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4 (très) bonnes raisons de laisser faire la nature dans votre potager (spécial fin d’année)


La fin de l’année est proche.


Le froid s’installe.


Les journées se raccourcissent.


Et, naturellement, vous vous rendez de moins en moins sur votre balcon ou votre jardin.


Et c’est ok !


Au moins, pendant ce temps, la nature travail sereinement.


En plus, en ce moment, les plantes sauvages se développent..


..et toute la faune se prépare à l’hiver…



Alors, pour vous aider à déculpabiliser et à continuer à rester bien au chaud, voici 4 bonnes raisons de continuer à laisser faire la nature dans votre potager :



1. Laisser les graines germer


L’automne est la période où la nature redémarre.


Ca peut paraître contre intuitif, mais c’est la réalité.


Je vous invite à observer le nombre de nouvelles petites pousses qui font leur apparition.


C’est une sorte de deuxième printemps !



Si vous avez suivi mes conseils, dans ces petites pousses, il y a certainement des laitues, des choux, de la mâche et autres plantes comestibles que vous avez semé il y a quelques semaines.


Alors, oui la plupart d’entre elles n’arriveront pas à maturité avant l’hiver, mais avec un peu de chance, elles traverseront l’hiver..


..et redémarreront de plus belle au printemps prochain (et oui, c’est maintenant que vous prenez de l’avance sur le printemps).



2. Favoriser le semis spontané


Quand je parle de deuxième printemps et de petites pousses de fin d’année, je parle non seulement de celles que vous avez semé..


..mais aussi des semis spontanés.


Vous vous demandez certainement ce que sont les semis spontanés…


Et bien c’est simple.


Un semis spontané, c’est lorsque qu’une plante sème elle-même ses propres graines..


..c’est la nature quoi !


Et vous verrez.


A force de laisser vos plantes comestibles disperser leurs graines, les « mauvaises herbes » de votre jardin ne seront plus qu’un panaché de vos plantes préférées.


(bon, ça risque de prendre quelques années, mais c’est ça aussi la permaculture).


Imaginez un jardin ou vous n’avez pratiquement plus besoin de désherber ou de semer manuellement.


C’est la nature qui s’en charge..


..et vous, vous gagnez du temps pour faire autre chose…



3. Laisser la strate « couvre-sol » s’installer


La strate « couvre-sol » ?


Késako ?


Alors laisser moi vous imager le truc.


Dans la forêt, on dénombre 7 strates.



Bon.


Imaginez que la forêt est un immeuble..


..et que les strates, ce sont les étages de cet immeuble.


Chaque étage peut accueillir un certain type de plus ou moins grandes et différentes « petites bébêtes ».


Et tous les étages sont plus ou moins en interaction.


C’est ok pour vous ?


Du coup, le premier étage de l’immeuble, c’est la strate « couvre-sol ».


(c’est le rez-de-chaussée quoi)


C’est ce qu’il y a juste en dessus des caves (dans la nature, la cave, ce serait l’étage du sol, la terre).


Du coup, le RDC, c’est là où il y a toutes les plantes dites couvre-sol.


En gros, ce sont les plantes qui poussent dans les premiers 20-30 cm de la surface du sol.



Compris ?


(je vous referais un mail pour vous parler des 5 autres étages si vous le voulez)


Et bien tout ça pour vous dire que la strate « couvre-sol » (les plantes qui colonisent les 20-30 premiers centimètres de la surface du sol) à un rôle primordial pendant l’hiver.


C’est cette strate qui permet aux plus jeunes poussent d’avoir une première protection contre le froid (et qui leur fera gagner quelques semaines de croissances en fin d’année et au printemps prochain).


C’est cette strate qui protège la surface du sol contre le gel.


C’est grâce aux racines de ces plantes que l’eau pénètre mieux dans le sol.


Qui lui permet aussi de respirer et de faire vivre toutes les petites bébêtes qui y vivent.


Si vous arrachez tout et que vous laisser votre sol à nu pendant l’hiver, vous pouvez être sûr qu’au printemps prochain, vous repartirez de zéro.


Pas de petites surprises.


Pas de semis spontanés.


Juste la même chose qu’au printemps dernier.


