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Comment différencier les menthes comestibles des menthes toxiques ?

Distinguer les menthes sauvages comestibles et toxiques

La menthe est une plante populaire, utilisée dans de nombreuses cuisines du monde entier pour ses propriétés aromatiques et médicinales comme par exemple la menthe poivrée (Mentha × piperita) et la menthe verte (Mentha spicata).

Certaines peuvent être toxiques et présenter des risques pour ta santé comme la menthe pouliot (Mentha pulegium).

En effet, cette menthe peut provoquer des effets abortifs et des troubles gastro-intestinaux.

Une autre menthe peut être est toxique, mais ne t’inquiète pas, nous allons y revenir en détail dans cet article.

Les menthes comestibles les plus courantes

Les menthes sont des plantes de la famille des Lamiacées, regroupant de nombreuses espèces.

Elles sont connues pour leurs feuilles aromatiques et leur capacité à coloniser rapidement ton jardin.

Les variétés les plus courantes et que tu connais probablement sont la menthe poivrée, la menthe verte, la menthe bergamote, la menthe chocolat et la menthe ananas.

Revenons rapidement sur 2 de ces menthes les plus populaires.

La menthe poivrée (Mentha × piperita)

La menthe poivrée est comestible.

C’est un hybride de la menthe verte et de la menthe aquatique.

Derrière la menthe verte, c’est la variété qui est la plus utilisée pour aromatiser le légendaire thé à la menthe.

Tu peux aussi t’en servir pour aromatiser des desserts et des salades.

Elle est appréciée pour sa forte concentration en menthol, qui lui confère une saveur intense, presque piquante et rafraîchissante.

Tu la trouveras difficilement, voir pas du tout, à l’état sauvage.

Par contre, c’est une menthe très cultivée qu’on retrouve souvent dans les jardins.

La menthe verte (Mentha spicata)

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C’est avec la variété « Mentha spicata » qu’on a fait l’arôme du légendaire chewing-gum « Hollywood »

Avec ses feuilles vert clair et sa saveur plus douce, c’est LA menthe qu’on utilise pour le thé à la menthe au Maghreb (menthe se dit « nanah » en arabe).

En France, tu la trouveras dans les sols riches et bien drainés.

Toutefois, elle est assez robuste pour s’adapter à divers types de sols, à l’exception des sols vraiment très argileux et des terres excessivement sèches.

Tu la trouveras également dans de nombreux jardins !

Pour ce qui est de l’exposition, la mi-ombre est idéale, mais elle prospère également en plein soleil à condition d’être dans un environnement suffisamment humide.

Sa floraison est rose-blanche, en été.

Elle supporte très bien le froid et peut même être trouvée à l’état sauvage en montagne, à des altitudes supérieures à 1000 mètres.

Les menthes toxiques en photos

Les variétés comme la pouliot (Mentha pulegium pennyroyal) et la horse mint (Mentha longifolia) sont des menthes toxiques.

Elles ont souvent des caractéristiques distinctives, comme des feuilles plus foncées et brillantes, et une odeur plus « piquante ».

En somme, bien qu’elles ne soient pas si toxique que ça, il est essentiel de savoir identifier correctement ces 2 variétés pour éviter les risques.

Menthe pouliot (Mentha pulegium pennyroyal)

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La menthe pouliot se distingue des autres menthes par ses petites feuilles (moins de 10 mm de large) superficiellement dentées à crénelées, et son calice à 5 dents inégales (source : afblum)

Après avoir été très reconnue et consommée jusqu’à la Renaissance (et encore aujourd’hui), elle est maintenant quelque fois déconseillée en raison de la présence d’un composant très hépatotoxique, la pulégone (source : wikipédia).

Etant donné la faible concentration de ce composant, c’est surtout sous forme d’huile essentielle que la menthe pouliot deviendrait dangereuse, notamment pour la santé des femmes enceintes allaitantes et des enfants de moins de 12 ans.

En dehors de ça, une consommation raisonnable crue ou sous forme de tisant comporte peu de risques.

Pour information, à l’état sauvage tu la trouveras un peu partout en France, principalement dans les prairies humides et les bords de mares.

Menthe à feuilles longues (Mentha longifolia)

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Tige et feuilles grisâtres, densément velues (source : afblum)

Encore moins toxique que la menthe pouliot, la menthe à feuilles longues peut néanmoins causer des inconforts gastro-intestinaux si elle est consommée en grande quantité.

Encore une fois, tu peux la consommer crue ou en tisane, avec modération !

Tu la trouveras dans les zones humides et plutôt froides cette fois-ci.

Conclusion

Toutes les menthes sont comestibles.

J’ai voulu mettre en lumière ces 2 variétés finalement peu dangereuses quand elles sont consommées à avec modération.

Si tu as des remarques ou des informations complémentaires, n’hésites pas à intervenir dans la partie commentaires.

En cas de suspicion d’intoxication, il est crucial de contacter immédiatement un centre antipoison ou de consulter un médecin.

Garder un échantillon de la plante consommée peut aider les professionnels de la santé à fournir un traitement approprié.

Si t’as de meilleures photos (notamment des menthes sauvages), merci de me les faire passer ici pour que j’agrémente l’article avec !

La nouvelle méthode pour apprendre à reconnaître les plantes sauvages

La nouvelle méthode pour apprendre à reconnaître les plantes sauvages

Cet article est la retranscription écrite d’un épisode de mon podcast « Paroles de designer en permaculture », disponible sur toute les plateformes. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute de l’épisode pendant tes balades ou tes sessions jardinage :

Pourquoi apprendre à reconnaître les plantes sauvages ?

