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« Ça ne sert à rien de faire un potager en pots de fleurs ! »


Est-ce que l’on vous a déjà dit ça ? (ou du moins l’avez-vous déjà lu sur le visage d’un ami quand il découvre votre terrasse ?)


Encore pire ! Est-ce que ça vous est déjà passé par la tête ? (comme, par exemple, le jour où vous avez loupé votre culture de courgette ?)


Pour être franc, ça m’arrive souvent.
Le pire c’est au mois de mai, quand les escargots et les limaces viennent me voler mon travail…


Et d’ailleurs, ça ne m’est arrivé pas plus tard que dimanche dernier, en discutant avec ma nouvelle voisine. En un instant, j’ai vu un sentiment de supériorité dans son regard quand elle m’a parlé des immenses plants de tomates qu’elle faisait pousser dans son jardin (en soulignant qu’ils étaient bien plus grands que ceux de ma terrasse et qu’elle pourrait bientôt faire moult tomates farcies).


Je vous épargne les détails mais je voyais bien qu’elle méprisait mes cultures (et qu’elle n’osait pas me demander pourquoi je n’avais pas cueilli les quelques poignées de haricots sur l’un de mes pots de fleurs).



Ce qu’elle ne sait pas, c’est que ces haricots contiennent des graines reproductibles..


.. et que d’ici quelques jours, ils termineront en sachet pour l’année prochaine 😁


Pareil pour les tomates ou cette salade que je n’ai pas mangé et qui commence à monter en graine…



Dans le dernier mail, je vous ai parlé de vision court terme et vision long terme.


Et bien elle est là la différence entre ma voisine et moi.


Et c’est cette différence que vous devez cultiver pour passer en mode « jardinage en permaculture » (que ce soit dans des pots de fleurs ou ailleurs).


Depuis l’apparition de l’agriculture il y a environ 10 000 ans (une fraction de seconde dans l’histoire de la vie), l’Homme s’entête à produire toujours plus (jusqu’à en oublier quelques fondamentaux).


Et les fondamentaux, c’est fondamental ! (punchline à la Jean Claude Van damme)



Si vous en avez marre des reproches malveillants ou bien que vous avez peur de vous lancer et louper vos récoltes, laissez-moi vous rappeler pourquoi vous devez faire un potager en permaculture sur votre terrasse…



La graine
La graine c’est la base.
Personnellement je donne presque plus d’importance à la graine qu’aux récoltes comestibles. C’est bien plus rentable sur le long terme.
Regardez. Avec une seule salade, vous récoltez des centaines de graines. C’est magique !
Et si, d’ici quelques années, votre passion pour le potager l’emporte et que vous vous lancez dans la permaculture en pleine terre, vous aurez plein de graines !
Et même si ce sont des graines issues de vos pots de fleurs, elles pousseront très bien en pleine terre (à condition de bien les avoir sélectionnées).



Le zéro déchet, l’écologie
On ne va pas se le cacher. Je sais que sommeil en vous un ou une bobo-écolo. Si si ! Sinon vous ne vous seriez pas inscrit à ces mails.
Et bien il n’y a pas plus bobo-écolo que de faire de la permaculture urbaine.
Economie d’eau pour l’arrosage, recyclage de matière organique pour le compost, récup de palette pour les jardinières ou la serre, récup de bouteille en plastique pour les semis, etc…
Ca fait du bien non ?



La loi de la salade unitaire
Même si vos récoltes sont minimes, dites-vous que c’est toujours ça en moins dans les magasins.
En plus, vous savez que ce que vous mangez et c’est 100 % bio.
Imaginez si tout le monde faisait pousser sa salade ?
Prenons l’exemple d’une ville de 100 000 habitants. Imaginez que chaque habitant ait l’obligation de faire pousser 2 salades par an. Ca ferait 200 000 salades que l’on trimbalerait en moins d’un coin à l’autre du pays !



