Cet article est la retranscription écrite d’un épisode de mon podcast « Paroles de designer en permaculture », disponible sur toute les plateformes. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute de l’épisode pendant tes balades ou tes sessions jardinage :
Pourquoi utiliser le zonage en permaculture ?
Pourquoi courir partout dans ton jardin ou terrain quand tu peux organiser les choses intelligemment ? En permaculture, tout commence par l’observation et une gestion intelligente de l’espace, et c’est là qu’intervient la notion de zonage. Créé par David Holmgren et Bill Mollison, ce concept est à l’origine et au cœur de la permaculture. Il permet d’optimiser ton énergie, ton temps et tes ressources pour obtenir un écosystème fragmenté, à la fois productif et durable.
Que tu sois en pleine campagne, en périphérie d’une ville ou même en appartement avec un petit balcon, le zonage peut s’adapter à ta situation. Dans cet article, je vais te montrer ce qu’est le zonage, pourquoi il est indispensable, et comment l’appliquer facilement chez toi.
Qu’est-ce que le zonage en permaculture ?
Le zonage, c’est une méthode d’organisation de ton espace basée sur la fréquence d’utilisation, les besoins des plantes et des animaux, ainsi que l’énergie nécessaire pour les entretenir. En clair, on répartit le terrain en différentes zones, allant des plus accessibles (et utilisées quotidiennement) aux zones plus éloignées, voire totalement sauvages, où tu n’es pas censé intervenir.
Le but du zonage ? Réduire les déplacements inutiles, économiser les ressources et imiter les écosystèmes naturels en maximisant l’efficacité. En plaçant chaque élément (plantes, animaux, structures) au bon endroit, tu crées un système harmonieux, organisé dans le sens de la nature, plutôt que contre elle.
Le zonage est une méthode d’organisation de la conception d’un système qui place les éléments en fonction de la fréquence de leur utilisation et des besoins en énergie ou en entretien.
Bill Mollison dans son livre Introduction à la permaculture.
Les principes clé du zonage
Le zonage repose sur des principes simples mais puissants qui te permettent de tirer le meilleur parti de ton espace. Voici les bases pour bien comprendre cette méthode :
Organisation selon les besoins et la fréquence d’accès
Chaque zone est définie en fonction de l’attention qu’elle nécessite. Les éléments qui demandent des soins quotidiens (comme un potager ou un poulailler) doivent être proches de ta zone 0. À l’inverse, ce qui demande peu d’interventions (comme une forêt ou un verger) peut être placé plus loin, en zone 5.
Énergie et efficacité
Le zonage cherche à optimiser tes déplacements et ton énergie. Moins tu passes de temps et d’efforts à te déplacer ou à entretenir certaines zones, plus ton système devient efficace. Ce principe est inspiré de l’organisation naturelle des écosystèmes où chaque être vivant est à sa place.
Observation avant action
En permaculture, observer ton terrain est une étape cruciale avant de te lancer. Prends le temps d’analyser les flux naturels (soleil, vent, eau) et les zones que tu fréquentes déjà. C’est en observant que tu pourras organiser tes zones de manière logique et adaptée.
Flexibilité et adaptation
Ton zonage n’est pas figé dans le temps. Avec les saisons, tes besoins ou la croissance de ton écosystème, les zones peuvent évoluer. La clé est de rester attentif et prêt à ajuster ton système pour qu’il reste efficace et harmonieux. La première fois que tu fais un zonage en permaculture, soit d’accord avec le fait que celui-ci évoluera dans le temps, et peut-être bien plus vite que tu ne le crois !
Les différentes zones en permaculture : Focus sur la Zone 1
Qu’est-ce que la Zone 1 ?
La Zone 1 est l’espace le plus proche de ta maison. C’est là où tu passes le plus de temps au quotidien et où tu effectues tes tâches les plus fréquentes. Cette zone est pensée pour être facilement accessible et accueillir les éléments qui demandent des soins réguliers, comme l’arrosage, la récolte ou la surveillance.
En bref, c’est l’endroit où l’effort et le rendement doivent être maximisés, car tu y interviens très souvent.
Que placer dans la Zone 1 ?
Dans cette zone, on trouve principalement :
- Le potager principal : Les plantes qui nécessitent un entretien fréquent, comme les légumes-feuilles (laitue, épinards) ou les herbes aromatiques (persil, basilic), doivent être à portée de main.