Découvre pourquoi et comment apprendre à reconnaître ces plantes, que tu sois un novice ou que tu aies déjà quelques connaissances.

Je vais te donner des pistes et des astuces pour améliorer tes méthodes d’apprentissage, basées sur des pratiques naturelles, bio et permaculturelles.

Le but est de t’inviter à observer la nature, à te balader et à découvrir les plantes sauvages autour de toi.

Même si tu penses que les plantes sauvages ne peuvent pas nourrir ta famille, tu seras surpris de voir combien d’entre elles sont comestibles et utiles pour diversifier ton alimentation.

Diversification alimentaire

Les plantes sauvages offrent une incroyable diversification alimentaire.

Elles peuvent combler les périodes creuses du potager, notamment en mars et avril, où les cultures d’hiver sont épuisées et les semis de printemps ne sont pas encore prêts.

Pendant cette période, de nombreuses nouvelles pousses apparaissent dans la nature, offrant une source de nourriture inattendue mais précieuse.

Par exemple, les orties, souvent considérées comme des mauvaises herbes, peuvent être utilisées pour des tisanes ou des soupes.

Apprendre à reconnaître ces plantes permet non seulement d’enrichir notre alimentation, mais aussi de varier les périodes de récolte, assurant ainsi une continuité dans notre autonomie alimentaire.

Autonomie alimentaire

Apprendre à reconnaître les plantes sauvages contribue également à notre autonomie alimentaire.

Nos ancêtres possédaient une connaissance approfondie des plantes, savaient lesquelles étaient comestibles, comment les cuisiner et quand les récolter.

Aujourd’hui, avec l’urbanisation, nous avons perdu cette compétence, cette intuition.

En apprenant à identifier les plantes comestibles autour de toi, tu peux réduire ta dépendance aux supermarchés et renouer avec des pratiques ancestrales de chasseur-cueilleur.

Cela t’incite à passer moins de temps dans les supermarchés et plus de temps dans la nature.

C’est une démarche qui s’inscrit parfaitement dans un mode de vie permaculturel, visant à créer des systèmes durables et autonomes.

Méthodes naturelles et permaculturelles pour apprendre à reconnaître les plantes

Observation et exploration

L’une des méthodes les plus efficaces pour apprendre à reconnaître les plantes sauvages est simplement d’observer et d’explorer la nature.

Les balades régulières en forêt, dans les chemins de campagne ou au bord de l’eau sont des occasions idéales pour se familiariser avec les plantes locales.

Lorsque tu te promènes, prends le temps de regarder attentivement les plantes, de noter leurs caractéristiques et de les identifier.

Plus tu passes de temps dans la nature, plus tu développeras une capacité à reconnaître les plantes de loin.

Par exemple, les orties sont faciles à identifier même à plusieurs mètres grâce à leur apparence distinctive.

En plus de l’observation visuelle, essaye de noter les différents états des plantes au fil des saisons.

Une plante peut avoir une apparence différente selon qu’elle est en fleurs, en fruits ou en dormance.

Cette connaissance saisonnière est essentielle pour une reconnaissance précise et fiable des plantes sauvages.

Apprendre à reconnaître les plantes au travers des sens

Utiliser tous tes sens peut grandement améliorer ton apprentissage. Voici quelques exemples :

  • Vue : Observe la forme, la couleur et la taille des feuilles, des fleurs et des fruits. La disposition des feuilles et les caractéristiques des tiges peuvent aussi être des indicateurs précieux.
  • Toucher : Certaines plantes ont des textures spécifiques, comme les poils urticants de l’ortie ou la douceur du plantain. Le toucher peut aider à différencier des plantes similaires.
  • Odorat : De nombreuses plantes ont des odeurs distinctives. Par exemple, en froissant une feuille de menthe, tu libéreras son parfum caractéristique. Apprendre à associer une odeur à une plante est un excellent moyen de renforcer ta reconnaissance.
  • Goût : Bien que cela soit à faire avec précaution, goûter une plante peut aussi aider à la reconnaître. Assure-toi d’être absolument certain de l’identité de la plante avant de la goûter pour éviter les plantes toxiques.

Ces méthodes sensorielles rendent l’apprentissage plus complet et mémorable, te permettant d’associer une plante à une expérience sensorielle.

Ressources et outils pour la reconnaissance des plantes

Livres et guides

Les livres et les guides sur les plantes sauvages sont des ressources précieuses pour apprendre à les reconnaître.

Ils offrent des descriptions détaillées, des illustrations et des photos qui peuvent t’aider à identifier les plantes.

Cependant, ils ont aussi leurs limites.

Les illustrations ne montrent souvent qu’une perspective de la plante, généralement quand elle est en fleurs, ce qui ne représente pas toutes les phases de son cycle de vie.

Quelques recommandations de lecture incluent des classiques comme « Flore des campagnes » aux éditions Gründ, qui liste les plantes communes de nos régions.

Cependant, pour une approche plus locale, il est souvent préférable de d’abords partir à la découverte des plantes qui t’entourent.

Applications mobiles

Les applications mobiles sont devenues des outils incontournables pour la reconnaissance des plantes.

Pl@ntNet, par exemple, est une application populaire qui permet d’identifier les plantes à partir de photos.

Cette application est le fruit d’une collaboration entre plusieurs instituts de recherche, ce qui en fait une base de données scientifique fiable.