Un éternel recommencement…



4. Observer


Ca peut paraître bête, mais observer votre jardin fait partie d’une des étapes les plus importante de votre design en permaculture.


Cette étape, c’est la première étape.


L’observation.


L’observation des plantes qui poussent spontanément.


L’observation des phénomènes naturels.


Stagnation d’eau.


Tas de feuilles qui se forment toujours aux mêmes endroits, etc…


En permaculture, on observe d’abord, pour pouvoir ensuite créer des système qui copient les forces de la nature.


Des systèmes qui vont vous permettre d’avoir moins de travail.


D’avoir moins de choses à faire venir de l’extérieur (comme du terreau ou du paillage).


D’avoir moins à arroser ou moins d’eau potable à utiliser dans votre jardin.


D’avoir moins de semis ou de plantes à implanter vous-même.


Etc…



Et toujours dans une optique d’observation, il y a un truc sympa à observer quand vous laissez faire la nature…


Ce truc, c’est d’observer le cycle complet d’une plante.


Et ça, ça n’a pas de prix.


Voir une plante évoluer de la petite graine qui a tout juste germée jusqu’au moment où la plante fane (en laissant quelques graines derrière elle), c’est magique !




Bon tout ça, c’est cool Fab.


Mais que vais-je faire de mes mains pendant ce temps ?


Si j’ai un jardin, c’est pour bouger, jardiner, etc…


Je ne vais pas rester tout l’automne chez moi et mettre mon potager en quarantaine !


Ok, ok.


Pas de soucis.


Avant de vous quitter, voici quelques pistes.




C’est le moment de nettoyer les nichoirs si vous en avez.


Vous pouvez aussi faire un brin de ménage entre les bacs.


Vider vos réservoirs de récupération d’eau et les nettoyer au vinaigre banc.


Si vous avez des travaux ou des petites réparations sur vos bacs, votre serre ou autre, c’est le moment de s’y mettre.


C’est aussi le moment de nourrir votre bois à l’huile de lin…



Et pourquoi ne pas travailler sur votre design ?


L’hiver, c’est la période idéale pour faire un design.


Et avec cette année particulière, vous avez passé plus de temps à la maison.


Plus de temps à jardiner.


A observer.


Observer les cycles, les particularités de votre jardin, les courants d’air, les passages d’eau, les oiseaux qui va et viennent, etc…



Si vous avez besoin d’un coup de main pour votre design, n’hésitez pas à me contacter et je verrai ce que je peux faire pour vous.



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

Avez-vous pensé à récupérer des feuilles mortes pour vos pots de fleurs ?


Ces dernières semaines, les températures ont drastiquement chuté (surtout la nuit).


Les feuilles des arbres ne sont pas encore toutes tombées..


..mais le prochain gros coup de froid va s’en occuper, croyez-moi !



Pour la petite histoire, la semaine, dernière je suis allé en forêt.


J’y ai planté un pommier de plus de 2 mètres de hauteur.


C’était un pommier que j’ai fait partir de la graine et qui a grandi tranquillement dans un pot de la terrasse ces dernières années.


Je m’en servais pour ombrager pendant l’été, mais il commençait à être à l’étroit dans son pot de fleurs (et les miscanthus sont prêts à prendre la relève).


C’est la raison pour laquelle je l’ai planté en forêt (et oui, j’aime cultiver la forêt !).


Au passage, j’en ai profité pour déverser un bon gros sac de feuilles mortes à ses pieds.
Et j’ai ramené un autre bon gros sac de feuilles mortes chez moi (échange équitable avec la forêt, vous ne trouvez pas ?)



Même si ce n’est pas encore l’abondance de feuilles sur la litière automnale de la forêt, je peux vous dire qu’elle est déjà en place !


Dans les feuilles que j’ai ramassées, il y avait déjà du mycélium (le champignon qui dégrade la matière organique).


Et c’est bon signe.


Ca veut dire que le sol s’est bien rechargé en eau et qu’il ne manque plus qu’une bonne chute de feuilles pour qu’il répande la vie !



Bon.


Une fois de retour à la maison, j’ai utilisé ses feuilles pour recharger mon lombricomposteur (que j’ai très peu utilisé cette année).


J’en ai aussi profité pour commencer à pailler quelques pots de fleurs.


