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Tonte différenciée – économise du temps et de l’argent grâce à la gestion différenciée de ton jardin

Cet article est la retranscription d’un épisode de mon podcast sur la permaculture. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute de l’épisode en suivant ce lien :

Tonte différenciée : tondre ta pelouse de manière écologique

Salut ! J’espère que tu vas bien. Aujourd’hui, on va parler d’un truc qui pourrait bien te surprendre : la tonte différenciée. Tu sais, ce n’est pas juste une façon de pousser la tondeuse différemment, c’est carrément une révolution dans la gestion de ton jardin ! Ça te dit d’en savoir plus ? Allez, installe-toi confortablement, je t’emmène découvrir comment économiser du temps et de l’argent tout en faisant un gros câlin à Dame Nature.

C’est le printemps, les fleurs commencent à égayer nos journées et c’est le moment parfait pour repenser notre manière de tondre. J’ai remarqué que cette année, les bords des routes ont été tondues très tôt. C’est vraiment dommage, tu ne trouves pas ? On rate ainsi l’opportunité de profiter pleinement de la nature qui nous entoure. Plus que jamais, avec des étés de plus en plus chauds et secs, on devrait laisser la nature prendre ses aises pour mieux retenir l’eau et préserver la biodiversité. Imagine un peu : si on changeait tous un petit geste comme la tonte, le résultat serait énorme !

Dans cet article, je vais te guider à travers les principes et les avantages de la gestion différenciée. On va également explorer comment cela résonne avec la permaculture et en quoi cela pourrait transformer non seulement ton jardin mais aussi ton impact sur l’environnement. Prêt ? C’est parti !


Les bases de la gestion différenciée

Alors, qu’est-ce que c’est exactement cette histoire de gestion différenciée ? Imagine que tu ne tondes pas tout ton jardin de la même manière, mais que tu adaptes la fréquence et la hauteur de coupe selon les zones. Un peu comme si tu jouais au coiffeur, mais pour ton gazon !

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La gestion différenciée, c’est une pratique qui nous vient des grands espaces verts et des routes de campagne. Tu as peut-être déjà vu des panneaux indiquant une « gestion différenciée » le long des routes. Cela signifie qu’on ne coupe pas l’herbe partout de la même façon : on tond là où c’est nécessaire pour la sécurité, comme autour des virages pour maintenir la visibilité, et on laisse la nature prospérer ailleurs.

En ville, c’est encore plus visible. Tu as sûrement remarqué que certains parcs ou espaces verts ne sont pas tondus de manière uniforme. Ce n’est pas par manque de moyens ou de personnel, mais bien une décision consciente pour favoriser la biodiversité. En laissant certaines parties plus « sauvages », on aide à préserver les habitats naturels et on favorise la vie : un vrai petit paradis pour les insectes, les oiseaux et même pour nous !

C’est simple, la gestion différenciée permet de réduire notre empreinte écologique tout en gardant nos espaces verts beaux et utiles. On garde certaines zones bien nettes et d’autres plus libres. C’est un équilibre qui permet de profiter de la beauté naturelle sans trop d’effort, et c’est aussi une manière de respecter la vie qui nous entoure.


Avantages de la gestion différenciée pour ton jardin

Tu te demandes peut-être, « Pourquoi je me prendrais la tête à ne pas tout tondre à la même hauteur ? » Eh bien, laisse-moi te dire que les bénéfices sont nombreux et plutôt convaincants. On parle d’économies, de biodiversité, mais aussi de moins de boulot pour toi. Intéressé ? Allons-y !

Moins de tonte, plus de temps libre

Premièrement, réduire la fréquence de tonte signifie moins de temps derrière la tondeuse et plus de temps pour toi. Imagine : au lieu de tondre toutes les semaines, tu pourrais réduire cela à quelques fois par saison dans certaines zones. Cela représente des heures et des heures gagnées, que tu pourrais passer à te relaxer dans ton jardin, à jardiner autrement ou simplement à profiter de la vie.

Un jardin résilient qui garde l’eau

En laissant l’herbe plus haute dans certaines zones, ton jardin devient un champion de la rétention d’eau. C’est super important, surtout avec les étés secs qu’on connaît. L’herbe haute aide le sol à garder son humidité, réduisant le besoin d’arrosage et protégeant tes plantes contre la sécheresse.

