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C’est ambitieux de donner son avis sur l’agriculture urbaine « française ».


Mais bon, il faut bien que je m’y colle à un moment ou a un autre !


(et vous feriez bien de vous y intéresser aussi)


Oui. Vous qui avez besoin de + de nature dans votre quartier, il se peut bien qu’un jour ou l’autre vous vous retrouviez impliqué de près ou de loin dans un projet de ce type !



Tout d’abord, qu’est-ce que l’agriculture urbaine ?


Et bien, c’est simple.


C’est le fait de faire de l’agriculture en milieu urbain !
Question bête, réponse bête


Depuis les années 2015 – 2016, c’est un sujet qui est de plus en plus à la mode en France.


Et pas que chez nous !


La plupart des grandes villes du monde entier font de l’agriculture urbaine, et ce, depuis très longtemps.


Mais, en France, on ne fait pas les choses comme tout le monde (comme d’hab).


Notre particularité ?


Toujours la même : la di-ver-sité.


Chez nous, on ne s’est pas dit qu’on allait faire plein de fermes urbaines et cultiver un maximum de légumes.


Non.


Loin de là.


Déjà, pour commencer.


A aucun moment on ne s’est concerté sur quoi que ce soit !


Chacun a fait son petit truc dans son coin et c’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, vous trouvez de tout.


Ca va du petit morceau de trottoir découpé pour y planter une rose trémière jusqu’au conteneur de fraises en plein Paris !


Bref.




Il est peut-être temps de choisir un modèle et de s’y mettre à fond non ?


Ou on continu comme ça et on verra bien où ça nous mène ?




Allez, pour répondre à ça, quoi de mieux que d’utiliser la permaculture (le gars qui n’assume pas ses idées et qui préfère tout mettre sur le dos de la permaculture 😂).


D’ailleurs, j’ai un concept de mail pour parler des sujets difficiles comme celui-ci..


..vous voyez de quoi je veux parler ?


Et oui, je veux parler du concept des « 12 principes de permaculture appliqués à … ».


Vous l’aviez pas vu venir celui-là hein ?


Allez, c’est parti.
Si vous êtes nouveau ici, vous verrez que j’aime bien décortiquer les sujets difficiles au travers des 12 principes de permaculture de David Holmgren… et oui, elle a bon dos la permaculture !



Principe n°1. Observer et interagir


En ville, vous avez plein de choses à tester.


Vous pouvez faire des ruches sur les toits (et même des potagers si vous avez un bon ascenseur).


Des champignons dans les caves (ou dans les parkings sous-terrain abandonnés).


Du compost en bas des immeubles (ou dans les crèches et les centres sociaux).


Mais, mon préféré, c’est le bon vieux potager en pleine terre (si elle n’est pas trop polluée).


A vous de choisir ce qui vous parle le plus !



2. Capter et stocker l’énergie


Petit rappel.


Quelle est la source d’énergie (gratuite) numéro 1 ?


Réponse : le soleil.


Et en ville, il n’est pas toujours si évident que ça à trouver.


Par contre, quand il est là et qu’il rayonne sur le bitume, ça fait mal.
Et oui, le bitume capte, stock et diffuse la chaleur


L’été, c’est embêtant.


Et c’est la raison pour laquelle il faut planter des arbres !


D’une, l’arbre filtre le soleil, mais il capte et stocke le carbone de l’air.


Ce qui a pour effet de dépolluer l’atmosphère.


Mais pas que.


L’arbre dépollue le sol.


Et en plus, il donne de la feuille-morte.


Et la feuille-morte crée la litière, puis l’humus..


..c’est la vie quoi.


Sans parler du fait que les composteurs manquent cruellement de matière organique carbonée en ville…


Bref : jetez des noyaux et plantez des arbres fruitiers, c’est l’agriculture urbaine de demain !



3. Obtenir une production


Le nerd de la guerre.


Produire, produire et produire toujours plus !


Vous savez, il y a tout un tas de production d’énergie autre que les énergies comestibles.


Le concret, c’est bien, mais faire de la place aux énergies dites « invisibles », c’est bien aussi.


Il n’y a pas que le miel, les légumes, le compost ou les champignons.


Il y a aussi le lien social, le savoir, le plaisir, le partage…


Mais on sort du sujet là non ?




4. Appliquer l’autorégulation et accepter la rétroaction


Pour ce principe, je n’ai qu’un seul mot à vous dire.



Confiance.



Et c’est l’un des pièges dans lequel l’agriculture urbaine est en train de s’embourber.


Prenons l’exemple des jardins partagés.


En ville, ils sont tous fermés à double tour.


Si vous ne faites pas partie de l’association qui s’en occupe (et que vous ne respectez pas les horaires), impossible d’y pénétrer.


Et je trouve ça contre-productif !


Alors oui, je comprends qu’on veuille protéger les jardins du vol et du vandalisme. Mais je vous rappelle que la plupart d’entre eux se trouvent sur l’espace public !


Bref.


Ne pourrions-nous pas trouver un modèle de jardin partagé ouvert à tous et sans risques ?


Si on y réfléchit, bien sûr que oui !