Les connaissances
Ca aussi c’est un truc de fou.
Même en faisant du mini maraîchage sur votre terrasse, je peux vous assurer que vous allez apprendre beaucoup de choses.
Le semis, le cycle des plantes, les associations de plantes qui marchent bien, l’échelonnage des plantations et des semis, le compostage, la reconnaissance des plantes comestibles et des oiseaux/insectes, le recyclage, la débrouille, etc…
Vous pouvez apprendre tout ça sur moins de 5 m² !
Il n’y a rien de plus formateur si vous rêvez d’avoir un « vrai jardin » d’ici quelques années…



Le lien social
En ville, il y a plein de gens sur un tout petit espace.
Et pourtant il n’y a quasiment pas de lien social.
Mais c’est en train de changer.
De plus en plus de grandes villes voient leurs habitants se réapproprier les espaces (notamment les espaces verts).
Le nombre de jardins partagés explose et ce n’est pas près de s’arrêter.
Avec ça, vient le troc et la récup.
Le lien social a de l’avenir pour les petites mains vertes urbaines !



Alors si vous aussi vous avez des voisins un peu trop frimeurs, ne perdez pas votre temps à vous justifier et continuez à voir long terme. Continuez à kiffer ce que vous faites.



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

Permaculture or not permaculture ? Choisissez votre vision…


La vision, c’est la grande différence qu’il y a entre un potager en permaculture et un potager classique.


Un potager en permaculture, c’est une vision long terme.


On définit un objectif. On le découpe en petits morceaux. On les priorise et on avance, pas à pas, vers cet objectif.


Le chemin est long. Il peut prendre des années ! (même sur des petits espaces).



Le plus difficile, c’est le démarrage.


Parfois, on commence même à jardiner sans avoir de plan exact. On jardine « à vue », juste pour le plaisir (c’est même mieux pour respecter le principe de « la première année d’observation »).



A l’inverse,


un potager classique c’est une vision court terme. On prend un modèle unique – on l’applique – et on le répète chaque année.


Si quelque chose ne fonctionne pas, on ne se pose pas de question – on supprime.


Par exemple, ce n’est pas parce qu’un arbre fruitier donne moins de fruits que l’année précédente qu’il a capitulé et qu’il faut le couper.


La nature est ainsi.


Il peut très bien donner beaucoup plus de fruits l’année suivante.


(Ce phénomène de « fructification au hasard » est un procédé naturel que l’arbre a développé pour se protéger des rongeurs.


Pourquoi ?


Et bien s’il donne toujours plus de fruits d’année en année, il y a de fortes chances pour que des rongeurs ne viennent à s’installer à son pied et profiter du filon jusqu’à leur retraite !


Et l’objectif de l’arbre n’est pas de faire un élevage de souris mais que ses fruits soient disséminés le plus loin de lui afin de conquérir le monde).


Ce n’est pas un hasard qu’il y est du hasard dans la nature ! (pire citation de ma vie 😅).




Pour en revenir à cette histoire de potager classique, je disais que chaque année on repart à zéro.


Bêchage avant l’hiver pour mettre la terre « au repos » et tuer les limaces.


Petit coup de désherbant au printemps pour ne pas avoir à sortir la binette.


Binage et arrosage à répétition tout l’été, pour avoir des salades toujours plus belles que le voisin..


..et concours de courge à l’automne.



Et les lois du vivant dans tout ça ?


Et le hasard ?


..C’est justement ce que la permaculture nous enseigne.


Observer et utiliser les lois du vivant pour créer des systèmes autonomes et résilients.


Un potager en permaculture c’est comme un être vivant.


Il y a d’abords le stade de bébé. C’est là où démarre la vie. C’est le lancement. Ca demande beaucoup d’énergie et d’attentions (relancer la vie du sol, laisser les plantes vivaces s’installer, etc…).


Puis il y a l’enfance. Il fait beaucoup d’erreurs, mais aussi des découvertes (les limaces, les ronces, etc…).


Et puis il y a le passage à l’âge adulte où il apprend à se connaître, jusqu’à atteindre l’équilibre.



Et c’est pareil pour tout.


C’est la seule et unique voie que la nature nous propose…



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

La puissance de reconnaître les plantes sauvages


Septembre 2019.


Je suis en Corèze pour passer mon CCP (Cours Certifié de Permaculture).


Le cours se déroule sur 2 semaines et là c’est dimanche. Nous avons quartier libre..


..mais pas de repos !


