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Comment reconnaître les plantes juste avec la fleur ?

Apprendre en s’immergeant dans la nature

J’ai commencé à travailler dans les espaces verts au début des années 2000.

Ca a été un énorme changement dans ma vie.

Du jour au lendemain, je me suis retrouvé presque quotidiennement au contact de la nature.

Pour un gars qui, comme moi, avait passé presque toute sa vie dans le béton, c’était fou.

Chaque jour, je voyais le jour se lever au beau milieu d’un massif d’arbustes, d’un square ou d’un terrain engazonné.

Et, au fil des années, j’ai appris à observé les cycles de la nature.

J’ai subi les caprices de la météo.

Le froid.

La neige.

La canicule.

Etc…

Et j’en ai vu les conséquences sur la nature…

Deviner la couleur d’une fleur les yeux bandés !

Mais ce dont je veux vous parler aujourd’hui, c’est une grande révélation que j’ai eu au premier printemps de ma carrière de jardinier.

Cette chose, c’est la raison pour laquelle j’ai eu une mauvaise note en botanique.

Et c’est aussi la raison qui fait qu’aujourd’hui, j’ai une sensibilité particulière avec les plantes.

Bon.

Je ne vais pas passer par 4 chemins.

Cette révélation est la suivante : J’ai réussi à deviner la couleur d’une fleur, simplement à son odeur.


Je ne sais pas si pour vous c’est quelque chose de logique ou de normal, mais je n’ai jamais entendu ou lu ça quelque part…


Ce jour-là, je m’en souviens encore.

C’était il y a plus d’une quinzaine d’années.

Au printemps.

Il y avait beaucoup d’arbres et d’arbustes en fleurs..

..et je ne sais pas comment ça m’est venu, mais c’est au pied d’un arbre à fleurs roses que j’ai pu faire le lien entre couleur de la fleur et odeur de la fleur.


Bon.

Depuis ce jour-là, mon approche du monde végétal a complètement changé.

Apprendre des noms de plantes par cœur, ce n’est pas mon truc.

Je préfère observer.

Trouver des similitudes entre les plantes pour déterminer pourquoi un type de plante pousse sur un type de sol.

Pourquoi un type de plante a un certain type de feuille ou de racine.

Qu’est-ce qui fait qu’une plante pousse mieux à l’ombre qu’en plein soleil.

J’adore trouver des similitudes.

Faire des liens.

Et c’est des questions de ce genre que je me suis posé durant toute ma carrière…

Bien connaître les exceptions

Bon, je dois vous avouer que ce n’est pas si simple que ça.

C’est comme dans la grammaire française : il y a toujours des exceptions.

Mais c’est une approche fantastique !

La deuxième grande révélation que j’ai eue, c’est qu’on peut reconnaître la famille d’une plante en observant sa fleur.

Bon, ça, c’est quelque chose de plus commun.

On en parle dans tous les livres de botanique.

Et je n’en étais pas conscient jusqu’au jour où j’ai remarqué ça pour les plantes de la famille des fabacées.

Et ça, je le dois à la permaculture.

Car si vous ne le saviez, la plus grande partie des plantes de la famille des fabacées sont des plantes qui fixent l’azote de l’air dans leurs racines.
Pour faire simple, elle récupère un engrais naturel qu’il y a dans l’air, pour le redistribuer à la terre, via ses racines

Les fleurs des fabacées sont faciles à reconnaitre

Ce sont les plantes préférées des permaculteurs.

On les appelle les engrais verts.

Les haricots, les fèves, les trèfles, les pois, etc… sont des plantes de cette famille.

Et à force de les côtoyer, j’ai inconsciemment découvert que leurs fleurs étaient très similaires…

Si je me souviens bien, c’était en me baladant à la campagne, au bord des champs, que j’ai fait cette découverte.

C’était une fleur de luzerne.

Quand je l’ai vu, dans ma tête, ça a fait tilt.

