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Reprendre possession de l’espace public grâce à la gestion citoyenne ?

Reprendre possession de l’espace public grâce à la gestion citoyenne ?

Vous n’en avez pas marre de cette société individualiste ?

Nous sommes bientôt en 2024 et il n’a jamais été aussi urgent de faire bouger les choses.

Ça tombe bien. Le pouvoir d’action des communes s’affaiblit et les communautés de communes ont de plus en plus de responsabilités.

Une fenêtre de tir s’ouvre pour renverser le système.

Et si la transition écologique devait passer par la gestion citoyenne des espaces publics ?

Dans cet article, vous allez découvrir comment quelques artistes tentent de reprendre leur indépendance grâce à l’un des plus grands lieux abandonnés de France.

(suite…)

Baptiste Morizot – exercice de curiosité de l’école de la forêt


En ce moment, ça caille un peu comme on dit.

Je suis persuadé que vous êtes bien plus motivé pour aller boire un chocolat chaud en ville que pour aller vous balader, seul, en pleine nature.

Non ?

Je le savais 🙂

Pourtant, la marche est thérapeutique.

Il n’y a pas plus revigorant pour le corps, le cœur et l’esprit, que d’aller découvrir de nouvelles contrées.

C’est est le meilleur moyen pour vous reconnecter à la nature et à votre moi profond.


Aujourd’hui, je vais vous partager un exercice qui va vous donner envie d’aller découvrir ce qui se cache dans la forêt..

..et peut-être même d’aller y pister quelques animaux.

S’enforester.

Se délester.

La thérapie par la marche selon Baptiste Morizot

Baptiste Morizot, pisteur animal et philosophe, pratique régulièrement la marche dans les forêts du Vercors.

Selon ces dire, c’est au travers de la marche en forêt qu’il aiguise ses sens et éveille son esprit.

Selon lui, nous n’avons pas un problème climatique..

..mais un problème sur notre rapport à la nature.

C’est notre égard envers elle qui est le cœur du problème.

La façon dont nous la percevons…

Pour aiguiser nos égards envers la nature, nous devons réapprendre à l’observer.

La ressentir.

La comprendre.

Pour enfin y retrouver notre véritable place.

Pas une place de parasite, mais une place de partenaire symbiotique…

Un exercice inspiré, selon Baptiste Morizot, de l’école de la forêt.

Cet exercice s’appelle « l’exercice de curiosité« .

(d’ailleurs, c’est un exercice que vous pouvez garder de côté pour l’élaboration de votre design en permaculture..

.Il correspond parfaitement au principe n°1 de permaculture selon David Holmgren : Observer et interagir)


La première étape de cet exercice va être de trouver une forêt.

Si vous êtes à la campagne, ça ne va pas être difficile.

En ville, ça se complique un peu.

Mais pas tant que ça.

Dans chaque ville, il y a au moins un grand parc ou une forêt.

(et oui, il va falloir marcher un peu, mais courage !)

C’est parfait pour cet exercice.

Si vous avez l’esprit un peu plus aventureux, vous pouvez vous rendre dans un ENS (Espace Naturel Sensible).

(pour trouver un ENS, tapez « carte espace naturel sensible + le nom de votre département)

Le jour de votre balade…

Vous y êtes ?

C’est simple.

Il suffit de trouver n’importe quel vivant sous vos yeux.

Que ce soit une souche d’arbre, un arbre ou un tas de feuilles.

Le but du jeu va être de trouver 25 questions à se poser à son sujet.

Pas besoin de répondre à ces questions !

Il suffit simplement de trouver 25 questions.

Allez-y…

Vous allez voir, ça va très vite pour trouver des questions !

(je suis curieux de savoir quelles questions vous avez trouvé, n’hésitez pas à me les partager en commentaire 🙂 )

Faites-le !

Vous savez quoi ?

Je sais que vous êtes déjà en train de procrastiner.

Que vous n’avez pas du tout attendu d’être en forêt pour lire la suite de cet article.

Pas vrai ?

