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Quelle est la différence entre la mélisse et la menthe ?

Les différences entre la mélisse et la menthe

Au premier coup d’œil, la menthe et la mélisse se ressemblent. Elles font toutes deux font partie de la famille des Lamiacées, regroupant des plantes aux feuilles aromatiques bien connues en cuisine et en phytothérapie. Pourtant, ces deux plantes présentent des caractéristiques bien distinctes, tant dans leur apparence que dans leurs arômes et utilisations.


Pourquoi confond-on souvent la mélisse et la menthe ?

Si elles partagent une apparence similaire, connaître leurs différences peut t’éviter de te tromper dans les recettes ou les remèdes. Que ce soit pour une simple tisane, pour agrémenter un dessert ou apaiser un stress passager, savoir identifier la menthe et la mélisse est essentiel pour que tu puisses tirer le meilleur parti.

Dans cet article, tu vas découvrir les aspects distinctifs de la menthe et de la mélisse.


Différences physiques entre la mélisse et la menthe

Distinguer la menthe de la mélisse est plus facile lorsque l’on se penche sur leurs caractéristiques physiques. Bien qu’elles se ressemblent par leur feuillage vert et leur port touffu ; leurs feuilles, le port de leurs tiges et la disposition de leurs fleurs diffèrent subtilement.

Des feuilles aux formes légèrement différentes

menthe à feuilles longues et étroites
Les feuilles de menthe sont généralement allongées et étroites

Les feuilles de menthe sont généralement allongées et étroites, avec une texture lisse ou légèrement ridée. En revanche, celles de la mélisse sont plus arrondies, souvent décrites comme ovoïdes ou en forme de cœur, et arborent un bord dentelé plus prononcé. Si tu les frottes entre les doigts, tu verras que la menthe dégage une odeur mentholée tandis que la mélisse libère un parfum plus subtil de citron. Mais nous reviendrons plus tard sur leur parfum.

mélisse buissonnante et compacte
Les feuilles de la mélisse sont plus arrondies, souvent décrites comme ovoïdes ou en forme de cœur

Des tiges semblables, mais un port différent

L’une des clés de détermination des plantes de la famille des Lamiacées, est leurs tiges carrées. La menthe et la mélisse faisant partie de cette famille, tu ne pourras pas les différencier avec cette clé. D’ailleurs, les familles des plantes ont souvent plusieurs clés de détermination et pour être sûr qu’une plante fait bien partie de la famille concernée, il faut valider toutes ces clés ! Tu peux découvrir ces clés dans ce livre, mais revenons-en à nos tiges de mélisse et de menthe.

Les tiges de la menthe sont droites et peuvent atteindre parfois un mètre de haut, donnant à la plante une apparence plus verticale. En comparaison, la mélisse a des tiges ramifiées, créant un port buissonnant qui peut monter jusqu’à un mètre cinquante, mais reste souvent plus compact que la menthe.

Tiges de menthe verticales
Les tiges de la menthe sont droites

Des fleurs disposées différemment

fleurs de menthe
Fleurs de menthe

La menthe et la mélisse se différencient aussi par leurs fleurs. Les inflorescences de la menthe prennent la forme d’épis compacts de couleur pourpre, parfois rose ou blanche (voir l’illustration au-dessus), tandis que celles de la mélisse poussent en petits groupes appelés « faux verticilles ». Elles sont de couleur lilas pâle, un peu violet clair, et forment des petits bouquets autour de la tige (voir ci-dessous).

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Les fleurs de mélisse sont regroupées autour de la tige

Ces distinctions physiques peuvent être subtiles, mais elles suffisent pour reconnaître chacune des plantes. En prêtant attention aux feuilles, aux tiges et aux fleurs, tu peux désormais identifier la menthe et la mélisse. Une fois que tu te seras familiarisé avec, tu ne pourras plus te tromper !


Odeurs et goûts distincts : un moyen rapide de les différencier

L’un des moyens les plus rapides pour distinguer la menthe de la mélisse est d’en sentir les feuilles (en pensant bien à les frotter entre tes doigts). Une fois que tu auras bien appris à reconnaître leurs odeurs distinctes, tu pourras te fier uniquement à ça.

Des odeurs intenses ou subtiles

La menthe dégage un parfum intense, rafraîchissant et mentholé, souvent associé au chewing-gum, à la tisane ou au sirop. En comparaison, la mélisse exhale une douce odeur de citron, subtil, mais bien présente, évoquant un parfum d’agrumes très apprécié dans les infusions et les préparations relaxantes.

Un goût moins mentholé pour la mélisse

Ces plantes possèdent également des goûts caractéristiques. La menthe, au goût prononcé de menthol, apporte une sensation fraîche en bouche et est idéale pour tes plats sucrés et certaines sauces salées. La mélisse, quant à elle, a un goût plus doux et citronné, parfait pour tes infusions apaisantes ou pour rehausser délicatement tes salades et tes plats en sauce.


Une différence notée dans la cuisine et dans leurs vertus

La menthe et la mélisse se distinguent non seulement par leurs saveurs, mais aussi par des propriétés médicinales uniques qui les rendent adaptées à des usages différents, que ce soit en cuisine ou en phytothérapie.