Si vous ne le saviez pas, l’automne est la période idéale pour pailler vos pots de fleurs.


Je sais que je vous ai plusieurs fois conseillé de les pailler en été, mais j’ai constaté que c’était contre productif.


En fait, ça peut poser toutes sortes de problèmes.


Je ne vais pas entrer dans les détails ici, car ça dépend de beaucoup de choses..


..mais je peux vous dire que ça peut faire pourrir vos plantes au pied, que ça peut aussi créer une sorte de couche isolante qui empêche les racines de respirer, etc…


En tout cas, je vous déconseille de pailler gros en été.


Préférez l’automne et le printemps.



Si vous êtes un bon observateur, vous remarquerez que l’on en revient toujours au même..


..le fonctionnement naturel de la forêt.



Et oui, c’est à l’automne que la forêt perd ses feuilles et prépare son stock de nourriture pour l’année suivante.


C’est à cette période que le sol redémarre, qu’il est le plus vivant (surtout au niveau de la litière).
La litière, c’est la matière organique à la surface du sol


Alors prenez exemple sur la nature et paillez vos pots de fleurs.


Si elle le fait, c’est pour une bonne raison !


Donc, si vous ne savez pas quoi faire cet après-midi, rendez-vous dans la forêt.


En plus des feuilles mortes, vous y trouverez peut-être quelques noix et quelques châtaignes…



Très belle journée à vous.



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.


PS : c’est aussi le bon moment pour capturer les micro-organismes du sol pour votre bokashi (rendez-vous sur le Telegram pour plus de détails)

La bonne nouvelle : « la raison pour laquelle les générations futures vous seront reconnaissantes »


J’ai grandi dans une ancienne ville gallo-romaine.


Une ville construite sur les ruines d’une ancienne ville.


Dans cette ville, les chantiers de construction sont systématiquement interrompus à cause de la découverte d’un site archéologique.


Il suffit de creuser quelques mètres pour trouver des fondations anciennes ou des objets millénaires.


Il y a quelques années, des archéologues du monde entier sont venu passer au peigne fin un site historique découvert lors de la construction d’un bâtiment.


Une fouille historique qui a fait parler d’elle !



Bref.


Ce n’est pas le sujet de ce mail…



Aujourd’hui, je vous propose un petit exercice.


Un « petit » voyage..


..dans le futur !


En l’an 3020.


Non, je ne vais pas vous demander à quoi ressemblera le monde à cette période-là, mais plutôt d’imaginer les découvertes archéologiques que nos descendants feront.


Regardez rien que les déchets que nous avons produit ces 100 dernières années (et ceux que nous allons produire d’ici là si rien ne change). Ca n’a strictement rien à voir avec ceux que nous avons produit dans toute l’histoire de l’humanité !



(que ce soit en terme de quantité et de qualité)



Imaginez la tête des futurs archéologues lorsqu’ils tomberont sur ce genre d’objets…

archeologie-futur-pollution-industrialisation




Qui sait.


Peut-être que ça leur paraîtra banal…



En tout cas, aujourd’hui, j’ai besoin de passer un coup de gueule.


Personnellement, je n’ai pas d’enfants..


..mais quand je regarde le comportement de certains parents, j’ai la tête qui chauffe un peu.


Surconsommation.


Manque de savoir-vivre.


Manque d’hygiène.


Etc.


A quoi bon faire des enfants si l’on ne respecte même pas la terre qui les a vu naître ?





Bon, il ne faut pas se mentir.


Personne n’est parfait.


Ni vous ni moi.


Nous participons tous au massacre.


Mais il y a une chose sur laquelle nous avons tous le pouvoir, ce sont nos choix.


Et oui, nous avons tous le choix.


Le choix de faire, ne serait-ce, qu’un geste chaque jour.


« Un geste pour la planète » comme on le dit si bien.


Peu importe là où vous en êtes, vous avez le choix de tendre vers un comportement « responsable » et « empathique » envers les générations futures.


Changer le monde ?


Impossible.


Vous devez jouer avec les cartes que l’on vous a données.


Vous devez respecter les règles du jeu.


On est un peu comme dans un jeu de société.


Le décor est le même pour tout le monde.


Il y a un nombre de pions limité.


