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Choisir un composteur et réussir son compost : LE GUIDE COMPLET DU COMPOSTAGE !
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par | 24-03-2024


Difficile de choisir le bon composteur et de définir son emplacement au jardin.

Pas facile non plus de réussir son compost quand on n’a pas « la main verte ».

Ça tombe bien, dans cet article, découvrez toutes les clés pour :

Éviter les modèles de composteur qui compostent mal.

Choisir l’emplacement de votre composteur (grâce à la permaculture).

Réussir votre compost.

Connaître les déchets qui ne sont pas compostables.

Lutter efficacement et naturellement contre les nuisibles du composteur.

Ré-utiliser votre compost au jardin et pour vos semis.

Et en bonus : obtenez GRATUITEMENT un composteur de jardin (et peut-être même un lombricomposteur d’appartement) grâce à la nouvelle loi environnementale sur les biodéchets.

Et bien plus encore…

Je pratique moi-même le compostage ainsi que le lombricompostage depuis plusieurs années et je vous garantis qu’après avoir lu cet article, vous serez incollable sur le compostage !


C’est quoi le compost ?

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est important de faire un petit rappel sur ce qu’est le compost…

Le compost est le résultat de la décomposition de matières organiques tel que des déchets de cuisine, des feuilles mortes, du gazon ou encore des coquilles d’oeufs ou du marc de café.

Pour fabriquer du compost, on empile ces matières dans un composteur, où elles se décomposent progressivement grâce à l’action de micro-organismes, comme les bactéries et les champignons, ainsi que les petits insectes décomposeurs.

Ce processus, appelé compostage, transforme les déchets en une terre riche et fertile, utilisée pour enrichir le sol, améliorer sa structure et fournir des nutriments essentiels aux plantes.

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Rendre à la terre ce qu’on lui a pris.


Pourquoi faire du compost maison ?

Le compost (ou l’or noir) est riche en micro-organismes et en champignons bénéfiques.

Que ce soit pour enrichir votre potager, booster un jeune arbre fraîchement planté, faire une potée pour votre balcon ou même pour donner un coup de boost à votre gazon, l’or noir est avant tout utile à votre jardin.

Mais pas que.

C’est aussi un excellent moyen de diminuer vos déchets de matières organiques en les recyclant directement sur place.

Finis les aller-retour à la déchetterie.

Un système de compostage bien rodé, mettra fin à ce calvaire.

Il vous permet également de diminuer le poids et le volume de votre poubelle de 30 % !

La preuve en est :

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Selon l’ADEME, 1/3 de ce que contient notre poubelle se compste !

Outre le fait que c’est bon pour l’environnement, produire son propre compost est aussi un excellent moyen d’éduquer et de sensibiliser à la transition écologique.

C’est à la portée de tous !

Une fois que vous aurez installé votre composteur à la maison, peut-être qu’il sera temps d’en installer un sur votre lieu de travail, puis pour les enfants à l’école ?


Quel composteur choisir ?

Le problème du composteur « à clapet »

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C’est la porte ouverte à toutes les fenêtre !

Cette illustration est tout simplement du marketing.

Elle nous fait croire que la récolte de compost est automatique et infini.

Que celui ou celle qui a déjà réussi ce genre de prouesse se manifeste dans les commentaires (personnelement, je n’ai jamais réussi).

Sinon, mise à part le fait que ce soit du plastique et qu’on peut mieux faire en terme d’impact environnemental, je ne vais pas vous conseiller de fuire ce genre de composteur (quoique..).

Il fonctionne très bien.. mais à condition d’en avoir deux ! (contemplez comme je suis bien plus doué qu’eux en marketing, je ne vous vends pas UN, mais DEUX composteurs !).


Règle fondamentale pour un système de compostage efficace : avoir 2 bacs à compost

Un bon compost, c’est comme un bon chasseur : il a besoin de maturer.

C’est la raison pour laquelle vous avez besoin de 2 bacs.

D’ailleurs, si ça continue comme ça, je vais bientôt vous vendre un 3 ème bac ! (continuez la lecture et acquissez le talent).

Pour vous illustrer l’intérêt d’avoir 2 bacs, mettons que vous commencez à composter dès ce week-end.

Vous allez démarrer votre premier composteur.

En moyenne, disons que d’ici 6 mois, il sera plein à raz bord (après tout dépend de la capacité de votre bac et de la quantité de compost que vous apportez).

Mais ce n’est pas parce qu’il sera plein dans 6 mois que votre compost sera prêt à être réutilisé de suite.