La menthe est intense

différence utilisation menthe mélisse

Son goût mentholé intense en fait un ingrédient populaire dans les desserts, les boissons rafraîchissantes et certaines sauces salées. En phytothérapie, la menthe est appréciée pour ses effets toniques et digestifs, facilitant la digestion et apaisant les ballonnements. Riche en huiles essentielles, notamment en menthol, elle possède aussi des vertus antiseptiques et revigorantes, ce qui en fait un bon choix en infusion pour apaiser les maux de gorge ou, en huile essentielle, pour soulager les irritations cutanées et les démangeaisons. La menthe peut également favoriser la concentration et aider à diminuer les maux de tête légers.

Attention : une trop grande consommation d’huile essentielle de certaines menthes peut être toxique !

La mélisse est apaisante

Moins intense que la menthe, la mélisse se distingue par son goût citronné et est parfaite pour les infusions apaisantes et les recettes salées comme les marinades ou les salades. Côté santé, elle est connue pour ses effets relaxants, idéals pour réduire le stress, améliorer le sommeil et apaiser les tensions nerveuses. En usage externe, la mélisse peut également calmer certaines inflammations et est fréquemment utilisée pour apaiser les peaux sensibles ou irritées. Son action relaxante en fait aussi un excellent ingrédient en aromathérapie pour calmer les esprits et soulager les courbatures et maux de tête liés au stress.


Conseils pour la culture et l’entretien au jardin

La menthe et la mélisse peuvent toutes deux être cultivées facilement, mais elles présentent des préférences distinctes. Voici quelques conseils pour bien les cultiver.

La menthe adore le soleil et les sols humides

Elle se plaît particulièrement dans les zones bien ensoleillées, mais peut tolérer une ombre partielle. Elle a tendance à s’étendre rapidement grâce à ses rhizomes, il est donc recommandé de la planter dans un pot ou d’installer une barrière racinaire pour éviter qu’elle ne prenne trop de place dans ton jardin.

La mélisse est envahissante (mais moins que la menthe !)

La mélisse préfère les sols bien drainés et peut supporter une ombre partielle, voire une ombre plus prononcée que la menthe. Elle est donc idéale pour les endroits où la lumière est moins directe. Contrairement à la menthe, la mélisse n’a pas besoin d’arrosages aussi fréquents et supporte mieux les périodes de sécheresse. Elle est également plus sensible à un excès d’humidité, il est donc conseillé de bien espacer les arrosages, surtout si ton climat est humide.


Mémo pour différencier et bien utiliser la mélisse et la menthe

Pour ne plus hésiter entre la menthe et la mélisse, il te suffit de retenir leurs différences principales : leurs feuilles, leurs tiges, et bien sûr leurs odeurs. La menthe se distingue avec ses feuilles allongées et son parfum intense de menthol. La mélisse, elle, se distingue par ses feuilles rondes et son arôme citronné doux.

En cuisine, utilise la menthe dans les plats sucrés ou pour parfumer les boissons, tandis que la mélisse se mariera parfaitement avec les infusions et les recettes salées. En phytothérapie, choisi la menthe pour un effet tonique et la mélisse pour ses vertus apaisantes.

Si cet article t’a plus, n’hésite pas à le dire en commentaire !

Comment faire un herbier numérique sur son smartphone ?

Cet article est la retranscription d’un épisode de mon podcast. Si tu préfère la lecture, tu peux passer cet introduction. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute direct de l’épisode. Tu trouveras le lecteur intégré juste en dessous. Bonne écoute !

Dans cet article, tu vas découvrir les avantages à faire un herbier sur ton smartphone à la place d’un herbier classique. Je te partagerais également tous les outils dont tu auras besoin pour photographier et identifier une plante. Tu découvriras les parties importantes à prendre en photo sur la plante et comment les classer sous forme d’herbier sur ton téléphone ou ton ordinateur.

Faire un herbier numérique sur ton smartphone pour apprendre les plantes

Contrairement à un herbier classique qui permet d’archiver les plantes du monde entier, un herbier sur smartphone te permet non seulement d’apprendre les plantes, mais surtout celles qui t’intéressent !

L’autre avantage, c’est bien entendu la qualité du rendu.

Un herbier classique contient des bouts de plantes et de feuilles séchées, alors qu’un herbier numérique contient des photos précises des plantes que tu veux apprendre.

Les outils et applications utiles pour faire un herbier numérique sur ton smartphone

Avant de passer à la construction de ton herbier numérique, il va te falloir de belles photos pour le remplir. Découvre ici les 3 règles pour photographier les plantes.

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Photographier les plantes dans de bonnes conditions

Aujourd’hui, un simple smartphone fera l’affaire pour obtenir des photos de bonne qualité. Pas besoin de s’équiper d’un appareil photo professionnel. Si tu en as un, tant mieux. En-tous-cas, voici quelques règles pour obtenir des photos de qualité.

Une météo adéquate pour des plantes présentables

Si la météo est capricieuse (pluie, vent, orage, etc..) laisse tomber. Les plantes vont ne vont pas être dans leur plein potentiel. Par exemple, la chaleur fatigue ta plante et ses feuilles tirent vers le bas. La pluie a tendance à coucher la plante et rendre son aspect général peut reconnaissable. Le vent aussi est pénible, surtout pour prendre la photo !

Choisir la plante la plus représentative

Comme je le disais, quand on veut constituer un herbier, on cherche à avoir la plante la plus représentative pour profiter d’un maximum de détails. Evite de prendre une plante qui s’est faite mangée par des limaces ou qui a des feuilles mortes. Photographie le plus beau et grand spécimen si tu as le choix.

