Il y a plein de façon de lombricomposter sans lombricomposteur, mais l’une d’entre elles est particulièrement efficace en permaculture urbaine…
Mine de rien, un lombricomposteur classique ça prend pas mal de place.
Surtout dans la cuisine !
D’ailleurs, entre parenthèses, rien ne vous oblige à le mettre dans votre cuisine, la plupart du temps il se débrouille très bien dehors sur votre balcon ou votre terrasse (il suffit qu’il soit à l’ombre l’été 🌞 et protégé du froid l’hiver ❄️).
Bref, lancer un lombricomposteur peut vous paraître difficile et c’est normal (surtout si vous n’avez jamais eu d’animaux domestiques 😉 ).
Outre le prix et le fait que ce soit dans votre appartement, il y a aussi tout l’aspect « technique ».
Et héberger des vers de terre dans des caisses en plastique à 100€ peut rebuter un peu 😉
Il faut d’abord choisir les bons vers de terre, les installer dans les caisses, faire en sorte qu’ils s’y sentent « chez eux » et, au bout de quelques mois seulement, on peut récolter le lombricompost en veillant à bien faire « migrer » les vers dans une nouvelle caisse !
Aurez-vous le courage de lombricomposter dans un pot de fleurs ?
Commençons par quelques chiffres…
Environ 30% des déchets que vous produisez peuvent être intégré et recyclé dans un lombricomposteur.
D’après les statistiques, cela représenterait chaque année environ une centaine de kilos de déchets réutilisables dans un lombricomposteur et par foyer.
Si vous avez un minimum de conscience écologique, le simple fait de faire ce constat devrait vous convaincre…
Si c’est l’aspect financier qui vous bloque, l’idée de fabriquer un lombricomposteur vous est peut-être passé par la tête… mais ne serait-ce pas votre côté minimaliste qui vous a guidé vers cet article… ?
Lombricomposter dans un pot, ça coûte rien et ça commence dès maintenant !
Pour moi, le minimalisme c’est faire au mieux avec ce que l’on a (et avec un minimum de conscience écologique).
Un pot percé (pot de fleurs en l’occurrence), une assiette (ou une soucoupe) pour retenir l’excèdent d’humidité, des vers de terre et c’est parti pour du lombricompostage facile et minimaliste !
Pas besoin de plus que ça et vous pouvez commencer dès aujourd’hui !
Le seul hic c’est qu’il va vous falloir des vers et ça peut vous prendre plus ou moins de temps…
Ne vous inquiétez pas, les vers préfèrent la matière organique qui a commencé à entrer en décomposition ce qui vous laisse quelques jours pour récupérer des vers sur plus2vers.fr
Lombricomposter dans un pot de fleurs, j’en ai fait une religion sur ma terrasse !
Le seul problème que je rencontre c’est le manque de matière organique 😋
Avant de vous en dire un peu plus, j’aimerais qu’on parle des désavantages par rapport à un lombricomposteur classique…
Les inconvénients du lombricompostage en pots de fleurs
Pas de lombrithé
Le premier inconvénient (qui n’en est pas un), c’est qu’on ne peut pas récupérer le « lombrithé ».
Le lombrithé c’est le jus du lombricomposteur que l’on réutilise comme engrais naturel ou (accessoirement), pour entretenir les canalisations !
Oui, oui le lombrithé nettoie vos canalisations d’eau !
Un des principes de la permaculture dit qu’un élément doit remplir plusieurs fonctions.
Donc, si vous cultivez des plantes dans vos « lombripots », elles auront directement accès au lombrithé.
On est d’accord ?
Du coup ce n’est plus un problème mais une solution (autre principe permaculturel) !
Plus besoin de récolter le lombrithé, les plantes y ont directement accès 😉
Pas moyen de faire migrer les vers
Dans un pot de fleurs, vous ne pouvez pas rajouter d’étage supplémentaire et donc vous ne pouvez pas faire migrer vos vers et récolter le lombricompost.
Vous ne savez pas ce que c’est de faire « migrer les vers » ? 👇
Lorsque la caisse d’un lombricomposteur est pleine, on en ajoute une nouvelle par-dessus.
