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Les secrets pour réussir une teinture mère de plantes

Tuto pour réussir une teinture mère de plantes (alcoolature)

Tu veux profiter pleinement des vertus des plantes médicinales, bien au-delà d’une simple tisane ? La teinture mère est une solution idéale, tant pour sa concentration que pour sa conservation. Je te propose de découvrir ensemble ce qu’est une teinture mère, comment la préparer, quel matériel choisir, quelles plantes utiliser, et surtout comment éviter les erreurs.

Qu’est-ce qu’une teinture mère ?

Une teinture mère, aussi appelée alcoolature, c’est une macération de plantes fraîches ou sèches dans de l’alcool. L’objectif est clair : extraire les principes actifs des plantes, ces molécules qui leurs confèrent des propriétés médicinales comme l’action anti-inflammatoire ou antidépressive.

Contrairement à une tisane, souvent moins dosée, ou à l’huile essentielle très concentrée, la teinture mère propose un concentré accessible des vertus grâce à l’alcool, qui agit comme un solvant très efficace.

Je me souviens de ma première teinture mère, réalisée avec du cassis nigrom : une plante au parfum très prononcé, réputée pour ses bienfaits contre les allergies et les douleurs articulaires.

Apprendre à reconnaître les plantes sauvages, le premier pas avant la préparation

Avant de te lancer, il faut apprendre à identifier les bonnes plantes. Pour ça, j’ai créé un herbier numérique : tu prends en photo les plantes que tu rencontres, synchronisées ensuite avec ton ordinateur. Tu peux aussi télécharger gratuitement des fiches plantes sauvages et suivre mes vidéos quotidiennes sur TikTok, où je décrypte une plante différente à chaque fois.

Reconnaître la bonne plante, c’est la base : une erreur peut être grave, alors prends le temps de te former.

Ma découverte au festival Mère Nature

J’ai appris la méthode de la teinture mère au festival Mère Nature dans les Cévennes, lors d’un atelier animé par Claire Moucot, herboriste reconnue et cofondatrice du laboratoire Herbiolys avec Gérard Ducerf.

Le point qui m’a frappé : c’est simple ! Pas besoin de matériel de pro, juste un bocal, de l’alcool, de la plante et un peu de patience.

Mais attention, rien ne remplace une formation sérieuse auprès de professionnels. Ils peuvent également te guider pour éviter les interactions dangereuses entre plantes ou avec des médicaments.

Quel matériel faut-il pour faire une teinture mère ?

L’alcool, l’ingrédient-clé

L’alcool idéal est un alcool de grain bio, avec un degré entre 50° et 70°. Ça peut être de l’alcool de céréales ou parfois de raisin, tant qu’il est biologique et non sucré.

Aujourd’hui, on ne peut plus se fournir librement en pharmacie, donc pense à chercher un artisan ou un fournisseur spécialisé.

Si jamais tu trouves un alcool plus fort, genre 90°, tu peux le diluer avec de l’eau pour obtenir la bonne concentration — un coup de Google te donnera facilement les proportions !

L’eau pour couper l’alcool

Une bonne eau est essentielle. L’eau du robinet n’est pas recommandée, trop chargée en chlore et produits chimiques.

L’idéal, c’est l’eau de source, que tu peux récupérer toi-même ou acheter en bouteille (par exemple la « rosée de la reine », très appréciée pour sa qualité).

Évite les plastiques, privilégie le verre pour stocker ton eau.

La plante médicinale

Tu peux utiliser quasiment toutes les plantes médicinales en teinture mère, sauvages comme cultivées.

Exemple du millepertuis, qui a des propriétés antidépressives, mais attention aux contre-indications et interactions.

Débuter avec une seule plante, bien identifiée, c’est toujours la meilleure option. Le cassis nigrum que j’ai utilisé est un bon exemple : facile à reconnaître grâce à son odeur et utile pour beaucoup de maux comme les allergies et les rhumatismes.

Préparer sa teinture mère : le mode d’emploi

1. La cueillette rapide et fraîche

Ramène les plantes fraîchement cueillies au plus vite : plus le temps entre la cueillette et la macération est court, plus les principes actifs sont puissants.

2. Hygiène et matériel propre

Lave-toi bien les mains. Utilise des bocaux propres et si possible stérilisés.

3. Dosage approximatif

Compte environ 30 grammes de plante pour 70 grammes d’alcool. Pas besoin d’être hyper précis, mais respecte ce ratio pour un résultat équilibré.

4. Remplissage du bocal

Place la plante dans le bocal, tasse légèrement. Verse l’alcool jusqu’à recouvrir entièrement la plante, sans laisser d’air.

Attends que la plante soit bien imbibée et complète si besoin pour remplir à ras bord.

5. Étiquetage rigoureux

Note sur ton bocal le nom botanique de la plante, la date de mise en macération, le type d’alcool et son degré.

Garde un petit échantillon ou une photo de ta plante : cela peut servir en cas de doute ou pour montrer à un professionnel en cas de problème.

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Teinture mère en bocal !

La macération : patience et conditions idéales

Laisse macérer ta préparation au moins 3 semaines, voire un mois ou deux si tu patientes.

Range le bocal à l’abri de la lumière, dans un endroit à température stable, ni trop chaud ni trop froid (ton placard est parfait).

La filtration et conditionnement

Après la macération, filtre ton mélange avec un filtre à café et un entonnoir, puis verse dans des petits flacons en verre équipées d’un compte-gouttes.

Étiquette ces flacons avec le nom de la plante et éventuellement ses usages.

Une petite astuce : tu peux ajouter un peu d’eau avant la filtration pour diminuer la force de l’alcool, question de goût ou de tolérance.

Les atouts et précautions de la teinture mère

Les avantages

– Concentration élevée des principes actifs.
– Conservation sur plusieurs années grâce à l’alcool.
– Facilité d’utilisation au quotidien.

Les limites

– Contient de l’alcool : déconseillé aux personnes sensibles ou anciens alcooliques.
– Nécessite un dosage rigoureux (souvent 5 à 15 gouttes diluées dans un verre d’eau, 2 à 3 fois par jour).
– Attention aux interactions et contre-indications : renseigne-toi avant utilisation.

En conclusion : teinture mère, un savoir à portée de tous

Faire sa teinture mère, c’est à la portée de tout le monde avec un peu de rigueur et de soins.

Ce n’est pas une préparation magique, mais un concentré naturel des vertus des plantes, prêt à t’accompagner quand tu en as besoin.

Pour aller plus loin, je te conseille vivement de te former auprès d’herboristes ou d’associations spécialisées qui proposent des stages courts et accessibles.

De mon côté, je mets à ta disposition des ressources gratuites pour apprendre à reconnaître les plantes sauvages avec mon herbier numérique et mes vidéos TikTok.