Les cartes sont les mêmes, etc…


Le seul truc sur lequel vous avez le pouvoir, ce sont vos choix.
Et rien ne vous empêche de tricher un peu avec les règles du jeu...




Dans « le game », la plupart des gens mettent des œillères et cherchent la facilité.


Ils ont le sentiment que tout leur ai dû.


Mais ce n’est certainement pas votre cas.


Si vous me suivez (et êtes encore en train de lire ce mail), c’est que vous avez cette conscience écologique. Ce sens des responsabilités.


(ou du moins, que vous êtes en chemin…)



Alors, il ne me reste plus qu’une question à vous poser.


Quel choix allez-vous faire, aujourd’hui, pour diminuer votre impact environnemental ?


Qu’allez-vous laisser aux générations futures ?


Un tas de piles usagées dans une déchetterie ?


Ou un bon vieux tas de lombricompost (ou de bokashi) dans le square de votre quartier ?


Pour moi (et comme dirait l’autre), « la question elle est vite répondu ».


Et pour vous ?


Dites-le moi en répondant à ce mail 😉



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.


PS : si vous n’avez pas d’idée, pourquoi ne pas travailler sur votre résilience ? Pour rappel (et selon Pablo Servigne), la résilience se mesure toujours de quelque chose par rapport à quelque chose d’autre. Par exemple, votre résilience en terreau par rapport aux pots de fleurs de votre terrasse…

L’agriculture urbaine française…


C’est ambitieux de donner son avis sur l’agriculture urbaine « française ».


Mais bon, il faut bien que je m’y colle à un moment ou a un autre !


(et vous feriez bien de vous y intéresser aussi)


Oui. Vous qui avez besoin de + de nature dans votre quartier, il se peut bien qu’un jour ou l’autre vous vous retrouviez impliqué de près ou de loin dans un projet de ce type !



Tout d’abord, qu’est-ce que l’agriculture urbaine ?


Et bien, c’est simple.


C’est le fait de faire de l’agriculture en milieu urbain !
Question bête, réponse bête


Depuis les années 2015 – 2016, c’est un sujet qui est de plus en plus à la mode en France.


Et pas que chez nous !


La plupart des grandes villes du monde entier font de l’agriculture urbaine, et ce, depuis très longtemps.


Mais, en France, on ne fait pas les choses comme tout le monde (comme d’hab).


Notre particularité ?


Toujours la même : la di-ver-sité.


Chez nous, on ne s’est pas dit qu’on allait faire plein de fermes urbaines et cultiver un maximum de légumes.


Non.


Loin de là.


Déjà, pour commencer.


A aucun moment on ne s’est concerté sur quoi que ce soit !


Chacun a fait son petit truc dans son coin et c’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, vous trouvez de tout.


Ca va du petit morceau de trottoir découpé pour y planter une rose trémière jusqu’au conteneur de fraises en plein Paris !


Bref.




Il est peut-être temps de choisir un modèle et de s’y mettre à fond non ?


Ou on continu comme ça et on verra bien où ça nous mène ?




Allez, pour répondre à ça, quoi de mieux que d’utiliser la permaculture (le gars qui n’assume pas ses idées et qui préfère tout mettre sur le dos de la permaculture 😂).


D’ailleurs, j’ai un concept de mail pour parler des sujets difficiles comme celui-ci..


..vous voyez de quoi je veux parler ?


Et oui, je veux parler du concept des « 12 principes de permaculture appliqués à … ».


Vous l’aviez pas vu venir celui-là hein ?


Allez, c’est parti.
Si vous êtes nouveau ici, vous verrez que j’aime bien décortiquer les sujets difficiles au travers des 12 principes de permaculture de David Holmgren… et oui, elle a bon dos la permaculture !



Principe n°1. Observer et interagir


En ville, vous avez plein de choses à tester.


Vous pouvez faire des ruches sur les toits (et même des potagers si vous avez un bon ascenseur).


Des champignons dans les caves (ou dans les parkings sous-terrain abandonnés).


Du compost en bas des immeubles (ou dans les crèches et les centres sociaux).


Mais, mon préféré, c’est le bon vieux potager en pleine terre (si elle n’est pas trop polluée).


A vous de choisir ce qui vous parle le plus !