Faire un cadrage précis des organes de la plante

Ne te contente pas de prendre uniquement la plante entière. Fais des gros plans sur la fleur, la feuille, la tige ou l’écorce et le fruit. Tu peux également enrichir ton herbier numérique avec des photos de la plante à différentes saisons, ce qui peut être très pertinent pour certains végétaux comme le magnifique ginkgo biloba et sa robe jaune à l’automne.

golden ginkgo leaves in autumn sunlight

Les meilleures applications pour reconnaître les plantes gratuitement

Ne néglige pas l’identification de la plante. C’est une étape cruciale surtout si tu comptes apprendre les plantes pour te nourrir ou te soigner. Si c’est le cas, il faut que tu sois sûr à 200 % que c’est bien le bon genre et surtout la bonne espèce. Aucune application de reconnaissance de plantes n’est fiable, alors veille à toujours vérifier ou faire vérifier le résultat.

Pl@ntnet : le patrimoine mondial à portée de main

C’est la première application de reconnaissance de plantes. C’est elle qui a lancé le concept en 2013. J’ai écrit un article complet sur son utilisation.

Picture this : payant mais diablement efficace paraît-il…

Selon les tests, c’est l’application la plus précise en termes d’identification. Selon mes tests, je la trouve au même niveau que pl@tnet, sauf qu’elle devient payante après la période d’essai. Par contre, par rapport à pl@ntnet, les détails des résultats sont beaucoup plus approfondi (besoins de la plante, signification, utilisation, etc..).

Seek : l’alternative pour les plantes de INaturalist

Créée par les concepteurs de l’application préférées des naturalistes, elle se veut ludique et aussi efficace que pl@ntnet ou picture this.

Et l’intelligence artificielle pour reconnaître les plantes ?

A l’heure où j’écris ces lignes, on entend de plus en plus parler des intelligences artificielles comme ChatGPT ou Google Gemini qui seraient capable de reconnaître les plantes. De mon, côté j’ai essayé et on est encore bien loin des applications que je viens de présenter. Elles déjà du mal à identifier le genre, ne compte même pas sur elles pour découvrir l’espèce !

Comment faire ton propre herbier numérique sur ton smartphone ?

Il est temps de passer à la partie concrète : créer et organiser son herbier numérique.

herbier numérique photo smartphone

Quelles plantes ajouter à ton herbier numérique ?

La première idée qui pourrait te venir en tête serait de télécharger tout un tas de photos des plantes qui t’intéressent le plus.

C’est de loin la dernière chose que je te conseillerais. D’une parce que c’est une histoire sans fin et de deux parce que tu ne pourras jamais toutes les apprendre.

Tu ne te souviendras jamais mieux d’une plante que tu as découverte dans la nature qu’une plante que tu découvriras dans un livre ou dans une formation. Dans la nature, tu peux utiliser tous tes sens pour reconnaître une plante. Dans un livre, tu n’en utilises qu’un seul : la vue.

Autre raison, c’est que l’apprentissage se fait aussi par la répétition. Dans la nature, tu as l’avantage de croiser plusieurs fois la même plante lors d’une seule balade. Ce qui te permet de réviser toujours en utilisant tous tes sens. Sans parler du fait qu’une plante change d’aspect selon les saisons et que c’est rarement illustré dans les livres et dans les formations.

Les plantes à ajouter à ton herbier sont celles que tu auras découvertes et identifiées dans la nature.

Quelles informations sur les plantes ajouter à ton herbier numérique ?

Si tu veux devenir botaniste, ajoute le règne, la division, la classe, l’ordre, la famille, le genre et l’espèce. Si tu veux simplement apprendre les plantes pour les utiliser ou juste pour le plaisir, je te recommande d’apprendre au moins la famille, le genre et l’espèce. Si tu es motivé, tu peux aussi apprendre le nom commun en latin en plus, mais rien d’obligatoire (c’est le nom de la plante à l’international).

En fait, tout dépend de l’objectif pour lequel tu veux apprendre les plantes. Si c’est pour la cuisine sauvage, note les parties comestibles et les périodes de récoltes. Si c’est pour le côté médicinal, note les vertus. Si c’est pour les plantes bioindicatrices, note les conditions de germination, l’impact sur le sol et sa place dans la succession écologique.

Les clés de détermination des plantes

Surtout si tu comptes utiliser les plantes en application interne (cuisine sauvage ou médication) et externe (baume, etc…) il est essentiel de connaître les clés de détermination des plantes.

Ces clés sont des outils qui aident à identifier une plante en répondant à une série de questions sur ses caractéristiques, comme la forme des feuilles ou la couleur des fleurs. À chaque question, tu choisis entre deux options pour avancer jusqu’à trouver le nom de la plante. Comme un guide qui te conduit étape par étape pour reconnaître une plante.

Un livre qui fait ça très bien, c’est la flore complète portative de la France, de la Suisse et de la Belgique. Tu peux aussi utiliser le site de Botanica.


Comment organiser ton herbier numérique ?

Maintenant que tu as compris les grands principes de la reconnaissance et de l’apprentissage des plantes, il est temps de mettre en place ton herbier sur ton smartphone.

Un herbier sur smartphone et ordinateur

Tu es sur le site « Le potager minimaliste ». Ici, les solutions sont minimalistes et vont à l’essentiel. La classification la plus simple est d’organiser tes plantes sous forme de dossier. Tu peux d’abord faire des dossiers pour les familles, puis pour les genres et enfin pour les espèces.