Et si tu veux te lancer dans de vraies formations poussées sur les remèdes naturels, j’ai négocié un code promo pour toi, disponible dans la description, chez mon partenaire Le Chemin de la Nature.

Tu peux ainsi progresser à ton rythme, en alliant pratique et sécurité.

Alors, prêt à découvrir le monde fascinant des teintures mères ? C’est plus simple qu’on ne croit, il suffit juste de se lancer.

Cueillir et sécher les plantes sauvages comestible de A à Z

Comment cueillir et sécher les plantes comestibles ?

Cet article est la retranscription écrite d’un épisode de mon podcast « Paroles de designer en permaculture », disponible sur toute les plateformes. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute de l’épisode pendant tes balades ou tes sessions jardinage :


Pourquoi cueillir et sécher ses propres plantes sauvages ?

La cueillette des plantes sauvages est une pratique ancestrale qui revient sur le devant de la scène. Entre quête d’autonomie, envie de consommer des produits naturels et redécouverte du patrimoine végétal, les raisons de se lancer sont nombreuses. Mais au-delà du simple plaisir de la cueillette, pourquoi est-il intéressant d’apprendre à identifier, récolter et sécher ses propres plantes sauvages ?

Redécouvrir une pratique ancestrale

Depuis des millénaires, l’humain s’appuie sur les plantes sauvages pour se nourrir, se soigner et parfumer ses plats. Avant l’industrialisation de l’alimentation et l’apparition des supermarchés, la connaissance des plantes comestibles était un savoir transmis de génération en génération.

Aujourd’hui, redécouvrir ces pratiques permet de renouer avec la nature et d’apprendre à reconnaître les plantes qui nous entourent. Plus qu’une simple activité, la cueillette devient un véritable moyen de se réapproprier un savoir oublié et de mieux comprendre l’environnement dans lequel nous vivons.

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Réapprendre à cueillir l’ortie à mains nues..

Une alternative économique et écologique

Acheter des herbes aromatiques, des tisanes ou des remèdes naturels en magasin peut vite coûter cher. Pourtant, nombre de ces plantes poussent librement dans nos forêts, prairies et même en bordure des chemins.

En cueillant et en séchant toi-même tes plantes sauvages, tu réduis non seulement tes dépenses, mais aussi ton impact écologique. Plus besoin d’acheter des sachets de thé emballés sous plastique ou des herbes cultivées à grand renfort d’eau et de pesticides. Tu profites d’un produit local, bio et gratuit, directement issu de la nature.

Le plaisir d’une cueillette responsable et sécurisée

Cueillir ses propres plantes, c’est aussi un moment de connexion avec la nature. Observer les paysages, reconnaître les espèces végétales, sentir les parfums des feuilles et des fleurs… c’est une expérience sensorielle qui apaise l’esprit et stimule la curiosité.

Mais attention, la cueillette sauvage implique aussi des responsabilités. Il ne s’agit pas de prélever au hasard, mais de respecter certaines règles pour ne pas mettre en danger ni la plante ni soi-même. D’où l’importance d’apprendre les bases d’une cueillette saine et sécurisée.


Les règles essentielles pour une cueillette saine et sans danger

Avant de te lancer dans la cueillette de plantes sauvages, il y a des précautions à prendre. Une erreur peut être sans conséquence… ou très grave. Alors, comment s’assurer de cueillir les bonnes plantes, au bon endroit et en toute sécurité ? Voici les trois règles d’or à suivre.

1) Identifier les plantes avec précision : l’erreur peut être fatale

C’est LA règle de base. Ne cueille jamais une plante si tu n’es pas absolument sûr à 200 % de son identification. Certaines plantes comestibles ont des sosies toxiques, voire mortels.

Un exemple bien connu : la carotte sauvage et la ciguë. Ces deux plantes se ressemblent énormément, mais la ciguë est extrêmement toxique et peut provoquer une paralysie musculaire… et même la mort.

Alors, comment ne pas se tromper ?

  • Utilise des clés d’identification fiables : la forme des feuilles, la disposition des fleurs, la présence (ou non) de poils sur la tige.
  • Ne te fie pas uniquement à l’odeur : certaines plantes changent d’odeur en fonction des conditions environnementales.
  • Appuie-toi sur des livres spécialisés : La Flore complète portative de France, Suisse et Belgique de Gaston Bonnier est une référence.
  • Demande conseil à des experts : avant de consommer une plante, fais-la valider par une personne expérimentée.

2) Éviter les zones polluées et contaminées

La nature est généreuse, mais elle est aussi parfois exposée à la pollution. Certaines zones sont à proscrire absolument :

🚫 Les bords de routes : les plantes y accumulent les métaux lourds et les résidus de carburants.
🚫 Les abords des usines : les rejets chimiques peuvent être invisibles mais très toxiques.
🚫 Les chemins de fer : les sols sont souvent contaminés par des herbicides puissants.
🚫 Les champs agricoles : pesticides et engrais chimiques peuvent affecter la qualité des plantes.

L’idéal ? S’éloigner d’au moins 50 à 100 mètres de ces zones à risque et privilégier les endroits sauvages, loin de toute source de pollution humaine.

2) Cueillir avec parcimonie pour éviter le gaspillage

Quand on commence la cueillette, on a souvent envie de tout ramasser. Mais est-ce vraiment utile ? Trop cueillir, c’est risquer de gaspiller des plantes précieuses.

💡 Astuce : commence par quelques feuilles ou quelques fleurs, juste pour tester. Apprends à les utiliser avant de faire des cueillettes plus importantes.

Autre point important : ne prélève jamais toute une population de plantes. Laisse toujours une partie des plantes sur place pour qu’elles puissent continuer à se reproduire et nourrir la biodiversité.

Enfin, sache que certaines plantes attirent des parasites dangereux. Par exemple, les plantes basses comme le pissenlit ou le plantain peuvent être contaminées par l’échinococcose, un parasite présent dans les excréments de renards ou de chiens.

Pour limiter les risques :
✔️ Privilégie les jeunes feuilles (moins exposées aux parasites).
✔️ Cueille des plantes en hauteur (plus de 30-50 cm du sol).
✔️ Évite les zones où passent beaucoup d’animaux sauvages ou domestiques.

Comment éliminer les parasites avant consommation ?

Même avec toutes ces précautions, le risque zéro n’existe pas. Heureusement, il existe des méthodes simples pour éliminer les parasites avant de consommer une plante :

🔥 La cuisson : c’est le moyen le plus sûr.

  • 10 minutes à 60°C
  • 5 minutes à 80°C
  • 1 minute à 100°C (dans l’eau bouillante)

🚫 Le vinaigre ne sert à rien contre les parasites ! Il nettoie, mais ne tue pas les œufs de parasites.

Une autre méthode consiste à pulvériser les plantes avec de l’alcool pur, additionné de quelques gouttes d’huile essentielle d’origan compact (Origanum compactum), connue pour son effet antiseptique.