Pour utiliser Pl@ntNet efficacement :

  1. Prends une photo claire : Assure-toi que la plante occupe au moins 80% de l’image.
  2. Isole la plante : Évite de prendre des photos avec plusieurs plantes. Concentre-toi sur un spécimen à la fois.
  3. Pas d’objets supplémentaires : Évite de mettre ta main ou d’autres objets dans la photo.
  4. Multiplie les prises : Prends des photos des différentes parties de la plante (feuilles, fleurs, fruits) pour une identification plus précise.

Ces applications sont des aides précieuses, des guides.

Mais elles ne sont pas des sources sur lesquelles s’appuyer pour être 100% sûr de la plante que tu as photographié.

Pense systématiquement à vérifier si c’est bien la bonne plante que tu cueilles pour ne pas t’intoxiquer !

Commence ton apprentissage des plantes sauvages !

Reconnaître les plantes sauvages est une compétence précieuse qui offre de nombreux avantages.

Non seulement cela enrichit notre alimentation et renforce notre autonomie alimentaire, mais cela nous permet aussi de renouer avec des pratiques ancestrales et de mieux comprendre la nature qui nous entoure.

En utilisant des méthodes d’observation et d’exploration, en mobilisant tous nos sens, et en s’appuyant sur des ressources comme les livres et les applications mobiles, nous pouvons développer cette compétence de manière efficace et durable.

Chaque moment passé à explorer la nature et à identifier de nouvelles espèces est une étape vers une connaissance plus profonde et plus intuitive de ton environnement.

Que tu sois un passionné de permaculture, un amateur de balades en nature ou simplement curieux, cet apprentissage est une aventure enrichissante qui te rapprochera de la nature et te permettra de découvrir des trésors cachés dans ton propre jardin.

Je t’encourage à pratiquer régulièrement, à partager tes découvertes et à transmettre tes connaissances.

Les barrages de castor mimétiques : solution naturelle pour restaurer les cours d’eau

Des barrages de castor au service de la restauration des cours d’eau

Les barrages de castors, souvent perçus comme des obstacles à certaines activités humaines, se révèlent être des outils puissants pour régénérer les écosystèmes.

C’est ce que Joe Wheaton, chercheur renommé à l’Université d’État de l’Utah, a démontré à travers ses travaux.

Il a créé un outil (le Beaver Restoration Assessment Tool) qui permet de mieux comprendre et apprivoiser les bénéfices des barrages de castors.

En France, nous verrons que la Ferme du Gand Laval dans la Drôme illustre parfaitement comment les techniques de restauration naturelle peuvent être appliquées avec succès.

C’est grâce à une collaboration entre des experts locaux et internationaux que la ferme a entrepris des projets de restauration écologique intégrant des barrages de castors mimétiques (appelés aussi « ouvrages castor »), montrant des résultats prometteurs en termes de régénération de la végétation et de gestion durable de l’eau.

Cet article explore les contributions de Joe Wheaton à la restauration des cours d’eau par les barrages de castors, et présente la Ferme du Gand Laval comme un exemple concret et inspirant de ces pratiques en France.

Je terminerais par un exemple concret de construction de ce type de barrage en milieu naturel.

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Un exemple concret de construction d’un barrage de castor mimétiques sur la Lierne et la Véore dans la Drôme.


Qui est Joe Wheaton et pourquoi a-t-il créé les barrages de castors mimétiques ?

Joe Wheaton est un chercheur et professeur associé à l’Université d’État de l’Utah, spécialisé dans la géomorphologie fluviale et la restauration des cours d’eau.

Ses travaux se concentrent principalement sur l’utilisation des castors et des structures artificielles inspirées des barrages de castors pour restaurer et maintenir les écosystèmes fluviaux.

En tant que co-développeur de l’outil Beaver Restoration Assessment Tool (BRAT), il a joué un rôle crucial dans l’évaluation et l’optimisation des sites potentiels pour la réintroduction des castors.

Ses projets de recherche ont également démontré les bénéfices des barrages de castors sur les écosystèmes : recharger les nappes phréatiques, améliorer la qualité de l’eau, réguler la température de l’eau et créer des habitats diversifiés.

Qu’est-ce que le BRAT (Beaver Restoration Assessment Tool) ?

Le BRAT est donc un outil développé par Joe Wheaton et ses collègues pour évaluer la capacité d’un cours d’eau à supporter les castors et leurs barrages.

Cet outil utilise des données géospatiales pour identifier les sites où les castors pourraient être réintroduits avec succès, en tenant compte de leurs besoins en matière d’habitat et des impacts potentiels sur les infrastructures humaines.

Le BRAT est largement utilisé par les gestionnaires de terres, les écologistes et de plus en plus de designer en permaculture pour planifier des projets de restauration basés sur les castors.

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Une nouvelle façon d’appréhender les castors

Le travail de Joe Wheaton a transformé notre perception des castors, passant de nuisibles à alliés précieux dans la lutte contre la dégradation des écosystèmes fluviaux.

Les succès de ses projets ont conduit à une adoption croissante de ses techniques de restauration, non seulement aux États-Unis, mais aussi à l’international.

Sa collaboration avec divers organismes, y compris des agences gouvernementales et des propriétaires fonciers, a permis de réaliser des avancées dans la gestion durable des ressources en eau​.

Aujourd’hui encore, Joe Wheaton continue de promouvoir l’utilisation des castors comme une solution naturelle et efficace pour la restauration des cours d’eau.


Les barrages de castors mimétiques : un outil naturel pour la restauration des cours d’eau

Effectivement, les barrages de castors, souvent méconnus, jouent un rôle crucial dans la restauration des écosystèmes fluviaux et apportent de nombreux bénéfices écologiques.