2. Capter et stocker l’énergie


Petit rappel.


Quelle est la source d’énergie (gratuite) numéro 1 ?


Réponse : le soleil.


Et en ville, il n’est pas toujours si évident que ça à trouver.


Par contre, quand il est là et qu’il rayonne sur le bitume, ça fait mal.
Et oui, le bitume capte, stock et diffuse la chaleur


L’été, c’est embêtant.


Et c’est la raison pour laquelle il faut planter des arbres !


D’une, l’arbre filtre le soleil, mais il capte et stocke le carbone de l’air.


Ce qui a pour effet de dépolluer l’atmosphère.


Mais pas que.


L’arbre dépollue le sol.


Et en plus, il donne de la feuille-morte.


Et la feuille-morte crée la litière, puis l’humus..


..c’est la vie quoi.


Sans parler du fait que les composteurs manquent cruellement de matière organique carbonée en ville…


Bref : jetez des noyaux et plantez des arbres fruitiers, c’est l’agriculture urbaine de demain !



3. Obtenir une production


Le nerd de la guerre.


Produire, produire et produire toujours plus !


Vous savez, il y a tout un tas de production d’énergie autre que les énergies comestibles.


Le concret, c’est bien, mais faire de la place aux énergies dites « invisibles », c’est bien aussi.


Il n’y a pas que le miel, les légumes, le compost ou les champignons.


Il y a aussi le lien social, le savoir, le plaisir, le partage…


Mais on sort du sujet là non ?




4. Appliquer l’autorégulation et accepter la rétroaction


Pour ce principe, je n’ai qu’un seul mot à vous dire.



Confiance.



Et c’est l’un des pièges dans lequel l’agriculture urbaine est en train de s’embourber.


Prenons l’exemple des jardins partagés.


En ville, ils sont tous fermés à double tour.


Si vous ne faites pas partie de l’association qui s’en occupe (et que vous ne respectez pas les horaires), impossible d’y pénétrer.


Et je trouve ça contre-productif !


Alors oui, je comprends qu’on veuille protéger les jardins du vol et du vandalisme. Mais je vous rappelle que la plupart d’entre eux se trouvent sur l’espace public !


Bref.


Ne pourrions-nous pas trouver un modèle de jardin partagé ouvert à tous et sans risques ?


Si on y réfléchit, bien sûr que oui !


Et d’ailleurs, pour ce qui est du vol et du vandalisme, il s’est avéré que ça se calme au bout de quelques années..


..certains jardins partagés n’ont pas cédé à la tentation du « tout cadenas » et une sorte de respect s’est installé.



5. Utiliser et valoriser les ressources et les services renouvelables


Avec ce principe, vous allez devoir prendre du recul.


Beaucoup de recul.


D’après vous, qu’est-ce qui est le plus en abondance en ville ?


Une idée ?


Non ?


Je vais vous le dire.


En fait, il y a 3 choses.


L’humain, ses déchets et ses déplacements.


Un projet d’agriculture urbaine qui n’utilise pas l’un de ses trois facteurs se coupe d’une grande ressource.



6. Ne produire aucun déchet


Ici, je pourrais vous parler de pot de fleurs en lasagne, de composteur, de lombricomposteur ou je ne sais quoi d’autre.


Mais je vais rester simple.


C’est en utilisant tous les autres principes de permaculture que vous vous rapprocherez le plus du zéro déchet (oui, c’est facile, mais j’assume).


Allez, on continue…



7. La conception, des grandes structures aux détails


Comme pour le principe n°5, je vous invite à prendre du recul.


Mais cette fois-ci, sur votre projet.


Avant tout, si vous avez du mal à savoir par où commencer, je vous invite à lire mon dernier article sur le sujet.



Bon.


Voici l’idée en quelques mots.


1. Partez de votre projet et trouvez un lieu où l’exercer.


2. Adaptez-vous au contexte et entourez-vous des bonnes personnes.


3. Une fois que vous aurez créé du lien, il ne vous restera plus qu’a lancer votre compost ! (la plupart du temps, c’est par là qu’on démarre).


Bien évidemment, ça, c’est pour un projet en extérieur… quoique, composter en intérieur ça marche chez moi… mais je vous en parlerais une autre fois…



8. Intégrer au lieu de séparer


Bizarrement, ça me donne de nouveau envie de vous parler de ces ****** jardins partagés cadenassés.