Le compost a besoin d’un temps de maturation pour que les décomposeurs fassent leur travail jusqu’au bout.. d’où l’intérêt d’avoir un deuxième bac !

Explications : pendant que vous continuerez à composter dans votre second bac, votre premier bac aura le temps de maturer (environ 3 à 6 mois sans rien toucher !).

Ce temps de maturation est indispensable pour que les micro-organismes provoquent la minéralisation et rendent ainsi les minéraux assimilables par les plantes.


Pourquoi ajouter un 3 ème bac à compost ?

Je vous ais dit que je vous vendrais un 3 ème bac.

Mais pour être franc avec vous, il n’est pas indispensable.

Ce bac sert à stocker la matière organique carbonée.

En gros, c’est pour stocker des feuilles mortes ou des copeaux de bois selon ce que vous avez comme ressources locales à disposition.

Il n’est pas indispensable, mais ô combien pratique.

De la matière organique carbonée ? Kesako ? (pas de panique, je vous explique ça dans la suite de cet article).

Pour faire un bon compost, il ne suffit pas de balancer ses épluchures en tas au fond du jardin.

Pour faire un bon compost, il faut faire un bon mélange (comme pour la pâte à crêpes).


Fabriquez votre composteur avec des matériaux durables

La durabilité.

Un concept clé en permaculture.

La durabilité, c’est la notion d’utiliser des ressources pérennes.

À ça, on ajoute un soupçon de conscience écologique et on obtient un matériau durable et en accord avec l’éthique et les principes de la permaculture.

Dans le cas du composteur, utiliser du bois imputrescible me semble une bonne alternative au plastique.

Vous avez le choix : mélèze, chataîgnier, chêne, etc…

Mais si ce bois parcourt des milliers de kilomètres pour atterrir dans votre jardin, il est probablement plus éthique de fabriquer votre composteur avec du bois de palettes récupéré localement.

A vous de voir où se situe votre curseur entre la durabilité et l’éthique…


L’emplacement

Utilisez le zonage en permaculture pour définir l’emplacement de votre composteur

En permaculture, on utilise un outil qui s’appelle « le zonage ».

C’est le fait de diviser l’espace en 5 zones.

La zone 0, c’est le lieu de vie (maison ou serre si c’est une activité de maraîchage par exemple).

La zone 1 c’est une zone où l’on va se rendre au quotidien, la zone 2 plusieurs fois par semaine jusqu’à la zone 5 où l’on ne va quasiment jamais aller.

Dans la plupart des cas, la zone 1 se trouve collée à la zone 0 (la maison) et la zone 5 est souvent la plus éloignée de la zone 0.

Vous l’aurez compris, on ne va pas mettre le composteur en zone 5 à cause de la distance.

On ne va pas le mettre non plus en zone 0 à cause du fait que c’est chiant d’avoir un bac en bois plein de déchets et de vers de terre dans son salon.

Le meilleur compromis, c’est la zone 1 voir la zone 2.

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Exemple de zonage d’un design en permaculture pour un de mes clients

Si vous n’avez pas fait cet exercice de zonage, je vous invite à le faire et sinon choisissez un endroit où vous êtes sûr de passer naturellement plusieurs fois par semaine (peut-être un parking ou l’emplacement actuel de votre poubelle ?).


Choisissez la bonne exposition

Oui, le composteur a également une exposition idéal, comme les plantes.

Sauf que lui, il a besoin d’ombre l’été pour éviter de surchauffer et de s’assécher..

.. et de soleil l’hiver pour continuer à être actif.

Pour vous illustrer ça, le meilleur emplacement serait sous un arbre caduc (n’importe quel arbre qui perd ses feuilles l’hiver).

L’hiver, le composteur peut profiter des rares ensoleillements pour se réchauffer et s’activer.

Parce que oui, la température joue un rôle dans la rapidité de maturation du compost, trop froid ou trop chaud : le compost se fabrique au ralenti.

Sans oublier le fait qu’au-delà ou en dessous d’une certaine température, le compost peut « mourir » !

En parlant de température, sachez qu’un compost produit de la chaleur de par les bactéries présentent à l’intérieur !

Il serait judicieux de réutiliser cette production d’énergie dans votre design en connectant votre composteur à votre serre ou votre poulailler qui pourraient bénéficier de cette production de chaleur…


Quand démarrer un compost ?

Maintenant que vous avez compris comment fonctionne et où installer un composteur, il est temps de le mettre en activité !

J’aime bien dire que le meilleur moment pour démarrer un compost, c’est l’automne.

Mais j’aime bien dire aussi qu’il n’y a jamais meilleur moment que maintenant !

Pourquoi l’automne ?