Fonctionnement des Barrages de Castors

Les castors construisent leurs barrages en utilisant des branches, de la boue, des pierres et d’autres matériaux naturels pour bloquer les cours d’eau.

Contrairement à ce que l’homme ferait intuitivement, les branches utilisées pour créer les barrages ne sont pas positionnées perpendiculairement au cours d’eau, mais parallèlement.

L’eau n’est pas bloquée, mais ralentit, assurant ainsi la durabilité du barrage.

Ces barrages créent des étangs et des zones humides qui augmentent la rétention d’eau, ralentissent l’érosion et améliorent la recharge des nappes phréatiques devenant des réserves d’eau essentielles, surtout pendant les périodes de sécheresse​​.

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Un barrage de castors, à Chaponnay, en Isère.

Avantages écologiques

Amélioration de la qualité de l’eau

Les barrages de castors filtrent les sédiments et les polluants, améliorant ainsi la qualité de l’eau en aval.

Les étangs créés par ces barrages retiennent les nutriments et les particules en suspension, favorisant une eau plus propre et plus claire.

Habitat pour la faune

Les zones humides créées par les barrages offrent un habitat riche pour une multitude d’espèces, y compris les poissons, les oiseaux, les amphibiens et d’autres animaux sauvages.

Par exemple, des études ont montré que les populations de truites augmentent significativement dans les cours d’eau où les castors sont présents (ce sont les pêcheurs qui devraient être contents !).

Régulation du Débit des Cours d’Eau

Les barrages aident à réguler le débit des cours d’eau en retenant l’eau pendant les périodes de fortes pluies et en la relâchant lentement pendant les périodes de sécheresse.

Cela aide à prévenir les inondations et à maintenir un débit stable tout au long de l’année.

Recharge des Nappes Phréatiques

En ralentissant le flux des cours d’eau, les barrages de castors permettent à l’eau de s’infiltrer dans le sol, rechargeant ainsi les nappes phréatiques.

C’est particulièrement bénéfique dans les régions sujettes à des périodes de sécheresse prolongée.

Régulation de la Température de l’Eau

Les étangs créés par les barrages de castors contribuent également à réguler la température de l’eau.

C’est essentiel pour de nombreuses espèces aquatiques sensibles aux variations de température.

En créant des habitats plus stables et plus frais, les barrages de castors aident à maintenir des conditions favorables pour la faune aquatique, même en période de chaleur extrême.


Études de cas et projets de restauration

Des projets de restauration impliquant des barrages de castors ont été mis en œuvre avec succès dans diverses régions.

Par exemple, à Birch Creek, Idaho, l’introduction de Beaver Dam Analogues (BDAs) a aidé à créer des habitats propices pour les castors, permettant ainsi leur réintroduction et la restauration écologique du cours d’eau.

Ces efforts ont conduit à une augmentation significative de la biodiversité et à une amélioration de la qualité de l’eau​.

De même, dans l’Ouest des États-Unis, des initiatives de restauration basées sur les techniques développées par Joe Wheaton et ses collègues ont démontré l’efficacité des barrages de castors dans la régénération des écosystèmes fluviaux.

Leur capacité à améliorer la qualité de l’eau, à créer des habitats pour la faune et à réguler le débit des cours d’eau en fait un outil précieux pour nous, les permaculteurs.

La ferme du grand Laval : un exemple en France

La Ferme du Gand Laval, située dans la Drôme, illustre parfaitement comment les barrages de castors mimétiques peuvent être appliquées en France.

Présentation de la Ferme du Gand Laval

La Ferme du grand Laval est une exploitation agricole engagée dans des pratiques durables et respectueuses de l’environnement.

En plus de ses activités agricoles, elle s’est lancée dans un projet de restauration écologique visant à améliorer la gestion de l’eau et à favoriser la biodiversité sur ses terres.

Cette initiative s’inspire directement des travaux de chercheurs comme Joe Wheaton et de l’utilisation des barrages de castors mimétiques pour recréer des habitats naturels.

Le projet de restauration et les résultats

En collaboration avec des experts en écologie (comme Baptiste Morizot) et des institutions locales, la ferme du grand laval a réussi à réhydrater ses terres en réouvrant un ancien ruisseau enfoui sous terre.

Ils ont ensuite ralenti ce cours d’eau grâce au barrage de castors mimétique.

Le fait de ralentir l’eau a tout simplement fait monter son niveau, allant même jusqu’à faire remonter celui de la nappe phréatique.

Depuis, les aires de pâturages sont plus vertes pour le plaisir des moutons et la biodiversité s’accroît de manière exponentielle !

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Plus d’infos


Conclusion : comment construire un barrage de castors ?

La restauration des cours d’eau grâce aux barrages de castors mimétiques a offert de nombreuses leçons et perspectives pour l’avenir.

Beaucoup considèrent encore les castors comme des nuisibles en raison de leur potentiel à inonder les terres et à endommager les infrastructures.

Cependant, des programmes de sensibilisation et de formation, comme ceux organisés par Joe Wheaton et ses collègues, ont aidé à changer ces perceptions en mettant en avant les nombreux avantages écologiques des barrages de castors.

Mais attention, les constructions des barrages de castors mimétiques demandent des études préalables et de la technique.

Elles doivent être soigneusement planifiées et exécutées pour garantir leur adaptabilité à l’environnement local et capable de supporter les castors.

Comme des images valent mieux que de longs discours, je te laisse sur ce court documentaire qui explique comment se déroule un chantier de construction de barrage castor mimétique en milieu naturel.

Tu verras, c’est passionant.

Si cet article t’as plu, pense à laisser un commentaire.


