Qu’est-ce que le lombricompostage ? Comment ça marche et que faut-il savoir avant de commencer ? Bonus : expérience à faire avec les enfants !

Grâce à mon lombricomposteur, je peux enfin composter sur ma terrasse sans mauvaises odeurs. Je peux donc diminuer mes déchets ménagers et produire mon propre engrais naturel sous forme de compost et de jus seulement avec quelques caisses en plastique.

Objectif : un potager autonome et durable dans des pots de fleurs

Pour y arriver, j’ai commencé par la culture en lasagne dans mes pots et les résultats ont été plutôt satisfaisant.

Vivement les premières tomates ! #engraisnaturel #plantdetomate #tomatedujardin #tomatebio #lepotagerminimaliste #potagerbalcon #balconcomestible #potagerterrasse #jardindebalcon #potagerurbain #permacultureurbaine #permaculturebalcon #potagerenpots #jardinerenville #natureenville #cultureenlasagne

Une publication partagée par La permaculture sur terrasse 🥗 (@le_potager_minimaliste) le 22 Juin 2018 à 8 :00 PDT

C’est quoi le lombricompostage ? Comment ça marche ?

A la base, le lombricompostage est une technique utilisé pour transformer le fumier de cheval en un compost riche. Le fait d’introduire ces fameux vers de terre permet de composter plus rapidement, d’obtenir un volume réduit jusqu’à 90% et d’éliminer les mauvaises odeurs caractéristiques du fumier.

Il est plus juste d’appeler ça le « vermicompostage » car on utilise bien des vers composteurs et non des lombrics !

On utilise les vers que l’on retrouve à la surface du sol, les « vers de fumier« . Ils creusent des galeries horizontales et transforment la matière organique en humus.

Ce ne sont pas des lombrics. Eux font partis d’une autre famille qui vivent en profondeur et creusent des galeries verticales.

Le lombricompostage est directement inspiré du processus de création de l’humus ! Comme dans la forêt !

Ces vers vivent donc dans les forêts et les prairies sous la couverture naturelle à la surface de la terre,
Ils y sont bien car ils y trouvent l’humidité et l’obscurité dont ils ont besoin. La journée ils restent sous cette couche et la nuit ils remontent à la surface pour enfouir et manger la matière organique fraîche.

Dans nos lombricomposteurs, les vers brassent continuellement la matière organique. Ils lui évitent d’entrer en fermentation et de monter ainsi en température.

Pour que cela fonctionne, cette matière organique et ces vers ont besoin d’oxygène et d’un fort taux d’humidité. On dit qu’il faut maintenir un taux d’humidité de 80% à l’intérieur d’un lombricomposteur.

En résumé, vous apportez de la matière organique, des vers, de l’humidité, vous plongez tout ça dans le noir, vous laissez l’air circuler et vous obtenez un lombricomposteur.

Petit rappel sur ce qu’est la matière organique

La matière organique ce sont les déchets des êtres vivants et des végétaux. A l’état naturel, celle-ci se dépose et se superpose en différentes couches à la surface du sol. Ensuite, elle est lentement décomposée et transformée en humus par la faune épigée dans laquelle nous retrouvons nos petits vers.

Dans notre lombricomposteur d’appartement, nous allons recopier ce système. Il faudra apporter cette matière organique nous-mêmes.

Attention, ils ne sont pas capable de tout digérer, ils n’ont pas de dents, donc il faut éviter la matière organique trop dure. Ils n’aiment pas non plus les agrumes, l’ail, l’oignons et le gras. Évitez aussi la viande, le poisson, tout ce qui est à base de lait et les restes d’assiettes saucés et vinaigrés.

Quelles sont les différences entre le compostage classique et le lombricompostage ?