Cette solution est relativement simple et intuitive sur ordinateur. Sur smartphone, pour l’avoir essayé, c’est un peu moins intuitif de classer les plantes de ton herbier numérique par dossier. J’ai abandonné l’idée.

Quelles applications utiliser pour faire ton herbier sur ton smartphone ?

Je peux te conseiller, pourquoi pas, d’utiliser des applications de prise de notes. Tu as Onenote, ou Notion. Personnellement, j’évite ce genre d’applications car ça peut vite devenir une usine à gaz et tu peux t’y perdre pendant des heures.

herbier numérique applications

Dans le cas où ça te conviendrait, je te conseille donc de vérifier que tu peux créer des catégories pour les familles, les genres et les espèces. Tu pourrais également utiliser la fonction des hashtags ou des étiquettes pour classer les plantes par couleurs de fleurs, par utilisations ou autres critères personnalisés selon tes besoins. L’avantage de ses applications, c’est qu’elles sont généralement gratuites et synchronisées entre ton smartphone et ton ordinateur.

Mon herbier numérique

Si tu n’as pas envie de te prendre la tête, j’ai créé une solution toute faite pour toi. A la base, c’était pour m’aider à apprendre plus rapidement et naturellement les plantes sauvages, et j’ai décidé de le partager. C’est une application gratuite à vie, qui se synchronise entre ton smartphone et ton ordinateur. A la base, elle n’est pas faite pour être utilisée en tant qu’herbier, mais j’ai réussi à la transformer en un herbier numérique simple et agréable à mettre en place et à utiliser.

Tout est basé sur le principe de reconnaissance végétale. Les plantes et les photos sont classées par famille et tu n’as plus qu’à naviguer pour réviser et apprendre à reconnaître les plantes depuis ton ordinateur ou ton smartphone.

Si tu veux en savoir plus, j’ai créé une série de mails où je t’explique le principe de cet herbier, de sa création, jusqu’à son stage ultime (j’ai mis 5 ans à le simplifier). Si tu le souhaites, tu pourras accéder au programme pour le mettre en place à ton tour.

Pour t’inscrire à cette série de mails, t’as juste à cliquer ici.

Chélidoine la plante pour les verrues : j’ai essayé ! (et ça a marché !)

La plante aux verrues : la chélidoine

La chélidoine, aussi appelée « herbe aux verrues », est une plante utilisée depuis le moyen-âge (si ce n’est plus) pour soigner la peau, surtout pour enlever les verrues.

Dans cet article, tu vas apprendre à la reconnaître et découvrir comment l’utiliser pour éliminer une verrue. Tu verras que j’en ai moi-même fait l’expérience !

Où trouver la chélidoine et comment la reconnaître ?

La chélidoine (« Chelidonium majus ») est une plante vivace qui fait partie de la famille des coquelicots (papavéracées).

Elle pousse naturellement en Europe, au bord des chemins, dans les fossés, à la lisière des bois ou dans des terrains vagues. On la retrouve également aux pieds des murs car c’est une plante qui aime les sols calcaires et azotés.

Elle est facile à reconnaître avec ses tiges poilues et ses petites fleurs jaunes à quatre pétales, qui fleurissent de mars à octobre. On dit d’ailleurs qu’elle commence à fleurir à l’arrivée des hirondelles et à faner au moment de leur départ.

En latin, chélidoine se dit « chelidonium », ce qui signifie en français « hirondelle »

D’après Maurice Mességué, son nom viendrait du fait que les hirondelles utilisent des morceaux de cette plante pour frotter les yeux de leurs petits et les aider à les ouvrir. Son latex orangé permettrait de décoller la peau qui recouvre encore les yeux des jeunes hirondelles.

Quelles sont les propriétés de la chélidoine ?

D’anciens écrits disent qu’on l’utilisait de l’Antiquité jusqu’au XVIe siècle pour le traitement des déficiences visuelles et des maladies oculaires en mélangeant du jus d’herbes bouilli avec du miel dans un récipient en laiton (ceci n’est pas un conseil d’utilisation !).

Mais attention, la chélidoine n’est pas seulement une « plante à verrues » ou une plante qui redonne la vue. Elle a beaucoup d’autres bienfaits : elle aide à produire de la bile, elle est antispasmodique, antivirale, et dépurative.

Dans tous les cas, c’est une plante qui faut utiliser avec précaution, car elle contient des substances toxiques (alcaloïdes) pour l’humain. Surtout en utilisation interne. On évitera donc de l’utiliser en tisane et dans nos recettes sauvages.

Comment utiliser la chélidoine sur les verrues ?

Le suc (ou latex) jaune-orange de la chélidoine est bien connu pour son effet sur les verrues. Ce « liquide », que l’on trouve dans les tiges de la plante, est à appliquer directement sur la verrue. Cela a un effet desséchant, ce qui permet de faire disparaître la verrue petit à petit et sans douleur.

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1 à 2 gouttes, 1 à 2 fois par jour, 1 à 2 semaines et aurevoir les verrues !

J’en ai personnellement fait l’expérience pour une petite verrue qui commençait à s’installer durablement sur le bout de mon index. Vu la facilité avec laquelle on peut trouver la chélidoine dans la nature, j’ai appliqué son latex sur le doigt (une ou deux gouttes), une à deux fois par jour pendant une ou deux semaines et ça fait maintenant une quinzaine d’années que je n’ai jamais revu cette verrue réapparaître !