La carte des projets de barrages de castors mimétiques mis en place en France et dans le monde : https://bda-explorer.herokuapp.com/projects/map

Le Mouvement d’Alliance avec le peuple Castor : https://mapca.eu/

Quand récolter le tilleul pour faire des tisanes ?

La période idéale pour récolter le tilleul et en faire des infusions

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Nous sommes le 14 juin et je viens tout juste de récolter les fleurs de tilleul pour me faire des tisanes naturelles et bien dormir cet hiver.

Dans cet article, je vais te montrer comment déterminer le meilleur moment pour récolter.

Généralement, ça se situe entre la fin du printemps et le début de l’été, lorsque les fleurs sont pleinement ouvertes et encore fraîches.

Je t’invite donc, dès maintenant, à mettre un rappel sur ton agenda pour la fin du mois de mai !


Quand ramasser les fleurs de tilleul ?

Certains tilleuls sont prêts à être récoltés à la fin du mois de mai, mais ce sont des cas assez exceptionnel et c’est généralement en juin que l’on récolte.

Dans tous les cas, le critère pour déterminer si c’est le bon moment ou pas, c’est le stade de maturation des fleurs.

Voici ce que tu dois observer pour déterminer ce moment :

  • Les fleurs doivent être bien ouvertes et d’un jaune pâle éclatant.
  • Elles doivent dégager un parfum doux et agréable.
  • Il doit y avoir plein d’abeilles qui butinent le tilleul.
  • Évite de récolter les fleurs lorsqu’elles sont encore en boutons ou déjà toutes sur le point de faner. Elles auront moins de principes actifs pour ta tisane. Le meilleur ratio, c’est 2/3 des fleurs du bouquet ouvertes et 1/3 des fleurs encore en bouton.
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Sois vigilant, à une semaine près, tu peux louper le moment idéal pour récolter la fleur de tilleul.

La cueillette du tilleul : matin ou soir ?

Un jour chaud et sec est idéal pour la récolte du tilleul.

Évite de cueillir les fleurs après la pluie, car l’humidité peut favoriser la moisissure lors du séchage.

Choisis, de préférence, une journée ensoleillée pour une cueillette optimale et plutôt en fin de matinée lorsque la rosée a séché et qu’il ne fait pas encore trop chaud.

Si c’est une journée couverte, mais sans pluie, tu peux cueillir toute la journée.


Techniques de récolte du tilleul

La récolte du tilleul nécessite quelques précautions.

Voici les étapes et le matériel nécessaire :

Matériel nécessaire

Sécateur : Utilise des lames propres et bien aiguisées pour couper les grappes de fleurs sans abîmer l’arbre. Tu peux aussi pincer et récolter les fleurs à la main, comme moi ! Les feuilles sont comestibles en salade, mais ne les fais pas sécher pour tes tisanes. Par contre, tu peux les faire sécher, les réduire en poudre et les incorporer dans la farine de tes recettes de gâteaux.

Panier, sac en tissu ou sac en papier kraft : Prévois un contenant aéré pour transporter les fleurs sans les écraser. Pense aussi à les sortir à l’air libre dès que tu rentres chez toi.

Récolte les fleurs avec la bractée

Comme t’as pu le voir un peu plus haut, il faut bien penser à récolter la longue petite feuille blanchâtre qu’on appelle la bractée et qui se trouve sur chaque bouquet de fleurs du tilleul.

Ces bractées contiennent des flavonoïdes et des mucilages, qui ont des effets calmants, anti-inflammatoires et antispasmodiques.

Ces composants augmentent également les vertus apaisantes et thérapeutiques de la tisane de tilleul, rendant l’infusion plus efficace pour soulager le stress, les troubles digestifs et les problèmes respiratoires.

D’ailleurs, avant de passer au chapitre du séchage des fleurs, parlons un peu des bienfaits de la tisane de tilleul.


Bienfaits de la tisane de tilleul

La tisane de tilleul est appréciée depuis des siècles pour ses nombreuses vertus médicinales.

Voici quelques-uns des bienfaits les plus notables :

Propriétés apaisantes et anti-stress

Le tilleul est reconnu pour ses effets calmants.

Une infusion de fleurs de tilleul peut aider à réduire le stress et l’anxiété, favorisant une sensation de détente.

Cette propriété apaisante est idéale si tu cherches à te relaxer après une journée stressante.

Effets sur le sommeil et la relaxation

Boire une tisane de tilleul avant le coucher est une pratique courante pour améliorer la qualité du sommeil.

Les propriétés sédatives légères du tilleul aident à induire un sommeil plus profond et plus réparateur, ce qui en fait une option naturelle pour lutter contre l’insomnie.

Bienfaits digestifs et autres vertus médicinales

Le tilleul est également bénéfique pour la digestion.

Il peut aider à soulager les maux d’estomac, les crampes et les ballonnements.

De plus, il a des propriétés anti-inflammatoires et antispasmodiques, qui peuvent être utiles pour traiter divers troubles digestifs.

En outre, la tisane de tilleul peut contribuer à renforcer le système immunitaire grâce à ses antioxydants.

Elle aide également à apaiser les symptômes du rhume et de la grippe, comme la toux et les maux de gorge.


Préparation de la tisane de tilleul

Pour profiter pleinement des bienfaits du tilleul, il est important de bien préparer ta tisane :

Étapes de séchage des fleurs

Une fois les fleurs récoltées, étale-les en une seule couche sur un linge propre ou un tamis, dans un endroit sec et à l’abri de la lumière directe du soleil.

Le séchage prend plusieus semaines.

Les fleurs sont prêtes lorsqu’elles sont complètement sèches et croustillantes au toucher.

