Cet article est la retranscription écrite d’un épisode de mon podcast « Paroles de designer en permaculture », disponible sur toute les plateformes. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute de l’épisode pendant tes balades ou tes sessions jardinage :
Mes solutions anti-moucherons au lombricomposteur
Si tu utilises un lombricomposteur à la maison, tu as sûrement déjà rencontré un petit souci : les moucherons. Ces petits insectes peuvent vite devenir envahissants, surtout en intérieur. Ils sont attirés par l’humidité et les déchets organiques en décomposition, ce qui est parfait pour eux… mais pas vraiment pour toi !
Heureusement, il existe des astuces simples et naturelles pour les éloigner. En suivant ces quelques bonnes pratiques, tu pourras profiter de ton lombricomposteur sans être dérangé par ces invités indésirables.
C’est parti, dans cet article, je te donne cinq méthodes efficaces pour un lombricomposteur sans moucherons !
1) Trop d’humidité ? Stop aux moucherons
Les moucherons adorent l’humidité. Si tu veux éviter qu’ils ne se reproduisent à tour de bras, tu dois savoir la gérer dans ton lombricomposteur.
Pour ça, tu dois comprendre l’intérêt d’apporter régulièrement de la matière organique carbonée (papier, carton, herbes sèches, etc…). Ce n’est pas si compliqué que ça, tu en trouveras à la fin de ton rouleau de PQ ou dans les papiers kraft sans plastique que tu trouves au rayon fruits et légumes.
Si tu n’utilises jamais de papier kraft pour transporter tes fruits et légumes et si tu as remplacé le PQ par des feuilles de bananiers, voici une alternative : le gazon séché dans un sac à patates.
Vérifie toujours la qualité du gazon frais que tu récupères avant de le faire sécher et de l’intégrer à ton lombricomposteur
2) Stock tes déchets dans une boîte hermétique
Tu te demandes probablement pourquoi tu as des moucherons dans ton lombricomposteur ? La raison principale, c’est parce qu’ils y ont été invités.
Quand tu stockes plusieurs heures, voir plusieurs jours, tes déchets de fruits et légumes dans ta cuisine, avant de les mettre dans ton lombricomposteur, tu les exposes à la ponte du moucheron. Oui, le moucheron pond ses œufs dans des fruits et légumes en train de « pourrir ».
Le pire dans tout ça, c’est que tu ne vois pas les œufs de moucherons. Tu ne te doutes pas qu’il y une armée est sur le point d’éclore et tu mets cette bombe à retardement dans ton lombricomposteur.
Si tu as un doute, dépose discrètement tes fruits pourris dans la nature 🤫
Si tu veux continuer à garder tes fruits et légumes un moment dans ta cuisine avant de les mettre au lombricomposteur, tu sais dorénavant que tu devras utiliser une boîte hermétique pour les stocker à l’abri des moucherons !
3) Un lombricomposteur propre
Pour éviter que les moucherons s’installent, un bon nettoyage de ton lombricomposteur est indispensable ! A chaque occasion, prends l’habitude de nettoyer les parois, le couvercle et les bacs vides avec une éponge ou une brosse douce. Tu peux ajouter un peu de vinaigre blanc dilué dans de l’eau pour désinfecter en douceur et repousser les moucherons sans nuire aux vers.
Ce nettoyage régulier permet d’éliminer les œufs et larves que les moucherons pourraient avoir déposés. Pense à faire cette opération environ une fois par mois, surtout si tu commences à voir des moucherons autour du composteur.
4) La couverture de survie
Si quand bien-même, tu commences à avoir quelques moucherons dans ton lombricomposteur, je t’invite à ajouter une fine couche de vieux terreau ou de compost. Cela crée une barrière naturelle qui empêche aux moucherons de pondre dans ton lombricomposteur.
A ça, tu peux combiner avec le nettoyage doux au vinaigre blanc pour diminuer encore les chances de pontes du moucheron.
5) Le piège à base de peaux de bananes
Efficace, surtout quand tu es très envahi par les moucherons. Il te suffit de récupérer une bouteille en plastique, de la couper en deux et de l’assembler comme ceci.
A l’intérieur, glisse une peau de banane ou n’importe quel autre déchet de fruit bien sucré et humide. Les moucherons attirés par l’odeur, rentrent par le goulot de la bouteille pour pondre sur les fruits et restent coincés à l’intérieur. Ainsi, tu n’as plus qu’à aller les libérer dans le lombricomposteur du voisin le plus casse-pieds de ton quartier !
Cet article est la retranscription écrite d’un épisode de mon podcast « Paroles de designer en permaculture », disponible sur toute les plateformes. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute de l’épisode pendant tes balades ou tes sessions jardinage :
Si tu souhaites transformer tes déchets organiques en un terreau riche et fertile, le lombricompost est la solution idéale.
Mais pour y parvenir, il y a quelques bonnes pratiques à suivre.
