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Cet article est la retranscription d’un épisode de mon podcast. Si tu préfère la lecture, tu peux passer cet introduction. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute direct de l’épisode. Tu trouveras le lecteur intégré juste en dessous. Bonne écoute !

Si tu souhaites transformer tes déchets organiques en un terreau riche et fertile, le lombricompost est la solution idéale.

Mais pour y parvenir, il y a quelques bonnes pratiques à suivre.

Que tu sois débutant ou que tu aies déjà tenté l’expérience sans succès, cet article est fait pour toi.

Le secret pour réussir son lombricompost

Le lombricompostage, c’est un peu comme avoir un aquarium chez toi.

Les vers de terre sont tes « poissons », et comme pour un aquarium, leur bien-être dépend de l’environnement que tu crées pour eux.

Dans un aquarium, tu dois contrôler la température de l’eau, la lumière et la nourriture.

De même, pour un lombricomposteur, tu dois veiller à ce que la température soit stable, que l’humidité soit bien régulée et que les vers aient une alimentation adaptée.

Si tu prends soin de ces petits travailleurs infatigables, ils te récompenseront en transformant tes déchets en un compost précieux.

Prêt à découvrir les secrets d’un lombricompost réussi ?

1) Choisir le bon emplacement

Le choix de l’emplacement de ton lombricomposteur est crucial pour son bon fonctionnement.

Température stable

La première chose à prendre en compte, c’est la température.

Les vers de compost travaillent le mieux à une température stable, autour de 20°C.

Si la température varie trop, leur activité ralentit et ton lombricompost met plus de temps à arriver à maturité.

Intérieur vs. extérieur

Si tu vis en appartement, l’idéal est de placer ton lombricomposteur à l’intérieur.

Cela garantit une température stable toute l’année.

Si tu ne peux pas, envisageables : ton hall d’immeuble, ton garage ou ta cave.

Protection contre les éléments

Si tu dois absolument le mettre à l’extérieur, choisis un endroit abrité.

En été, garde le à l’ombre pour éviter qu’il ne surchauffe.

En hiver, place-le au soleil et à l’abri du gel pour maintenir une température acceptable.

Une serre peut être une excellente solution, car elle offre à la fois protection et une température modérée.

2) Veiller à la vitesse d’apport

Pour bien réussir ton lombricompost, il est essentiel de maîtriser la vitesse à laquelle tu ajoutes des déchets organiques.

Commencer lentement

Au début, il est tentant de vouloir remplir rapidement ton lombricomposteur.

Cependant, il est préférable d’y aller doucement.

Ajoute progressivement les déchets pour permettre aux vers de s’adapter et de commencer leur travail de décomposition.

Une surcharge rapide peut perturber l’équilibre et entraîner des problèmes.

Éviter les mauvaises odeurs et les moucherons

Si tu ajoutes trop de matière organique trop vite, les vers n’auront pas le temps de tout consommer.

Résultat : des mauvaises odeurs et une prolifération de moucherons.

Ce qui a tendance à décourager les débutants.

Pour éviter ça, ajuste la quantité de déchets ajoutée en fonction de la capacité des vers à les décomposer (j’en parles plus en détails dans cet article).

Pour bien débuter, commence par de petites quantités et augmente progressivement à mesure que les vers s’installent et se multiplient.

Cette approche te permettra de maintenir un environnement sain et fonctionnel dans ton lombricomposteur.

3) Couper la matière organique

Pour optimiser le processus de décomposition, je te recommande de couper les déchets organiques avant de les ajouter à ton lombricomposteur.

Accélérer le processus

En coupant les déchets en petits morceaux, tu facilites le travail des vers.

Par exemple, une peau de banane coupée en plusieurs morceaux sera décomposée plus rapidement que si elle est laissée entière (et oui, la peau de banane ça se compost !).

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Comme tu peux le voir, il y a une forte concentration autour des peaux de bananes dans mon lombricomposteur

Aérer et mélanger les apports

En coupant les déchets, tu améliores également l’aération et le mélange de la matière organique.

Une meilleure aération évite la formation de poches sans oxygène, qui peuvent ralentir le processus de compostage et créer des odeurs désagréables.

De plus, un bon mélange assure une répartition uniforme des nutriments et des micro-organismes, favorisant ainsi une décomposition harmonieuse.

4) Couvrir les apports avec de la matière sèche

Pour maintenir un lombricomposteur sain et fonctionnel, il est important de couvrir les apports de matière organique avec de la matière sèche.

Réguler l’humidité

Les vers de compost ont besoin d’un environnement humide, mais pas trop.

Si ton lombricomposteur devient trop humide, il risque de manquer d’air, créant ainsi un environnement anaérobique qui peut entraîner des mauvaises odeurs et ralentir la décomposition.

En couvrant chaque apport de matière organique avec de la matière sèche, comme du papier kraft, du carton sans étiquette, ou des feuilles mortes, tu aides à maintenir un équilibre optimal d’humidité.

Protéger des moucherons

Les moucherons sont attirés par la matière organique humide et peuvent rapidement devenir un problème dans un lombricomposteur.

En recouvrant les apports de matière organique avec de la matière sèche, tu réduis les odeurs et les empêches de pondre leurs œufs directement sur la matière humide.

5) Éviter les apports trop riches en eau

Pour réussir ton lombricompost, il est important de contrôler les apports de matière organique, notamment ceux qui sont trop riches en eau.

Une humidité excessive peut perturber l’équilibre du composteur.

Pastèque et autres fruits aqueux

Les fruits très riches en eau, comme la pastèque, peuvent rapidement saturer ton lombricomposteur.