Parce que c’est souvent le moment où l’on a profusion de matière organique carboné (la matière sèche.. ne vous inquiétez pas, on y vient bientôt à cette histoire de matière organique).

À l’automne, les feuilles des arbres caducs tombent.

Ce qui est une excellente opportunité pour démarrer un compost.

Personnellement, j’aime bien faire un lit bien épais de matière sèche au fond du composteur pour le démarrer.

C’est une matière qui est riche en carbone et qui permet au réseau mycorhizien (les champignons du sol qui sont connectés aux plantes et qui leur apportent des nutriments) de se développer.

Encore, une fois, c’est une variable à prendre en compte dans l’emplacement de votre compost..

Mais voilà, même l’été en pleine canicule il est possible de démarrer un compost !

Donc n’attendez plus et lancez-vous.

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Les 3 principes pour réussir son compost

Allez, on rentre dans le tas…

Le ratio des matières organiques

Il y a 2 types de matières organiques (MO) :

  1. La MO carbonée : la matière sèche comme les feuilles mortes, la paille, le foin, etc..
  2. La MO azotée : la matière humide comme les restes d’assiettes ou les « mauvaises herbes » du jardin.

Pour faire un bon compost, vous avez besoin de le nourrir équitablement de ces 2 matières.

La plupart des gens pensent qu’il suffit juste de faire un tas d’herbe et d’épluchures au fond du jardin pour faire un compost..

..mais ça, c’est juste un tas de m…. au fond du jardin (désolé).

Bref, un compost de qualité respect un ratio de 50/50 de ces 2 matières en termes de poids.

Attention, certaines MO carbonées mettent plus de temps à se décomposer que d’autres.

C’est du bon sens, mais préférez les feuilles mortes au bois mort..

..et parmi les feuilles mortes aussi il y a une différence de vitesse de décomposition.

Par exemple, les feuilles de tilleul sont excellente car très rapide à se décomposer.

D’autres feuilles sont plus longues à se décomposer (comme le platane par exemple) et peuvent apporter de la structure à votre compost (mais attention aux excès).

Mais ne vous cassez pas trop la tête avec ça et mettez ce que vous avez sous la main.

Quand je vous disais qu’un bon compost, c’est comme une bonne pâte à crêpes..

..tout est dans l’alchimie que vous mettez entre les ingrédients ! (les amateurs de crêpes comprendront).

Apporter de l’air à son compost

Un compost à besoin d’air parce que les micro-organismes qui décomposent la matière organique ont besoin d’air.

Donc vous devez leur en apporter pour qu’ils continuent à faire leur travail (surtout si vous alimentez régulièrement votre composteur).

C’est la raison pour laquelle je vous conseille de brasser votre compost à chaque apport (si possible).

Pour ça, vous pouvez utiliser une pelle ou une fourche, mais ce n’est PAS toujours pratique dans les composteurs profonds et étroits.

Personnellemen, j’utilise une vielle serpe à long manche que j’ai récupéré gratuitement (elle partait à la poubelle) pour remonter la matière organique du fond du compost jusqu’à la surface.

Vous pouvez aussi utiliser ce genre d’outil en forme de ressort.

Le but, c’est d’avoir un outil qui agisse comme une ancre pour remonter la matière du fond et aérer l’ensemble.

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Ma bonne vieille serpe pour brasser mon compost

Les matières organiques à ne PAS mettre dans son compost

Un peu plus haut, je vous parlais des micro-organismes qui font le compost et qui ont besoin d’air.

Et bien sachez qu’il existe des micro-organismes qui vivent sans air (les micro-organismes anaérobiques)..

..et c’est justement eux qu’on veut éviter d’avoir dans son compost.

C’est la raison pour laquelle on va éviter, les matières grasses comme les restes d’assiettes très très huileux par exemple.

On ne met pas non plus de déjections animales (et humaines), non pas qu’elles ne soient pas compostable, mais il faut les composter à part.

Pas de matières trop longues à se décomposer non plus comme le gros bois ou les os.

Et, bien évidemment, rien de synthétique comme le plastique et pas les matériaux bruts comme l’acier, le fer, etc.

Mis à part ça, on peut dire que tout se composte…


La faune sauvage et le composteur

Lutter contre les « ravageurs »

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Une bien belle souris (pour vous réconcilier avec ce rongeur qui fait peur)

Qui dit composteur, dit rongeurs.

D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle plein de personnes abandonnent l’idée de faire un compost.

Sachant que les rats et les souris sont porteurs de maladies qui lui sont transmissibles, l’humain s’est toujours méfié de ces petits rongeurs (en plus, ils mangent nos graines !).

