Vous envisagez de fabriquer une jardinière en bois ? Voici les grands principes à avoir en tête avant de passer à l’action !
Fabriquer une jardinière en bois de palettes
Si vous avez atterri ici, il y a de fortes chances pour que vous soyez en train de prévoir l’installation d’un potager hors-sol, je me trompe ? 😉
Félicitations ! C’est un super projet ! En ville, rares sont ceux qui utilisent tout le potentiel qu’ils ont à portée de main ! Balcons, terrasses, loggias, toits, cours collectives… trop de ces espaces sont laissés pour compte alors qu’ils pourraient être des petits coins de paradis verts !
Il suffit de poser un ou deux pots avec un grand bac pour cultiver des fleurs, des légumes et même des fruits !
Cette simple action permet déjà à votre terrasse de devenir un relais pour la biodiversité urbaine (insectes pollinisateurs, coccinelles, papillons, oiseaux, etc.).
Par la suite, vous pourrez aussi rajouter un composteur, une petite serre et transformer cet espace en un véritable petit potager urbain naturel inspiré de la permaculture 😉
Pourquoi fabriquer une jardinière en bois ?
Un bac sur mesure !
Fabriquer votre jardinière en bois vous permet d’optimiser l’espace de votre terrasse. Peu importe sa taille et sa forme, il y a toujours une solution ! Laissez parler votre imagination et fabriquez des bacs de toutes sortes de formes (carré, rectangulaire, bac d’angle, etc…).
Utiliser des pots ronds ou des petites jardinières du commerce est une perte de place !
C’est moins cher !
C’est bien moins couteux de fabriquer une jardinière que d’acheter un pot ou une jardinière du commerce d’un volume équivalent.
Les pots de grande taille permettent un meilleur enracinement et donc de meilleures récoltes !
Petit bémol pour les balcons et loggias suspendus : attention à la surcharge ! En général, jamais plus de 350 kg au mètre carré mais renseignez-vous tout de même auprès du propriétaire ou d’un professionnel du bâtiment si vous avez un doute.
Réunir étique et esthétique !
Fabriquer une jardinière en bois de récup est beaucoup plus étique et esthétique qu’un pot en plastique. Surtout le bois de palette !
La palette est un bois quasiment gratuit et assez facile à se procurer. Par contre ce n’est pas le bois le plus solide et durable. Mais si c’est bien fait, on peut espérer garder la jardinière plusieurs années !
Pour info, cette jardinière mesure 105 cm de long, 45 cm de large et 50 cm de profondeur. Je l’ai entièrement fabriqué à base de bois de palette. C’est le deuxième hiver qu’elle passe dehors et l’ensemble n’a pas bougé, c’est toujours aussi solide !
Je n’ai pas fait de plan. Tout a été improvisé avec les moyens du bord. Je préfère travailler à l’instinct mais rien ne vous empêche de faire un plan 😉
Travailler de cette façon permet de rectifier certaines erreurs et renforcer les points faibles au fur et à mesure de la construction !
Au fond, j’ai mis du gravier pour filtrer l’eau. Une chose que je regrette aujourd’hui. Le gravier c’est lourd ! Heureusement, elle a l’air de bien tenir le coup !
Il faut dire que je l’ai remplit un peu comme un composteur géant ce qui, au final, est un peu moins lourd que de la terre végétale.
Les grands principes de fabrication d’une jardinière en bois
Le choix du bois
Je vous parlais de bois de palette. Il est gratuit et facile à se procurer. Par contre, il faut être motivé pour le transformer en « bois de construction ». Démonter une ou plusieurs palettes c’est parfois long et fastidieux.
De plus, il n’est pas très solide et durable s’il n’est pas correctement préparé (imperméabilisation à l’huile naturelle de Lin).
A l’instar du bois de palette, choisissez un bois imputrescible (le châtaigner, le robinier, le chêne, le mélèze, etc.).
Pour renforcer l’imperméabilité, vous pouvez aussi agrafer une chute de bâche plastique ou de géotextile sur toute la paroi interne de du bac. Ce n’est pas très écologique mais ça évite à la terre de rentrer en contact avec le bois.
Savez-vous pourquoi le bois pourrit au contact de la terre ?
Tout simplement parce que dans la terre il y a des micro-organismes et la plupart d’entre eux adorent se nourrir de bois !