Que tu sois débutant ou que tu aies déjà tenté l’expérience sans succès, cet article est fait pour toi.
Le secret pour réussir son lombricompost
Le lombricompostage, c’est un peu comme avoir un aquarium chez toi.
Les vers de terre sont tes « poissons », et comme pour un aquarium, leur bien-être dépend de l’environnement que tu crées pour eux.
Dans un aquarium, tu dois contrôler la température de l’eau, la lumière et la nourriture.
De même, pour un lombricomposteur, tu dois veiller à ce que la température soit stable, que l’humidité soit bien régulée et que les vers aient une alimentation adaptée.
Si tu prends soin de ces petits travailleurs infatigables, ils te récompenseront en transformant tes déchets en un compost précieux.
Prêt à découvrir les secrets d’un lombricompost réussi ?
1) Choisir le bon emplacement
Le choix de l’emplacement de ton lombricomposteur est crucial pour son bon fonctionnement.
Température stable
La première chose à prendre en compte, c’est la température.
Les vers de compost travaillent le mieux à une température stable, autour de 20°C.
Si la température varie trop, leur activité ralentit et ton lombricompost met plus de temps à arriver à maturité.
Intérieur vs. extérieur
Si tu vis en appartement, l’idéal est de placer ton lombricomposteur à l’intérieur.
Cela garantit une température stable toute l’année.
Si tu ne peux pas, envisageables : ton hall d’immeuble, ton garage ou ta cave.
Protection contre les éléments
Si tu dois absolument le mettre à l’extérieur, choisis un endroit abrité.
En été, garde le à l’ombre pour éviter qu’il ne surchauffe.
Pour bien débuter, commence par de petites quantités et augmente progressivement à mesure que les vers s’installent et se multiplient.
Cette approche te permettra de maintenir un environnement sain et fonctionnel dans ton lombricomposteur.
3) Couper la matière organique
Pour optimiser le processus de décomposition, je te recommande de couper les déchets organiques avant de les ajouter à ton lombricomposteur.
Accélérer le processus
En coupant les déchets en petits morceaux, tu facilites le travail des vers.
Par exemple, une peau de banane coupée en plusieurs morceaux sera décomposée plus rapidement que si elle est laissée entière (et oui, la peau de banane ça se compost !).
Comme tu peux le voir, il y a une forte concentration autour des peaux de bananes dans mon lombricomposteur
Aérer et mélanger les apports
En coupant les déchets, tu améliores également l’aération et le mélange de la matière organique.
Une meilleure aération évite la formation de poches sans oxygène, qui peuvent ralentir le processus de compostage et créer des odeurs désagréables.
De plus, un bon mélange assure une répartition uniforme des nutriments et des micro-organismes, favorisant ainsi une décomposition harmonieuse.
4) Couvrir les apports avec de la matière sèche
Pour maintenir un lombricomposteur sain et fonctionnel, il est important de couvrir les apports de matière organique avec de la matière sèche.
Réguler l’humidité
Les vers de compost ont besoin d’un environnement humide, mais pas trop.
Si ton lombricomposteur devient trop humide, il risque de manquer d’air, créant ainsi un environnement anaérobique qui peut entraîner des mauvaises odeurs et ralentir la décomposition.
En couvrant chaque apport de matière organique avec de la matière sèche, comme du papier kraft, du carton sans étiquette, ou des feuilles mortes, tu aides à maintenir un équilibre optimal d’humidité.
Protéger des moucherons
Les moucherons sont attirés par la matière organique humide et peuvent rapidement devenir un problème dans un lombricomposteur.
En recouvrant les apports de matière organique avec de la matière sèche, tu réduis les odeurs et les empêches de pondre leurs œufs directement sur la matière humide.
5) Éviter les apports trop riches en eau
Pour réussir ton lombricompost, il est important de contrôler les apports de matière organique, notamment ceux qui sont trop riches en eau.
Une humidité excessive peut perturber l’équilibre du composteur.
Pastèque et autres fruits aqueux
Les fruits très riches en eau, comme la pastèque, peuvent rapidement saturer ton lombricomposteur.
En ajoutant de grandes quantités de ces déchets, tu risques de créer un environnement trop humide, ce qui favorise la formation de mauvaises odeurs et attire les moucherons.
Pour éviter cela, limite la quantité de fruits aqueux que tu ajoutes en une seule fois.
Une bonne astuce est de couper ces fruits en petits morceaux et de les mélanger avec de la matière sèche avant de les introduire dans le lombricomposteur.
J’ai également remarqué que les vers de lombricompost n’aime pas trop l’ananas !
6) Ajouter des feuilles mortes et du bois mort
L’ajout de matières organiques sèches comme les feuilles mortes et le bois mort est essentiel pour enrichir ton lombricomposteur et augmenter sa biodiversité.
Enrichir le lombricomposteur
Les feuilles mortes et le bois mort apportent une richesse en carbone, qui est crucial pour équilibrer les apports en azote des déchets de cuisine.
