Pas toujours facile de trouver de quoi pailler ses pots de fleurs quand on habite en ville. C’est la raison pour laquelle je vous partage ici 5 façons de trouver du paillage gratuit en milieu urbain.
1) Les parcs et forêts publics
Il doit bien y avoir un parc, une forêt ou un jardin public près de chez vous, du moins je l’espère. Amoureux ou amoureuse de la nature que vous êtes, ça vous arrive de vous y balader non ? 🙂
Lors de votre prochaine ballade au parc, je vous invite à repérer les coins les plus reculés et les moins fréquentés.
Par la suite, essayez d’y repérer des tas de feuilles, des herbes ou des branches sèches, du bois mort, etc… Ces matières organiques peuvent, la plupart du temps, servir de paillage. C’est gratuit et ça vous force à aller découvrir des coins de nature près de chez vous et ça c’est cool !
Attention tout de même, choisissez des parcs peu exposés à la pollution. S’ils sont tout près d’un grand carrefour de circulation, une autoroute ou une voie de chemin de fer ce n’est même pas la peine de récupérer quoi que ce soit !
Et bien entendu, soyez contentieux durant votre récolte !
2) Litières de rongeurs
Si vous avez des rongeurs à la maison (hamsters ou souris), il est tout à fait envisageable de récupérer leur litière ! Attention tout de même à l’origine et la qualité des matériaux qui la composent !
Vos rongeurs ont tout autant le droit d’avoir un paillage de qualité ! Privilégiez des paillages bio à base de chanvre par exemple et veillez à la changer régulièrement.
En réutilisant ces paillages, vous diminuez encore une fois le volume de vos déchets tout en fertilisant vos plantes ! Il se trouve que les déjections des petits rongeurs sont un apport de matières organiques assez fertilisant pour vos cultures !
Attention, s’ils ne sont pas en bonne santé je vous déconseille de la récupérer. Les risques de transmission de parasites ne sont pas à négliger !
Et la litière du chat ?
Malheureusement, je vous déconseille de réutiliser la litière de votre chat pour vos plantes.
L’urine de chat est beaucoup plus acide que la nôtre et il n’est pas du tout conseillé de manipuler une litière de chat à mains nues (risques de transmission de maladies comme la toxoplasmose).
3) Les fins de marchés
Faites le tour à la fin des marchés et demandez, aux producteurs « bio » ou « raisonnés », s’ils ne comptent pas jeter des salades trop flétries, des fanes de radis ou de carottes, etc.
Le but c’est de récupérer un maximum de verdure pour votre paillage !
Au passage, vous pouvez aussi récupérer des sacs à patates (ou des sacs à oignons/échalottes)..
..ça vous sera utile pour faire sécher du gazon et le transformer en paillage 👇
4) Les jardiniers municipaux
Ah, les petits bonhommes verts qui travaillent sur les ronds-points et les massifs de fleurs ! N’hésitez pas à aller leur parler, ils sont gentils ! (la preuve j’en fais partie 🙂 ). Dites-vous qu’ils sont là pour ça, c’est le service public !
Vous pouvez leur demander ce qu’ils comptent faire de la tonte de gazon ou du broyât de branches. Si ces déchets sont destinés à finir en déchetteries, ils se feront un plaisir de vous en donner une partie !
Attention encore une fois à la qualité de ce que vous comptez récupérer. La propreté de nos villes est à revoir ! Vous pouvez facilement tomber sur des mégots ou autres déchets près des lieux très fréquentés et des polluants près des grands axes de circulation.
Sans compter que certains gazons ou certains massifs de fleurs ont peut-être été traités avec des produits chimiques pas très catholiques (pesticides, engrais et autres).
5) Internet
Allez faire un tour sur le bon coin et testez des mots-clés comme « paille bio » ou « foin » 😉
Simple. Efficace.
Pour finir, je vous invite à laisser marcher votre imagination et votre bon sens avec cette petite astuce tout bête mais ô combien efficace :
Listez, dans les commentaires, tous les paillages possibles et imaginables que vous pourriez récupérer autour de vous.
Le but c’est de trouver de la matière organique carbonée (matière sèche) locales et de bonne qualité (quit à la produire vous-même !).
Faites l’exercice, vous allez être surpris !
Bonjour, merci pour votre article qui vient à point car j’habite en ville et j’ai réussi a me faire un petit coin potager dans mon petit jardin. Concernant le compostage de surface, j’ai peur qu’il attire des limaces et escargot vers mes bons légumes. Avez-vous des astuces saines? (J’ai deja essayé les coquilles d’œufs, la sciure, etc.) Merci pour vos conseils.
Bonjour !
Effectivement, qui dit paillage et compostage de surface dit limaces. Et en ville les prédateurs sont rarement présents… Attendez-vous à de fortes attaques les premières années et concentrez-vous sur les prédateurs présents sur le terrain (oiseaux, carabes, lampyres, staphylins, orvets, serpents, lézards, salamandres, grenouilles, sylphidés, hérissons, araignées, nématodes, vers luisants, oies, canards, poules, crapauds, limaces léopard, et certains coléoptères..). Aménagez-leur un abri pour qu’ils régulent la population. Utilisez les techniques de lutte classiques (coquilles d’œufs, sciures, bouteille plastique, etc..) mais ne vous attendez pas à des miracles… si vous en avez beaucoup ce sera difficile de vous en sortir avec ces quelques artifices..
Personnellement je pense que le lézard est une bonne alternative (il est très présent en ville).. pour le moment je suis en phase de test au jardin.. je donnerai des retours d’expériences d’ici quelques mois dans le cours de permaculture.
Voilà tout !
Salut salut, merci pour ton blog, pour le paillage sud de la France une amie m’a donné des bulbes d’iris d’Alger, ça fait beaucoup de biomasse et un excellent paillage sans graines 😉
Salut’
Merci pour le partage ! Je ne connaissais pas cet iris… Ce qui est bien avec l’iris c’est que ça prend pas beaucoup de place (niveau racines). Ca me fait penser à ma ciboulette qui fournit elle-aussi un très bon paillage 😉