Selon les recommandations, il est important de ne pas toucher la peau autour pour éviter toute irritation.

Précautions et contre-indications

La chélidoine est une plante puissante et peut être toxique si elle est avalée. Elle doit être utilisée avec précaution, surtout pour les enfants et les femmes enceintes. Les substances toxiques qu’elle contient peuvent être dangereuses, c’est pourquoi il est essentiel de l’utiliser seulement en externe et de toujours demander l’avis d’un professionnel avant de commencer un traitement.

As-tu déjà utilisé la chélidoine ou d’autres remèdes naturels pour soigner des verrues ? Partage ton expérience en commentaire !

Comment différencier les menthes comestibles des menthes toxiques ?

Distinguer les menthes sauvages comestibles et toxiques

La menthe est une plante populaire, utilisée dans de nombreuses cuisines du monde entier pour ses propriétés aromatiques et médicinales comme par exemple la menthe poivrée (Mentha × piperita) et la menthe verte (Mentha spicata).

Certaines peuvent être toxiques et présenter des risques pour ta santé comme la menthe pouliot (Mentha pulegium).

En effet, cette menthe peut provoquer des effets abortifs et des troubles gastro-intestinaux.

Une autre menthe peut être est toxique, mais ne t’inquiète pas, nous allons y revenir en détail dans cet article.

Les menthes comestibles les plus courantes

Les menthes sont des plantes de la famille des Lamiacées, regroupant de nombreuses espèces.

Elles sont connues pour leurs feuilles aromatiques et leur capacité à coloniser rapidement ton jardin.

Les variétés les plus courantes et que tu connais probablement sont la menthe poivrée, la menthe verte, la menthe bergamote, la menthe chocolat et la menthe ananas.

Revenons rapidement sur 2 de ces menthes les plus populaires.

La menthe poivrée (Mentha × piperita)

La menthe poivrée est comestible.

C’est un hybride de la menthe verte et de la menthe aquatique.

Derrière la menthe verte, c’est la variété qui est la plus utilisée pour aromatiser le légendaire thé à la menthe.

Tu peux aussi t’en servir pour aromatiser des desserts et des salades.

Elle est appréciée pour sa forte concentration en menthol, qui lui confère une saveur intense, presque piquante et rafraîchissante.

Tu la trouveras difficilement, voir pas du tout, à l’état sauvage.

Par contre, c’est une menthe très cultivée qu’on retrouve souvent dans les jardins.

La menthe verte (Mentha spicata)

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C’est avec la variété « Mentha spicata » qu’on a fait l’arôme du légendaire chewing-gum « Hollywood »

Avec ses feuilles vert clair et sa saveur plus douce, c’est LA menthe qu’on utilise pour le thé à la menthe au Maghreb (menthe se dit « nanah » en arabe).

En France, tu la trouveras dans les sols riches et bien drainés.

Toutefois, elle est assez robuste pour s’adapter à divers types de sols, à l’exception des sols vraiment très argileux et des terres excessivement sèches.

Tu la trouveras également dans de nombreux jardins !

Pour ce qui est de l’exposition, la mi-ombre est idéale, mais elle prospère également en plein soleil à condition d’être dans un environnement suffisamment humide.

Sa floraison est rose-blanche, en été.

Elle supporte très bien le froid et peut même être trouvée à l’état sauvage en montagne, à des altitudes supérieures à 1000 mètres.

Les menthes toxiques en photos

Les variétés comme la pouliot (Mentha pulegium pennyroyal) et la horse mint (Mentha longifolia) sont des menthes toxiques.

Elles ont souvent des caractéristiques distinctives, comme des feuilles plus foncées et brillantes, et une odeur plus « piquante ».

En somme, bien qu’elles ne soient pas si toxique que ça, il est essentiel de savoir identifier correctement ces 2 variétés pour éviter les risques.

Menthe pouliot (Mentha pulegium pennyroyal)

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La menthe pouliot se distingue des autres menthes par ses petites feuilles (moins de 10 mm de large) superficiellement dentées à crénelées, et son calice à 5 dents inégales (source : afblum)

Après avoir été très reconnue et consommée jusqu’à la Renaissance (et encore aujourd’hui), elle est maintenant quelque fois déconseillée en raison de la présence d’un composant très hépatotoxique, la pulégone (source : wikipédia).

Etant donné la faible concentration de ce composant, c’est surtout sous forme d’huile essentielle que la menthe pouliot deviendrait dangereuse, notamment pour la santé des femmes enceintes allaitantes et des enfants de moins de 12 ans.

En dehors de ça, une consommation raisonnable crue ou sous forme de tisant comporte peu de risques.

Pour information, à l’état sauvage tu la trouveras un peu partout en France, principalement dans les prairies humides et les bords de mares.

Menthe à feuilles longues (Mentha longifolia)

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Tige et feuilles grisâtres, densément velues (source : afblum)

Encore moins toxique que la menthe pouliot, la menthe à feuilles longues peut néanmoins causer des inconforts gastro-intestinaux si elle est consommée en grande quantité.

Encore une fois, tu peux la consommer crue ou en tisane, avec modération !

Tu la trouveras dans les zones humides et plutôt froides cette fois-ci.

Conclusion

Toutes les menthes sont comestibles.

J’ai voulu mettre en lumière ces 2 variétés finalement peu dangereuses quand elles sont consommées à avec modération.

Si tu as des remarques ou des informations complémentaires, n’hésites pas à intervenir dans la partie commentaires.