J’ai tout de suite su que cette plante faisait partie de la famille des fabacées.
Et après vérification (merci plantnet), ça s’est avéré vrai

Depuis ce jour, je suis capable de reconnaître des légumineuses (plantes de la famille des fabacées) rien qu’à leurs fleurs !
Et quand j’en vois une dans mon potager, je suis le plus heureux !


Bon.

Voilà tout pour aujourd’hui.

Et vous ?

Avez-vous aussi remarqué des similitudes entre les plantes ?

Ca m’intéresse…


Encore une fois, ce travail d’observation c’est la base quand on veut apprendre la nature.

Certes, les bouquins ça aide.

Mais je vous invite toujours à prendre un temps d’observation.

Eté comme hiver.



PS : n’oubliez pas d’observer avec vos 5 sens (attention tout de même à ne pas goûter n’importe quoi !).



PPS : je prépare une formation pour apprendre à apprendre à reconnaître les plantes, si vous avez des attentes particulières sur le sujet, dites le moi en répondant à ce mail

La puissance de reconnaître les plantes sauvages

Apprendre à reconnaître les plantes sauvages

Septembre 2019.

Je suis en Corrèze pour passer mon CCP (Cours Certifié de Permaculture).

Le cours se déroule sur 2 semaines et là c’est dimanche. Nous avons quartier libre..

..mais pas de repos !

Il est 8h30. Avec un autre élève, nous nous rendons à une ballade botanique le long de la Vézère dans le magnifique village d’Uzèrche.


Sur le chemin, Adrien (néophyte en botanique), me demande si je reconnais quelques plantes (le village est très fleuri).

Des roses trémières le long de la rue, de la glycine derrière les murs, un peu d’ortie dans les coins et quelques pétunias au bord des fenêtres.

Je reconnais quasiment toutes les plantes sur lesquelles il m’interroge ! (et je peux même lui dire si elles sont comestibles ou pas).

« T’as vraiment d’la chance de connaître toutes ses plantes ».

Moi ?

Je connais les plantes ?

Sincèrement, je suis loin d’être bon en reconnaissance végétale.

Même après avoir travaillé une quinzaine d’années dans le paysage, je peux vous dire que j’ai toujours été très mauvais dans le fait de donner un nom à une plante.

Pour ce qui est de la reconnaître, c’est simple. Mais quand il faut lui donner un nom, ça devient compliqué. Je n’ai pas de mémoire !


En tout cas, je suis très flatté !

Pendant la ballade, je me surprends même à reconnaître la plupart des plantes que les organisateurs nous présentent.

Mais que s’est-il passé ?

D’où me viennent toutes ces connaissances ?
Pas du ciel, je vous rassure

En fait, c’est grâce aux quelques balades botaniques auxquelles j’ai assisté durant les derniers mois…

Apprendre au travers des sens

Mine de rien, le fait de toucher, sentir et parfois goûter une plante en compagnie d’un (ou une) passionné de plantes sauvages, ça fait plus facilement rentrer le nom de la plante dans votre tête.


Durant la balade le long de la Vézère, je me suis même surpris à partager quelques connaissances avec les organisateurs !

Je suis très loin d’être bon, mais le sujet me passionne vraiment..

..et si c’est votre cas, je vous invite à participer à une ballade botanique.

Il n’y a rien de plus enrichissant (et agréable).

Vous en trouverez parfois des gratuites ou à participation libre.

Jetez un œil du côté des événements Facebook près de chez vous.

Sur votre moteur de recherche, tapez « balade botanique + le nom de votre ville ».


Contactez votre mairie ou des associations sur la protection de la nature et de l’environnement (France Nature Environnement, LPO et autres associations locales…).

Conclusion

Reconnaître les plantes sauvages c’est difficile. Mais j’ai tout de même décidé de me lancer. Printemps prochain, j’ai pour objectif d’organiser une petite balade botanique dans mon village !

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