Une explosion de biodiversité

Quand tu laisses des zones de ton jardin un peu plus sauvages, tu invites une multitude de vie. Les insectes bénéfiques, les oiseaux et même certaines espèces de mammifères trouveront refuge et nourriture. Cela crée un écosystème riche qui peut aider à contrôler naturellement les parasites et améliorer la santé globale de ton jardin.

Contribue à la santé de la planète

En pratiquant la tonte différenciée, tu réduis aussi ton empreinte carbone. Moins de tonte signifie moins d’utilisation de carburant ou d’électricité, ce qui est bon pour ton portefeuille et pour la planète. De plus, un jardin diversifié capture plus de CO2, ce qui est toujours un plus pour le climat.

Un terrain de jeu pour apprendre et expérimenter

Cette méthode te permet d’expérimenter avec la nature. Tu peux voir quelles plantes attirent le plus les abeilles, quels arrangements favorisent les oiseaux, et même découvrir des plantes sauvages comestibles qui poussent spontanément dans ton espace vert.


Conseils pratiques pour appliquer la gestion différenciée

Tu te sens prêt à laisser certaines parties de ton jardin prendre un peu de liberté ? Voici comment tu peux démarrer avec la gestion différenciée sans te sentir submergé. C’est plus simple que tu ne le penses, et les résultats peuvent vraiment te surprendre.

Sélectionner les zones de tonte vs. fauchage

Pour commencer, il faut déterminer quelles zones tu vas continuer à tondre régulièrement et celles où tu laisseras la nature faire son œuvre. Les chemins fréquemment utilisés, les zones près de la maison, ou les espaces de jeu pour les enfants sont des candidats idéaux pour une tonte régulière. Pour le reste, laisse un peu d’herbe haute pour favoriser la biodiversité.

Planifier le fauchage

Dans les zones moins tondues, planifie le fauchage une à deux fois par an. Le meilleur moment pour faucher est souvent à la fin de l’été ou au début de l’automne, après que la plupart des plantes ont complété leur cycle de reproduction. Cela permet de préserver les habitats le plus longtemps possible tout en maintenant un aspect soigné. L’hiver, tu peux envisager la tonte différenciée autrement.

Choisir le bon équipement

Lorsqu’il s’agit de fauchage, deux options principales s’offrent à toi : la faux et la débroussailleuse. La faux, traditionnelle et écologique, est idéale pour les grands espaces et ne nécessite pas de carburant. La débroussailleuse peut être plus adaptée pour les zones avec des obstacles ou pour une coupe plus précise. Choisis ton outil en fonction de la taille de ta zone et de ta préférence personnelle.

Entretenir les zones fauchées

Après le fauchage, laisse les coupes sur place pendant quelques jours pour permettre aux insectes de s’échapper et aux graines de retourner au sol. Cela aide à enrichir le sol et à encourager la repousse naturelle des plantes. Si l’esthétique est importante pour toi, un ramassage ultérieur peut être envisagé, mais ce n’est pas toujours nécessaire.

Expérimenter et ajuster

N’hésite pas à expérimenter avec différentes hauteurs de coupe et fréquences de fauchage pour voir ce qui fonctionne le mieux pour ton jardin et ta région. La gestion différenciée est flexible, et tu peux toujours ajuster tes méthodes en fonction des résultats observés et de tes préférences personnelles.


Impacts environnementaux et économiques

Adopter la gestion différenciée dans ton jardin n’est pas juste un choix personnel, c’est un acte d’engagement pour un avenir plus durable et plus respectueux de l’environnement. Voici comment ces pratiques, mentionnées dans notre discussion, peuvent avoir des répercussions significatives sur la planète et ton portefeuille.

Des économies tangibles

Comme on l’a abordé, réduire la fréquence de la tonte grâce à une gestion différenciée permet de réduire considérablement l’utilisation de carburant ou d’électricité. Cela se traduit par moins de dépenses en entretien et en énergie. En effet, si tu passes de 20 tontes par an à seulement quelques fauchages, imagine les économies réalisées sur le long terme !

Une réduction notable de l’empreinte carbone

Chaque intervention moins fréquente avec la tondeuse ou la débroussailleuse contribue à une réduction de ton empreinte carbone. Moins de tonte signifie moins de CO2 émis, un point souligné lors de notre discussion sur la préservation de l’environnement en limitant les activités mécaniques intensives dans le jardin.