Bien choisir le moment et le matériel pour la cueillette

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Tu as repéré des plantes sauvages et tu es prêt à les cueillir ? Avant de te lancer, il faut choisir le bon moment et utiliser le bon équipement. Voici comment optimiser ta cueillette pour préserver la qualité des plantes et faciliter leur séchage.

À quelle période cueillir les plantes ?

Le moment de la cueillette influence directement la qualité et les propriétés des plantes. Pour obtenir des feuilles, fleurs ou racines riches en arômes et en principes actifs, il faut respecter leur cycle naturel.

📅 Quelques règles générales :
✔️ Les feuilles se cueillent généralement avant la floraison, quand elles sont encore tendres.
✔️ Les fleurs se récoltent au début de leur floraison, lorsqu’elles sont bien ouvertes mais encore fraîches.
✔️ Les racines se ramassent plutôt en automne, quand la plante concentre ses réserves dans le sol.
✔️ Les graines et fruits doivent être récoltés à maturité, mais avant qu’ils ne tombent au sol.

Chaque plante a ses spécificités. Si tu veux optimiser ta cueillette, fais quelques recherches pour connaître le meilleur moment pour chaque espèce.

L’importance des conditions météo : vent, humidité et température

Une bonne cueillette dépend aussi du climat du jour.

🌞 Quand cueillir ?

  • Le matin ou en fin de matinée, lorsque la rosée s’est évaporée mais que le soleil n’est pas encore trop fort.
  • Un jour sec et légèrement venteux, pour éviter les plantes gorgées d’humidité qui moisissent plus facilement après la récolte.

⚠️ À éviter absolument

  • Après la pluie : les plantes sont humides et plus sensibles aux moisissures.
  • En pleine canicule : le stress hydrique modifie leur goût et leur teneur en principes actifs.

L’idée est d’avoir des plantes fraîches, mais pas mouillées, pour faciliter le séchage et éviter qu’elles ne noircissent trop vite.

Quels contenants utiliser pour préserver la fraîcheur ?

Le choix du contenant est crucial pour éviter que les plantes ne se détériorent rapidement.

Les meilleurs contenants :
✔️ Un panier en osier : l’idéal ! Il permet une bonne circulation de l’air et évite la condensation.
✔️ Un sac en toile ou en papier kraft : léger et pratique, il permet aux plantes de respirer.

🚫 À éviter :
Les sacs plastiques : ils favorisent la macération et peuvent faire pourrir les plantes en quelques heures.
Les sacs hermétiques : ils empêchent l’air de circuler et piègent l’humidité.

Si tu utilises un sac en papier kraft, pense à ne pas trop le remplir pour éviter d’écraser les plantes et qu’elles chauffent les unes contre les autres.

Facile à trouver gratuitement, la cagette reste une excellente alternative pour transporter tes plantes fraîchement cueillies

Transport et conservation des plantes avant le séchage

Certaines plantes supportent bien l’attente avant le séchage, d’autres non. Par exemple, la menthe et l’ail des ours fanent très vite et doivent être séché(e)s rapidement après la cueillette.

Si tu dois attendre avant de les faire sécher, voici quelques astuces :
✔️ Ne tasse pas trop les plantes dans leur contenant, pour éviter qu’elles ne s’échauffent.
✔️ Garde-les dans un endroit frais et à l’ombre pendant le transport.
✔️ Évite de les laisser trop longtemps avant séchage : plus elles sont fraîches, mieux elles conserveront leurs propriétés.


Comment sécher les plantes sauvages pour conserver leurs vertus ?

Savoir cueillir les plantes sauvages, c’est bien. Mais encore faut-il bien les sécher pour en préserver les saveurs et les propriétés ! Un mauvais séchage peut entraîner moisissures, perte des principes actifs ou dégradation du goût. Voici comment faire pour un séchage efficace et réussi.

Les méthodes de séchage à la maison

Il existe plusieurs façons de sécher les plantes, selon l’espace dont tu disposes et le type de plante que tu veux conserver. L’essentiel est de leur offrir un environnement sec, bien ventilé et à l’abri de la lumière.

Séchage en bouquet suspendu 🌿

C’est l’une des méthodes les plus simples et les plus efficaces pour sécher des herbes aromatiques ou des plantes médicinales.

🔹 Comment faire ?
✔️ Regroupe les plantes en petits bouquets et attache-les avec une ficelle.
✔️ Suspends-les la tête en bas dans un endroit sec, sombre et bien aéré (grenier, placard ventilé, coin de cuisine).
✔️ Assure-toi qu’il y ait assez d’espace entre les bouquets pour éviter l’humidité.
✔️ Laisse sécher entre une et trois semaines, selon la plante et le taux d’humidité de la pièce.

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Séchage sur grille ou moustiquaire 🍃

Cette technique est idéale pour les feuilles, fleurs ou petites plantes fragiles qui ne supportent pas d’être suspendues.

🔹 Comment faire ?
✔️ Étale les plantes en couche fine sur une moustiquaire, une grille ou un plateau recouvert d’un torchon propre.
✔️ Place-les dans un endroit sec, sombre et bien ventilé.
✔️ Remue-les régulièrement pour éviter qu’elles ne collent entre elles.
✔️ Laisse sécher entre quelques jours et deux semaines.

Séchage en armoire ventilée avec moustiquaire 🌬️

Si tu veux optimiser ton séchage, tu peux fabriquer une armoire de séchage artisanale :
✔️ Installe des cadres avec des moustiquaires pour y déposer les plantes.
✔️ Prévus des ouvertures en haut et en bas pour favoriser la circulation de l’air.
✔️ Ajoute un petit ventilateur ou un déshumidificateur si nécessaire.

💡 Avantage : ce type de séchage évite la poussière et les insectes tout en permettant un séchage homogène.

À quelle température sécher les plantes pour éviter la détérioration ?

La température idéale pour le séchage est inférieure à 30-35°C.

🚫 Erreur à éviter : sécher les plantes en plein soleil ou derrière une vitre de voiture en plein été ! Une chaleur trop forte brûle les principes actifs et altère la couleur et l’arôme des plantes.

Si tu veux utiliser un déshydrateur, assure-toi qu’il propose une température basse (30°C maximum).

Les erreurs à éviter pour un séchage réussi

Empiler les plantes en tas épais → risque de moisissure et de fermentation.
Les laisser sécher dans un endroit humide → elles mettront trop de temps à sécher et risquent de pourrir.
Utiliser des sacs plastiques ou des contenants hermétiques trop tôt → les plantes doivent être parfaitement sèches avant d’être stockées.

Comment savoir si une plante est bien sèche ?
✔️ Les feuilles doivent être cassantes et se réduire facilement en poudre entre les doigts.
✔️ Les tiges doivent se briser net et ne pas être souples.


