Les réseaux sociaux, c’est comme la cigarette : addictif et mauvais pour la santé.
Je les ai tous désinstallés de mon téléphone depuis quelques années (ça fait un bien fou, vous devriez essayer).
Le problème, c’est que j’en ai besoin pour faire connaître Le potager minimaliste et pour guider les jeunes permaculteurs sur la voie de la connaissance et de la sagesse.
Alors, j’y fais un tour de temps en temps.
Organiser ses semis comme un maraîcher
Le sujet de cet article, il m’a été inspiré par un post Facebook auquel j’ai répondu.
C’était le post d’Alexandra.
Elle demandait des conseils pour planifier ses semis.
Si vous me suivez depuis longtemps, vous savez que moi et la planification des semis, c’est une looongue histoire !
Alors, ni une ni deux, j’ai dégainé mon meilleur conseil argumenté : « il vaut mieux planifier ses semis à la semaine plutôt qu’au mois ».
Tout ça, bien évidemment accompagné d’un lien argumenté vers mon article sur le sujet.
Et voici une réponse auquel j’ai eu droit :
Oui.
On peut suivre son instinct pour déterminer quel va être le moment idéal pour faire ses semis.
Oui.
On peut jardiner avec la lune et avec les étoiles pourquoi pas.
Oui.
Moi aussi il m’a fallu 5 bonnes minutes pour comprendre son message.
😅
Dans son message, il me semble que cette personne a confondu les semis précoces et sous serre avec les semis de printemps directement dehors…
Bref, on va faire comme s’il avait bien compris.
Trouver la date idéale des semis sous serre
Premièrement, quand notre objectif c’est de faire tous ses semis soi-même et ne plus dépendre des jardineries, il faut bien s’organiser à un moment donné.
Quand on veut faire plusieurs dizaines de semis et être capable d’en donner à ses voisins, d’alimenter un jardin partagé ou de faire tourner une activité de maraîcher, il faut avoir un plan.
Si vous voulez avoir des plantes bien diversifiées, bien robustes et bien développées pour les plantations de mai, vous devez déterminer le moment idéal de vos semis.
5 conditions pour réussir ses semis comme un maraîcher
Pour chaque plante, il y a 5 conditions à respecter et sur lesquelles on peut avoir une influence (sauf une) afin qu’une graine germe et que le plant se développe bien :
1. La richesse du terreau
2. L’absence de parasite dans le terreau (ou le compost)
3. L’humidité du terreau
4. La température environnante
5. L’ensoleillement
Pour l’ensoleillement, il y a 2 variables : L’intensité et la durée.
On peut réussir à avoir un impact sur ces 2 variables en plaçant les semis et les plants aux bons endroits de la maison ou de la serre.
Par contre, la chose sur laquelle nous n’avons pas le contrôle c’est la longueur des cycles jours/nuits car cela dépend de la position de la terre par rapport au soleil (on peut utiliser des lampes de croissances pour déjouer ça).
Les cycles jours/nuits
Ils ont une grande influence sur le bon développement d’une plante, notamment sur la production des différents phytohormones produit en journée (substances chimiques nécessaires à la germination de la graine et à la croissance des tiges, des feuilles, des racines, des fleurs et des fruits).
En gros, plus il fait jour longtemps, plus la graine et le jeune plant produisent de phytohormones et plus ils vont pouvoir germer et se développer.
(oui je sais, je fais le scientifique mais continuer la lecture, vous allez comprendre où je veux en venir)
A la fin de l’hiver et au début du printemps, c’est la période où la durée des journées commence à se rallonger assez rapidement.
C’est la raison pour laquelle tout se joue à cette période pour les semis d’intérieur et sous serre.
Si on sème trop tôt, la plante ne germe pas.
Parfois elle germe, mais les journées ne sont pas assez longues pour assurer un bon développement et elle fane.
Par contre, si on sème au bon moment, elle germe et se développe correctement.
C’est l’une des raisons pour laquelle il y a une date idéale d’un semis pour chaque plante quasiment à la semaine près.
Le mieux, c’est de commencer à semer un peu tard la première année où vous faites vos semis.
Ensuite, chaque année vous essayez de semer une partie de vos graines une semaine plus tôt pour voir si ça convient jusqu’au moment où vous trouver la bonne date à la semaine près (comme tente de le faire votre maraîcher du coin).
Ne soyez pas trop précoce
Le but n’est pas non plus de trouver la date la plus avancée.
Il faut aussi prendre en compte le temps de développement idéal de la plante jusqu’au moment où elle est prête à être planté en pleine terre (c’est le moment avant qu’elle ne se sente trop à l’étroit dans d’un godet) et faire correspondre cette période avec vos saints de glace.
Vous me suivez ?
(n’hésitez pas à relire ce passage plusieurs fois, c’est un concept primordial)
Quand vous maitrisez ça, vous êtes capable d’étalonner vos cultures sur l’année entière sans avoir à passer vos après-midi à tout planifier.
Chaque semaine ou toutes les 2 semaines, vous n’aurez plus qu’à prévoir une petite heure pour déballer votre petit atelier de semis sur votre terrasse.
Même pour un simple petit balcon c’est primordial !
Le but, c’est de devenir autonome en graines et en plants pour créer un jardin forêt en pots.
De devenir un véritable producteur de végétaux sur son balcon 🙂
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