Une biodiversité améliorée

Laisser certaines zones de ton jardin évoluer vers un état plus naturel favorise une diversité d’espèces végétales et animales. Cela crée un écosystème plus riche, capable de soutenir une variété d’insectes et de faune, comme les chauves-souris et les oiseaux, qui trouvent refuge et nourriture dans ces espaces. Ces points ont été clairement expliqués dans le podcast, illustrant comment une simple modification de la tonte peut enrichir la biodiversité locale.

Conservation de l’eau et prévention de l’érosion

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En gardant l’herbe plus haute et en fauchant moins fréquemment, tu permets une meilleure rétention de l’eau dans le sol, ce qui est crucial durant les périodes de sécheresse. De plus, les zones avec une végétation dense aident à prévenir l’érosion, un avantage spécialement important dans les zones inclinées ou celles susceptibles de subir des ruissellements lors de fortes pluies.

Éducation et sensibilisation communautaire

En adoptant la gestion différenciée, tu deviens un modèle pour la communauté. Partager tes pratiques et expliquer leurs bénéfices aux voisins et amis peut encourager d’autres à adopter des méthodes similaires. Comme mentionné, placer des panneaux explicatifs ou discuter ouvertement des avantages peut transformer la perception locale et promouvoir des pratiques plus durables au sein de ta communauté.

Conclusion

Félicitations ! Si tu es arrivé jusqu’ici, c’est que tu es prêt à faire un pas vers un jardinage plus respectueux de l’environnement grâce à la gestion différenciée. Ce n’est pas juste une pratique bénéfique pour ton jardin, mais une véritable philosophie qui favorise la durabilité et la biodiversité.

Récapitulons les avantages de la tonte différenciée :

  • Économies significatives en temps et en ressources, avec moins de tonte.
  • Amélioration de la biodiversité dans ton jardin, offrant refuge et nourriture à une multitude d’espèces.
  • Conservation de l’eau et réduction de l’érosion, protégeant ton sol contre les intempéries.
  • Réduction de ton empreinte carbone, contribuant à lutter contre le changement climatique.
  • Sensibilisation et éducation de ta communauté sur les avantages d’un jardinage respectueux de l’environnement.

Maintenant que tu connais les secrets d’une gestion différenciée, pourquoi ne pas commencer par petit à petit transformer ton jardin ? Commence par identifier les zones qui bénéficieraient de moins de tonte et observe les changements au fil des saisons. Partage tes expériences avec tes voisins et encourage-les à adopter des pratiques similaires. Ensemble, nous pouvons faire une différence, une pelouse à la fois !

Si cet article t’a inspiré, n’hésite pas à le partager. Chaque petit geste compte, et plus nous sommes à pratiquer la gestion différenciée, plus nous aurons un impact positif sur notre environnement local et global.

Apprendre à composter en octobre > efficacité garantie !

Apprends à composter ta vie

Le mot compost vient du latin « compositus » qui veut dire mélanger, arranger, former.

J’utilise aussi ce mot pour signifier un temps de réflexion ou une prise de recul.

Prenons un exemple.

Le week-end dernier j’étais au 50 ans de l’association wwoof france (association sur le woofing) à Lyon (c’est juste une anecdote, on parle de compostage juste après 😉 )

On y parlait agroécologie, permaculture, etc…

Là-bas, j’ai fait des rencontres incroyables.

(d’ailleurs, je passe le bonjour à Justine de Juju part en vadrouille, Kevin et Timothée du permacoultour et Maylis des Vosges, si vous lisez ce mail…)

Bref, tout ça pour dire que j’ai eu des échanges riches en émotions et en informations.

Quand tu écoutes des personnes qui sont sur la route depuis plusieurs années, ça chamboule grave.

Tu récupères un max de « matières ».

Et tout ça, ça se mélange en toi..

..ça compost !..

..et ça donne des idées !

Démarrer le compostage

J’ai une question :

Avez-vous fait votre premier pas ?

(celui de composter vos déchets de matières organiques)

Si vous me suivez depuis quelques années, je pense que oui (mais continuez la lecture, j’ai quelque chose qui pourrait vous intéresser…).

Par contre, si vous venez de me découvrir, je peux vous dire que ça ne va pas tarder.

Je sais que vous avez peur de vous lancer.

Peut-être que vous ne savez pas comment vous y prendre.

Ni quelle méthode choisir.

Que vous ne pensez pas avoir la place de le faire dans votre cuisine, votre balcon ou votre terrasse.