Et d’ailleurs, pour ce qui est du vol et du vandalisme, il s’est avéré que ça se calme au bout de quelques années..


..certains jardins partagés n’ont pas cédé à la tentation du « tout cadenas » et une sorte de respect s’est installé.



5. Utiliser et valoriser les ressources et les services renouvelables


Avec ce principe, vous allez devoir prendre du recul.


Beaucoup de recul.


D’après vous, qu’est-ce qui est le plus en abondance en ville ?


Une idée ?


Non ?


Je vais vous le dire.


En fait, il y a 3 choses.


L’humain, ses déchets et ses déplacements.


Un projet d’agriculture urbaine qui n’utilise pas l’un de ses trois facteurs se coupe d’une grande ressource.



6. Ne produire aucun déchet


Ici, je pourrais vous parler de pot de fleurs en lasagne, de composteur, de lombricomposteur ou je ne sais quoi d’autre.


Mais je vais rester simple.


C’est en utilisant tous les autres principes de permaculture que vous vous rapprocherez le plus du zéro déchet (oui, c’est facile, mais j’assume).


Allez, on continue…



7. La conception, des grandes structures aux détails


Comme pour le principe n°5, je vous invite à prendre du recul.


Mais cette fois-ci, sur votre projet.


Avant tout, si vous avez du mal à savoir par où commencer, je vous invite à lire mon dernier article sur le sujet.



Bon.


Voici l’idée en quelques mots.


1. Partez de votre projet et trouvez un lieu où l’exercer.


2. Adaptez-vous au contexte et entourez-vous des bonnes personnes.


3. Une fois que vous aurez créé du lien, il ne vous restera plus qu’a lancer votre compost ! (la plupart du temps, c’est par là qu’on démarre).


Bien évidemment, ça, c’est pour un projet en extérieur… quoique, composter en intérieur ça marche chez moi… mais je vous en parlerais une autre fois…



8. Intégrer au lieu de séparer


Bizarrement, ça me donne de nouveau envie de vous parler de ces ****** jardins partagés cadenassés.


Tiens, pourquoi ne pas faire comme à Nantes et collaborer avec le service public des espaces verts ?


En France, toutes les grandes villes ont un ou plusieurs jardins publics.


Parfois, ce sont des jardins botaniques ou des parcs.


Et généralement, ce sont des terrains beaucoup moins pollué que des friches ou des squares installés il y a seulement quelques dizaines d’années….



9. Utiliser des solutions lentes et à petite échelle


Allez trop vite et vous vous casserez la gueule (comme moi et mon jardin partagé).


Bon, la chose sur laquelle vous feriez bien de passer le plus de temps, c’est le contexte (voisinage, météo, eau disponible, plantes bio-indicatrices, etc…).


D’ailleurs, c’est une phase d’observation et c’est la chose la plus importante en permaculture (on dit qu’il faut observer un cycle entier de 4 saisons avant d’agir au jardin).



10. Se servir de la diversité et la valoriser


Si vous avez suivi mon projet de jardin partagé, vous savez ce qu’est le P.F.H.


Et si (comme moi) vous n’êtes pas doué avec l’humain, vous aurez du mal à lancer un projet d’agriculture urbaine.


C’est la raison pour laquelle il est important de s’entourer des bonnes personnes.


Ne choisissez pas le premier clampin venu.


Soyez au clair avec vous-même et apprenez à formuler vos demandes…



11. Utiliser les bordures et valoriser la marge


Allez, retournons en ville.


Et observons le relief cette fois-ci.


Vous ne remarquez rien ?


Si ?


Bravo !


La ville est riche en bordures et en marges. (je fais comme si vous aviez trouvé, ok).


Il y a plein de micro-climats, de hauteur, de murs qui accumulent la chaleur, de fenêtres qui reflètent la lumière, etc…


Faites-en une force dans le design de votre projet.


Un mur au nord qui accumule la chaleur, c’est l’idéal pour adosser une serre….



12. Face au changement, être inventif


Le meilleur pour la fin…


Il est là le grand combat de l’agriculture urbaine (après celui de l’espace disponible).


Je m’explique.


En ville, tout va très vite.


Comme j’ai l’habitude de le dire, les bâtiments poussent comme des champignons !


Du jour au lendemain, un quartier peu littéralement faire surface.


Et mine de rien, cette immédiateté s’est imprégnée dans « l’inconscient urbain ».


Les gens veulent claquer des doigts et voir apparaître de suite le projet de leur rêve..


..mais dans la nature, ce n’est pas comme ça que ça marche.


La nature est lente.


Elle prend son temps.


Elle s’enracine.


Si vous voulez travailler avec elle, vous allez devoir vous habituer au changement.


Et je parle de vrai changement.


Celui qui met du temps à s’installer.





Bon weekend.



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

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Je suis Fabrice Maira.

Je m'appuie sur ma solide expérience de terrain et sur la permaculture pour concevoir des espaces naturels durables.

 

 

🌱 30 ans de jardinage dans les pattes

🐞 7 ans à pratiquer la permaculture en pots de fleurs

👨‍🌾 4 ans dans un jardin partagé dont je suis à l'origine

👨‍🎓 Formé à la conception et au design en permaculture par Damien Dekarz

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