Tiens, pourquoi ne pas faire comme à Nantes et collaborer avec le service public des espaces verts ?


En France, toutes les grandes villes ont un ou plusieurs jardins publics.


Parfois, ce sont des jardins botaniques ou des parcs.


Et généralement, ce sont des terrains beaucoup moins pollué que des friches ou des squares installés il y a seulement quelques dizaines d’années….



9. Utiliser des solutions lentes et à petite échelle


Allez trop vite et vous vous casserez la gueule (comme moi et mon jardin partagé).


Bon, la chose sur laquelle vous feriez bien de passer le plus de temps, c’est le contexte (voisinage, météo, eau disponible, plantes bio-indicatrices, etc…).


D’ailleurs, c’est une phase d’observation et c’est la chose la plus importante en permaculture (on dit qu’il faut observer un cycle entier de 4 saisons avant d’agir au jardin).



10. Se servir de la diversité et la valoriser


Si vous avez suivi mon projet de jardin partagé, vous savez ce qu’est le P.F.H.


Et si (comme moi) vous n’êtes pas doué avec l’humain, vous aurez du mal à lancer un projet d’agriculture urbaine.


C’est la raison pour laquelle il est important de s’entourer des bonnes personnes.


Ne choisissez pas le premier clampin venu.


Soyez au clair avec vous-même et apprenez à formuler vos demandes…



11. Utiliser les bordures et valoriser la marge


Allez, retournons en ville.


Et observons le relief cette fois-ci.


Vous ne remarquez rien ?


Si ?


Bravo !


La ville est riche en bordures et en marges. (je fais comme si vous aviez trouvé, ok).


Il y a plein de micro-climats, de hauteur, de murs qui accumulent la chaleur, de fenêtres qui reflètent la lumière, etc…


Faites-en une force dans le design de votre projet.


Un mur au nord qui accumule la chaleur, c’est l’idéal pour adosser une serre….



12. Face au changement, être inventif


Le meilleur pour la fin…


Il est là le grand combat de l’agriculture urbaine (après celui de l’espace disponible).


Je m’explique.


En ville, tout va très vite.


Comme j’ai l’habitude de le dire, les bâtiments poussent comme des champignons !


Du jour au lendemain, un quartier peu littéralement faire surface.


Et mine de rien, cette immédiateté s’est imprégnée dans « l’inconscient urbain ».


Les gens veulent claquer des doigts et voir apparaître de suite le projet de leur rêve..


..mais dans la nature, ce n’est pas comme ça que ça marche.


La nature est lente.


Elle prend son temps.


Elle s’enracine.


Si vous voulez travailler avec elle, vous allez devoir vous habituer au changement.


Et je parle de vrai changement.


Celui qui met du temps à s’installer.





Bon weekend.



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

Comment la ville de Nantes crée des lieux vivants dans son espace urbain ?


On entend de plus en plus parler d’agriculture urbaine, de jardins partagés, de potagers sur les toits, etc…


Et c’est une bonne nouvelle !


Mais la production alimentaire n’est que l’une des conséquences de la végétalisation de la ville…



Entre parenthèses, c’est une conséquence que la ville de Nantes a décidé d’intégrer dans ses espaces verts cette année.


Et oui, lors de ma petite virée dans le Nord Ouest de la France, j’ai été surpris de voir que la ville était littéralement en train d’intégrer du maraîchage (très inspiré de la permaculture) dans ses massifs d’espaces verts !

permaculture-nantes-potager-paysages-nourriciers
Ce ne sont pas moins de 50 potagers solidaires qui ont été dispatchés dans la ville de Nantes suite à la crise du covid !



Fini les fleurs surdimensionnées et dépourvues de pollen..


..la nouvelle mode à Nantes, c’est la permaculture urbaine !



Dans ces massifs, les récoltes sont en « libre-service » (en tout cas, je n’ai pas hésité à goûter la marchandise).


Et, en plus de ça, les agents des espaces verts (qui s’occupent de ces massifs), récoltent, pèsent et redistribuent les légumes à des associations caritatives.