Que vous avez peur que ça sente mauvais ou que ça attire des rongeurs nocturnes…

Mais, ne vous inquiétez pas.


Dans cet article, je vais vous donner les 3 meilleurs conseils pour démarrer un compost avec zéro chance de vous louper.

Parce qu’un bon compost, c’est propre.

Vous pouvez y plonger vos mains.

Et ça sent la bonne odeur de l’humus..

..la bonne odeur de forêt.

Les erreurs à éviter pour démarrer un compost

Que ce soit un composteur de jardin, un pot de fleurs en lasagnes ou un lombricomposteur, voici les 3 règles à suivre.

1/ De la matière organique carbonée

Beaucoup de matière organique carbonée…

La matière organique carbonée, c’est la matière sèche.

Ca peut être de la paille, du foin, de la tonte sèche, des feuilles mortes, du carton, du papier kraft, etc…

Ca, c’est la base.

D’ailleurs, on peut même faire un compost uniquement avec de la matière carbonée (l’inverse est beaucoup plus compliqué).

Ca donne une sorte de terre légère, mais pas vraiment « consistante » (comme une pâte sans liant).

En fait, c’est un peu comme de l’humus en forêt..

..et du coup, les mycorhizes adorent ça !

Bref, tout ça pour dire qu’il vaut mieux mettre trop de matière carbonée dans un compost que trop de matière azotée (un excès de matière azotée provoque une acidification et ça peu aller jusqu’à de la putréfaction, les mauvaises odeurs, les moucherons, etc…).

Donc voilà.

Si vous voulez zéro problème au démarrage, n’hésitez pas à blinder en matière organique carbonée et allez-y mollo en matière organique azotée (déchet de fruits et légumes, tonte, etc…).

Et ce, quelle que soit votre méthode de compostage (lombricomposteur ou composteur de jardin).

2/ Pas de graisses

Ca, c’est la deuxième grande règle.

Ne jamais mettre de graisse (que ce soit de la graisse animale ou végétale).

Bon, ça c’est toujours quand on parle de démarrer un compost quand on y connaît rien.

Mais une fois qu’un compost est bien lancé et bien entretenu, on peut se permettre quelques extras..

..mais j’en reparlerais une autre fois.

Le but ici, c’est d’écarter tous les risques de rater le démarrage.

Donc.

La graisse, c’est visqueux.

C’est étanche.

Et c’est loin de ce que l’on cherche à faire dans un compost.

Dans un compost, on cherche à ce que le mélange soit bien aéré, car les organismes qui y vivent sont comme nous : ils ont besoin d’oxygène !

Donc, pour écarter tous risques, utilisez des matières carbonées bien aérées.

3/ Pas d’alliacées

Voilà, la troisième grande règle, c’est d’éviter toutes les plantes de la famille des alliacées :

L’ail, l’oignon, le poireau, la ciboulette et l’échalote.

Ce sont des plantes qui contiennent des substances bactéricides et vermifuges (qui tuent les bactéries et les vers).

Et c’est là aussi tout ce qu’on cherche à éviter dans un compost.

Un bon compost doit être riche en vers et en bactéries…

(bon, après c’est comme la graisse, vous pourrez vous permettre quelques extras de temps en temps si ça ne devient pas trop « quantitatif » !)


Voilà tout. Ca fait déjà pas mal d’informations.

Mais au moins, vous avez tout ce dont vous avez besoin pour démarrer un compost pour la première fois.

Obtenir un composteur gratuit grâce à la loi biodéchet

Si vous n’avez pas de composteur, de lombricomposteur ou autre, je vous invite à contacter votre mairie ou votre communauté d’agglomérations.

En 2024, la loi change.

Du coup, de plus en plus de ville proposent des moyens de composter gratuit comme des composteurs collectifs ou des lombricomposteurs, etc… (je vous donne la procédure à suivre à la fin de cet article)

PS : Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme

Antoine de Lavoisier

Les 12 principes de la permaculture appliqués au composteur de jardin


Le concept de ce type d’article (« Les 12 principes de la permaculture appliqués à etc… ») est simple. Je prends un sujet au hasard (ou presque) et je le fais passer par le filtre des 12 principes de permaculture selon David Holmgren.

Pas de cours académique. J’écris juste ce qui me passe par la tête.