En cas de suspicion d’intoxication, il est crucial de contacter immédiatement un centre antipoison ou de consulter un médecin.

Garder un échantillon de la plante consommée peut aider les professionnels de la santé à fournir un traitement approprié.

Si t’as de meilleures photos (notamment des menthes sauvages), merci de me les faire passer ici pour que j’agrémente l’article avec !

La nouvelle méthode pour apprendre à reconnaître les plantes sauvages

La nouvelle méthode pour apprendre à reconnaître les plantes sauvages

Cet article est la retranscription d’un épisode de mon podcast. Si tu préfère la lecture, tu peux passer cet introduction. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute direct de l’épisode. Tu trouveras le lecteur intégré juste en dessous. Bonne écoute !

Pourquoi apprendre à reconnaître les plantes sauvages ?

Découvre pourquoi et comment apprendre à reconnaître ces plantes, que tu sois un novice ou que tu aies déjà quelques connaissances.

Je vais te donner des pistes et des astuces pour améliorer tes méthodes d’apprentissage, basées sur des pratiques naturelles, bio et permaculturelles.

Le but est de t’inviter à observer la nature, à te balader et à découvrir les plantes sauvages autour de toi.

Même si tu penses que les plantes sauvages ne peuvent pas nourrir ta famille, tu seras surpris de voir combien d’entre elles sont comestibles et utiles pour diversifier ton alimentation.

Diversification alimentaire

Les plantes sauvages offrent une incroyable diversification alimentaire.

Elles peuvent combler les périodes creuses du potager, notamment en mars et avril, où les cultures d’hiver sont épuisées et les semis de printemps ne sont pas encore prêts.

Pendant cette période, de nombreuses nouvelles pousses apparaissent dans la nature, offrant une source de nourriture inattendue mais précieuse.

Par exemple, les orties, souvent considérées comme des mauvaises herbes, peuvent être utilisées pour des tisanes ou des soupes.

Apprendre à reconnaître ces plantes permet non seulement d’enrichir notre alimentation, mais aussi de varier les périodes de récolte, assurant ainsi une continuité dans notre autonomie alimentaire.

Autonomie alimentaire

Apprendre à reconnaître les plantes sauvages contribue également à notre autonomie alimentaire.

Nos ancêtres possédaient une connaissance approfondie des plantes, savaient lesquelles étaient comestibles, comment les cuisiner et quand les récolter.

Aujourd’hui, avec l’urbanisation, nous avons perdu cette compétence, cette intuition.

En apprenant à identifier les plantes comestibles autour de toi, tu peux réduire ta dépendance aux supermarchés et renouer avec des pratiques ancestrales de chasseur-cueilleur.

Cela t’incite à passer moins de temps dans les supermarchés et plus de temps dans la nature.

C’est une démarche qui s’inscrit parfaitement dans un mode de vie permaculturel, visant à créer des systèmes durables et autonomes.

Méthodes naturelles et permaculturelles pour apprendre à reconnaître les plantes

Observation et exploration

L’une des méthodes les plus efficaces pour apprendre à reconnaître les plantes sauvages est simplement d’observer et d’explorer la nature.

Les balades régulières en forêt, dans les chemins de campagne ou au bord de l’eau sont des occasions idéales pour se familiariser avec les plantes locales.

Lorsque tu te promènes, prends le temps de regarder attentivement les plantes, de noter leurs caractéristiques et de les identifier.

Plus tu passes de temps dans la nature, plus tu développeras une capacité à reconnaître les plantes de loin.

Par exemple, les orties sont faciles à identifier même à plusieurs mètres grâce à leur apparence distinctive.

En plus de l’observation visuelle, essaye de noter les différents états des plantes au fil des saisons.

Une plante peut avoir une apparence différente selon qu’elle est en fleurs, en fruits ou en dormance.

Cette connaissance saisonnière est essentielle pour une reconnaissance précise et fiable des plantes sauvages.

Apprendre à reconnaître les plantes au travers des sens

Utiliser tous tes sens peut grandement améliorer ton apprentissage. Voici quelques exemples :

  • Vue : Observe la forme, la couleur et la taille des feuilles, des fleurs et des fruits. La disposition des feuilles et les caractéristiques des tiges peuvent aussi être des indicateurs précieux.
  • Toucher : Certaines plantes ont des textures spécifiques, comme les poils urticants de l’ortie ou la douceur du plantain. Le toucher peut aider à différencier des plantes similaires.
  • Odorat : De nombreuses plantes ont des odeurs distinctives. Par exemple, en froissant une feuille de menthe, tu libéreras son parfum caractéristique. Apprendre à associer une odeur à une plante est un excellent moyen de renforcer ta reconnaissance.
  • Goût : Bien que cela soit à faire avec précaution, goûter une plante peut aussi aider à la reconnaître. Assure-toi d’être absolument certain de l’identité de la plante avant de la goûter pour éviter les plantes toxiques.

Ces méthodes sensorielles rendent l’apprentissage plus complet et mémorable, te permettant d’associer une plante à une expérience sensorielle.

Ressources et outils pour la reconnaissance des plantes

Livres et guides

Les livres et les guides sur les plantes sauvages sont des ressources précieuses pour apprendre à les reconnaître.

Ils offrent des descriptions détaillées, des illustrations et des photos qui peuvent t’aider à identifier les plantes.

Cependant, ils ont aussi leurs limites.