Cette nouvelle caisse (percée de plusieurs dizaines de trous pour que les vers puissent y entrer) sert à relancer un nouveau lombricompost et à vider l’ancienne de ses locataires.
Là aussi ce n’est plus un problème si vous cultivez des plantes !
On a vu qu’elles profiteront du lombricompost comme terreau et du lombrithé comme engrais naturel et, pour ce qui est des vers, ils auront de quoi tenir plusieurs saisons si vous pratiquez le compostage de surface et les intercultures d’hiver (comme les engrais verts).
Une fois que les engrais verts auront fait leur travail, ils apporteront de la matière organique au sol grâce aux racines mortes et en surface grâce à leur feuillage !
Pas de couvercle
Dans un lombri-pot, il n’y a pas de couvercle pour protéger les vers de la lumière et des autres agressions extérieurs (pour rappel les vers de lombricompost on besoin d’être immergés dans le noir).
Ce problème se règle tout simplement avec un paillage conséquent de matière organique carbonée (foin, paille, etc…) ou avec un tapis de chanvre si vous ne comptez pas mettre de plantes tout de suite (voir la technique du petit à petit juste en dessous).
Encore une fois, on applique le principe de permaculture qui dit qu’un élément doit remplir plusieurs fonctions…
Les 2 méthodes pour lombricomposter en pot de fleurs
La méthode « en douceur »
C’est la plus simple et elle vous laissera le temps de trouver de la matière organique…
Vous commencez par mettre de la matière organique et à installer les vers dans votre pot de fleurs.
Au fur et à mesure des semaines, vous montez le niveau en alimentant en matières organiques au rythme de votre consommation alimentaire (comme un lombricomposteur !).
C’est pour cette technique que je vous conseille d’utiliser le tapis de chanvre pour couvrir vote mélange le temps que votre lombripot soit prêt. Ce sera beaucoup plus simple pour l’alimenter.
La méthode de bourrin
Si le temps presse et que vous avez envie d’y planter directement un ou deux plants de tomate, vous pouvez regrouper toute la matière organique nécessaire d’un seul coup et la mettre dans votre pot.
Sans oublier d’ajouter quelques vers et un peu de terreau en surface (ou à la plantation), afin de donner un coup de pouce à l’enracinement de votre plante !
Le guide du lombricompostage en pot de fleur de A à Z
Pour vous aider à réaliser votre lombripot avec la technique que vous souhaitez, vous trouverez dans le lien juste en dessous, un guide complet pour ne rien oublier étape par étape.
👉 Un sol vivant dans un pot de fleurs – La recette
Je vous laisse imaginer la satisfaction que vous allez ressentir en cultivant des tomates sur un tas de déchets !
Et si vous avez une remarque ou une question, n’hésitez pas à laisser un commentaire.
Bonjour, n’y a-t-il pas de risque que les vers grignotent les plantations?
Non aucun risque. Les vers ne se nourrissent pas de plantes vivantes. Ce sont des décomposeurs, ils s’attaquent aux feuilles mortes à la surface du sol.
Super technique en effet mais est-ce que toutes les plantes se satisfont de pousser dans du compost ?? La tomate la courge aiment ça mais les autres plantes potagère ? les petits fruitiers ? avez-vous tenté ?
Quasiment toutes les plantes potagères poussent sur ce genre de « compost ».
De tête j’ai réussi tomates, poivrons, laitues, haricots, aubergines, basilic, choux, navets, cyclanthère, melons verts, capucines, mâche, fraises, menthe, tournesol, ail, pommes de terre, blettes, et j’en oublie d’autres…
Pour ce qui est des fruitiers, j’ai des framboisiers qui s’y plaisent bien, des noyaux d’abricots et de pêchers qui ont germé et pour l’instant ça pousse…
Je n’ai pas réussi les carottes, les panais, les oignons, les poireaux perpétuels mais je ne peux pas vous certifier que cela vient du fait que ce soit sur du « lombri-pot » ou parce qu’il y a beaucoup de limaces et escargots (je suis au R.D.C).
Je n’ai pas encore essayé des plantes de terrain sec comme le romarin, le thym ou la sarriette mais pourquoi pas !
Je vous invite à essayer par vous-même, la nature est parfois capricieuse mais aussi surprenante et aucune vérité n’est absolue !