Il est 8h30. Avec un autre élève, nous nous rendons à une ballade botanique le long de la Vézère dans le magnifique village d’Uzèrche.



Sur le chemin, Adrien (néophyte en botanique), me demande si je reconnais quelques plantes (le village est très fleuri).


Des roses trémières le long de la rue, de la glycine derrière les murs, un peu d’ortie dans les coins et quelques pétunias au bord des fenêtres.


Je reconnais quasiment toutes les plantes sur lesquelles il m’interroge ! (et je peux même lui dire si elles sont comestibles ou pas).


« T’as vraiment d’la chance de connaître toutes ses plantes ».



Moi ?


Je connais les plantes ?


Sincèrement, je suis loin d’être bon en reconnaissance végétale.


Même après avoir travaillé une quinzaine d’années dans le paysage, je peux vous dire que j’ai toujours été très mauvais dans le fait de donner un nom à une plante.


Pour ce qui est de la reconnaître, c’est simple. Mais quand il faut lui donner un nom, ça devient compliqué. Je n’ai pas de mémoire !



En tout cas, je suis très flatté !


Pendant la ballade, je me surprends même à reconnaître la plupart des plantes que les organisateurs nous présentent.


Mais que s’est-il passé ?


D’où me viennent toutes ces connaissances ?
Pas du ciel, je vous rassure


En fait, c’est grâce aux quelques balades botaniques auxquelles j’ai assisté durant les derniers mois…


(Avec le lancement du jardin partagé, j’avais besoin d’en apprendre un peu plus sur les plantes sauvages pour paraître plus crédible 🤣)


Mine de rien, le fait de toucher, sentir et parfois goûter une plante en compagnie d’un (ou une) passionné de plantes sauvages, ça fait plus facilement rentrer le nom de la plante dans votre tête.




Durant la balade le long de la Vézère, je me suis même surpris à partager quelques connaissances avec les organisateurs !


Je suis très loin d’être bon, mais le sujet me passionne vraiment..


..et si c’est votre cas, je vous invite à participer à une ballade botanique.


Il n’y a rien de plus enrichissant (et agréable).


Vous en trouverez parfois des gratuites ou à participation libre.


Jettez un oeil du côté des événements Facebook près de chez vous.


Sur votre moteur de recherche, tapez « ballade botanique + le nom de votre ville ».


Contactez votre mairie ou des associations sur la protection de la nature et de l’environnement (France Nature Environnement, LPO et autres associations locales…).



Reconnaître les plantes sauvages c’est difficile. Mais j’ai tout de même décidé de me lancer. Printemps prochain, j’ai pour objectif d’organiser une petite balade botanique dans mon village !


(Si le sujet vous en intéresse, je vous en reparlerai).



Pour terminer, j’aimerais savoir si vous essayez d’apprendre à reconnaître les plantes ? (ne serait-ce que les plantes qui poussent dans votre potager). Et, est-ce que vous aussi vous avez du mal à retenir leur nom ?




Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

Jardiner avec les enfants


Le jardin c’est l’école de la vie.


Peut-être que vous avez des enfants et que les seules activités que vous leur faites faire c’est de vous donner un petit coup de main pour la plantation et l’arrosage.


Pourtant, il y a un tas de choses à faire pour les éveiller au jardinage comme faire germer une graine et suivre son cycle..


..observer les insectes qui viennent lui rendre visite..


..observer la vie du sol sous le paillage..


..mettre les mains à la terre..


..faire un herbier..


..construire un tipi en bambou pour tuteurer un plant de tomate..


..etc…



Tout ça c’est cool.


Ca leur fait faire des activités manuelles et pédagogiques.


Ca éveille leurs sens et c’est bien mieux qu’une simple session d’arrosage occasionnelle.


Pourtant, il y a une chose de laquelle ils apprendront énormément.


Une chose tellement enrichissante, qu’elle restera dans leur mémoire toute leur vie.




Quand j’étais petit, j’ai eu une période où je faisais germer plein de graines sur mon balcon.


Graines de citron, graines de pomme, etc.. tout y passait ! (j’ai même gardé un marronnier une demi-douzaine d’années dans un pot de fleurs).


Je me souviens encore de tous ces petits instants où j’observais ces graines germer et grandir.