- Les plantes médicinales et aromatiques : Idéalement près de la cuisine pour une utilisation rapide et pratique.
- Un composteur : Accessible pour y déposer tes déchets organiques et les recycler efficacement.
- Un petit élevage : Si tu as des poules ou des lapins, ils peuvent trouver leur place ici pour faciliter leur alimentation et leur surveillance.
- Les systèmes d’arrosage : Tout système de récupération ou d’arrosage (barils d’eau, robinets) doit être optimisé dans cette zone pour réduire l’effort.
Exemple concret d’une Zone 1
Imagine un petit chemin qui part de chez toi et qui va jusqu’à ton potager. À gauche, un carré de légumes à récolte rapide, et à droite, une bordure d’herbes aromatiques que tu peux cueillir directement pour cuisiner. Ton composteur est installé au fond, à l’entrée de ton potager, facile d’accès, mais à une distance suffisante pour éviter les odeurs désagréables.
Les avantages d’une Zone 1 bien pensée
- Gain de temps : Tout est à portée de main.
- Facilité d’entretien : Moins d’effort pour arroser, récolter ou entretenir les plantes.
- Maximisation des rendements : En t’occupant régulièrement de cette zone, tu augmentes la productivité.
Conseils pour bien organiser ta Zone 1
- Analyse tes routines quotidiennes : Identifie les trajets que tu fais souvent et place les éléments stratégiquement sur ces chemins.
- Évite l’encombrement : Une Zone 1 bien organisée est avant tout fonctionnelle et minimaliste (je dirais même essentialiste).
- Teste et ajuste : Si un élément semble mal placé ou difficile d’accès, déplace-le pour plus d’efficacité.
Les différentes zones en permaculture : Focus sur la Zone 2
Qu’est-ce que la Zone 2 ?
La Zone 2 correspond à une extension de la Zone 1. C’est un espace où les interventions restent régulières mais moins fréquentes que dans la zone précédente. Cette zone est idéale pour les cultures ou les activités qui nécessitent une attention modérée, comme les arbres fruitiers, les cultures pérennes ou des espaces pour des animaux plus autonomes.
C’est une zone stratégique pour la production intermédiaire, où tu peux expérimenter des projets nécessitant un peu plus d’espace ou de diversité.
Que placer dans la Zone 2 ?
Dans cette zone, on retrouve typiquement :
- La serre (si elle n’a pas pu être placée en zone 1)
- Les arbres fruitiers et arbustes comestibles : Pommiers, poiriers, pruniers, ou encore des petits fruits comme les framboisiers ou groseilliers.
- Un potager autonome : les courges/courgettes, les asperges, les artichauts ou la rhubarbe, qui demandent un entretien périodique, mais pas quotidien.
- Un espace pour des animaux semi-autonomes : Par exemple, des canards ou des chèvres, qui nécessitent moins de surveillance quotidienne que les poules de la Zone 1.
- Des haies utiles : Pour produire de la nourriture, créer de l’intimité, protéger du vent ou tout simplement attirer des auxiliaires comme les abeilles ou les oiseaux.
Exemple concret d’une Zone 2
Imagine un petit verger à quelques mètres de ta zone 1, combiné à des haies fruitières et des légumes vivaces. Un enclos pour quelques chèvres est situé dans un coin, avec un accès à l’eau depuis un récupérateur. Entre les arbres, tu laisses pousser des plantes couvre-sol pour limiter les mauvaises herbes et favoriser la biodiversité.
Les avantages d’une Zone 2 bien pensée
- Autonomie relative : Moins de soins constants, mais des rendements significatifs.
- Soutien à la biodiversité : En y intégrant des plantes variées et des habitats pour la faune locale.
- Optimisation de l’espace : Exploite les zones plus éloignées sans te surcharger de travail.
Conseils pour bien organiser ta Zone 2
- Associe les plantes et les animaux intelligemment : Par exemple, les arbres fruitiers peuvent fournir de l’ombre aux animaux en été.
- Mise en place d’un système d’irrigation passif : Limite les efforts pour l’arrosage grâce à des techniques comme les oyas ou le paillage généreux.
- Favorise les synergies naturelles : Plante des haies multifonctions qui protègent du vent tout en offrant des ressources fourragères, comestibles ou médicinales.
Les différentes zones en permaculture : Focus sur la Zone 3
Qu’est-ce que la Zone 3 ?