Comment conserver les plantes séchées sur le long terme ?

Une fois tes plantes bien séchées, l’étape suivante est tout aussi cruciale : la conservation. Une mauvaise méthode de stockage peut rapidement ruiner des semaines d’efforts. Voici comment préserver leurs saveurs et leurs propriétés le plus longtemps possible.

Papier kraft ou bocaux en verre : quel contenant choisir ?

Il existe plusieurs options pour conserver tes plantes séchées, mais toutes ne se valent pas. Le but est d’éviter l’humidité et de protéger les plantes de la lumière pour ne pas altérer leurs principes actifs.

✔️ Le papier kraft :

  • Idéal pour conserver les plantes en petites quantités.
  • Laisse respirer les plantes tout en les protégeant de l’humidité.
  • Facile à stocker et pratique pour une consommation régulière.

✔️ Les bocaux en verre (non hermétiques de préférence) :

  • Très efficace pour éviter la contamination par des insectes.
  • Protège bien contre l’humidité si le couvercle n’est pas vissé trop serré.
  • Permet de voir facilement le contenu.

🚫 À éviter :
Les sacs plastiques : piègent l’humidité et peuvent accélérer la dégradation des plantes.
Les bocaux hermétiques fermés trop tôt : s’il reste une trace d’humidité, la moisissure risque d’apparaître rapidement.

💡 Astuce : Si tu veux conserver tes plantes sur plusieurs mois, pense à noter la date de récolte sur le contenant !

Ici, je conserve le thym tout simplement en le laissant accroché au mur !

Où et comment stocker les plantes séchées ?

L’endroit où tu stockes tes plantes joue un rôle essentiel dans leur conservation.

🏡 Les conditions idéales :
✔️ À l’abri de la lumière : la lumière directe altère les arômes et les principes actifs.
✔️ Dans un endroit sec : l’humidité peut réactiver les plantes et favoriser le développement de moisissures.
✔️ À température stable (20-25°C) : évite les endroits trop chauds ou trop froids.

🚫 Les pires endroits pour stocker tes plantes :
❌ Près d’une fenêtre exposée au soleil.
❌ Dans une cave ou un garage humide.
❌ À côté d’une source de chaleur comme un radiateur ou un four.

💡 Astuce : Si tu habites dans un endroit humide, ajoute un petit sachet de riz dans ton bocal pour absorber l’excès d’humidité.

La durée de conservation et comment vérifier si une plante est encore bonne

Une fois bien stockées, les plantes séchées peuvent se conserver pendant un à trois ans. Mais leur qualité va progressivement diminuer.

📅 Signes qu’une plante n’est plus bonne :
❌ Une couleur terne ou brunâtre.
❌ Une perte d’odeur (une bonne plante séchée doit garder un arôme prononcé).
❌ La présence de moisissures ou d’humidité dans le contenant.

Si une plante n’a plus d’odeur ou de saveur, c’est qu’elle a perdu ses principes actifs. Dans ce cas, mieux vaut la remplacer par une nouvelle récolte.


Aller plus loin dans l’exploration des plantes sauvages

Tu maîtrises maintenant les bases de la cueillette et du séchage des plantes sauvages. Mais si tu veux vraiment approfondir tes connaissances, il existe des ressources et des pratiques qui peuvent t’aider à aller encore plus loin dans cette aventure végétale.

Des ressources utiles pour approfondir ses connaissances

Apprendre à identifier et utiliser les plantes sauvages ne s’arrête pas à une simple cueillette. Pour devenir un véritable expert, il faut se documenter et pratiquer régulièrement.

📚 Un livre incontournable :
👉 La Flore complète portative de France, Suisse et Belgique de Gaston Bonnier.
Ce guide est une référence pour apprendre à identifier avec précision les plantes sauvages grâce à des clés d’identification détaillées.

📄 Les fiches techniques téléchargeables :
Si tu veux un support pratique pour t’aider à reconnaître et utiliser certaines plantes, il existe des fiches techniques spécifiques. Elles contiennent des infos sur :
✔️ Les caractéristiques botaniques.
✔️ Les utilisations culinaires et médicinales.
✔️ Les précautions d’usage.

L’importance de la transmission et du partage des savoirs

La cueillette et l’utilisation des plantes sauvages ne sont pas qu’une affaire individuelle. Partager ton expérience avec d’autres passionnés peut enrichir tes connaissances et éviter certaines erreurs.

👥 Comment échanger avec d’autres cueilleurs ?

  • Rejoindre des groupes et forums spécialisés sur les plantes sauvages.
  • Participer à des stages ou ateliers de cueillette avec des experts.
  • Échanger avec des herboristes ou botanistes pour affiner tes compétences.

💡 Astuce : Si tu veux une approche moderne, certains passionnés proposent même des formations en ligne pour apprendre à reconnaître et utiliser les plantes sauvages en toute sécurité.

Cueillette et respect de la nature : un engagement durable

Cueillir des plantes sauvages, ce n’est pas juste profiter gratuitement des ressources de la nature. C’est aussi une démarche écologique et responsable.

🌿 Quelques principes essentiels à respecter :
✔️ Toujours laisser une partie des plantes en place pour assurer leur reproduction.
✔️ Ne pas cueillir dans des zones protégées ou menacées.
✔️ Préférer une cueillette en rotation, pour ne pas appauvrir un écosystème.
✔️ Ne jamais arracher une plante entière si ce n’est pas nécessaire (privilégier les feuilles ou les fleurs plutôt que la racine).

💡 Se reconnecter à la nature
Finalement, apprendre à cueillir et sécher ses propres plantes sauvages, c’est reprendre contact avec un mode de vie plus simple, plus naturel. C’est comprendre que chaque plante a un rôle dans l’écosystème et que la cueillette doit se faire dans le respect du vivant.

En adoptant ces pratiques, tu ne fais pas que récolter des plantes. Tu deviens un véritable acteur de la préservation des savoirs et des ressources naturelles. 🌿

Conclusion : prêt à te lancer dans la cueillette des plantes sauvages ?

Avec toutes ces connaissances, tu es maintenant armé pour cueillir, sécher et conserver tes propres plantes sauvages en toute sécurité.

🥾 Alors, prêt à partir en cueillette ? N’oublie pas :
✔️ Toujours identifier les plantes à 200 % avant de les ramasser.
✔️ Éviter les zones polluées et respecter la nature.
✔️ Sécher correctement pour préserver les vertus des plantes.
✔️ Stocker dans de bonnes conditions pour une conservation optimale.

💬 Et toi, quelles sont les plantes que tu aimerais apprendre à cueillir et sécher ? Partage tes expériences et tes questions ! 😊

Quelle est la différence entre la mélisse et la menthe ?