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J’ai fabriqué un séchoir à plantes avec quelques tasseaux de récup et un morceau de moustiquaire !

Méthodes de conservation pour préserver les propriétés

Une fois sèches, conserve les fleurs dans des bocaux en verre hermétiques ou des sachets en papier, à l’abri de la lumière et de l’humidité.

Personnellement, j’attends au moins deux semaines pour les mettre en bocaux et au moins deux semaines de plus pour refermer hermétiquement.

Les fleurs de tilleul bien séchées peuvent se conserver pendant un an, voire plus, sans perdre leurs propriétés :

  • Utilise des contenants hermétiques pour éviter l’exposition à l’air et à l’humidité.
  • Conserve les bocaux dans un endroit frais et sombre pour éviter la dégradation par la lumière et la chaleur.
  • Étiquette tes bocaux avec la date de récolte pour prioriser ta consommation d’année en année.

Recette simple pour une tisane parfaite

Voici une recette simple pour préparer une délicieuse tisane de tilleul :

  1. Ingrédients :
    • 1 à 2 grappe(s) (avec la bractée) de fleurs de tilleul séchées
    • 250 ml d’eau chaude (non bouillante)
  2. Préparation :
    • Place les fleurs de tilleul dans une théière ou une tasse.
    • Verse l’eau chaude sur les fleurs.
    • Couvre et laissez infuser pendant 10 à 15 minutes.
    • Filtre les fleurs et savoure ta tisane.

Cette tisane peut être consommée plusieurs fois par jour, selon tes besoins.

Tu peux aussi ajouter une cuillère de miel ou une tranche de citron pour rehausser le goût !

Quelles plantes infuser avec le tilleul ?

J’aime bien mélanger le tilleul avec la menthe ou ou la fleur d’aubépine par exemple.

Tu peux aussi la mélanger avec la camomille, la verveine ou quelques zestes de citron !


Conclusion

Récolter le tilleul, c’est plus qu’une cueillette, c’est une invitation à découvrir cet arbre magnifique qui est très convoité par les abeilles en juin.

D’ailleurs, il se peut que tu sois gêné par tous ces pollinisateurs qui sont présents en masse sur les fleurs.

Pour remédier à ça, tu peux soit laisser sécher une nuit à l’extérieur pour laisser repartir ces pollinisateurs, soit choisir de récolter à un moment où l’arbre est moins convoité comme le matin ou le soir (en veillant à ce qu’il n’y ait pas trop d’humidité).

Imagine-toi, une belle journée de juin, sous un tilleul en fleurs munis de ton sécateur et de ton panier (c’est déjà relaxant avant même d’avoir consommé la tisane).

N’attends plus !

Pars à la découverte de ton tilleul ou à la recherche d’un tilleul et cueille ses fleurs pour en savourer ses arômes et ses bienfaits.

Cueillir l’ortie sans se piquer en 3 étapes simples

L’ortie (Urtica dioica) est largement connue pour ses propriétés nutritives et médicinales, mais aussi parce qu’elle pique !

Cet article te guidera pour cueillir l’ortie sans te piquer.

Tu pourras ainsi profiter de ses nombreux bienfaits.

Pourquoi l’ortie pique ?

L’ortie est couverte de poils (pas de pics !).

Ces poils sont urticants et lorsqu’ils se cassent au contact de ta peau, ils libèrent une substance irritante (l’histamine).

Bien qu’il existe une technique pour cueillir l’ortie à la main sans te piquer (on en reparle un peu plus loin dans cet article), tu gagneras du temps en utilisant des gants surtout si ton objectif est d’en récolter une grande quantité.

Le but c’est de pincer franchement les sommités des orties et de tirer d’un coup sec.

C’est un coup de main à prendre qui est extrêmement efficace.

Mais avant de partir à la chasse aux orties, pense à t’équiper !

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Le matériel pour partir à la chasse aux orties

Tu peux utiliser un sécateur (le mien est très bien, mais un ciseau fera très bien l’affaire).

Couper l’ortie au lieu de l’arracher te fera gagner en efficacité.

Pense aussi à prendre un sac en papier kraft ou en tissu pour transporter les tiges récoltées (tu peux aussi prévoir un sac que tu peux porter autour du cou pour récolter les mains libres).

Tu peux aussi porter des manches longues et un pantalon au lieu d’un short pour éviter le contact direct avec l’ortie.

Personnellement, ça ne me dérange pas de marcher dans les orties en short, mais je peux comprendre si ce n’est pas ton truc 🙂

L’art de cueillir l’ortie à main nue

Si ton objectif est juste de profiter des bienfaits de l’ortie crue à l’instant T, voici ma technique en x étapes pour ne pas te piquer.

Avant tout, laisse-moi te donner un conseil : quand tu manipules une plante comme l’ortie, évite d’être hésitant dans tes gestes.

Chaque geste que tu fais lors de la cueillette doit être franc, rapide et sec.

Plus tu respecteras cette règle, moins tu risqueras de te piquer.

1) Vise le dessous de la feuille

Le choix de la feuille a son importance.

Cueille toujours les sommités de la plante (3 ou 4 derniers étages max).

Plus la feuille est claire et plus elle sera tendre et aura potentiellement du goût et des principes actifs conservés !

Une fois que tu as choisi ta feuille, prend la du bout des doigts, mais attention : saisi-là par le dessous !

Veille également à la caresser un peu dans le sens du poil 2 ou 3 fois pour aplatir les piquants.

2) Caresse dans le sens du poil

Effectivement, avant de cueillir l’ortie, je te conseille de lui faire quelques caresses dans le sens du poil.