Ces moments où je les arrosais, je sentais leur parfum, je les touchais, etc..


Et il est là mon conseil :


Si vous avez des enfants, je vous invite à leur donner la responsabilité d’un pot de fleurs (ou d’un morceau de jardin).



La règle d’or, c’est que vous ne devez pas intervenir.


C’est leur responsabilité.


Vous avez le droit de les prévenir si la plante a soif par exemple, mais c’est tout.


Tant pis si la plante meurt.


Pas de désherbage ou d’arrosage en douce.


C’est à eux de s’en occuper et d’apprendre de leurs erreurs.



Bon, vous allez me dire qu’il est un peu tard pour faire germer des plantes au jardin et que de toute façon vous n’avez plus de graines.


Faux !


Il y a toujours un pot de fleurs ou un coin de jardin vide et il y a toujours une graine qui traîne à la maison (citron, pomme, orange, tomate).


De plus, tout germe en ce moment au jardin (c’est la magie de l’été).



….


Faites marcher votre créativité !


Il y a tout un tas d’activité à faire au jardin avec les enfants comme par exemple l’expérience du ver de terre ou les têtes à pousser faites avec des coquilles d’œufs.
Et si vous avez un chat, pourquoi ne pas faire pousser de l’herbe à chat ?



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.



PPS : je suis curieux de savoir ce que vous avez l’habitude de faire au jardin avec vos enfants..
..dites-le-moi en répondant à ce mail !

Le grand bilan de l’année sur ce que j’ai appris au sujet des limaces


L’heure est venue de faire le bilan (semi-catastrophique) de ce que j’ai appris des gastéropodes en cette année 2020.
Une chose est sûre, c’est l’espèce animale qui me parasite le plus ! (après l’Homme et le moustique)


Dans ce mail, je vais vous donner la seule et unique technique sur laquelle vous avez la main pour réguler les attaques de limaces.


Je vais vous dire ce qu’elles aiment, ce qu’elles n’aiment pas, les techniques qui ne fonctionnent pas, ce qu’elles mangent d’IMPROBABLE et enfin ce que je retiens de concret de cette année.


Avant tout, je vais faire un bref rappel pour ceux qui n’ont pas suivi ce qui s’est passé sur ma terrasse et mon jardin partagé au printemps…



La terrasse du potager minimaliste


Lancée aux alentours de 2015, ma terrasse a été, dès les premières années, investit par les escargots.


2016, 2017, 2018… impossibles de faire des semis dans mes pots de fleurs (ni même de faire pousser de la salade).


Trop d’escargots (et quelques limaces).


Et miracle. En 2019 j’ai eu quelques laitues « survivor » qui ont réussi à s’épanouir.


Puis, cette année (2020), j’en ai eu encore plus ! (et quelques semis en pots de fleurs commencent à survivre).


J’ai bien l’impression que l’équilibre s’installe sur la terrasse… (merci les lézards ?).



Le jardin partagé du potager minimaliste


Printemps dernier, j’ai récupéré un petit terrain en friche pour lancer un jardin partagé.


Et là, même problème.


Impossible de semer une poignée de radis et aucune petite pousse de laitue n’a survécu plus d’une nuit.
C’est un peu le problème quand on ramène pas mal de matière organique sur un terrain en friche…


Puis, cette année, ce fût un véritable MASSACRE.


Elles ont littéralement tout bouffé !



Bon, là c’est l’été.


Elles ont bien mangé.


Elles se sont bien reproduit.


Mais, hier encore elles ont mangé les derniers melons que je venais de planter la veille 🤬




Ce que j’ai appris de tout ça, c’est qu’il y a une seule chose sur laquelle vous pouvez avoir de l’influence dans une invasion de limaces..


..c’est la gestion de leur comportement grâce à la matière organique.


C’est un peu comme une attaque de zombie en fait.


Il faut les attirer ailleurs en les appâtant avec des herbes fraîchement coupées pour qu’elles oublient un peu votre potager…



Voici la liste des herbes qu’elles adorent :
Attention, ce sont les herbes qui poussent naturellement sur mon jardin partagé et, je précise, que ce sont des herbes coupées et déposées au sol (les gastéropodes préfèrent la matière organique tout juste entrée en décomposition)

  • Pissenlit
  • Laiteron maraîcher
  • Chélidoine
  • Ronces


Elles aiment aussi le bois mort et les champignons (j’avais quelques champignons flétris que j’ai mis dans un pot au milieu du potager et elles se sont jeté dessus la nuit d’après…).