En ajoutant de grandes quantités de ces déchets, tu risques de créer un environnement trop humide, ce qui favorise la formation de mauvaises odeurs et attire les moucherons.

Pour éviter cela, limite la quantité de fruits aqueux que tu ajoutes en une seule fois.

Une bonne astuce est de couper ces fruits en petits morceaux et de les mélanger avec de la matière sèche avant de les introduire dans le lombricomposteur.

J’ai également remarqué que les vers de lombricompost n’aime pas trop l’ananas !

6) Ajouter des feuilles mortes et du bois mort

L’ajout de matières organiques sèches comme les feuilles mortes et le bois mort est essentiel pour enrichir ton lombricomposteur et augmenter sa biodiversité.

Enrichir le lombricomposteur

Les feuilles mortes et le bois mort apportent une richesse en carbone, qui est crucial pour équilibrer les apports en azote des déchets de cuisine.

Ces matières se décomposent lentement, fournissant un apport continu de nutriments aux vers et aux micro-organismes.

En ajoutant régulièrement des feuilles mortes, tu crées un environnement diversifié et propice à une décomposition harmonieuse.

Apporter de la biodiversité

En récupérant des feuilles mortes et du bois mort directement de la forêt, tu introduis une variété de micro-organismes et de petits insectes bénéfiques dans ton lombricomposteur.

Cette biodiversité favorise un compostage plus efficace et en enrichit la qualité.

Les champignons présents sur ces matières aident également à la décomposition et apportent des nutriments essentiels.

Quelques exemples :

  • Feuilles mortes : Ramasse des feuilles mortes sèches et ajoute-les régulièrement à ton lombricomposteur. Elles régulent l’humidité, fournissent des nutriments et de la vie.
  • Bois mort : Les petits morceaux de bois mort ou d’écorce ajoutent une structure au compost, améliorant l’aération et la décomposition.
  • Terreau usagé : Si tu as du terreau usagé, n’hésite pas à l’ajouter en petites quantités. Il apportera des micro-organismes utiles pour la décomposition.

7) Utiliser des coquilles d’œuf

L’ajout de coquilles d’œuf dans ton lombricomposteur est une pratique bénéfique qui aide à maintenir un bon équilibre et à enrichir le compost.

Réduire l’acidité

Les coquilles d’œuf sont riches en calcium, un élément qui aide à neutraliser l’acidité dans ton lombricomposteur.

Un environnement trop acide peut être nuisible aux vers et ralentir le processus de décomposition.

En ajoutant des coquilles d’œuf, tu contribues à maintenir un pH équilibré, ce qui favorise une décomposition optimale et une meilleure santé pour les vers.

Apport en calcium

Outre la réduction de l’acidité, les coquilles d’œuf fournissent un apport en calcium qui est essentiel pour le développement des micro-organismes et des vers.

Le calcium aide à renforcer la structure du compost et à améliorer sa qualité nutritive.

Avant de les ajouter, fais sécher les coquilles d’œuf et broie-les en une fine poudre avec un pilon.

Cela facilite leur décomposition et leur intégration dans le compost.

Du lombricompost au service de la fertilité

Le lombricompostage est une méthode efficace et écologique pour transformer tes déchets organiques en un terreau riche et fertile.

En suivant ces sept bonnes pratiques, tu t’assures d’obtenir un lombricompost de qualité tout en facilitant le travail de tes vers.

Récapitulons rapidement ces pratiques essentielles :

  1. Choisir le bon emplacement : Assure-toi de placer ton lombricomposteur dans un endroit à température stable, de préférence à l’intérieur, ou à l’extérieur en prenant les précautions nécessaires.
  2. Veiller à la vitesse d’apport : Introduis les déchets progressivement pour éviter les mauvaises odeurs et la prolifération de moucherons.
  3. Couper la matière organique : Coupe tes déchets en petits morceaux pour accélérer la décomposition et améliorer l’aération.
  4. Couvrir les apports avec de la matière sèche : Utilise du papier kraft, du carton ou des feuilles mortes pour réguler l’humidité et prévenir les nuisibles.
  5. Éviter les apports trop riches en eau : Modère l’ajout de fruits aqueux comme la pastèque et équilibre avec de la matière sèche.
  6. Ajouter des feuilles mortes et du bois mort : Enrichis ton lombricomposteur avec ces matériaux pour augmenter la biodiversité et la richesse en nutriments.
  7. Utiliser des coquilles d’œuf : Broyées en poudre, elles réduisent l’acidité et apportent du calcium à ton compost.

N’oublie pas que le lombricompostage est une pratique qui demande observation et patience.

Chaque élément joue un rôle crucial dans l’équilibre de l’écosystème que tu crées.

Si tu rencontres des difficultés, ne te décourage pas.

Réajuste tes pratiques en fonction de tes observations et des résultats obtenus.

En appliquant ces conseils, tu contribueras non seulement à réduire tes déchets, mais aussi à enrichir ton jardin ou tes plantes d’intérieur avec un compost de haute qualité.

u participeras également à un mode de vie plus durable et respectueux de l’environnement.

Alors, prêt à te lancer ou à améliorer ton lombricomposteur ?

Fabrice

Démarre ton jardin en pot avec une terre vivante !

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Je suis Fabrice Maira.

Je m'appuie sur ma solide expérience de terrain et sur la permaculture pour concevoir des espaces naturels durables.

 

 

🌱 30 ans de jardinage dans les pattes

🐞 7 ans à pratiquer la permaculture en pots de fleurs

👨‍🌾 4 ans dans un jardin partagé dont je suis à l'origine

👨‍🎓 Formé à la conception et au design en permaculture par Damien Dekarz

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