Alors, là, ici et maintenant, quel que soit le lieu où vous vous trouvez, choisissez n’importe quel vivant autour de vous.

Oui, maintenant.

Allez-y, levez les yeux !

C’est fait ?

Non ?

Que ce soit dans votre salon, la salle d’attente de votre praticien ou votre bureau, levez les yeux et trouver quelque chose de vivant !

C’est bon ?

Voilààà !


Maintenant descendez dans les commentaires et notez les 25 questions que vous pouvez trouver sur ce vivant…

C’est bon ?

….

Une fois que vous les avez, cliquez sur envoyer.

J’ai hâte d’avoir vos retours 🙂

Le sujet le plus tabou en permaculture (l’argent)

Gagner de l’argent en faisant de la permaculture : tabou

La plupart des gens qui font partie de la communauté de la permaculture ont un tabou destructeur.

Ce tabou, c’est le tabou de l’argent.

Pour eux, tout devrait être gratuit quand on parle de permaculture (et surtout de jardinage).

Mais j’ai une mauvaise nouvelle pour eux : TOUT A UN PRIX (même dans la nature).


Un exemple.

Quand le champignon donne de la fertilité en se mettant en symbiose avec une plante, il ne le fait pas pour le plaisir. (ni pour soutenir le monde végétal).

Non.

Il fait ça parce qu’en contrepartie, il reçoit l’énergie du soleil que seul la plante peut lui offrir.

C’est aussi simple que ça.

Tout est une histoire d’échange.

S’il n’y a pas d’échange équitable entre 2 êtres, il y en a un qui va manger l’autre.

C’est inévitable.

La nature est cruelle.


Alors bien évidemment la permaculture peut rester une passion, un passe-temps.

Mais si vous rêvez de vivre de ça, il va falloir gagner de l’argent..

..et voici quelques voies dans lesquelles vous pouvez vous lancer :

Le maraîchage et la micro ferme

C’est l’une des voies les plus convoitées en permaculture (et celle dont on a le plus besoin).

Et, malheureusement, c’est la plus difficile.

Le meilleur exemple de réussite que l’on a à ce jour, c’est la ferme du Bec Hellouin.

Ils ont mis plusieurs années avant d’être rentable.

Et quand on voit le résultat, ça fait rêver.

Leur ferme est magnifique et elle ne cesse de s’agrandir.

Grâce à l’argent qu’ils ont gagné, ils ont consacré du temps à l’écriture d’un grand livre.

Un grand livre que tout (futur) exploitant agricole s’intéressant à la permaculture se doit d’avoir dans sa bibliothèque.

Ce livre, c’est « Vivre avec la terre » (c’est un lien amazon, mais merci de soutenir les petites librairies en ligne).

Cet ensemble de 3 bouquins, c’est la bible du modèle de maraîchage et de la micro ferme s’inspirant de la permaculture.

Et c’est ce qu’il manquait à tous nos futurs maraîchers bio…

La spécialisation sur les plantes à hautes valeurs ajoutées

Saviez-vous que le kilo de safran, en France, vaut 30 000 € ?

Bon, la récolte est longue et minutieuse, mais ça paie.

Autre culture qui commence à se développer et qui rapporte bien, le CBD.

Fraîchement légalisée, la plante de CBD se cultive assez facilement et se vend aux alentours des 1000 € le kilo de récolte sèche.

Bref.

Renseignez-vous.

Il y a toute sorte d’autres végétaux à grandes valeurs.

(comme certaines plantes aromatiques et certains arbres avec lesquelles vous pouvez produire des fleurs et des feuilles séchées pour tout ce qui est tisanes, épices, etc…)

Si le sujet vous intéresse, je vous conseille la lecture de « Anaïs s’en va en guerre » (lien amazon), c’est une source d’inspiration.

La formation et l’information

Si votre truc à vous c’est le partage.

La transmission.

Les grandes idées.

Les longues discussions au coin du feu.

Et bien c’est cette voie que je vous conseille.

Bien évidemment, il faut avoir des choses à dire.

De l’expérience.

Et ne jamais cessez d’expérimenter.

