Comment cultiver quelques fruits et légumes bio sur sa terrasse ou son balcon tout en respectant ses valeurs minimalistes et zéro déchet.
Pourquoi cultiver des potagers en ville ?
La population française est en constante augmentation (+ 1 million ces 5 dernières années). Dans la population, la part de « citoyens urbains » augmente aussi (on est passé de 70% de la population française à 80% ces 50 dernières années).
Dans les zones urbaines et péri-urbaines, la construction d’habitations, de zones industrielles, de complexes sportifs, etc. augmente aussi au détriment des zones agricoles et maraîchères.
En conséquence, les besoins d’approvisionnement en fruits et légumes frais des commerces et des épiceries citadines augmentent aussi. De plus, à la demande générale, ces denrées sont censées être de meilleure qualité, ce qui complexifie encore les choses… et tout ceci engendre plus de circulation, de pollution, etc.
Heureusement, on voit l’émergence de mouvements citoyens désirant un retour de la nature en ville, un retour de l’agriculture et du maraîchage urbain.
L’agriculture urbaine et les jardins partagés sont en plein essor !
Grâce à internet, l’information circule à une vitesse folle et les prises de conscience se multiplient ! Que ce soit à la ville comme à la campagne, on est de plus en plus à tendre vers une nature et une alimentation plus qualitative et plus saine !
Il suffit de taper agriculture urbaine, potager urbain ou permaculture urbaine sur internet pour se rendre compte qu’il se passe quelque chose !
Moi-même qui travaille comme jardinier pour une commune, je vois de plus en plus de gens nous interpeller et nous poser des questions sur nos manières de travailler.
« Que faites-vous des plantes que vous arrachez ? »
« Pourquoi vous les arrachez ? »
« Où et comment sont-elles produites ? »
« Utilisez-vous encore des pesticides ? »
Des questions qui n’étaient pas posées il y a encore quelques années !
Sans parler des demandes de potager dans les écoles ou dans les parcs publics ainsi que les nombreux événements autour du potager naturel en ville et de l’agriculture urbaine.
Cultiver ses propres légumes, même en ville !
Aujourd’hui, j’aimerais parler aux personnes qui ont chez eux, une petite terrasse, un balcon (ou même une cour en copropriété) et qui aimeraient se créer un petit « cocon végétalisé » et comestible à domicile.
Et pour ceux qui ne sont pas convaincu, vous pouvez toujours lire cet article sur les 5 bonnes raisons pour végétaliser sa terrasse ou son balcon.
Les arnaques de l’industrie du jardinage
Avec tout cet engouement, les jardineries et autres enseignes se mettent à récupérer cette « mode » dans l’unique but de nous vendre leurs produits pas très sains et pas très utiles dans certains cas.
Personnellement, j’ai choisi d’apporter ma pierre à l’édifice non pas pour vendre n’importe quoi à n’importe qui, mais en apportant des solutions et des méthodes respectueuses de l’environnement et qui rendent autonome.
« Si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour, si tu lui apprends à pêcher, il mangera toujours »
Les pots de fleurs trop petits
Vous avez peut-être déjà vu ces jardinières, balconnières ou pots en plastique bien trop petit pour cultiver quoi que ce soit sans arroser 2-3 fois par jour en période de canicule !
Ou encore ces « carrés potager » qui font à peine plus de 20 centimètres de profondeur et ressemblent finalement plus à des carrés pour préparer des semis plutôt qu’à des carrés de culture !
Pour éviter le gaspillage d’eau, préférez les gros pots.
Attention !
Je vous invite à faire preuve de bon sens avant de surcharger votre terrasse ou votre balcon.
Le terreau, l’engrais et les graines F1
Pour remplir ces contenants, on vous vend des sacs de terreaux à la composition douteuse qui sont une catastrophe pour l’environnement (sans compter le plastique utilisé pour les conditionner).
On ajoute à ça des bidons et des granulés d’engrais chimique indispensable pour que vos plants de tomates issues de graines F1 produisent toujours plus au détriment de la qualité !
De plus en plus de gens, et j’en fais partie, ne sont plus en accord avec ces méthodes traditionnelles.
La solution respectueuse de l’environnement pour cultiver en pots de fleurs
Il suffit de s’équiper de contenants plus gros (minimum 30/40 centimètres de profonds) et d’utiliser un substrat et des engrais naturels.
Ajoutez à ça des plantes reproductibles qui s’adaptent d’années en années aux conditions de cultures particulièrement difficiles en ‘hors-sol » (surtout au niveau de l’arrosage), grâce aux graines reproductibles.
C’est ce que j’ai choisi de faire il y a de cela maintenant quelques années. J’avais besoin de passer à l’action et de m’entourer de verdure.
Aller en jardinerie pour engraisser un système qui pollue et détruit notre environnement. Non merci. Je veux avoir un minimum d’impact en produisant un minimum de déchets tout en revalorisant un maximum de déchets…
Le bois de palette c’est la vie
Récupérer quelques palettes et fabriquer une jardinière est à portée de tous. Un-pied-de-biche, quelques vis, un morceau de bâche et un bon tuto puis, en quelques jours, vous avez réalisé votre première jardinière pour à peine quelques euros !
Le bois de palette n’est pas une solution « long terme » et 100% zéro déchet, mais une jardinière en palette bien réalisée ne coûte pas très chère à la planète et peut vous durer plusieurs années !
Produire ses propres engrais et son compost même en ville !
Produire soi-même ses engrais et son compost tout en diminuant le poids de ses déchets ménagers de 30% c’est possible grâce au lombricompostage et aux purins !
Le terreau fait-maison
Faire son propre terreau, c’est un grand pas vers l’émancipation ! En s’inspirant des techniques de la permaculture, on sait comment créer un sol vivant en partant de matériaux naturels.
Fini les aller-retour en jardinerie et les dépenses inutiles en sacs de terreau !
Tout est trouvable localement (déchet de cuisine, feuilles mortes, herbes fraiches, etc…).
Le zéro déchet au jardin, mission impossible ?
Mis à part l’eau, je produis quasiment tout ce dont j’ai besoin sans générer aucun déchet ! Au contraire, grâce à ce système je revalorise tous mes déchets de matières organiques.
Vous le savez autant que moi, ce n’est pas du jour au lendemain qu’on peut arriver à un résultat 100% « zéro déchet ». C’est en faisant un pas chaque jour qu’on s’approchera du but ! Au potager, c’est pareil !
Ca fait 3 ans que j’expérimente tout ça, les résultats sont là et la marge de progression paraît encore énorme !
J’ai encore besoin d’acheter du terreau pour faire mes semis, mais au printemps prochain, ma récolte de lombricompost devrait encore diminuer ce besoin et, le but ultime, c’est de ne plus du tout avoir besoin d’acheter quoi que ce soit en jardinerie !
C’est à vous ! Rejoignez le mouvement :
Prenez votre plus beau, et surtout votre plus gros pot de fleurs. Débarrassez-vous de ce terreau et préparez votre premier substrat fait-maison pour accueillir vos cultures de fruits et légumes au printemps prochain !
C’est la période idéale ! Pourquoi ? Tout simplement parce que ce substrat est un sol vivant qui travaillera et « s’auto-fertilisera » toute la saison froide pour être fin prêt au printemps !
Si ça vous parle, rendez-vous ici.
Et vous ? Quel est votre vision du jardin zéro déchet ?
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