Petite astuce si vous utilisez une bâche hermétique
La bâche ne doit pas empêcher le substrat de respirer alors percez-la un peu de part en part une fois installée.
La taille de la jardinière
Si je n’avais qu’un seul conseil à vous donner, privilégiez la profondeur de votre bac plutôt que sa largeur ou sa longueur ! D’une, les racines préfèrent s’étaler dans la profondeur
et de deux, au potager il ne faut pas négliger l’utilisation de l’espace verticale !
Sur un potager hors-sol (comme sur un potager de pleine terre), s’étaler à l’horizontale est une perte de place ! Privilégiez l’utilisation de l’espace vertical !
Une construction solide
Faire une jardinière solide c’est la base ! Voici quelques conseils..
- Utilisez des vis ou des clous assez longs et fin (pour ne pas fendre le bois).
- Utilisez des longerons en bois pour renforcer les angles et éviter que la jardinière ait du ‘ »jeu ».
- Si vous êtes équipé et bricoleur, utilisez des techniques d’assemblages de bois pour renforcer la solidité de l’ensemble.
- Si vous comptez faire une grande jardinière, n’utilisez pas de trop longues planches. Avec le poids de la terre et l’enracinement, elles risqueraient de casser (phénomène d’éclatement).
La terre est basse, certes, mais est est lourde aussi ! Surtout quand elle est imbibée d’eau !
L’évacuation d’eau
C’est primordial ! Dans la jardinière, l’eau doit juste passer et non stagner ! Vous pouvez en stocker un peu au fond mais c’est à éviter (risque de surcharge et de pourrissement du bois).
Pour ça rien de plus simple, n’oubliez pas de percer le fond de votre jardinière.
(en parlant d’eau, voici ma méthode pour récupérer l’eau de pluie sur ma terrasse)
La filtration de l’eau
Si vous êtes sur une terrasse suspendue, attention à ne pas inonder les voisins avec de l’eau souillée de terre !
L’eau emporte avec elle plus ou moins de terre. Du coup, ce que je vous conseille c’est de mettre une pierre ou quelques graviers (attention à la surcharge) au niveau des trous d’évacuations (attention à ne pas carrément boucher le trou !).
Une jardinière facile à déplacer !
Et pour finir, les roulettes ! J’en mettrai sous toutes mes jardinières si je le pouvais ! Vous avez aussi la possibilité de mettre des plateaux à roulettes.
Même s’il faut éviter de nettoyer trop souvent (pour ne pas déranger la biodiversité), de temps en temps il faut tout de même mettre un petit coup de balais et cela vous permet aussi de moduler votre potager selon l’exposition sans vous casser le dos !
Petit conseil pour votre calendrier de jardinage :
Pour ne pas déranger l’hibernation de nos amis les petites bébêtes, attendons la fin du printemps pour faire un brin de nettoyage !
On passe à l’action !
Voilà, avec ces grands principes de construction, vous êtes maintenant prêt à faire un plan de jardinière sur papier ou dans votre tête 😉 !
Si vous avez besoin de plus de précision, n’oubliez pas qu’il y a l’espace commentaire un peu plus bas !
PS : si vous avez peu de place sur votre terrasse, ce mini-lombricomposteur de jardinière fait-maison peut s’avérer très pertinent !
PPS : si vous avez d’autres conseils ou des questions au sujet de la fabrication de jardinières en bois, l’espace des commentaires est là pour ça 👇
Bonjour, petit détail pour le choix des palettes en cas de culture alimentaire : Il existe plusieurs types de palettes. Les palettes avec comme inscription « MB » signifient qu’elles sont traitées avec du bromure de méthyle, un gaz toxique pour l’Homme. Mieux vaut ne pas les utiliser. En revanche, les palettes où il est inscrit HT sont sans risque.
Merci pour l’information Camille !
Bonjour,
Je suis en ville et j’aimerais faire un mini potager. J’ai vu des vidéos et suivi un tuto mais un truc me chagrine : le plastique !
On recouvre souvent le bac d’une couche de plastique avant de mettre la terre, sac poubelle, sac de riz, bâche… le plus courant est le géo textile mais j’ai lu que c’était synthétique aussi.
Je ne trouve pas de variante. De la toile de juge ferai l’affaire ? Ou que conseille tu ?
Merci
Malheureusement je ne connais pas d’alternatives non plastique/synthétise pour imperméabiliser le bois. Le mieux, dans ce cas, c’est d’utiliser du bois imputrescible