Les différences entre la mélisse et la menthe

Au premier coup d’œil, la menthe et la mélisse se ressemblent. Elles font toutes deux font partie de la famille des Lamiacées, regroupant des plantes aux feuilles aromatiques bien connues en cuisine et en phytothérapie. Pourtant, ces deux plantes présentent des caractéristiques bien distinctes, tant dans leur apparence que dans leurs arômes et utilisations.


Pourquoi confond-on souvent la mélisse et la menthe ?

Si elles partagent une apparence similaire, connaître leurs différences peut t’éviter de te tromper dans les recettes ou les remèdes. Que ce soit pour une simple tisane, pour agrémenter un dessert ou apaiser un stress passager, savoir identifier la menthe et la mélisse est essentiel pour que tu puisses tirer le meilleur parti.

Dans cet article, tu vas découvrir les aspects distinctifs de la menthe et de la mélisse.


Différences physiques entre la mélisse et la menthe

Distinguer la menthe de la mélisse est plus facile lorsque l’on se penche sur leurs caractéristiques physiques. Bien qu’elles se ressemblent par leur feuillage vert et leur port touffu ; leurs feuilles, le port de leurs tiges et la disposition de leurs fleurs diffèrent subtilement.

Des feuilles aux formes légèrement différentes

menthe à feuilles longues et étroites
Les feuilles de menthe sont généralement allongées et étroites

Les feuilles de menthe sont généralement allongées et étroites, avec une texture lisse ou légèrement ridée. En revanche, celles de la mélisse sont plus arrondies, souvent décrites comme ovoïdes ou en forme de cœur, et arborent un bord dentelé plus prononcé. Si tu les frottes entre les doigts, tu verras que la menthe dégage une odeur mentholée tandis que la mélisse libère un parfum plus subtil de citron. Mais nous reviendrons plus tard sur leur parfum.

mélisse buissonnante et compacte
Les feuilles de la mélisse sont plus arrondies, souvent décrites comme ovoïdes ou en forme de cœur

Des tiges semblables, mais un port différent

L’une des clés de détermination des plantes de la famille des Lamiacées, est leurs tiges carrées. La menthe et la mélisse faisant partie de cette famille, tu ne pourras pas les différencier avec cette clé. D’ailleurs, les familles des plantes ont souvent plusieurs clés de détermination et pour être sûr qu’une plante fait bien partie de la famille concernée, il faut valider toutes ces clés ! Tu peux découvrir ces clés dans ce livre, mais revenons-en à nos tiges de mélisse et de menthe.

Les tiges de la menthe sont droites et peuvent atteindre parfois un mètre de haut, donnant à la plante une apparence plus verticale. En comparaison, la mélisse a des tiges ramifiées, créant un port buissonnant qui peut monter jusqu’à un mètre cinquante, mais reste souvent plus compact que la menthe.

Tiges de menthe verticales
Les tiges de la menthe sont droites

Des fleurs disposées différemment

fleurs de menthe
Fleurs de menthe

La menthe et la mélisse se différencient aussi par leurs fleurs. Les inflorescences de la menthe prennent la forme d’épis compacts de couleur pourpre, parfois rose ou blanche (voir l’illustration au-dessus), tandis que celles de la mélisse poussent en petits groupes appelés « faux verticilles ». Elles sont de couleur lilas pâle, un peu violet clair, et forment des petits bouquets autour de la tige (voir ci-dessous).

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Les fleurs de mélisse sont regroupées autour de la tige

Ces distinctions physiques peuvent être subtiles, mais elles suffisent pour reconnaître chacune des plantes. En prêtant attention aux feuilles, aux tiges et aux fleurs, tu peux désormais identifier la menthe et la mélisse. Une fois que tu te seras familiarisé avec, tu ne pourras plus te tromper !


Odeurs et goûts distincts : un moyen rapide de les différencier

L’un des moyens les plus rapides pour distinguer la menthe de la mélisse est d’en sentir les feuilles (en pensant bien à les frotter entre tes doigts). Une fois que tu auras bien appris à reconnaître leurs odeurs distinctes, tu pourras te fier uniquement à ça.

Des odeurs intenses ou subtiles

La menthe dégage un parfum intense, rafraîchissant et mentholé, souvent associé au chewing-gum, à la tisane ou au sirop. En comparaison, la mélisse exhale une douce odeur de citron, subtil, mais bien présente, évoquant un parfum d’agrumes très apprécié dans les infusions et les préparations relaxantes.

Un goût moins mentholé pour la mélisse

Ces plantes possèdent également des goûts caractéristiques. La menthe, au goût prononcé de menthol, apporte une sensation fraîche en bouche et est idéale pour tes plats sucrés et certaines sauces salées. La mélisse, quant à elle, a un goût plus doux et citronné, parfait pour tes infusions apaisantes ou pour rehausser délicatement tes salades et tes plats en sauce.


Une différence notée dans la cuisine et dans leurs vertus

La menthe et la mélisse se distinguent non seulement par leurs saveurs, mais aussi par des propriétés médicinales uniques qui les rendent adaptées à des usages différents, que ce soit en cuisine ou en phytothérapie.

La menthe est intense

différence utilisation menthe mélisse

Son goût mentholé intense en fait un ingrédient populaire dans les desserts, les boissons rafraîchissantes et certaines sauces salées. En phytothérapie, la menthe est appréciée pour ses effets toniques et digestifs, facilitant la digestion et apaisant les ballonnements. Riche en huiles essentielles, notamment en menthol, elle possède aussi des vertus antiseptiques et revigorantes, ce qui en fait un bon choix en infusion pour apaiser les maux de gorge ou, en huile essentielle, pour soulager les irritations cutanées et les démangeaisons. La menthe peut également favoriser la concentration et aider à diminuer les maux de tête légers.

Attention : une trop grande consommation d’huile essentielle de certaines menthes peut être toxique !

La mélisse est apaisante

Moins intense que la menthe, la mélisse se distingue par son goût citronné et est parfaite pour les infusions apaisantes et les recettes salées comme les marinades ou les salades. Côté santé, elle est connue pour ses effets relaxants, idéals pour réduire le stress, améliorer le sommeil et apaiser les tensions nerveuses. En usage externe, la mélisse peut également calmer certaines inflammations et est fréquemment utilisée pour apaiser les peaux sensibles ou irritées. Son action relaxante en fait aussi un excellent ingrédient en aromathérapie pour calmer les esprits et soulager les courbatures et maux de tête liés au stress.


Conseils pour la culture et l’entretien au jardin

La menthe et la mélisse peuvent toutes deux être cultivées facilement, mais elles présentent des préférences distinctes. Voici quelques conseils pour bien les cultiver.

La menthe adore le soleil et les sols humides

Elle se plaît particulièrement dans les zones bien ensoleillées, mais peut tolérer une ombre partielle. Elle a tendance à s’étendre rapidement grâce à ses rhizomes, il est donc recommandé de la planter dans un pot ou d’installer une barrière racinaire pour éviter qu’elle ne prenne trop de place dans ton jardin.