Le but, c’est que vous appréhendiez mieux ces 12 principes (et c’est aussi l’occasion de réviser 😉).
Si vous avez du mal à saisir un ou plusieurs de ces principes, n’hésitez pas à me le dire en répondant à ce mail

Les 12 principes appliqués au composteur

1. Observer et interagir

De temps en temps, il est bon de prendre quelques minutes pour observer votre compost.

Est-ce qu’il se décompose bien ? Est-ce qu’il ne chauffe pas trop ? A-t-il une bonne odeur de forêt ? Y a-t-il des vers de terre ? Est-il assez humide ?

Ensuite, agissez en fonction de vos observations.

S’il ne se décompose pas assez vite, qu’il sent mauvais ou qu’il chauffe trop, essayez de le brasser et de revoir votre équilibre carbone/azote.

S’il n’y a pas de vers de litière (eisenia foetida), pourquoi ne pas en rajouter ?

Et, s’il est trop sec, arrosez-le ou gardez-le ouvert un jour de pluie.

2. Capter et stocker l’énergie

Contrairement à un système naturel, un composteur a besoin d’une intervention humaine pour fonctionner.

Et oui, seul un humain peut l’ouvrir pour ajouter un peu de matière organique.

Vous êtes donc son unique source d’énergie, alors prenez bien soin de lui !

3. Obtenir une production

Un compost bien mûr peut alléger le sol pour cultiver vos pommes de terre ou remplir vos godets à semis au printemps. A vous de voir quelle utilité vous allez donner à votre compost…

4. Appliquer l’autorégulation et accepter la rétroaction

Un composteur de jardin n’a pas de fond. Il est en contact avec la vie souterraine.

Ca permet à cette vie d’aller et venir… de s’autoréguler. Et rien n’empêche qu’un mulot, qu’une souris ou qu’un campagnol ne décide d’y faire quelques portées… accepter la rétroaction c’est accepter ça aussi.

5. Utiliser et valoriser les ressources et les services renouvelables

Remplir votre composteur de jardin avec vos épluchures et vos restes, c’est bien.

Mais ne vous contentez pas que de ça.

Utiliser la matière organique à disposition dans votre jardin ! (pas la peine d’aller faire des kilomètres avec une remorque pour aller en chercher).

Gazon, feuilles mortes, fruits pourris et bois mort sont en abondance dans un jardin vivant…

6. Ne produire aucun déchet

Dans un compost, tout est utile.

Au moment de la récolte, si vous trouvez des morceaux qui n’ont pas fini de se décomposer, mettez-les de côté pour relancer le prochain compost !

7. La conception des grandes structures aux détails

Dans une conception, un design, le composteur de jardin est loin d’être un détail. Prenez-le en compte dès le lancement de votre jardin !

8. Intégrer au lieu de séparer

Une erreur que la plupart des gens font : mettre le composteur au fond du jardin.

Le problème avec ça, c’est qu’il est tellement loin que vous avez la flemme d’y aller (surtout l’hiver).


Votre composteur de jardin doit faire partie de votre quotidien.

Vous devez passer naturellement devant, et ce plusieurs fois par semaine.

Dans votre design, il doit se trouver entre la zone 0 et la zone 3 grand maximum (idéalement, il se trouve en zone 2).

9. Utiliser des solutions lentes et à petite échelle

Le composteur est une solution lente. Et une fois rempli, vous devez encore attendre environ 6 mois sans rien toucher pour qu’il arrive à maturité.

C’est la raison pour laquelle vous devez le lancer le plus rapidement possible. Peu importe la saison.

10. Se servir de la diversité et la valoriser

N’hésitez pas à mettre tout et n’importe quoi dans votre composteur (évitez tout de même l’huile de vidange 😂).

Le secret d’un bon compost c’est sa diversité. Plus vous mélangez de chose, mieux il se porte !

11. Utiliser les bordures et valoriser la marge

Une bordure c’est une interface entre 2 choses.

C’est un peu comme la dernière semaine d’août. C’est la semaine qu’il y a entre les grandes vacances et la rentrée…

Bref.

Plus il y a de bordures, plus il y a d’interfaces et donc, plus il y a de la vie.

Et pour illustrer cet exemple, j’ai choisi de parler de matière organique. Et plus précisément de l’équilibre carbone/azote.

L’idéal, c’est d’ajouter de la matière sèche (matière organique carbonée) à chaque fois que vous ajoutez de la matière fraîche (matière organique azotée).

12. Face au changement, être inventif

La plupart du temps, tout ne se passe pas comme prévu.

