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Depuis une semaine je vous promets du contenu de qualité où l’on entre en profondeur dans des sujets importants tels que la permaculture, la transition, etc…


Et là, ça parle de peaux de banane ?


C’est quoi ce truc !


Haha, et pourtant ce que vous vous apprêtez à découvrir risque de changer votre vie à tout jamais… (taux d’exagération : 99%).



Bon, entrons dans le vif du sujet.


La semaine dernière j’étais en balade à la campagne avec des amis.


Comme à mon habitude, j’ai jeté mécaniquement la peau de la banane que je m’apprêtais à manger dans la lisière d’une haie.
Et oui, je suis un « pollueur organique » assumé


Que ce soit en ville ou à la campagne, je ne jette jamais de matière organique dans une poubelle !
Et je suis intransigeant là-dessus


Toute personne qui composte est incapable de jeter ne serait-ce qu’un trognon de pomme dans une poubelle classique (si vous ne me croyez pas, essayez le compostage, vous verrez bien !).



Bref, une amie m’a vu et m’a dit que je ne devrais pas faire ça car une peau de banane met très très longtemps à se décomposer (chose que je ne consens pas du tout et je vous explique pourquoi juste après).



Effectivement, je viens de regarder sur internet et c’est confirmé : « une peau de banane met très longtemps à se décomposer (8 à 10 mois) ».


Déjà, j’ai envie de dire : « Et alors ? On s’en fout ! ».


Qu’elle mette 3 semaines ou 3 ans à se décomposer, dans tous les cas elle finira par le faire (ou elle ravira l’estomac d’un mammifère amateur de cuisine exotique).



Bon, trêve de plaisanteries.


Après quelques années de lombricompstage, de culture en lasagne en pots de fleurs et de compostage de surface, je peux affirmer haut et fort que j’ai rarement vu une peau de banane aller au-delà de 8 à 10 mois de compostage.


Je n’ai pas fait de calcul mais en général, sur ma terrasse, elle ne survit pas plus de 3 mois (et je suis très très large).


Laissez-moi vous expliquer.


L’un des facteurs clés d’un bon compostage c’est l’humidité.


Par exemple si vous mettez une peau de banane en plein cagnard sur un sol sec et envahit de chiendent, c’est sûr qu’elle va mettre beaucoup de temps à se décomposer.
Elle va noircir puis sécher et très peu de micro-organisme auront le courage de venir la grignoter.


Par contre, si vous la mettez sous un lit de feuilles mortes riches de vie et bien humides, je peux vous assurer qu’elle ne fera pas long feu (et qu’elle fera le bonheur des vers de terre et des micro-organismes !).



Une deuxième chose.


Personnellement je suis un gros consommateur de bananes.
Décidément je parle beaucoup de moi aujourd’hui.


J’en mets souvent dans le lombricomposteur et s’il y a bien une chose que les vers de compost raffolent plus que tout, c’est la peau de banane !


J’aime observer ce qui se passe dans le lombricomposteur et je peux vous dire que quelques jours après avoir mis une peau de banane, ils sont nombreux à se la partager !


Si vous avez un lombricomposteur, tentez l’expérience 😉


Il suffit de poser la peau (pointe vers le haut comme dans Mario kart) sur le tas de lombricompost bien humide.


Quelques jours après vous pouvez être sûr de trouver une flopée de vers sur le côté intérieur de la peau 😉



Bref, la morale de l’histoire : la prochaine fois que vous mangez une banane, n’hésitez pas à jeter (discrètement) la peau dans un massif de plantes (et n’oubliez pas de retirer les étiquettes 😉 ).



PS : au fait, vous êtes passé récupérer du marc de café au Starbucks ?
Si c’est le cas voici une recette d’engrais naturel à base de peau de banane et de marc de café (vos plantes en pots vous remercieront).



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

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2 Commentaires

  1. Veronique

    Bonjour, je me pose une question par rapport aux nombreux produits chimiques qui sont vaporisés sur les bananes lors de leur culture ou transport. Si on met ces peaux dans le compost ou dans la nature est ce qu’on ne risque pas de propager ces produits chimiques dans le sol ? Est ce que ces produits chimiques sont toxiques pour les animaux ou pour nous ? Moi je faisais un petit compost maison (sans composteur) juste pour les plantes sur mon balcon et cela m’a permis d’avoir des recoltes de tomates cerises extraordinaires, mais là je me demande si je n’ai pas mangé des tomates nourries aux produits chimiques des peaux de bananes du compost ? Je ne trouve pas d’infos à ce sujet est ce que vous en avez ? Merci si vous pouvez me répondre. Bonne journée.

    Réponse
    • Fabrice

      Bonjour Véronique, c’est une très bonne question mais ô combien difficile à répondre. Je dirais qu’il n’y a qu’une seule règle : traitez votre compost comme vous traitez votre corps. Même si ici on parle de peau de banane ou d’épluchures de pomme, je considère que c’est la même chose. Les produits utilisés tel que les fongicides, les insecticides ou les produits pour jaunir les bananes finissent toujours par atteindre le cœur du fruit.

      Personnellement je fais attention à ça et je préfère consommer des aliments issus de l’agriculture biologique ou raisonnée (je suis bien conscient que ce n’est pas toujours facile ni abordable de manger sain, mais l’effort en vaut la peine).

      Pour ce qui est de la pollution du compost ou des cultures, il y a un véritable risque. Mais en faisant en sorte de garder un sol riche et vivant, vous limiterez, en partie, les dégâts éventuels posés par les intrants que vous utiliserez tel que les peaux de bananes et autres matières organiques douteuses.

      En espérant avoir répondu à votre interrogation.

      Fabrice.

      Réponse

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Je suis Fabrice Maira.

Je m'appuie sur ma solide expérience de terrain et sur la permaculture pour concevoir des espaces naturels durables.

 

 

🌱 30 ans de jardinage dans les pattes

🐞 7 ans à pratiquer la permaculture en pots de fleurs

👨‍🌾 4 ans dans un jardin partagé dont je suis à l'origine

👨‍🎓 Formé à la conception et au design en permaculture par Damien Dekarz

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