Bref, c’est magique et merci à la ville de Nantes de montrer que c’est possible (un article pour tout comprendre ce qu’il se passe là-bas).



Bon.


Comme je vous le disais au début de ce mail, végétaliser la ville a de multiples conséquences autres que la récolte comestible.


Et c’est de ça dont j’aimerais vous parler aujourd’hui.




En ville, ce qu’il manque de plus en plus, ce sont des lieux vivants, des lieux de rencontre.


Personnellement, quand j’arrive dans une nouvelle ville, je suis friand de ce genre de lieux.


Vous savez, c’est un peu comme la place du village ou la place du marché.


Ce sont ces lieux où ne se rend pas d’un point A à un point B.


Mais ce sont plutôt des lieux où l’on pose l’ancre.


On n’est pas pressé.


On ne court pas.


On a le temps.


On prend le temps.




Et ça peut paraître bête (pour rester poli), mais l’infrastructure d’une ville joue énormément sur ce point.


Regardez. Ce n’est pas sur les trottoirs, les passages piétons ou les lignes de tramway que vous allez le plus souvent trouver ce genre de lieux vivants non ?


C’est plus souvent au pied d’un arbre centenaire, au bord d’une mare à canard, près d’un petit massif de fleurs ou même sur un pas-de-porte aménagé avec quelques jardinières…


Ca peut paraître bête, mais je vous invite à le vérifier à votre prochaine virée en ville.


Regardez quels sont les endroits où les gens sont ancrés, immobiles, ils discutent…


Vous verrez, il y a souvent un bout de nature pas très loin… (ou un arrêt de bus 😂)



Notre monde a besoin de sortir un peu de cette société de consommation.


Les gens ont besoin de ralentir, de se rencontrer.


Certes, le changement doit se faire au niveau écologique. La permaculture urbaine, le zéro déchet, etc…


Mais pas que. La santé, l’éducation, etc.. sont aussi des points sur lesquels nous devons nous transformer.


Bref.


Et pour faire tout ça en même temps, nous devons sortir du modèle « communautaire » et faire diverger les idées.


Il y a pleins de gens intéressants ailleurs que dans la permaculture urbaine !


Il ne faut forcément pas partager les mêmes passions pour changer le monde.


Le plus important, ce sont les valeurs, la vision.


Et, croyez-le ou non, beaucoup de gens partagent les mêmes valeurs que celles de la permaculture.


Pleins de gens ont envie que ça change.



Le truc, c’est qu’on travaille chacun de notre côté depuis trop longtemps..


..et que ce n’est pas comme ça qu’on fera avancer le schmilblick.



Pour moi, l’un des moyens de faire diverger tout ça, c’est de créer des espaces de vie, des lieux d’ancrage en ville, à l’extérieur.


Et c’est, je pense, l’un des rôles de la permaculture urbaine, de l’agriculture urbaine ou de la végétalisation de la ville (appelez ça comme vous le voulez).


Pour rester dans le thème « permaculture/écologie », je pense qu’en donnant de la place à la nature en ville, on crée des interfaces (en permaculture, on appelle ça « les bordures »).


Les interfaces (ou les « bordures ») sont de lieux de rencontres entre plusieurs types de biodiversité.



Allez, un dernier exemple pour illustrer ça.


Imaginez que vous avez côte à côte une mare et un potager.


Et maintenant imaginez que vous mettez une petite haie (de petits fruits par exemple) entre eux.


Grâce à votre petite haie, la faune de la mare et celle du potager ont un lieu pour se « mélanger », se rencontrer.
Sans oublier que la haie a aussi sa propre faune !


Bref.



Je suis persuadé que créer des lieux de vie fait partir de notre rôle.


De votre rôle.


Alors, mes cher.es permaculteurs.ices urbain.es..


..enfilez vos bottes, plantez des arbres, jetez des bombes de graines et réappropriez-vous l’espace urbain !



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

Pourquoi je ne parle (presque) jamais de techniques de jardinage ?



Qu’est-ce qui a le plus d’importance pour vous ?



Les petites techniques de jardinage ou les compétences fondamentales d’un bon permaculteur urbain ?




Salut, c’est Fab !


Dans ce mail, je vais vous donner la raison pour laquelle je préfère transmettre plus que de simples techniques de jardinage.