Il y a toujours une souris, un campagnol ou une musaraigne qui décide de venir squatter votre composteur de jardin.

Ne vous tracassez pas pour ça..

.. ils mélangent le compost pour vous (et en plus ils décomposent les matières organiques difficiles à digérer).


Voilà tout pour aujourd’hui.

Pour aller plus loin avec le compostage, je vous recommande chaudement cet article.

Jardiner avec les enfants

Le jardin c’est l’école de la vie.

Peut-être que vous avez des enfants et que les seules activités que vous leur faites faire c’est de vous donner un petit coup de main pour la plantation et l’arrosage.

Pourtant, il y a un tas de choses à faire pour les éveiller au jardinage comme faire germer une graine et suivre son cycle..

..observer les insectes qui viennent lui rendre visite..

..observer la vie du sol sous le paillage..

..mettre les mains à la terre..

..faire un herbier sur un téléphone..

..construire un tipi en bambou pour tuteurer un plant de tomate..

..etc…

Tout ça c’est cool.

Ca leur fait faire des activités manuelles et pédagogiques.

Ca éveille leurs sens et c’est bien mieux qu’une simple session d’arrosage occasionnelle.

Pourtant, il y a une chose de laquelle ils apprendront énormément.

Une chose tellement enrichissante, qu’elle restera dans leur mémoire toute leur vie.

Mon premier contact avec le jardinage

Quand j’étais petit, j’ai eu une période où je faisais germer plein de graines sur mon balcon.

Graines de citron, graines de pomme, etc.. tout y passait ! (j’ai même gardé un marronnier une demi-douzaine d’années dans un pot de fleurs).

Je me souviens encore de tous ces petits instants où j’observais ces graines germer et grandir.

Ces moments où je les arrosais, je sentais leur parfum, je les touchais, etc..

Et il est là mon conseil :

Si vous avez des enfants, je vous invite à leur donner la responsabilité d’un pot de fleurs (ou d’un morceau de jardin).

La règle d’or : ne pas intervenir

C’est leur responsabilité.

Vous avez le droit de les prévenir si la plante a soif par exemple, mais c’est tout.

Tant pis si la plante meurt.

Pas de désherbage ou d’arrosage en douce.

C’est à eux de s’en occuper et d’apprendre de leurs erreurs.


Bon, vous allez me dire qu’il est un peu tard pour faire germer des plantes au jardin et que de toute façon vous n’avez plus de graines.

Faux !

Il y a toujours un pot de fleurs ou un coin de jardin vide et il y a toujours une graine qui traîne à la maison (citron, pomme, orange, tomate).

De plus, tout germe en ce moment au jardin (c’est la magie de l’été).

Faites marcher votre créativité !

Il y a tout un tas d’activité à faire au jardin avec les enfants comme par exemple l’expérience du ver de terre ou les têtes à pousser faites avec des coquilles d’œufs.
Et si vous avez un chat, pourquoi ne pas faire pousser de l’herbe à chat ?



PPS : je suis curieux de savoir ce que vous avez l’habitude de faire au jardin avec vos enfants..
..dites-le-moi en répondant à ce mail !

(Ma) recette du purin d’ortie en permaculture

Une recette de purin d’ortie très simple !

Mercredi je vous ai parlé de vos semis et du fait qu’ils ont certainement pris un coup de mou ces derniers jours…

Et bien avec cette recette de purin d’ortie, vous allez pouvoir leur donner un petit coup de boost (il va juste falloir attendre deux petites semaines…).

Mais avant de passer concrètement à la recette, c’est quoi le purin d’ortie ?

Je ne suis pas un scientifique du purin d’ortie et du purin de plantes en général.

Mon truc à moi, c’est de faire les choses le plus simplement possible et avec les moyens du bord.
C’est la permaculture quoi !

On va dire que je vois ça comme une sorte de thé géant aromatisé à l’ortie que je vais donner à mes plantes (et elles vont kiffer).

En 2 mots, un purin d’ortie c’est prendre de l’ortie, la mettre dans un récipient avec de l’eau et laisser tremper pendant une bonne dizaine de jours.

C’est quoi un purin d’ortie et à quoi ça sert ? ?

En gros, un purin c’est diluer les meilleures caractéristiques d’une plante dans l’eau afin de les réutiliser sous la forme liquide.

Oui, il y a une sorte de macération (ou putréfaction, ça dépend 😂) mais ce qui nous intéresse c’est le résultat.