La mélisse est envahissante (mais moins que la menthe !)

La mélisse préfère les sols bien drainés et peut supporter une ombre partielle, voire une ombre plus prononcée que la menthe. Elle est donc idéale pour les endroits où la lumière est moins directe. Contrairement à la menthe, la mélisse n’a pas besoin d’arrosages aussi fréquents et supporte mieux les périodes de sécheresse. Elle est également plus sensible à un excès d’humidité, il est donc conseillé de bien espacer les arrosages, surtout si ton climat est humide.


Mémo pour différencier et bien utiliser la mélisse et la menthe

Pour ne plus hésiter entre la menthe et la mélisse, il te suffit de retenir leurs différences principales : leurs feuilles, leurs tiges, et bien sûr leurs odeurs. La menthe se distingue avec ses feuilles allongées et son parfum intense de menthol. La mélisse, elle, se distingue par ses feuilles rondes et son arôme citronné doux.

En cuisine, utilise la menthe dans les plats sucrés ou pour parfumer les boissons, tandis que la mélisse se mariera parfaitement avec les infusions et les recettes salées. En phytothérapie, choisi la menthe pour un effet tonique et la mélisse pour ses vertus apaisantes.

Si cet article t’a plus, n’hésite pas à le dire en commentaire !

Comment faire un herbier numérique sur son smartphone ?

Cet article est la retranscription écrite d’un épisode de mon podcast « Paroles de designer en permaculture », disponible sur toute les plateformes. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute de l’épisode pendant tes balades ou tes sessions jardinage :

Dans cet article, tu vas découvrir les avantages à faire un herbier sur ton smartphone à la place d’un herbier classique. Je te partagerais également tous les outils dont tu auras besoin pour photographier et identifier une plante. Tu découvriras les parties importantes à prendre en photo sur la plante et comment les classer sous forme d’herbier sur ton téléphone ou ton ordinateur.

Faire un herbier numérique sur ton smartphone pour apprendre les plantes

Contrairement à un herbier classique qui permet d’archiver les plantes du monde entier, un herbier sur smartphone te permet non seulement d’apprendre les plantes, mais surtout celles qui t’intéressent !

L’autre avantage, c’est bien entendu la qualité du rendu.

Un herbier classique contient des bouts de plantes et de feuilles séchées, alors qu’un herbier numérique contient des photos précises des plantes que tu veux apprendre.

Les outils et applications utiles pour faire un herbier numérique sur ton smartphone

Avant de passer à la construction de ton herbier numérique, il va te falloir de belles photos pour le remplir. Découvre ici les 3 règles pour photographier les plantes.

herbier-smartphone-photo-plante

Photographier les plantes dans de bonnes conditions

Aujourd’hui, un simple smartphone fera l’affaire pour obtenir des photos de bonne qualité. Pas besoin de s’équiper d’un appareil photo professionnel. Si tu en as un, tant mieux. En-tous-cas, voici quelques règles pour obtenir des photos de qualité.

Une météo adéquate pour des plantes présentables

Si la météo est capricieuse (pluie, vent, orage, etc..) laisse tomber. Les plantes vont ne vont pas être dans leur plein potentiel. Par exemple, la chaleur fatigue ta plante et ses feuilles tirent vers le bas. La pluie a tendance à coucher la plante et rendre son aspect général peut reconnaissable. Le vent aussi est pénible, surtout pour prendre la photo !

Choisir la plante la plus représentative

Comme je le disais, quand on veut constituer un herbier, on cherche à avoir la plante la plus représentative pour profiter d’un maximum de détails. Evite de prendre une plante qui s’est faite mangée par des limaces ou qui a des feuilles mortes. Photographie le plus beau et grand spécimen si tu as le choix.

Faire un cadrage précis des organes de la plante

Ne te contente pas de prendre uniquement la plante entière. Fais des gros plans sur la fleur, la feuille, la tige ou l’écorce et le fruit. Tu peux également enrichir ton herbier numérique avec des photos de la plante à différentes saisons, ce qui peut être très pertinent pour certains végétaux comme le magnifique ginkgo biloba et sa robe jaune à l’automne.

golden ginkgo leaves in autumn sunlight

Les meilleures applications pour reconnaître les plantes gratuitement

Ne néglige pas l’identification de la plante. C’est une étape cruciale surtout si tu comptes apprendre les plantes pour te nourrir ou te soigner. Si c’est le cas, il faut que tu sois sûr à 200 % que c’est bien le bon genre et surtout la bonne espèce. Aucune application de reconnaissance de plantes n’est fiable, alors veille à toujours vérifier ou faire vérifier le résultat.

Pl@ntnet : le patrimoine mondial à portée de main

C’est la première application de reconnaissance de plantes. C’est elle qui a lancé le concept en 2013. J’ai écrit un article complet sur son utilisation.

Picture this : payant mais diablement efficace paraît-il…

Selon les tests, c’est l’application la plus précise en termes d’identification. Selon mes tests, je la trouve au même niveau que pl@tnet, sauf qu’elle devient payante après la période d’essai. Par contre, par rapport à pl@ntnet, les détails des résultats sont beaucoup plus approfondi (besoins de la plante, signification, utilisation, etc..).

Seek : l’alternative pour les plantes de INaturalist

Créée par les concepteurs de l’application préférées des naturalistes, elle se veut ludique et aussi efficace que pl@ntnet ou picture this.

Et l’intelligence artificielle pour reconnaître les plantes ?

A l’heure où j’écris ces lignes, on entend de plus en plus parler des intelligences artificielles comme ChatGPT ou Google Gemini qui seraient capable de reconnaître les plantes. De mon, côté j’ai essayé et on est encore bien loin des applications que je viens de présenter. Elles déjà du mal à identifier le genre, ne compte même pas sur elles pour découvrir l’espèce !

Comment faire ton propre herbier numérique sur ton smartphone ?

Il est temps de passer à la partie concrète : créer et organiser son herbier numérique.

herbier numérique photo smartphone

Quelles plantes ajouter à ton herbier numérique ?

La première idée qui pourrait te venir en tête serait de télécharger tout un tas de photos des plantes qui t’intéressent le plus.

C’est de loin la dernière chose que je te conseillerais. D’une parce que c’est une histoire sans fin et de deux parce que tu ne pourras jamais toutes les apprendre.

Tu ne te souviendras jamais mieux d’une plante que tu as découverte dans la nature qu’une plante que tu découvriras dans un livre ou dans une formation. Dans la nature, tu peux utiliser tous tes sens pour reconnaître une plante. Dans un livre, tu n’en utilises qu’un seul : la vue.