Les illustrations ne montrent souvent qu’une perspective de la plante, généralement quand elle est en fleurs, ce qui ne représente pas toutes les phases de son cycle de vie.

Quelques recommandations de lecture incluent des classiques comme « Flore des campagnes » aux éditions Gründ, qui liste les plantes communes de nos régions.

Cependant, pour une approche plus locale, il est souvent préférable de d’abords partir à la découverte des plantes qui t’entourent.

Applications mobiles

Les applications mobiles sont devenues des outils incontournables pour la reconnaissance des plantes.

Pl@ntNet, par exemple, est une application populaire qui permet d’identifier les plantes à partir de photos.

Cette application est le fruit d’une collaboration entre plusieurs instituts de recherche, ce qui en fait une base de données scientifique fiable.

Pour utiliser Pl@ntNet efficacement :

  1. Prends une photo claire : Assure-toi que la plante occupe au moins 80% de l’image.
  2. Isole la plante : Évite de prendre des photos avec plusieurs plantes. Concentre-toi sur un spécimen à la fois.
  3. Pas d’objets supplémentaires : Évite de mettre ta main ou d’autres objets dans la photo.
  4. Multiplie les prises : Prends des photos des différentes parties de la plante (feuilles, fleurs, fruits) pour une identification plus précise.

Ces applications sont des aides précieuses, des guides.

Mais elles ne sont pas des sources sur lesquelles s’appuyer pour être 100% sûr de la plante que tu as photographié.

Pense systématiquement à vérifier si c’est bien la bonne plante que tu cueilles pour ne pas t’intoxiquer !

Commence ton apprentissage des plantes sauvages !

Reconnaître les plantes sauvages est une compétence précieuse qui offre de nombreux avantages.

Non seulement cela enrichit notre alimentation et renforce notre autonomie alimentaire, mais cela nous permet aussi de renouer avec des pratiques ancestrales et de mieux comprendre la nature qui nous entoure.

En utilisant des méthodes d’observation et d’exploration, en mobilisant tous nos sens, et en s’appuyant sur des ressources comme les livres et les applications mobiles, nous pouvons développer cette compétence de manière efficace et durable.

Chaque moment passé à explorer la nature et à identifier de nouvelles espèces est une étape vers une connaissance plus profonde et plus intuitive de ton environnement.

Que tu sois un passionné de permaculture, un amateur de balades en nature ou simplement curieux, cet apprentissage est une aventure enrichissante qui te rapprochera de la nature et te permettra de découvrir des trésors cachés dans ton propre jardin.

Je t’encourage à pratiquer régulièrement, à partager tes découvertes et à transmettre tes connaissances.

Quand récolter le tilleul pour faire des tisanes ?

La période idéale pour récolter le tilleul et en faire des infusions

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Nous sommes le 14 juin et je viens tout juste de récolter les fleurs de tilleul pour me faire des tisanes naturelles et bien dormir cet hiver.

Dans cet article, je vais te montrer comment déterminer le meilleur moment pour récolter.

Généralement, ça se situe entre la fin du printemps et le début de l’été, lorsque les fleurs sont pleinement ouvertes et encore fraîches.

Je t’invite donc, dès maintenant, à mettre un rappel sur ton agenda pour la fin du mois de mai !


Quand ramasser les fleurs de tilleul ?

Certains tilleuls sont prêts à être récoltés à la fin du mois de mai, mais ce sont des cas assez exceptionnel et c’est généralement en juin que l’on récolte.

Dans tous les cas, le critère pour déterminer si c’est le bon moment ou pas, c’est le stade de maturation des fleurs.

Voici ce que tu dois observer pour déterminer ce moment :

  • Les fleurs doivent être bien ouvertes et d’un jaune pâle éclatant.
  • Elles doivent dégager un parfum doux et agréable.
  • Il doit y avoir plein d’abeilles qui butinent le tilleul.
  • Évite de récolter les fleurs lorsqu’elles sont encore en boutons ou déjà toutes sur le point de faner. Elles auront moins de principes actifs pour ta tisane. Le meilleur ratio, c’est 2/3 des fleurs du bouquet ouvertes et 1/3 des fleurs encore en bouton.
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Sois vigilant, à une semaine près, tu peux louper le moment idéal pour récolter la fleur de tilleul.

La cueillette du tilleul : matin ou soir ?

Un jour chaud et sec est idéal pour la récolte du tilleul.

Évite de cueillir les fleurs après la pluie, car l’humidité peut favoriser la moisissure lors du séchage.

Choisis, de préférence, une journée ensoleillée pour une cueillette optimale et plutôt en fin de matinée lorsque la rosée a séché et qu’il ne fait pas encore trop chaud.

Si c’est une journée couverte, mais sans pluie, tu peux cueillir toute la journée.


Techniques de récolte du tilleul

La récolte du tilleul nécessite quelques précautions.

Voici les étapes et le matériel nécessaire :

Matériel nécessaire

Sécateur : Utilise des lames propres et bien aiguisées pour couper les grappes de fleurs sans abîmer l’arbre. Tu peux aussi pincer et récolter les fleurs à la main, comme moi ! Les feuilles sont comestibles en salade, mais ne les fais pas sécher pour tes tisanes. Par contre, tu peux les faire sécher, les réduire en poudre et les incorporer dans la farine de tes recettes de gâteaux.

Panier, sac en tissu ou sac en papier kraft : Prévois un contenant aéré pour transporter les fleurs sans les écraser. Pense aussi à les sortir à l’air libre dès que tu rentres chez toi.