En général, les « débutants » en jardinage sont à la recherche de techniques et d’astuces.


Quand et comment semer le radis ou quel engrais naturel donner à ses plantes en pots de fleurs ?


Et c’est normal, on est tous passé par là.


Je n’ai aucun de soucis avec ça (et, de temps en temps, je n’hésite pas à glisser quelques piqûres de rappel).
D’ailleurs, il y a le formulaire si vous avez des questions


Moi-même, j’ai été friand de ça au début.


Mais je me suis rendu compte que c’était loin d’être ça qui faisait pousser mes plantes.


Que c’était loin d’être ça qui m’a poussé à ajouter des pots de fleurs, un bokashi, fabriquer une serre, un lombricomposteur, etc…


Que c’était loin d’être ça qui m’a évité à de nombreuses reprises de baisser les bras quand je n’avais pas obtenu les résultats que j’espérais.


Certes, les petites techniques, ça aide.. ponctuellement..


.. mais ce n’est pas ça qui va faire de vous un.e grand.e permacultueur urbain.e.


(d’ailleurs, on arrive à un stade où l’on trouve de tout et son contraire au niveau des techniques de jardinage sur le net)


Bref.


Je me suis demandé qu’est-ce qui m’a le plus aidé pour améliorer et surtout continuer le potager sur la terrasse et le jardin partagé ?


Qu’est-ce qui me pousse aujourd’hui encore, à faire toujours plus malgré les échecs ?


Et la réponse est claire.


C’est que j’adore rentrer dans la tête des permaculteurs.


D’une, ça m’a permis de comprendre « l’état d’esprit permaculture ».


De deux, j’ai compris qu’ils avaient tous un point en commun : les compétences.


Que ce soit la faculté de reconnaître les plantes, de tout savoir sur le fonctionnement de la forêt (du moins, les 10 % de ce que l’Homme en a découvert) ou de simplement savoir faire un bon compost ou organiser les semis.


La base, ce sont les compétences.


C’est ça qui fait de vous un permaculteur unique et un bon jardinier.


C’est la passion pour les plantes, les animaux ou la terre qui feront qu’à chaque printemps vous ne pourrez pas vous empêcher de semer vos premières graines.


Et c’est ça que je veux vous transmettre dans ces mails et sur le blog.


Je veux vous aider à trouver ce qui sommeille en vous, ce qui vous anime.


Je veux que vous trouviez cette force qui vous aidera à continuer, coûte que coûte.


Je veux vous transmettre des compétences et des systèmes qui vous feront fuir les petites techniques de jardinage.


Je veux que, vous aussi, vous ayez un petit jardin secret (même si c’est juste une jardinière sur un rebord de fenêtre…).



En parlant de secrets, je vais vous en révéler un.


Mon but caché, c’est de construire une armée de permaculteurs urbains.


Une armée capable de reverdir nos villes et nos balcons.


De reprendre la main sur l’espace public.



Nos villes ont besoin de jardins partagés, d’espace de compostages partagés, de poulaillers partagés, de cantines partagées !


Certaines villes sont déjà contaminées par ces petites armées vertes.


Albi, Nantes, Grenoble, Paris, Lyon, etc…


Les exemples, ce n’est pas ce qui manque.


Et pourtant, ce n’est pas encore assez pour que ce soit la « normalité » (mais croyez-moi, on y est presque).


Il y a encore des grandes villes où il n’y a aucune initiative.


Pire.


Il y a des villes qui sont carrément allergiques au simple fait de parler compostage !


Et pourtant, c’est en marche.


De plus en plus de gens se rendent compte que ça ne fonctionne plus, qu’il faut retrouver du bon sens, créer du lien.


Le truc, c’est qu’il faut plus de porteurs de projets.


Des porteurs de projets qui osent aller en mairie pour parler compostage ou jardin partagé.



Et c’est pour ça que je veux faire de vous des passionnés au mental d’acier.


Des passionnés avec des compétences et des savoirs qui leur permettent d’avancer, coûte que coûte.



On se retrouve mercredi pour un nouveau mail.


Bon weekend.



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.


PS : j’ai parlé du formulaire pour me poser vos questions, mais vous pouvez aussi simplement me les poser en répondant aux mails

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