Autre raison, c’est que l’apprentissage se fait aussi par la répétition. Dans la nature, tu as l’avantage de croiser plusieurs fois la même plante lors d’une seule balade. Ce qui te permet de réviser toujours en utilisant tous tes sens. Sans parler du fait qu’une plante change d’aspect selon les saisons et que c’est rarement illustré dans les livres et dans les formations.

Les plantes à ajouter à ton herbier sont celles que tu auras découvertes et identifiées dans la nature.

Quelles informations sur les plantes ajouter à ton herbier numérique ?

Si tu veux devenir botaniste, ajoute le règne, la division, la classe, l’ordre, la famille, le genre et l’espèce. Si tu veux simplement apprendre les plantes pour les utiliser ou juste pour le plaisir, je te recommande d’apprendre au moins la famille, le genre et l’espèce. Si tu es motivé, tu peux aussi apprendre le nom commun en latin en plus, mais rien d’obligatoire (c’est le nom de la plante à l’international).

En fait, tout dépend de l’objectif pour lequel tu veux apprendre les plantes. Si c’est pour la cuisine sauvage, note les parties comestibles et les périodes de récoltes. Si c’est pour le côté médicinal, note les vertus. Si c’est pour les plantes bioindicatrices, note les conditions de germination, l’impact sur le sol et sa place dans la succession écologique.

Les clés de détermination des plantes

Surtout si tu comptes utiliser les plantes en application interne (cuisine sauvage ou médication) et externe (baume, etc…) il est essentiel de connaître les clés de détermination des plantes.

Ces clés sont des outils qui aident à identifier une plante en répondant à une série de questions sur ses caractéristiques, comme la forme des feuilles ou la couleur des fleurs. À chaque question, tu choisis entre deux options pour avancer jusqu’à trouver le nom de la plante. Comme un guide qui te conduit étape par étape pour reconnaître une plante.

Un livre qui fait ça très bien, c’est la flore complète portative de la France, de la Suisse et de la Belgique. Tu peux aussi utiliser le site de Botanica.


Comment organiser ton herbier numérique ?

Maintenant que tu as compris les grands principes de la reconnaissance et de l’apprentissage des plantes, il est temps de mettre en place ton herbier sur ton smartphone.

Un herbier sur smartphone et ordinateur

Tu es sur le site « Le potager minimaliste ». Ici, les solutions sont minimalistes et vont à l’essentiel. La classification la plus simple est d’organiser tes plantes sous forme de dossier. Tu peux d’abord faire des dossiers pour les familles, puis pour les genres et enfin pour les espèces.

Cette solution est relativement simple et intuitive sur ordinateur. Sur smartphone, pour l’avoir essayé, c’est un peu moins intuitif de classer les plantes de ton herbier numérique par dossier. J’ai abandonné l’idée.

Quelles applications utiliser pour faire ton herbier sur ton smartphone ?

Je peux te conseiller, pourquoi pas, d’utiliser des applications de prise de notes. Tu as Onenote, ou Notion. Personnellement, j’évite ce genre d’applications car ça peut vite devenir une usine à gaz et tu peux t’y perdre pendant des heures.

herbier numérique applications

Dans le cas où ça te conviendrait, je te conseille donc de vérifier que tu peux créer des catégories pour les familles, les genres et les espèces. Tu pourrais également utiliser la fonction des hashtags ou des étiquettes pour classer les plantes par couleurs de fleurs, par utilisations ou autres critères personnalisés selon tes besoins. L’avantage de ses applications, c’est qu’elles sont généralement gratuites et synchronisées entre ton smartphone et ton ordinateur.

Mon herbier numérique

Si tu n’as pas envie de te prendre la tête, j’ai créé une solution toute faite pour toi. A la base, c’était pour m’aider à apprendre plus rapidement et naturellement les plantes sauvages, et j’ai décidé de le partager. C’est une application gratuite à vie, qui se synchronise entre ton smartphone et ton ordinateur. A la base, elle n’est pas faite pour être utilisée en tant qu’herbier, mais j’ai réussi à la transformer en un herbier numérique simple et agréable à mettre en place et à utiliser.

Tout est basé sur le principe de reconnaissance végétale. Les plantes et les photos sont classées par famille et tu n’as plus qu’à naviguer pour réviser et apprendre à reconnaître les plantes depuis ton ordinateur ou ton smartphone.

Si tu veux en savoir plus, j’ai créé une série de mails où je t’explique le principe de cet herbier, de sa création, jusqu’à son stage ultime (j’ai mis 5 ans à le simplifier). Si tu le souhaites, tu pourras accéder au programme pour le mettre en place à ton tour.

Pour t’inscrire à cette série de mails, t’as juste à cliquer ici.

Chélidoine la plante pour les verrues : j’ai essayé ! (et ça a marché !)

Avis sur la plante aux verrues : la chélidoine

La chélidoine, aussi appelée « herbe aux verrues », est une plante utilisée depuis le moyen-âge (si ce n’est plus) pour soigner la peau, surtout pour enlever les verrues.

Dans cet article, tu vas apprendre à la reconnaître et découvrir comment l’utiliser pour éliminer une verrue. Tu verras que j’en ai moi-même fait l’expérience !

Où trouver la chélidoine et comment la reconnaître ?

La chélidoine (« Chelidonium majus ») est une plante vivace qui fait partie de la famille des coquelicots (papavéracées).

Elle pousse naturellement en Europe, au bord des chemins, dans les fossés, à la lisière des bois ou dans des terrains vagues. On la retrouve également aux pieds des murs car c’est une plante qui aime les sols calcaires et azotés.

Elle est facile à reconnaître avec ses tiges poilues et ses petites fleurs jaunes à quatre pétales, qui fleurissent de mars à octobre. On dit d’ailleurs qu’elle commence à fleurir à l’arrivée des hirondelles et à faner au moment de leur départ.

En latin, chélidoine se dit « chelidonium », ce qui signifie en français « hirondelle »

D’après Maurice Mességué, son nom viendrait du fait que les hirondelles utilisent des morceaux de cette plante pour frotter les yeux de leurs petits et les aider à les ouvrir. Son latex orangé permettrait de décoller la peau qui recouvre encore les yeux des jeunes hirondelles.

Quelles sont les propriétés de la chélidoine ?

D’anciens écrits disent qu’on l’utilisait de l’Antiquité jusqu’au XVIe siècle pour le traitement des déficiences visuelles et des maladies oculaires en mélangeant du jus d’herbes bouilli avec du miel dans un récipient en laiton (ceci n’est pas un conseil d’utilisation !).

Mais attention, la chélidoine n’est pas seulement une « plante à verrues » ou une plante qui redonne la vue. Elle a beaucoup d’autres bienfaits : elle aide à produire de la bile, elle est antispasmodique, antivirale, et dépurative.

Dans tous les cas, c’est une plante qui faut utiliser avec précaution, car elle contient des substances toxiques (alcaloïdes) pour l’humain. Surtout en utilisation interne. On évitera donc de l’utiliser en tisane et dans nos recettes sauvages.