Mais alors, à quoi sert le purin d’ortie ?

Comme je vous le disais au début de ce mail, ça sert à donner à manger à vos semis mais aussi à vos jeunes plantations.

En fait, l’ortie est riche en azote, elle a un effet « vert » sur vos plantes.

C’est-à-dire qu’elle leur redonnera de la vitalité au niveau du feuillage.
Du coup, ce n’est pas le meilleur purin de plantes à donner à vos plantes si elles sont sur le point de fleurir… (pour ça, préférez le purin de consoude qui est riche en potasse)

Bref, dans la période avril/mai/juin, le purin d’ortie c’est le top !

Il a aussi d’autres utilités.

Il sert à booster la décomposition de la matière organique (dans le compost par exemple).

Du coup, si c’est la première année que vous lancez votre potager (ou votre lasagne en pot de fleurs) et que votre sol n’est pas encore très vivant, faites un apport de matière organique et arrosez au purin d’ortie, c’est magique !

Le matériel pour faire un purin d’ortie

Alors la première étape c’est de trouver un récipient avec un couvercle.

Ne vous amusez pas à découper la première bouteille en plastique qui vous passe par la main en pensant qu’un mini-purin d’ortie fera l’affaire !

Il faut au moins un récipient de 15 – 20 litres (pour moi, c’est le strict minimum, après vous pouvez aller jusqu’à 1000 litres, le principe reste le même).

Un élément important, il vous faut un couvercle.

Ce n’est pas indispensable mais si vous voulez garder une bonne relation avec vos voisins c’est mieux parce que le purin d’ortie, ça pue (surtout quand vous allez le mélanger).


D’ailleurs c’est la deuxième chose qu’il vous faudra, un truc pour mélanger.

Morceau de bois, manche à balai, etc…

A vous de voir mais éviter de vous en mettre plein les mains (c’est bon pour la peau mais l’odeur reste imprégnée de longues heures…).


Ensuite il vous faut de l’ortie !

Pour ce qui est de la période de cueillette, en ce moment c’est l’idéal parce qu’elle n’est pas encore en fleurs, ni en graines.

Quelle quantité d’ortie pour le purin ?

Pour ce qui est de la quantité, ma technique est simple : à vue d’œil.

En gros, vous devez en avoir assez pour remplir votre récipient (sans (trop) tasser).

Une fois que c’est fait (et avant de le remplir d’eau), placez votre récipient rempli d’ortie à l’ombre et à un endroit où ce sera facile pour vous de vous y rendre quotidiennement.

Ensuite, ajoutez l’eau dans votre récipient (remplissez jusqu’au 2/3 voir un peu plus) et mélangez un peu.

Refermez et laissez macérer (ou infuser si vous préférez).

La macération

Revenez chaque jour pour mélanger et observer le processus (par contre allez-y à l’heure de la sieste pour ne pas déranger les voisins, ça pue vraiment 😂).

Au bout d’une dizaine de jours, votre mélange sera prêt (en gros, c’est au moment où il aura bientôt fini de faire ses bulles).

A ce moment-là, enlevez les orties (et pensez à les réutiliser au potager ou au compost ;)).

Quand utiliser le purin d’ortie ?

Le purin doit être utilisé dans les jours qui viennent en le diluant à environ 10 – 15 % (pour faire simple c’est une ou deux doses de purin pour 10 doses d’eau soit un peu plus d’un litre pour 10 litres d’eau.

S’il vous en reste et que vous voulez le stocker pour le réutiliser dans quelques semaines voir quelques mois, il va falloir le filtrer pour arrêter la macération.

Le stockage se fait dans le noir et au frais (environ 20°C).

Et plus vous filtrez fin, plus votre purin d’ortie se conservera longtemps.

Vous pouvez utiliser une passoire plus ou moins fine, un filtre à café réutilisable, des collants, etc… et pour ça je vous laisse libre de vous organiser par vous-même ! (ou ce sera l’objet d’un prochain mail si le sujet vous intéresse..).

Et pour finir, cuisiner l’ortie ?

S’il vous reste des orties après la cueillette, sachez que c’est une plante comestible et très riche en nutriments.

Vous pouvez aussi la cuisiner en soupe, tarte, chaussons, etc…

J’espère avoir été simple, rapide et efficace pour cette recette de purin d’ortie.

N’hésitez pas à me faire votre retour en commentaire.

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