La Zone 3 est la zone de production extensive. Contrairement aux zones 1 et 2, celle-ci est consacrée à des activités nécessitant moins d’intervention régulière, mais qui occupent souvent une plus grande surface. C’est l’endroit idéal pour les grandes cultures, les pâturages ou les espaces nécessitant peu de surveillance, comme les arbres et plantes robustes.
Dans cette zone, l’autonomie et la durabilité deviennent essentielles : elle est pensée pour fonctionner avec un minimum d’effort humain tout en produisant de manière abondante.
Que placer dans la Zone 3 ?
Dans cette zone, on peut inclure :
- Les grandes cultures : Céréales, pommes de terre, maïs, courges, ou d’autres cultures à récolte saisonnière.
- Les arbres fruitiers à grande échelle : Vergers productifs (pommes, noix, amandes).
- Les prairies ou pâturages : Pour les animaux plus autonomes, comme des moutons, des vaches ou des chevaux.
- Les plantations forestières productives : Bois de chauffage, arbres à croissance rapide pour la construction ou autres usages.
- Des mares : Pour l’irrigation des cultures ou comme habitat pour des espèces aquatiques.
Exemple concret d’une Zone 3
Imagine un vaste champ cultivé en rotation avec des céréales et des pommes de terre, bordé par des haies d’arbres fruitiers pour limiter le vent. À l’arrière, une prairie naturelle sert de pâturage pour des moutons. Un étang permet d’abreuver les animaux et les cultures pendant les périodes sèches.
Les avantages d’une Zone 3 bien pensée
- Production en quantité : Idéal pour les cultures qui fournissent de gros rendements.
- Effort limité : Une fois les cultures ou pâturages installés, ils demandent peu d’entretien.
- Renforcement de l’autonomie : Cette zone peut fournir des ressources essentielles comme la nourriture de base, le bois ou les fourrages.
Conseils pour bien organiser ta Zone 3
- Planifie des rotations de culture : Cela aide à maintenir la fertilité des sols et à réduire les risques de maladies ou parasites.
- Utilise des techniques de gestion durable : Comme l’agroforesterie, le paillage ou l’association de cultures pour maximiser la productivité.
- Favorise l’accès aux ressources naturelles : Place cette zone près des points d’eau ou en suivant les courbes de niveau pour une irrigation naturelle.
Les différentes zones en permaculture : Focus sur la Zone 4
Qu’est-ce que la Zone 4 ?
La Zone 4 est une zone semi-sauvage, moins fréquentée et exploitée de manière minimaliste. Elle joue un rôle essentiel dans un système de permaculture en offrant des ressources naturelles brutes et en soutenant la biodiversité. Ici, l’intervention humaine est ponctuelle et vise principalement la récolte ou l’entretien léger.
Cette zone est idéale pour des usages comme l’approvisionnement en bois, les plantes rustiques, ou même l’élevage extensif d’animaux.
Que placer dans la Zone 4 ?
Voici ce qu’on trouve souvent dans cette zone :
- Plantations forestières et boisées : Bois de chauffage, arbres pour la construction, ou arbres mellifères pour les abeilles.
- Espèces vivaces rustiques : Plantes médicinales, champignons, ou baies sauvages qui se régénèrent naturellement.
- Élevage extensif : Des animaux nécessitant très peu de soin, comme des troupeaux de chèvres ou des abeilles en ruches fixes.
- Réservoirs naturels : Etangs ou mares pour la faune locale.
- Habitat pour la biodiversité : Espaces laissés pour les animaux sauvages, comme les oiseaux, les insectes ou les petits mammifères.
Exemple concret d’une Zone 4
Imagine une petite forêt à l’arrière de ton terrain où tu récoltes du bois pour te chauffer en hiver. Les haies sauvages qui bordent cette forêt regorgent de baies comestibles et servent d’habitat pour la faune locale. De temps en temps, tu y relâches des chèvres pour le pâturage extensif, ce qui évite une gestion intensive de la végétation.
Les avantages d’une Zone 4 bien pensée
- Ressources naturelles renouvelables : Bois, plantes médicinales, champignons, et même du gibier si c’est permis.
- Soutien à l’écosystème global : Offre un habitat pour la faune et augmente la biodiversité.
- Faible entretien : Une fois installée, cette zone demande très peu d’intervention humaine.
Conseils pour bien organiser ta Zone 4
- Préserve l’équilibre naturel : Interviens uniquement pour récolter ou entretenir sans perturber l’écosystème.
