dernières années, des citoyens engagés commencent à se réapproprier et revaloriser ces morceaux de terrains en les transformant en aire de compostage ou en jardins partagés par exemple.

Ils s’évertuent tant bien que mal à redonner vie à cette terre appauvrit depuis des dizaines et des dizaines d’années (engrais de synthèse, glyphosate, herbicide, etc, etc…).

Ces méthodes de travail qui consistent à garder les espaces verts beaux et propres deviennent obsolètes car elles empêchent la biodiversité et le vivant de s’installer.

A l’heure de la 6 ème extinction il est temps que tout ça s’arrête !


Pour moi, la seule manière d’arrêter ça, c’est de changer les mentalités !


Comment changer les mentalités ?

Si vous êtes encore là à me lire c’est bien que les mentalités changent non ?

Et si vous êtes sensible à ce genre de sujet c’est bien parce que vous vous êtes informé sur des blogs comme le mien ;-), des livres ou des documentaires non ?

Pour changer les mentalités, il faut que les gens (de préférences proches des leviers écologiques) soient informés sur les pratiques qui rendent la nature plus vivante et plus autonome.

Alors quoi de mieux que de parler aux jardiniers municipaux de votre quartier !


Bien évidemment, rien ne vous empêche de prendre votre téléphone non pas pour vous plaindre de la mauvaise herbe de votre trottoir mais plutôt pour féliciter la mairie de ne pas l’avoir arraché !

Mais en allant parler directement aux personnes qui entretiennent ces espaces verts est tout aussi efficace si ce n’est plus !

Il ne faut pas croire que ce sont tous des brutes à la tronçonneuse facile !


Le monde change et ils sont au courant !

Depuis janvier 2017 les municipalités n’ont plus le droit d’utiliser de désherbant à base de glyphosate (à quelques exceptions près comme dans les cimetières ou les stades).

Ces dix dernières années, les jardiniers municipaux se sont aussi beaucoup formés à la lutte biologique et aux pratiques écologiques.

C’est loin d’être de la permaculture mais ça va dans la bonne direction !


Posez leurs des questions sur leur manière de travailler. Évitez les critiques négatives et proposez leurs des alternatives écologiques.

Ouvrez le débat, n’ayez pas peur c’est bien connu, les fonctionnaires adorent discuter 😉


Poser des questions pour changer les mentalités


C’est parti !
En fonction des actions qu’ils sont en train de faire voici quelques idées de conversations 😉


Lorsqu’ils arrachent les plantes des massifs…

Au printemps et à l’automne, ils arrachent les plantes des massifs pour en replanter de nouvelles.

A ce moment-là, demandez leur ce qu’ils font de ces plantes. S’ils les envoient ou non à la déchetterie ou sur des plateformes de compostage.

Si c’est le cas, faite leur comprendre que vous ne trouvez pas ça très logique ni très écologique.

Au lieu de planter et arracher des plantes tous les 6 mois, pourquoi ne pas mettre des plantes vivaces par exemple. L’avantage de ces plantes c’est qu’elles ne gèlent pas. Une fois qu’elles sont plantées, elles restent pour de bons !

Certes c’est moins « tape à l’œil » mais est-ce si important ?…


Lorsqu’ils tondent la pelouse…

Du mois de mars jusqu’à quasiment la fin de l’année, vous les verrez tondre.

Demandez-leur s’ils réutilisent toute cette pelouse qu’ils ont tondue !

Elle peut être compostée ou réutilisée en paillage pour les massifs, les haies, les pieds des arbres et arbustes par exemple.

Si vous arrivez à engager la conversation, vous pouvez aussi leur demander pourquoi ils ne laissent pas plus de coins sauvages sur les grandes zones enherbées (comme les parcs publics).

Sont-ils obligés de tondre le moindre mètre carré de gazon ?

Sur certains espaces peut fréquentés, il suffirait juste de tondre un parcours pour le passage des piétons !


Demandez-leur aussi s’ils ne peuvent pas diminuer leur fréquence de tonte et surtout d’arrêter d’arroser du gazon, on n’est pas là pour jouer au golf !


Lorsqu’ils ramassent les feuilles mortes…

L’hiver, après la chute des feuilles, ils sont sollicités dans tous les sens pour enlever la moindre feuille morte !

Demandez leur là aussi s’ils réutilisent toutes ces feuilles mortes. Elles peuvent servir de paillage sous les haies ou dans les massifs de fleurs.

Elles peuvent aussi être compostées ou tout simplement laissées là où elles sont (sous une haie, au pied des arbres ou des arbustes…) !


Lorsqu’ils taillent des haies d’arbustes…

Que font-ils des déchets de taille ?

Sont-ils envoyés en déchèterie ou sur des plateformes de compostage ?

Tout comme le gazon et les feuilles mortes, ils peuvent être réutilisés ! Paillage, compostage, etc…

Même si pour les déchets taille c’est plus compliqué (à cause des branches qui prennent du volume), il y a des solutions.

Un petit broyeur leur permettrait de fabriquer leur propre paillage naturel et local de BRF (au final, ça couterait moins cher que d’évacuer et transformer les déchets de taille ailleurs !).


Lorsqu’ils désherbent des massifs de fleurs à la main…

Dans les massifs de fleurs et les jardinières fraichement plantés, ils désherbent régulièrement à la main pour faire propre alors qu’il suffirait de laisser des plantes vivaces s’installer ou de simplement réutiliser tout le paillage dont ils ont à leur disposition toute l’année (tonte, feuilles mortes, etc…).

Montrez aux jardiniers municipaux que les mentalités des citoyens changent, que les esprits s’interrogent !


Les municipalités n’ont rien contre toutes ces nouvelles méthodes. Il suffit juste que la demande émerge des citoyens pour les choses changent !

En ville aussi nous avons besoin de refaire venir le bon sens !


Engagez-vous davantage dans la lutte !

Si vous avez envie de vous engager encore plus, sachez que vous pouvez fleurir vous-même votre ville.

A Paris, il y a les permis de végétaliser ou les arbres offerts ! Ca a tellement bien fonctionné que ce genre d’initiative se multiplie dans toutes les villes de France ! (Toulouse, Lille, Montpellier, etc…)

Dans n’importe quelle ville ou village vous pouvez vous inspirer des incroyables comestibles pour installer une ou plusieurs jardinières dans votre rue ou votre quartier ! C’est un jeu d’enfant et il n’y a aucune démarche administrative à faire.

Une simple autorisation du maire suffit pour commencer à jardiner les bacs de la ville !



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

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Je suis Fabrice Maira.

Je m'appuie sur ma solide expérience de terrain et sur la permaculture pour concevoir des espaces naturels durables.

 

 

🌱 30 ans de jardinage dans les pattes

🐞 7 ans à pratiquer la permaculture en pots de fleurs

👨‍🌾 4 ans dans un jardin partagé dont je suis à l'origine

👨‍🎓 Formé à la conception et au design en permaculture par Damien Dekarz

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