Ces matières se décomposent lentement, fournissant un apport continu de nutriments aux vers et aux micro-organismes.
En ajoutant régulièrement des feuilles mortes, tu crées un environnement diversifié et propice à une décomposition harmonieuse.
Apporter de la biodiversité
En récupérant des feuilles mortes et du bois mort directement de la forêt, tu introduis une variété de micro-organismes et de petits insectes bénéfiques dans ton lombricomposteur.
Cette biodiversité favorise un compostage plus efficace et en enrichit la qualité.
Les champignons présents sur ces matières aident également à la décomposition et apportent des nutriments essentiels.
Quelques exemples :
Feuilles mortes : Ramasse des feuilles mortes sèches et ajoute-les régulièrement à ton lombricomposteur. Elles régulent l’humidité, fournissent des nutriments et de la vie.
Bois mort : Les petits morceaux de bois mort ou d’écorce ajoutent une structure au compost, améliorant l’aération et la décomposition.
Terreau usagé : Si tu as du terreau usagé, n’hésite pas à l’ajouter en petites quantités. Il apportera des micro-organismes utiles pour la décomposition.
7) Utiliser des coquilles d’œuf
L’ajout de coquilles d’œuf dans ton lombricomposteur est une pratique bénéfique qui aide à maintenir un bon équilibre et à enrichir le compost.
Réduire l’acidité
Les coquilles d’œuf sont riches en calcium, un élément qui aide à neutraliser l’acidité dans ton lombricomposteur.
Un environnement trop acide peut être nuisible aux vers et ralentir le processus de décomposition.
En ajoutant des coquilles d’œuf, tu contribues à maintenir un pH équilibré, ce qui favorise une décomposition optimale et une meilleure santé pour les vers.
Apport en calcium
Outre la réduction de l’acidité, les coquilles d’œuf fournissent un apport en calcium qui est essentiel pour le développement des micro-organismes et des vers.
Le calcium aide à renforcer la structure du compost et à améliorer sa qualité nutritive.
Avant de les ajouter, fais sécher les coquilles d’œuf et broie-les en une fine poudre avec un pilon.
Cela facilite leur décomposition et leur intégration dans le compost.
Du lombricompost au service de la fertilité
Le lombricompostage est une méthode efficace et écologique pour transformer tes déchets organiques en un terreau riche et fertile.
En suivant ces sept bonnes pratiques, tu t’assures d’obtenir un lombricompost de qualité tout en facilitant le travail de tes vers.
Récapitulons rapidement ces pratiques essentielles :
Choisir le bon emplacement : Assure-toi de placer ton lombricomposteur dans un endroit à température stable, de préférence à l’intérieur, ou à l’extérieur en prenant les précautions nécessaires.
Veiller à la vitesse d’apport : Introduis les déchets progressivement pour éviter les mauvaises odeurs et la prolifération de moucherons.
Couper la matière organique : Coupe tes déchets en petits morceaux pour accélérer la décomposition et améliorer l’aération.
Couvrir les apports avec de la matière sèche : Utilise du papier kraft, du carton ou des feuilles mortes pour réguler l’humidité et prévenir les nuisibles.
Éviter les apports trop riches en eau : Modère l’ajout de fruits aqueux comme la pastèque et équilibre avec de la matière sèche.
Ajouter des feuilles mortes et du bois mort : Enrichis ton lombricomposteur avec ces matériaux pour augmenter la biodiversité et la richesse en nutriments.
Utiliser des coquilles d’œuf : Broyées en poudre, elles réduisent l’acidité et apportent du calcium à ton compost.
N’oublie pas que le lombricompostage est une pratique qui demande observation et patience.
Chaque élément joue un rôle crucial dans l’équilibre de l’écosystème que tu crées.
Si tu rencontres des difficultés, ne te décourage pas.
Réajuste tes pratiques en fonction de tes observations et des résultats obtenus.
En appliquant ces conseils, tu contribueras non seulement à réduire tes déchets, mais aussi à enrichir ton jardin ou tes plantes d’intérieur avec un compost de haute qualité.
u participeras également à un mode de vie plus durable et respectueux de l’environnement.
Alors, prêt à te lancer ou à améliorer ton lombricomposteur ?
Il coûte de moins en moins cher et les ateliers pour apprendre à lombricomposter se multiplient aussi vite que des vers de terre.
Si, il y a de cela 3 ou 4 ans, je vous avais dit qu’avoir des vers de terre dans une caisse en plastique juste à côté du plan de travail de votre cuisine serait à la mode, est-ce que vous m’auriez cru ?
Un lombricomposteur c’est bien pour composter dans un appartement, mais êtes-vous vraiment prêt.e à accueillir une armée de vers de terre assoiffés de fruits et légumes ? Ça, je ne peux pas le savoir pour vous… en tout cas, voici mes conseils.