- Diversifie les espèces plantées sous forme de guildes : Intègre des arbres, des buissons et des plantes qui se complètent et favorisent la biodiversité.
- Optimise l’accès : Même si elle est peu fréquentée, assure-toi d’avoir un accès pratique en cas de besoin (sentier, piste.. suis les coulées !).
Les différentes zones en permaculture : Focus sur la Zone 5
Qu’est-ce que la Zone 5 ?
La Zone 5 est l’espace totalement sauvage. C’est un sanctuaire pour la nature où l’intervention humaine est minimale, voire inexistante. Elle représente la quintessence de la permaculture, en laissant la nature s’autoréguler et en observant ses mécanismes pour en tirer des enseignements.
Dans cette zone, il n’y a pas d’exploitation, uniquement une connexion avec l’environnement naturel, qui soutient la biodiversité et régénère les ressources de manière autonome.
Que représente la Zone 5 en pratique ?
Dans une Zone 5, on trouve :
- Des espaces vierges : Forêts naturelles, prairies sauvages, marais ou autres habitats intouchés.
- Un refuge pour la faune et la flore : Cette zone attire les animaux, les insectes, et soutient les espèces végétales indigènes.
- Un lieu d’apprentissage : C’est l’endroit idéal pour travailler sur ta zone 00 (et oui, il en existe une), observer la nature, comprendre ses cycles et s’en inspirer dans les autres zones.
- Une régénération naturelle : Les ressources de cette zone, comme le sol ou l’eau, sont préservées pour maintenir leur équilibre écologique.
Exemple concret d’une Zone 5
Imagine un petit coin de ta propriété laissé à l’état naturel : une parcelle de forêt où aucune intervention humaine n’a lieu. Les arbres tombés servent de refuge pour les insectes et les champignons, le sol se régénère avec les feuilles mortes, et les animaux trouvent un havre de paix. Tu te rends dans cette zone pour observer les oiseaux, cueillir des inspirations et laisser la nature te guider.
Les avantages d’une Zone 5 bien pensée
- Soutien à la biodiversité : Fournit un habitat vital pour les espèces locales.
- Équilibre des écosystèmes : Préserve les cycles naturels de la terre, de l’eau et de l’air.
- Source d’inspiration : Permet d’observer la résilience et l’autonomie de la nature, qui deviennent des modèles pour tes autres zones.
- Zone tampon : Protège les autres zones des influences extérieures, comme les vents forts ou l’érosion.
Conseils pour ta Zone 5
- Laisse la nature faire son travail : Aucun besoin d’intervenir, sauf pour l’observation ou la préservation si nécessaire.
- Protège cet espace : Évite toute pollution, intrusion ou exploitation qui pourrait déséquilibrer cet écosystème.
- Utilise cet espace pour observer : Prends le temps de comprendre les interactions naturelles et applique-les dans tes zones cultivées.
Avec la Zone 5, tu as une vision complète du zonage en permaculture, allant des espaces intensément cultivés à ceux où la nature règne en maître. Cette dernière zone rappelle que l’humain n’est qu’un acteur parmi d’autres dans l’écosystème et qu’en respectant ces équilibres, on peut construire des systèmes durables et harmonieux.
Pourquoi appliquer le zonage dans ton jardin ou projet ?
Une organisation pensée pour toi et la nature
Le zonage en permaculture n’est pas qu’une question de théorie, c’est un outil pratique pour organiser ton espace et réduire tes efforts tout en maximisant les rendements. Appliquer ce concept dans ton jardin ou ton projet, c’est créer un équilibre entre efficacité humaine et respect des cycles naturels.
Les principaux avantages du zonage
- Optimisation de ton temps et de ton énergie
- En plaçant les éléments les plus utilisés dans les zones proches (Zone 1 ou Zone 2), tu réduis les déplacements inutiles.
- Cela te permet de te concentrer sur les tâches importantes sans perdre de temps.
- Réduction de l’impact environnemental
- Moins de déplacements = moins de consommation de carburants (si tu utilises des machines ou des véhicules).
- Encourager les cycles naturels dans les zones éloignées (Zones 4 et 5) limite la nécessité de produits chimiques ou de technologies coûteuses.
- Amélioration de la productivité
- Chaque élément est placé là où il est le plus efficace : les légumes dans les zones proches, les cultures extensives dans des espaces ouverts, les ressources naturelles préservées dans les zones sauvages.