N’oubliez pas, une limace affamée s’attaque à vos plantations.


Alors veillez à bien les nourrir (et hors potager si possible).


D’ailleurs, j’ai remarqué qu’une limace affamée ne mange pas le liseron (ennemi numéro 1 du jardinier), l’armoise et le maïs ! (et oui je fais pousser du maïs 😂).


Autre chose. (et vous allez être surpris)


Quand la limace n’a vraiment rien à manger, elle s’attaque aux plants de tomates, aux poivrons et un peu aux aubergines (même si le plant est bien développé).


C’est de la folie !



Peut-être que vous ne le savez pas mais je n’utilise pas d’anti-limace (même en situation d’extrême urgence).


Je ne suis pas maraîcher.


Je suis un expérimentateur du jardinage naturel sans insecticides, herbicides, etc… (même s’il est bio).


Je fais de la permaculture au jardin.


Mon but ultime c’est de trouver toutes les techniques pour ne plus dépendre des jardineries.




Pour en revenir aux limaces, même les « barrières » à base de marc de café, coquilles d’œufs ou de cendres, je ne les utilise pas (pas avant d’avoir atteint l’équilibre en tout cas).
Ce sont des techniques qui ne fonctionnent pas quand la population de limace est si grande qu’on peut appeler ça « un déséquilibre »


D’ailleurs, en parlant d’équilibre, je vous invite à consulter la liste de prédateurs que j’ai faite ici (faites de votre mieux pour héberger ces prédateurs, grâce à eux la population de limaces cesse d’augmenter).




Pour finir, voici ce que je retiens de cette année.



1.Choisissez là où elles se cachent


Comme je vous le disais, j’ai déposé les herbes fraîches dans le potager.


C’est certainement une erreur.


Prenez du recul et établissez des stratégies plus générales.


« Au lieu de vous focaliser sur le détail, partez des structures d’ensemble » (principe de permaculture n°7).



2.Utiliser les bordures


Le principe de permaculture n°11 de David Holmgren dit « Utiliser les bordures et valoriser la marge ».


Une bordure (ou interface en vocabulaire écologique), c’est un lieu où se rencontrent différentes espèces.


Pour faire simple, faites en sorte d’imaginer une bordure hostile pour les limaces (un environnement remplit de prédateur par exemple).


Cette bordure doit séparer le potager de votre « parc à limaces ».


Si la limace a le choix entre traverser la bordure pleine de prédateurs ou de rester dans son environnement actuel… peut-être qu’elle fera le second choix… (ce qui diminuera la population de limaces dans votre potager).


Bon. Tout ça c’est encore flou et expérimental, mais je suis sûr qu’il y a une piste..


..et ce sera certainement le nouvel aménagement du jardin partagé pour l’année prochaine !


Affaire à suivre…


Très bon weekend.



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

Perds ma culture…


Expérimenter la permaculture c’est aussi aller au-dessus de ses peurs.


Par exemple, en ce moment sur la terrasse j’ai peur d’avoir tout loupé (surtout une chose).


Comme je vous en ai parlé dans un mail il y a 2 semaines, j’ai planté beaucoup de haricots à rames (ce sont les haricots grimpants).


Pourquoi ?


Et bien parce que j’ai besoin de prendre de la hauteur et de faire de l’ombre (ma terrasse est un four à pizza en juillet-août).


Mais pas que !


J’ai aussi fait ça pour gagner de la place et du temps.

association-plante-permaculture-tomate-haricot


En plantant des haricots aux pieds des tomates j’ai beaucoup moins à intervenir et je cultive 2 légumes différents au même endroit.


Jusqu’ici, ça marche très bien !


Et, comme d’hab, je suis surpris par l’efficacité de la culture en lasagne en pots.


Après 3-4 ans sans changer la terre, je me suis dit que ça commencerait à moins bien pousser (d’où un énième intérêt de planter massivement du haricot qui est une plante qui apporte de l’azote dans le sol).