Pourtant, ils rendent de nombreux services à l’environnement en éliminant une partie de nos déchets (notamment dans les milieux urbains où il y en a beaucoup).

Leurs galeries permettent également l’aération du sol, favorisant la circulation de l’eau et de l’air.

Mais bon, il est tout à fait « excusable » de vouloir les éviter…

Comment protéger son composteur des rongeurs ?

Commencez déjà par bloquer les accès.

Si votre composteur n’a pas de fond et est connecté à la terre (ce que je vous conseille fortement d’ailleurs !), vous pouvez installer un grillage à poule de ce type pour les empêcher de remonter par en dessous (ça ne fonctionne pas toujours).

Vous pouvez également prévoir des abris pour les prédateurs (chouette, hibou, milan, CHAT !, etc…).

Autre astuce : en allant régulièrement brasser votre composteur avec votre super ressort, vous les dérangez un peu et avec un peu de chances, ils iront ailleurs.

Si vous avez de sérieux problèmes de cohabitation avec les rongeurs, je vous invite à contacter les associations environnementales de votre secteur.


Faut-il mettre des vers de compost dans son composteur ?

Ça, c’est la grande question.

Déjà, sachez que sans rien faire, il y a déjà de fortes chances à ce que quelques colonies de vers de compost viennent occasionnellement visiter votre composteur (ce qui n’est pas du tout dérangeant).

Mais si vous souhaitez en intégrer vous-même et durablement, sachez que votre composteur ne sera plus un composteur, mais un lombricomposteur.

Avantages de mettre des vers

C’est plus facile à gérer.

Vous n’avez plus besoin de brasser votre compost, car ce sont les vers qui s’en chargent.

Du coup, vu que vos vers sont là pour manger de la MO, le ratio à moins d’importance dans la réussite de votre compost (mais il aura toujours une influence sur le résultat final).

Les vers étant très gourmands en MO, le processus de lombricompostage est plus rapide que celui du compostage classique.

De plus, le lombricompost a une meilleure qualité nutritive qu’un compost notamment parce que c’est du compostage à froid (les micro-organismes étant moins solicités).

Inconvénients de mettre des vers

Étant un « compostage » à froid, le lombricomposteur ne produit pas de chaleur et perd son utilité si vous l’avez intégré à votre design en permaculture.

Ce compostage à froid peut également être un souci si vous avez d’éventuels pathogènes dans votre MO (Matière Organique).

Effectivement, quand le composteur chauffe sous l’action des micro-organismes, il détruit la plupart des « pathogènes ».

Autre inconvénient majeur, le lombricomposteur ne prend pas la viande !

Sauf si vous êtes végétarien, ça peut poser un souci.


Comment utiliser son compost (mes 4 recommandations) ?

Maintenant que vous savez composter (ou presque), voyons quoi faire du compost obtenu.

Engrais express à base de compost ou de lombricompost

Parfois, je récupère un peu de lombricompost que je dilue dans un arrosoir ou dans un seau (ça fonctionne tout autant voir mieux avec du compost).

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Ici, j’active les micro-organismes du compost en brassant énergétiquement l’eau. Un vrai alchimiste !

Les plantes adorent ce mélange.

Je dirais même que c’est le sol qui adore ça, car le but de cette méthode, c’est de produire une eau d’arrosage riche en micro-organismes aérobiques (les micro-organismes acteurs de la vie du sol).

Pour favoriser la multiplication des micro-organismes, pensez à mélanger activement le mélange pendant quelques minutes.

Ensuite, vous pouvez laisser reposer quelques heures à l’abri du soleil et arroser vos plantes, sans risques !

Vous pouvez même arroser les feuilles des plantes pour favoriser la vie microbienne qui y vit 🙂

Utiliser le compost pour faire son propre terreau à semis

Si vous êtes courageux et que vous êtes prêt à apprendre à faire votre propre terreau à semis, vous pouvez réutiliser le compost pour faire votre propre mélange.

Voici le ratio que je pratique pour fabriquer mon propre terreau de semis : 1 part de sable de rivière, 3 parts de terreau universel (sans tourbe !) et 1 à 2 parts de compost.

Pensez à bien laisser maturer votre compost avant de faire votre mélange !

Amender le potager avec du compost

Au printemps, n’hésitez pas à surfacer vos zones de culture avec du compost pour démarrer la saison sur les chapeaux de roues !

Si votre sol est paillé, décalez la paille sur le côté, étalez le compost et remettez la paille par dessus.