- Une bonne planification du zonage optimise les rendements, que ce soit en nourriture, en bois ou en biodiversité.
- Création d’un écosystème résilient
- Le zonage favorise une interaction harmonieuse entre les plantes, les animaux et les humains.
- En diversifiant les zones et leurs fonctions, tu réduis les risques liés aux maladies, aux intempéries ou aux pénuries de ressources.
- Adaptation à toutes les tailles de projet
- Que tu aies un balcon en ville ou un grand terrain à la campagne, le zonage peut s’adapter à ton espace et à tes besoins.
- Même une Zone 1 bien pensée dans un petit jardin peut faire une grande différence.
Le zonage, un outil évolutif
Une fois mis en place, ton zonage n’est pas gravé dans la pierre. Il évolue avec :
- Tes besoins : Si tu ajoutes de nouvelles cultures ou que tu agrandis ton espace, les zones peuvent être réorganisées.
- La nature : Les cycles saisonniers ou la croissance de ton écosystème peuvent influencer tes choix d’organisation.
Comment mettre en place le zonage chez toi ?
Étape 1 : Observe et analyse ton terrain
Avant de tracer des zones, prends le temps de comprendre ton espace. La permaculture repose sur l’observation. Voici ce que tu dois analyser :
- Les flux naturels : Où passe le soleil, d’où vient le vent, comment circule l’eau ?
- Les trajets humains : Quels sont les chemins que tu empruntes le plus souvent ?
- Les ressources disponibles : Quelles zones sont riches en matière organique, en lumière ou en humidité ?
- Les contraintes : Y a-t-il des pentes, des sols pauvres ou des zones d’ombre permanente ?
Prends des notes, dessine des croquis, et surtout, sois patient : prends le temps de faire une bonne observation sur plusieurs semaines (voire saisons).
Étape 2 : Définis tes besoins et priorités
Chaque projet est unique. Voici quelques questions pour clarifier tes objectifs :
- Quels éléments sont essentiels pour toi ? (potager, arbres fruitiers, espace pour les animaux…)
- Combien de temps veux-tu consacrer à chaque zone ?
- Préfères-tu maximiser la production ou créer un espace résilient avec peu d’entretien ?
Une fois que tu as répondu, ce sera plus simple pour toi de lister les éléments que tu veux et peux intégrer, et les classer par zones.
Étape 3 : Dessine un plan
Avec toutes les données en main, passe à l’action :
- Trace les zones sur papier ou utilise un logiciel de conception gratuit comme GIMP. Commence par ta maison (Zone 0), puis élargis progressivement.
- Répartis les éléments selon leur proximité et leur rôle. Exemple :
- Potager et compost en Zone 1.
- Vergers et cultures pérennes en Zone 2.
- Grandes cultures ou pâturages en Zone 3.
- Pense aux synergies : Place les éléments qui se complètent naturellement près les uns des autres (par exemple, un récupérateur d’eau près du potager).
Étape 4 : Mets en place et teste
Une fois ton plan défini :
- Installe tes éléments progressivement : Commence par les zones les plus utilisées (Zone 1), puis élargis.
- Teste ton organisation : Avec le temps, tu verras ce qui fonctionne et ce qui doit être ajusté.
- Sois flexible : La nature change, et ton zonage devra évoluer avec elle.
Si tout te semble complexe, concentre-toi d’abord sur une ou deux zones (comme la Zone 1). Une fois celles-ci bien organisées, ajoute les autres progressivement. En permaculture, il vaut mieux avancer lentement, mais sûrement.
Dans un jardin de 100 m², l’objectif principal est d’optimiser chaque mètre carré tout en minimisant l’entretien.
Conclusion : Créer un écosystème harmonieux grâce au zonage
Le zonage en permaculture est bien plus qu’une simple méthode d’organisation : c’est une vision globale pour connecter chaque élément de ton espace à ses besoins et à ses fonctions. En répartissant les zones selon leur utilisation et leur importance, tu optimises ton temps, tes efforts, et les ressources disponibles, tout en respectant les cycles naturels.
Que tu aies un balcon en ville, un jardin familial ou une grande propriété, le zonage te permet de :
- Maximiser tes rendements en plaçant chaque élément au bon endroit.
- Soutenir la biodiversité en intégrant des espaces sauvages.
- Créer un lieu résilient et durable, capable d’évoluer avec le temps.
Alors, prêt à organiser ton espace comme un vrai permaculteur ? 🌿
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