Récolte les fleurs avec la bractée

Comme t’as pu le voir un peu plus haut, il faut bien penser à récolter la longue petite feuille blanchâtre qu’on appelle la bractée et qui se trouve sur chaque bouquet de fleurs du tilleul.

Ces bractées contiennent des flavonoïdes et des mucilages, qui ont des effets calmants, anti-inflammatoires et antispasmodiques.

Ces composants augmentent également les vertus apaisantes et thérapeutiques de la tisane de tilleul, rendant l’infusion plus efficace pour soulager le stress, les troubles digestifs et les problèmes respiratoires.

D’ailleurs, avant de passer au chapitre du séchage des fleurs, parlons un peu des bienfaits de la tisane de tilleul.


Bienfaits de la tisane de tilleul

La tisane de tilleul est appréciée depuis des siècles pour ses nombreuses vertus médicinales.

Voici quelques-uns des bienfaits les plus notables :

Propriétés apaisantes et anti-stress

Le tilleul est reconnu pour ses effets calmants.

Une infusion de fleurs de tilleul peut aider à réduire le stress et l’anxiété, favorisant une sensation de détente.

Cette propriété apaisante est idéale si tu cherches à te relaxer après une journée stressante.

Effets sur le sommeil et la relaxation

Boire une tisane de tilleul avant le coucher est une pratique courante pour améliorer la qualité du sommeil.

Les propriétés sédatives légères du tilleul aident à induire un sommeil plus profond et plus réparateur, ce qui en fait une option naturelle pour lutter contre l’insomnie.

Bienfaits digestifs et autres vertus médicinales

Le tilleul est également bénéfique pour la digestion.

Il peut aider à soulager les maux d’estomac, les crampes et les ballonnements.

De plus, il a des propriétés anti-inflammatoires et antispasmodiques, qui peuvent être utiles pour traiter divers troubles digestifs.

En outre, la tisane de tilleul peut contribuer à renforcer le système immunitaire grâce à ses antioxydants.

Elle aide également à apaiser les symptômes du rhume et de la grippe, comme la toux et les maux de gorge.


Préparation de la tisane de tilleul

Pour profiter pleinement des bienfaits du tilleul, il est important de bien préparer ta tisane :

Étapes de séchage des fleurs

Une fois les fleurs récoltées, étale-les en une seule couche sur un linge propre ou un tamis, dans un endroit sec et à l’abri de la lumière directe du soleil.

Le séchage prend plusieus semaines.

Les fleurs sont prêtes lorsqu’elles sont complètement sèches et croustillantes au toucher.

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J’ai fabriqué un séchoir à plantes avec quelques tasseaux de récup et un morceau de moustiquaire !

Méthodes de conservation pour préserver les propriétés

Une fois sèches, conserve les fleurs dans des bocaux en verre hermétiques ou des sachets en papier, à l’abri de la lumière et de l’humidité.

Personnellement, j’attends au moins deux semaines pour les mettre en bocaux et au moins deux semaines de plus pour refermer hermétiquement.

Les fleurs de tilleul bien séchées peuvent se conserver pendant un an, voire plus, sans perdre leurs propriétés :

  • Utilise des contenants hermétiques pour éviter l’exposition à l’air et à l’humidité.
  • Conserve les bocaux dans un endroit frais et sombre pour éviter la dégradation par la lumière et la chaleur.
  • Étiquette tes bocaux avec la date de récolte pour prioriser ta consommation d’année en année.

Recette simple pour une tisane parfaite

Voici une recette simple pour préparer une délicieuse tisane de tilleul :

  1. Ingrédients :
    • 1 à 2 grappe(s) (avec la bractée) de fleurs de tilleul séchées
    • 250 ml d’eau chaude (non bouillante)
  2. Préparation :
    • Place les fleurs de tilleul dans une théière ou une tasse.
    • Verse l’eau chaude sur les fleurs.
    • Couvre et laissez infuser pendant 10 à 15 minutes.
    • Filtre les fleurs et savoure ta tisane.

Cette tisane peut être consommée plusieurs fois par jour, selon tes besoins.

Tu peux aussi ajouter une cuillère de miel ou une tranche de citron pour rehausser le goût !

Quelles plantes infuser avec le tilleul ?

J’aime bien mélanger le tilleul avec la menthe ou ou la fleur d’aubépine par exemple.

Tu peux aussi la mélanger avec la camomille, la verveine ou quelques zestes de citron !


Conclusion

Récolter le tilleul, c’est plus qu’une cueillette, c’est une invitation à découvrir cet arbre magnifique qui est très convoité par les abeilles en juin.

D’ailleurs, il se peut que tu sois gêné par tous ces pollinisateurs qui sont présents en masse sur les fleurs.

Pour remédier à ça, tu peux soit laisser sécher une nuit à l’extérieur pour laisser repartir ces pollinisateurs, soit choisir de récolter à un moment où l’arbre est moins convoité comme le matin ou le soir (en veillant à ce qu’il n’y ait pas trop d’humidité).

Imagine-toi, une belle journée de juin, sous un tilleul en fleurs munis de ton sécateur et de ton panier (c’est déjà relaxant avant même d’avoir consommé la tisane).

N’attends plus !

Pars à la découverte de ton tilleul ou à la recherche d’un tilleul et cueille ses fleurs pour en savourer ses arômes et ses bienfaits.

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