Mais rien du tout !


Ca pousse toujours aussi bien et à l’heure où j’écris ces lignes la terrasse est une véritable jungle !


🙂



Mais, entre nous, j’ai quand même un peu peur pour mes pieds de tomates.


En associant la tomate et le haricot, je prends le risque de concentrer l’humidité au cœur de mes plants de tomates.


Et humidité + tomates = mildiou (et une fois que le mildiou est installé, vous pouvez dire aurevoir à vos tomates).



Mais voilà. Je prends le risque.


Et sincèrement, est-ce que vous avez déjà pris du plaisir quand tout se passe comme prévu ?


Est-ce que vous avez déjà appris de nouvelles choses quand tout fonctionne du premier coup ?


.. je ne crois pas ..


J’imagine que vous aussi vous avez vos peurs.


Peur d’avoir oublié de planter quelques fleurs.


Peur d’avoir planté vos légumes trop serrés ou, au contraire, trop espacés.


Peur de ne pas assez arroser.


Peur d’avoir mal associé les plantes.


Etc…



Et c’est normal !


Mais prenez un peu de recul…


A la base, avez-vous lancé un potager en permaculture pour des questions de survie ?


Je n’espère pas !


Même si l’alimentation c’est la base, il y a certainement d’autres raisons qui vous ont animé.


Le plaisir par exemple.


Le plaisir de mettre vos mains dans la terre.


Le plaisir de recycler vos épluchures de fruits et légumes.


Le plaisir de voir des abeilles, des coccinelles et des papillons squatter la rambarde de votre terrasse.


Le plaisir d’apprendre à jardiner.


Le plaisir d’expérimenter de nouvelles choses.


Le plaisir de partager ça avec les autres.


Et surtout, le plaisir de chiller sur votre terrasse en observant la nature sur le rebord de votre fenêtre en plein cœur de Paris.


Et si effectivement vous habitez en ville, c’est aussi pour expérimenter la permaculture sans tout laisser tomber pour monter une micro-ferme au fin fond de l’Ardèche…


Je ne le répéterai jamais assez.


La permaculture c’est une vision long terme.


La permaculture c’est difficile et long à mettre en place.


Les premières années, c’est la galère !


Mais si vous continuez vos efforts, ça va payer.



Et puis, après 2, 3, 4 ans de pratique, même si vous avez galéré pour récolter votre premier panier de tomates, il y a une chose que vous avez obtenue et que personne ne peut vous enlever.


Et cette chose c’est une compétence.


Voir même des compétences.


Comme la capacité à créer une terre fertile en partant de rien.


A faire pousser différents légumes de la graine à l’assiette.


A ressemer vos propres graines d’année en année.


A connaitre (et anticiper) le développement de tout un tas de plantes (et vous commencerez même à les reconnaître dans la nature ou dans le jardin des autres).



Et il y a d’autres bénéfices encore..


..comme l’intimité..
Pour être franc, j’ai végétalisé ma terrasse aussi pour retrouver de l’intimité (et c’est la première année où j’ai l’impression d’avoir réussi !).


..et il y a aussi le partage.


Aujourd’hui je partage mes compétences sur le net et j’aide des centaines de personnes à oser se lancer :

le-potager-minimaliste-sol-vivant



Il y a tout un tas de bonnes raisons de ne rien faire.


Mais si vous voulez avancer, lancez-vous !


Ce ne sera pas parfait ! (et franchement c’est même pas marrant quand tout va comme sur des roulettes).


Il n’y a pas de meilleur moment.


Mais, faites votre premier pas aujourd’hui.


Semez une graine.


Récupérez la plus belle plante sauvage du square.


Et partagez votre aventure avec votre famille, vos amis ou sur le net !



Fabrice.



PS : si vous avez besoin d’un accompagnement, je vous invite à me contacter.


Préparation de votre potager d’hiver.


Réaménagement de votre terrasse ou de votre petit jardin.


Mise en place d’un système permaculturel.


Je vous accompagne, pas à pas, dans votre projet de reconquête de l’espace par la végétalisation !


Je vous attends ici.



A samedi.



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.


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