C’est-à-dire en partant du côté de la tige de la plante, vers la pointe de la feuille.

L’ortie est intelligente et produit moins de piquant sous ses feuilles que sur le dessus (mais grâce à moi, tu es plus intelligent qu’elle et tu ne la cueilleras que par le dessous de la feuille).

Avec un peu d’expérience, on n’a plus peur de se piquer !

3) Fais une boule

Une fois que tu as la feuille caressée dans le sens du poil, il est temps de préparer sa dégustation.

Tu pourrais manger la feuille telle quelle, mais il reste quelques risques et pour avoir fait le teste, c’est plus digeste quand tu formes une boule.

Pour faire simple, plie la feuille en 4 dans le sens que tu veux (n’oublie pas que c’est moins piquant par en-dessous).

Ensuite, tu n’as plus qu’à finir le pliage en forme de boule.

N’hésite pas à compresser un peu pour faire sortir un peu de jus.

Astuces pour éviter les piqûres une fois récoltées

Pour la plupart des recettes à base d’ortie, il est conseillé de la ciseler.

Voici 4 manières de le faire en toute sécurité :

1) Cuisine avec des gants

2) Passe-les au rouleau à pâtisserie

3) Laisse-les flétrir quelques heures

4) Fais-les blanchir à l’eau bouillante

Comment soulager une piqûre d’ortie ?

Si quand bien même tu arrives à te brûler avec tout les conseils que je viens de te donner, sache que la plupart du temps, le plantain ne pousse pas très loin de l’ortie et que c’est une plante qui soulage les piqûres et les brûlures !

La procédure est la même (lui ne pique pas !) : cueille une feuille, froisse-la en boule pour faire sortir le jus et appliquer ça, là où ça brûle.

C’est radical 🙂

Sinon, frotter avec de l’eau avec du savon reste tout aussi efficace.

Bonne dégustation !

Tu peux maintenant déguster l’ortie !

C’est une plante riche en vitamines, en minéraux et en protéines.

Tu peux la cuisiner en pesto, en soupe, et même en infusion !

Personnellement, le goût de l’ortie me rappelle un peu le goût du poisson.

Et toi ? Dis-le moi en commentaire 🙂

Planter moins, récolter plus grâce aux plantes sauvages

Cet article est la retranscription écrite d’un épisode de mon podcast « Paroles de designer en permaculture », disponible sur toute les plateformes. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute de l’épisode pendant tes balades ou tes sessions jardinage :

Comment utiliser les plantes sauvages comestibles dans son jardin ?

Tu as sûrement entendu parler des plantes sauvages comestibles, mais as-tu déjà envisagé de les intégrer dans ton jardin ? Ces cadeaux de la nature peuvent non seulement embellir ton espace vert mais aussi t’offrir une abondance de ressources avec peu d’effort. Dans cet article, nous allons explorer les multiples avantages de ces plantes, et te montrer comment, en les laissant simplement pousser, tu peux récolter plus tout en plantant moins. Que tu sois un jardinier expérimenté ou un débutant curieux de la permaculture, les plantes sauvages ont beaucoup à offrir. Prépare-toi à découvrir comment transformer ton jardin en un havre de biodiversité et d’abondance.


Les bienfaits des plantes sauvages

Les plantes sauvages ne sont pas seulement des survivantes; elles sont des alliées précieuses dans le jardin. Leur première grande force réside dans leur capacité à prospérer sans intervention humaine. Elles s’adaptent à leur environnement et résistent aux conditions souvent plus difficiles que celles que nos plantes cultivées peuvent supporter. En choisissant de les intégrer dans ton jardin, tu te dotes d’un allié robuste qui demande peu de soins.

Avantages écologiques

Laisser les plantes sauvages pousser spontanément dans ton jardin a des bénéfices écologiques indéniables. Elles jouent un rôle crucial en tant que pollinisateurs attractifs et fournissent un habitat essentiel pour de nombreuses espèces d’insectes et d’animaux sauvages. Plus encore, elles aident à maintenir l’équilibre écologique et améliorent la santé du sol en fixant les nutriments et en améliorant sa structure.

Pratique de jardinage minimaliste

plante-sauvage-jardin-minimaliste

Embrasser la présence de plantes sauvages te permet d’adopter une approche de jardinage plus minimaliste. En réduisant le besoin de désherber, d’arroser et de fertiliser, tu diminues ton travail et tes dépenses. Ce laissez-faire jardinier n’est pas de la négligence; c’est une stratégie intelligente qui tire parti de la vigueur naturelle des plantes sauvages pour créer un écosystème autosuffisant.

Rôle des plantes sauvages comme bio-indicateurs

Les plantes sauvages sont également de précieux indicateurs de l’état de ton sol. Certaines espèces ne pousseront que dans des conditions spécifiques de pH, de texture ou d’humidité du sol. Observer quelles plantes sauvages prospèrent peut te donner des indices sur la santé de ton jardin et te guider dans tes efforts pour améliorer ou modifier tes pratiques de jardinage.

En laissant les plantes sauvages évoluer librement, tu t’offres un laboratoire naturel pour observer et apprendre, tout en contribuant à un environnement plus riche et résilient.


Conseils pratiques pour intégrer les plantes sauvages

Intégrer des plantes sauvages dans ton jardin peut sembler aussi simple que de les laisser pousser où elles apparaissent, mais quelques astuces peuvent t’aider à tirer le meilleur parti de leur présence. Voici comment tu peux non seulement cohabiter avec elles mais aussi les utiliser pour enrichir et diversifier ton jardin.