Mais c’est possible.

Vous pouvez organiser des ateliers, des conférences, créer un blog, une chaîne youtube, des formations en ligne, écrire un livre, etc…

Pour ne rien vous cacher, vendre de l’information en permaculture, c’est difficile.

En fait, comme j’en parlais au début de cet article, il y a le tabou de l’argent.

Et vendre de l’information, c’est l’une des choses les plus mal vue dans la communauté permaculturelle.


Bref.

C’est du boulot.

Attendez-vous à être critiqué..

..mais en vous accrochant, vous finirez par y arriver.

L’accompagnement

C’est un peu comme du coaching en jardinage, du coaching en permaculture.

C’est aussi le métier de designer.

Pour devenir designer, vous devez être capable de prendre du recul et d’avoir un bon esprit de synthèse.

Vous devez avoir de l’expérience et très bien connaître le fonctionnement de la nature.

Vous devez aussi être capable de penser en système (pensée systémique).

C’est un métier où vous imaginez le jardin des autres.

Mais le mieux que vous puissiez faire pour eux, c’est de les aider à imaginer le jardin de leurs rêves…

(un livre pour apprendre à faire des designs en permaculture : « Guide de design en permaculture« ).


Bref.

Si vous avez une question ou un retour à me faire, vous pouvez toujours réagir en commentaire.



Comment réussir le lancement d’un jardin potager pédagogique scolaire ?

Démarrer un potager à la rentrée des classes ?

C’est la rentrée scolaire.

Mais pas la peine d’attendre le printemps pour vous bouger les fesses.

C’est maintenant que ça se joue.

Lancer un jardin potager pédagogique scolaire demande un minimum de préparation.

Il faut impliquer les élèves.

Etre organisé.

Anticiper les contraintes.

Prendre en compte le contexte.

Etc…


Vous me direz, mais pourquoi cet article Fabrice ?

Et bien parce que j’ai souvent l’occasion d’échanger avec certains d’entre vous et j’ai remarqué qu’il y avait pas mal de professeurs des écoles, d’employés de mairie, d’élus et de parents.

Que le désir de transmettre votre « fibre environnementale » aux tout petit est très fort.

J’ai mis en place plusieurs potager dans des établissements scolaires de banlieue

En général, ça se passe bien..

..les premiers mois.

Puis vient la fin de l’année et les vacances scolaires.

Et là, le potager est abandonné.

Personne ne s’occupe de l’arrosage et, à la rentrée, tout le monde l’a oublié (et le projet tombe à l’eau 90 % du temps).

Mais il n’y a pas que des problèmes d’arrosages, il y a aussi le manque d’implication des enfants, le choix des plantes, le défaut d’organisation, etc…

Bref.

C’est ce qu’on va voir ici.

Comment bien préparer un jardin potager pédagogique scolaire ?

En permaculture, tout commence par l’observation.

Donc, si vous êtes prof, commencez par sortir de la classe !

Organisez une balade dans la cour avec les enfants.

Aidez-les à recenser la biodiversité déjà présente (plantes et insectes).

Ensuite, essayez d’organiser un jeu de rôle ou d’inventer des histoires pour faire vivre cette biodiversité.

Par exemple, imaginez le dialogue qu’il pourrait y avoir entre les fourmis et les pucerons.

Faites imaginer aux enfants le dialogue intérieur d’une chenille qui est en train de grignoter une feuille ou d’une limace qui traverse la cour.

Etc..

Il y a un million de choses à observer si vous avez un minimum d’imagination et d’espaces verts dans votre école.

Improvisez un atelier inspiré de la nature

Ensuite, chaque élève choisit une fleur ou un insecte et prend un moment en classe pour faire un dessin ou du collage.

Votre rôle ici, c’est d’observer.

Observer la cour avec les enfants.

Observer leurs réactions par rapport à ce qu’il voit.

Observer ce qui les anime le plus.

Imaginez le future jardin avec les enfants

Un autre jour, prenez le temps d’imaginer un jardin avec eux.

A quel endroit pourriez-vous le mettre ?