• Avec un compostage classique, la fermentation provoque une montée en température pouvant aller jusqu’à 60°C (et voir même jusqu’à 80°C pour les plus gros volumes). Par contre, dans le lombricompostage, les vers mélangent et oxygènent constamment la matière. Donc il n’y a quasiment pas de longues fermentations ce qui n’occasionne pas de mauvaises odeurs, ni de montées de températures.
• Un lombricomposteur peut être installé à côté de votre poubelle classique dans votre cuisine par exemple.
• En règle générale, il n’y a aucune chance de voir des vers en sortir car ceux-ci détestent la lumière et le manque d’humidité.
• Il faut être patient au démarrage d’un lombricomposteur mais une fois que celui-ci est lancé, la décomposition est plus rapide qu’un compostage classique. Un vers est capable de manger 3 à 4 fois son poids par jour.
• Comme on l’a vu juste avant, dans un lombricomposteur on ne peut pas composter tout et n’importe quoi.
• Et les enfants ainsi que les grands enfants adorent observer ces petits vers.

Laissez-moi vous présenter une petite expérience ludique à faire avec des enfants, tirée du livre :
 » Débuter son potager en permaculture « 

Il vous faudra quelques vers de terre, un bocal transparent, de la terre, du sable, des feuilles mortes ou des épluchures de fruits finement découpés, un tissu micro perforé et un élastique.

• Installez les différentes couches dans le pot. Au fond mettez une couche de terre, ensuite une couche de sable, de nouveau une couche de terre et pour finir la couche de matière organique (feuilles ou épluchures).
• Humidifiez un peu et recouvrez le pot avec le tissu que vous fixerez avec l’élastique.
• Mettez le bocal dans le noir complet et revenez observer à plusieurs reprises le travail effectué par les vers.

Où installer son lombricomposteur ?

Votre lombricomposteur a besoin d’une température située entre 15 et 25°C pour un fonctionnement optimal. Une trop longue exposition a une température inférieure à 0°C vous fait prendre le risque de perdre vos vers tout comme une trop longue exposition à une température supérieure à 35°C.

Vous pouvez tout aussi bien installer un lombricomposteur dans votre cuisine sur votre balcon, votre terrasse ou votre garage.

Personnellement j’ai déjà fait l’expérience de laisser mon lombricomposteur en plastique dehors, sur ma terrasse, une année complète sans isolation et mes vers y ont survécus. J’ai eu la chance d’avoir un hiver pas très froid et j’ai aussi veillé à ce qu’il soit abrité de la pluie, à l’ombre l’été et à l’endroit le moins exposé au froid l’hiver.

Faire soi-même son lombricomposteur… ce qu’il faut savoir

Le prix d’un lombricomposteur classique (environ 80€) peut en rebuter plus d’un, mais sachez qu’il est tout à fait possible d’en fabriquer un soi-même (ou de lombricomposter sans lombricomposteur). Vous trouverez tout un tas de tutos sur internet. Vous pouvez utiliser des boîtes en plastique, du bois ou d’autres matières encore.

Il faut juste bien veiller à quelques points :

• Il doit être de couleur opaque. Souvenez-vous que les vers adorent l’obscurité, donc il faut éviter toutes infiltrations de lumière.
• Les vers ainsi que votre lombricompost ont besoin d’oxygène, donc veillez-bien à ce que l’air puisse circuler à l’intérieur.
• L’excès d’humidité doit pouvoir s’évacuer (par le bas) et être récupéré (thé de vers ou jus de vers).

Que faire du lombricompost obtenu ?

Vous pouvez épandre ce compost sous le paillage de vos pots, jardinières et balconnières. Autant vos plantes d’intérieures comme vos plantes d’extérieures l’apprécieront. Vous pouvez aussi vous en servir pour planter une plante ou pour faire vos semis par exemple.

Et le jus de lombricompost ?

Dilué à l’eau en moyenne à 10%, ce thé de vers nourrit et renforce vos plantes et légumes en pots.

Conclusion

Idéal pour les jardiniers de terrasses et de balcons.

Ecologique et durable, le lombricompostage est un élément indispensable si vous souhaitez démarrer un potager en permaculture sur votre terrasse ou votre balcon.

Si certains passage ne sont pas clairs ou si vous avez des questions, n’hésitez pas à aller dans l’espace des commentaires 😉

MES GUIDES

Fabriquer un mini-lombricomposteur
Ceux pour qui la place est limitée, ce « mini-lombricomposteur » de jardinière fait-maison peut s’avérer très pertinent  !