Favoriser l’hydratation des jeunes arbres avec du compost

L’arbre ne se contente pas de pomper l’eau à la surface du sol, il a aussi besoin de creuser pour aller chercher l’eau en profondeur.

Lorsque ses racines trouvent de l’eau, elles ont besoin d’une pompe pour faire remonter l’eau dans l’arbre.

Ce sont les échanges électromagnétiques entre la matière organique et les pointes des feuilles qui permettent à l’arbre de pomper l’eau du sol.

Sans la matière organique et les feuilles des arbres, pas de phénomènes électromagnétiques et donc pas de phénomène de pompe.

Pour aider vos jeunes arbres à pomper l’eau du sol, vous pouvez donc leur offrir un paillage riche en matière organique grâce à votre compost.

Pensez-y !


Comment avoir un composteur gratuitement ?

Depuis janvier 2024, la loi sur les biodéchets dit que chaque citoyen doit avoir à disposition un moyen de recycler ses biodéchets.

Ça peut se faire par une collecte (via des poubelles dédiées)..

..mais aussi par du recyclage « à la source » (le compostage domestique).

C’est la raison pour laquelle les communautés de communes (qui sont en charge de cette affaire), fournissent gratuitement aux citoyens et aux collectifs des composteurs.

Attention, toutes ne le font pas gratuitement.

Pour savoir si c’est le cas, je vous invite à contacter votre communauté de communes (ça fonctionne aussi si vous souhaitez un lombricomposteur d’appartement).


4 méthodes alternatives pour composter sans composteur

Pour conclure cet article riche de vie, laissez-moi vous partager quelques méthodes alternatives pour pratiquer le compostage sans utiliser votre composteur.

Le chop and drop

Cette technique consiste tout simplement à réutiliser directement les « mauvaises herbes » que vous supprimez de votre potager.

Comment ?

En les glissant sous votre paillage ou en les déposant directement à la surface du sol si vous n’avez pas de paillage.

Les limaces adorent les herbes fraiches, une stratégie à tester pour les occuper pendant que vos salades poussent ‘tranquillement »…

Si la thématique du désherbage (en permaculture) vous intéresse, je vous recommande chaudement ce podcast dans lequel je reviens en détails sur ma méthode de désherbage.

Le compostage de surface

C’est le même principe que le chop and drop, sauf que cette fois-ci, c’est de la MO que vous intégrez directement sous le paillage.

Ça peut se faire également en déposant successivement la matière organique à la surface du sol (il ne faut pas avoir peur de la réaction de votre conjoint et surveiller les rongeurs du jardin ^^).

La culture en lasagnes

La célèbre méthode de la culture en lasagnes popularisée par Patricia Lanza et adoptée par tous les amateurs de permaculture n’est rien d’autre que du compostage cultivé.

Ne me demandez pas comment ça se fait qu’on ne doit pas attendre que le compost arrive à maturité avant de cultiver des plantes directement dans de la matière organique.

Tout ce que je sais, c’est que ça fonctionne (testé et approuvé par mes propres soins).

On a encore beaucoup de choses à apprendre de la nature.

Faire un compost express (tuto)

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Le compost rapide en 20 jours selon Damien Dekarz

Quand j’ai passé mon CCP chez Damien de la graine indocile en 2019, nous avons appris le compostage express.

Le principe est simple :

  1. Faire un gros tas de matières organiques azotées et carbonées (50/50)
  2. Arroser abondamment
  3. Retourner le tas 1 fois par jour ou tous les 2 jours en arrosant abondamment à chaque fois
  4. Récolter un compost bien mûr au bout de 3 semaines environ


Conclusion

Nous voilà à la fin de cet énoorme article sur le compost.

J’ai mis un effort particulier à regrouper toutes les informations fondamentales pour bien démarrer, réussir et utiliser son compost.

N’hésitez pas à mettre cet article dans vos favoris pour y revenir plusieurs fois afin d’assimiler correctement toutes ces informations.

Si vous avez apprécié, pensez à laisser un commentaire.

Et si vous pensez qu’il peut aider un ami, pensez à le lui partager !

Bon vent !

Ressources

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- 6 fiches techniques et tutos permaculture (répartis sur l'année) pour bricoler au jardin
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Je suis Fabrice Maira.

Je m'appuie sur ma solide expérience de terrain et sur la permaculture pour concevoir des espaces naturels durables.

 

 

🌱 30 ans de jardinage dans les pattes

🐞 7 ans à pratiquer la permaculture en pots de fleurs

👨‍🌾 4 ans dans un jardin partagé dont je suis à l'origine

👨‍🎓 Formé à la conception et au design en permaculture par Damien Dekarz

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