A quoi il ressemblerait ?

Quel matériel vous avez besoin ?

Et surtout, quelles plantes !

Le choix des plantes est une étape clé

Le choix des plantes, c’est primordial.

N’oubliez pas que l’école est vide en juillet-août.

Plus personne ne pourra arroser.

Donc, ne choisissez pas uniquement des légumes d’été.

Choisissez des plantes que vous pouvez récolter toute l’année comme le romarin, le thym, la menthe, la verveine, la mélisse, les salades, les radis, les haricots, les fraises, les framboises, etc…

Pas besoin de plus pour commencer !

Planifiez l’entretien

Il faut prendre un temps pour définir toutes les tâches nécessaires.

Une sorte de brainstorming (avec les élèves toujours).

Arrosage, plantations, paillage, tuteurage, nettoyage, etc…

Notez tout ce qui vous passe par la tête.

Ensuite, triez tout ça.

Regroupez les tâches et faites un calendrier (à la semaine, c’est + pratique).

Ce calendrier est là pour disperser les tâches tout au long de l’année scolaire.

Et votre but, ça va être de le remplir.

Donc, chaque élève (groupe d’élèves ou classes) aura la responsabilité à un moment ou à un autre d’arroser, de nettoyer, etc…

(n’oubliez pas de prendre régulièrement des temps où l’on va au jardin juste pour observer et parler de son ressenti en fin de balade)

6 idées d’activités pour reconnecter les élèves à la nature

Pour terminer, j’aimerais vos partager quelques « activités » à faire en classe pour réveiller la fibre environnementale auprès de vos élèves…

1/ L’expérience du vers de terre

J’ai écrit un article là-dessus lors du premier confinement.

Je vous laisse le découvrir ici.

2/ Parler du rôle de l’abeille, de la coccinelle, etc…

L’abeille butine les fleurs.

C’est grâce à elle que les fleurs donnent des fruits.

En plus, certaines abeilles font du miel..

etc…

Pareil pour les coccinelles.

Elles viennent manger les pucerons qui sont sur les plantes.

Du coup, les plantes tombent moins malades.

Etc…

Il y a plein d’histoire à raconter.

Que ce soit pour les plantes, ou pour les animaux.

D’ailleurs, voici un super site pour faire découvrir la nature aux enfants (et ils ont des vidéos YouTube très bien faites !).

3/ Dégustation de graines germées

Faire des graines germées, c’est super simple.

Vous en trouverez dans les magasins bio.

Et voici ma recette :

Matériel : un bocal en verre, un tissu perméable (ou une compresse), un élastique et des graines.

Commencez par mettre les graines et l’eau dans le bocal.

Refermer le bocal avec le tissu et l’élastique.

Laisser tremper entre 6 et 12 heures selon le type de graines (voir sur le sachet).

Puis, videz l’eau du pot (à travers le tissu).

Laissez égoutter et attendez quelques jours que les graines se mettent à germer.

Pour faire ça bien, matin et soir, ajoutez de l’eau pour rincer et secouer un peu tout ça (sans oublier de vider l’eau à chaque fois).

D’ici 2 – 3 jours, vous aurez plein de petites pousses de graines germées à déguster !

4/ Fabrication de bacs à semis avec des bouteilles en plastique

Récupérez des bouteilles en plastique (facile).

Coupez-les en 2 dans le sens de la hauteur et mettez-les toutes à plat sur une table de travail.

Ensuite, remplissez de terreau et faites-y vos semis !

5/ Faire du compost

Voyez avec la mairie pour faire installer un composteur dans la cour ou à l’entrée de l’école.

Les enfants adorent ça et des programmes d’accompagnement existent auprès des communautés de communes.

6/ Récolter ses propres graines et les mettre en sachets

Pourquoi ne pas organiser une récolte de graines de tomates bio ?

Je vous explique tout de A à Z.


Bref.

J’espère vous avoir donné suffisamment envie de lancer un potager dans votre école.

Et n’oubliez pas que c’est en forgeant que l’on devient forgeron !

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