Comment utiliser la chélidoine sur les verrues ?

Le suc (ou latex) jaune-orange de la chélidoine est bien connu pour son effet sur les verrues. Ce « liquide », que l’on trouve dans les tiges de la plante, est à appliquer directement sur la verrue. Cela a un effet desséchant, ce qui permet de faire disparaître la verrue petit à petit et sans douleur.

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1 à 2 gouttes, 1 à 2 fois par jour, 1 à 2 semaines et aurevoir les verrues !

J’en ai personnellement fait l’expérience pour une petite verrue qui commençait à s’installer durablement sur le bout de mon index. Vu la facilité avec laquelle on peut trouver la chélidoine dans la nature, j’ai appliqué son latex sur le doigt (une ou deux gouttes), une à deux fois par jour pendant une ou deux semaines et ça fait maintenant une quinzaine d’années que je n’ai jamais revu cette verrue réapparaître !

Selon les recommandations, il est important de ne pas toucher la peau autour pour éviter toute irritation.

Précautions et contre-indications

La chélidoine est une plante puissante et peut être toxique si elle est avalée. Elle doit être utilisée avec précaution, surtout pour les enfants et les femmes enceintes. Les substances toxiques qu’elle contient peuvent être dangereuses, c’est pourquoi il est essentiel de l’utiliser seulement en externe et de toujours demander l’avis d’un professionnel avant de commencer un traitement.

As-tu déjà utilisé la chélidoine ou d’autres remèdes naturels pour soigner des verrues ? Partage ton expérience en commentaire !

Comment différencier les menthes comestibles des menthes toxiques ?

Distinguer les menthes sauvages comestibles et toxiques

La menthe est une plante populaire, utilisée dans de nombreuses cuisines du monde entier pour ses propriétés aromatiques et médicinales comme par exemple la menthe poivrée (Mentha × piperita) et la menthe verte (Mentha spicata).

Certaines peuvent être toxiques et présenter des risques pour ta santé comme la menthe pouliot (Mentha pulegium).

En effet, cette menthe peut provoquer des effets abortifs et des troubles gastro-intestinaux.

Une autre menthe peut être est toxique, mais ne t’inquiète pas, nous allons y revenir en détail dans cet article.

Les menthes comestibles les plus courantes

Les menthes sont des plantes de la famille des Lamiacées, regroupant de nombreuses espèces.

Elles sont connues pour leurs feuilles aromatiques et leur capacité à coloniser rapidement ton jardin.

Les variétés les plus courantes et que tu connais probablement sont la menthe poivrée, la menthe verte, la menthe bergamote, la menthe chocolat et la menthe ananas.

Revenons rapidement sur 2 de ces menthes les plus populaires.

La menthe poivrée (Mentha × piperita)

La menthe poivrée est comestible.

C’est un hybride de la menthe verte et de la menthe aquatique (la menthe velue qui pousse près des zones humides).

Derrière la menthe verte, c’est la variété qui est la plus utilisée pour aromatiser le légendaire thé à la menthe.

Tu peux aussi t’en servir pour aromatiser des desserts et des salades.

Elle est appréciée pour sa forte concentration en menthol, qui lui confère une saveur intense, presque piquante et rafraîchissante.

Tu la trouveras difficilement, voir pas du tout, à l’état sauvage.

Par contre, c’est une menthe très cultivée qu’on retrouve souvent dans les jardins.

La menthe verte (Mentha spicata)

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C’est avec la variété « Mentha spicata » qu’on a fait l’arôme du légendaire chewing-gum « Hollywood »

Avec ses feuilles vert clair et sa saveur plus douce, c’est LA menthe qu’on utilise pour le thé à la menthe au Maghreb (menthe se dit « nanah » en arabe).

En France, tu la trouveras dans les sols riches et bien drainés.

Toutefois, elle est assez robuste pour s’adapter à divers types de sols, à l’exception des sols vraiment très argileux et des terres excessivement sèches.

Tu la trouveras également dans de nombreux jardins !

Pour ce qui est de l’exposition, la mi-ombre est idéale, mais elle prospère également en plein soleil à condition d’être dans un environnement suffisamment humide.

Sa floraison est rose-blanche, en été.

Elle supporte très bien le froid et peut même être trouvée à l’état sauvage en montagne, à des altitudes supérieures à 1000 mètres.

Les menthes toxiques en photos

Les variétés comme la pouliot (Mentha pulegium pennyroyal) et la horse mint (Mentha longifolia) sont des menthes toxiques.

Elles ont souvent des caractéristiques distinctives, comme des feuilles plus foncées et brillantes, et une odeur plus « piquante ».

En somme, bien qu’elles ne soient pas si toxique que ça, il est essentiel de savoir identifier correctement ces 2 variétés pour éviter les risques.

Menthe pouliot (Mentha pulegium pennyroyal)

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La menthe pouliot se distingue des autres menthes par ses petites feuilles (moins de 10 mm de large) superficiellement dentées à crénelées, et son calice à 5 dents inégales (source : afblum)

Après avoir été très reconnue et consommée jusqu’à la Renaissance (et encore aujourd’hui), elle est maintenant quelque fois déconseillée en raison de la présence d’un composant très hépatotoxique, la pulégone (source : wikipédia).

Etant donné la faible concentration de ce composant, c’est surtout sous forme d’huile essentielle que la menthe pouliot deviendrait dangereuse, notamment pour la santé des femmes enceintes allaitantes et des enfants de moins de 12 ans.

En dehors de ça, une consommation raisonnable crue ou sous forme de tisant comporte peu de risques.

Pour information, à l’état sauvage tu la trouveras un peu partout en France, principalement dans les prairies humides et les bords de mares.

Menthe à feuilles longues (Mentha longifolia)

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Tige et feuilles grisâtres, densément velues (source : afblum)

Encore moins toxique que la menthe pouliot, la menthe à feuilles longues peut néanmoins causer des inconforts gastro-intestinaux si elle est consommée en grande quantité.

Encore une fois, tu peux la consommer crue ou en tisane, avec modération !

Tu la trouveras dans les zones humides et plutôt froides cette fois-ci.

Conclusion

Toutes les menthes sont comestibles.

J’ai voulu mettre en lumière ces 2 variétés finalement peu dangereuses quand elles sont consommées à avec modération.

Si tu as des remarques ou des informations complémentaires, n’hésites pas à intervenir dans la partie commentaires.

En cas de suspicion d’intoxication, il est crucial de contacter immédiatement un centre antipoison ou de consulter un médecin.

Garder un échantillon de la plante consommée peut aider les professionnels de la santé à fournir un traitement approprié.

Si t’as de meilleures photos (notamment des menthes sauvages), merci de me les faire passer ici pour que j’agrémente l’article avec !

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