Enrichissement du sol

Les plantes sauvages sont de formidables amélioratrices du sol. Leurs racines profondes aident à briser le sol compact, permettant une meilleure aération et infiltration de l’eau. Elles attirent également des insectes bénéfiques qui décomposent la matière organique, augmentant ainsi la fertilité du sol. Lorsque tu décides de retirer des plantes sauvages, envisage de les laisser sur place comme paillis pour continuer à nourrir le sol.

Techniques de jardinage minimaliste

Pour intégrer les plantes sauvages sans que ton jardin ne devienne une jungle, commence par délimiter des zones où elles peuvent s’épanouir sans empiéter sur tes cultures. Tu peux créer des bordures sauvages autour des zones de culture ou des chemins, où elles contribueront à la biodiversité tout en étant esthétiquement agréables. Cela te permet de profiter de leur présence tout en maintenant l’ordre et la structure dans ton jardin.

Gestion des plantes envahissantes

Certaines plantes sauvages peuvent être envahissantes et, si elles ne sont pas contrôlées, étouffer tes autres plantations. Pour ces spécimens, établis une gestion proactive : identifie les espèces qui posent problème et agis rapidement pour les contenir ou les retirer avant qu’elles ne se propagent. Cela ne signifie pas nécessairement les éliminer complètement, mais plutôt les maintenir à des niveaux gérables.

Utiliser les plantes sauvages à des fins spécifiques

Pense aussi à utiliser des plantes sauvages pour des fonctions spécifiques dans ton jardin. Par exemple, certaines peuvent servir de couvre-sol pour réduire les mauvaises herbes, d’autres peuvent être plantées pour attirer des pollinisateurs spécifiques ou pour créer des barrières naturelles contre les nuisibles. En identifiant les rôles que ces plantes peuvent jouer, tu peux les intégrer de manière stratégique pour soutenir tes objectifs de jardinage.


Exemples spécifiques et anecdotes

L’intégration des plantes sauvages dans ton jardin n’est pas seulement une question de techniques et de principes ; elle est aussi enrichie par les histoires personnelles et les expériences vécues. Voici quelques anecdotes et exemples qui montrent la valeur réelle et tangible de ces plantes dans un cadre de jardinage domestique.

Mes propres expériences

Dans mon propre jardin, je laisse souvent les plantes sauvages s’établir et prospérer. J’ai observé que les orties, souvent considérées comme nuisibles, ont en réalité aidé à attirer une multitude de papillons, ce qui a augmenté la pollinisation de mes cultures adjacentes. Ces interactions montrent que même une plante mal aimée peut jouer un rôle écologique crucial.

La renouée du Japon : un débat animé

Un autre exemple concerne la renouée du Japon, souvent étiquetée comme invasive. Avant de chercher à éradiquer cette plante, il est important de comprendre son rôle dans l’écosystème. Par mes observations, j’ai noté que là où la renouée prospère, elle stabilise le sol et prévient l’érosion, tout en offrant refuge et nourriture à diverses espèces animales. Cela illustre comment une perspective plus nuancée peut changer notre approche de la gestion des plantes sauvages.

Exemples de plantes sauvages bénéfiques

Certaines plantes sauvages ont des utilisations directes qui peuvent être intégrées dans la routine du jardinier. Par exemple, le pissenlit, souvent éliminé pour son aspect indésirable, est en réalité une source riche en nutriments pour le sol et peut être utilisé en cuisine pour ses feuilles et racines. De même, les fleurs de sureau, qui poussent à l’état sauvage, sont excellentes pour faire des sirops et des conserves.

Mon apprentissage des plantes

Pour apprendre à reconnaître les plantes sauvages, lors de mes promenades, je prends des photos avec une application mobile de reconnaissance de plantes. Cela m’aide à construire progressivement ma connaissance des espèces locales et à comprendre mieux leur utilité et leur beauté. Cela montre comment la technologie peut être un allié précieux dans l’adoption d’un jardin naturel.

Conclusion

Adopter les plantes sauvages dans ton jardin n’est pas seulement un choix esthétique ou écologique, c’est une véritable stratégie de jardinage qui favorise la durabilité et la biodiversité. En permettant à ces plantes de prospérer, tu invites la nature à jouer son rôle, enrichissant ainsi ton écosystème de manière naturelle et minimisant ton besoin d’intervention.

Récolter plus en plantant moins

Laisser les plantes sauvages s’installer et se développer dans ton jardin te permet de bénéficier de leurs nombreux avantages sans effort supplémentaire. Elles améliorent la structure du sol, attirent les pollinisateurs et créent un habitat pour la faune locale, tout en offrant parfois de précieuses ressources alimentaires et médicinales.

Une approche éthique du jardinage

En intégrant les plantes sauvages, tu adoptes une approche qui respecte les cycles naturels et soutient la diversité biologique. C’est un pas vers un jardinage plus éthique et responsable, où chaque plante peut contribuer à l’équilibre et à la santé de ton jardin.

Invitation à l’expérimentation

Je t’encourage à observer les plantes sauvages dans ton propre jardin et à expérimenter avec elles. Chaque espace vert est unique, et découvrir quelles plantes sauvages s’y épanouissent le mieux peut être une aventure enrichissante. N’hésite pas à ajuster tes pratiques en fonction de ce que tu apprends de ces visiteurs naturels.

En conclusion, les plantes sauvages ne sont pas des intrus dans nos jardins mais des partenaires précieux qui peuvent nous aider à créer des espaces verts plus résilients et productifs. Embrasse leur présence et laisse-toi surprendre par les bénéfices qu’elles apportent à ton environnement quotidien.

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