L’ortie (Urtica dioica) est largement connue pour ses propriétés nutritives et médicinales, mais aussi parce qu’elle pique !
Cet article te guidera pour cueillir l’ortie sans te piquer.
Tu pourras ainsi profiter de ses nombreux bienfaits.
Pourquoi l’ortie pique ?
L’ortie est couverte de poils (pas de pics !).
Ces poils sont urticants et lorsqu’ils se cassent au contact de ta peau, ils libèrent une substance irritante (l’histamine).
Bien qu’il existe une technique pour cueillir l’ortie à la main sans te piquer (on en reparle un peu plus loin dans cet article), tu gagneras du temps en utilisant des gants surtout si ton objectif est d’en récolter une grande quantité.
Le but c’est de pincer franchement les sommités des orties et de tirer d’un coup sec.
C’est un coup de main à prendre qui est extrêmement efficace.
Mais avant de partir à la chasse aux orties, pense à t’équiper !
Le matériel pour partir à la chasse aux orties
Tu peux utiliser un sécateur (le mien est très bien, mais un ciseau fera très bien l’affaire).
Couper l’ortie au lieu de l’arracher te fera gagner en efficacité.
Pense aussi à prendre un sac en papier kraft ou en tissu pour transporter les tiges récoltées (tu peux aussi prévoir un sac que tu peux porter autour du cou pour récolter les mains libres).
Tu peux aussi porter des manches longues et un pantalon au lieu d’un short pour éviter le contact direct avec l’ortie.
Personnellement, ça ne me dérange pas de marcher dans les orties en short, mais je peux comprendre si ce n’est pas ton truc 🙂
L’art de cueillir l’ortie à main nue
Si ton objectif est juste de profiter des bienfaits de l’ortie crue à l’instant T, voici ma technique en x étapes pour ne pas te piquer.
Avant tout, laisse-moi te donner un conseil : quand tu manipules une plante comme l’ortie, évite d’être hésitant dans tes gestes.
Chaque geste que tu fais lors de la cueillette doit être franc, rapide et sec.
Plus tu respecteras cette règle, moins tu risqueras de te piquer.
1) Vise le dessous de la feuille
Le choix de la feuille a son importance.
Cueille toujours les sommités de la plante (3 ou 4 derniers étages max).
Plus la feuille est claire et plus elle sera tendre et aura potentiellement du goût et des principes actifs conservés !
Une fois que tu as choisi ta feuille, prend la du bout des doigts, mais attention : saisi-là par le dessous !
Veille également à la caresser un peu dans le sens du poil 2 ou 3 fois pour aplatir les piquants.
2) Caresse dans le sens du poil
Effectivement, avant de cueillir l’ortie, je te conseille de lui faire quelques caresses dans le sens du poil.
C’est-à-dire en partant du côté de la tige de la plante, vers la pointe de la feuille.
L’ortie est intelligente et produit moins de piquant sous ses feuilles que sur le dessus (mais grâce à moi, tu es plus intelligent qu’elle et tu ne la cueilleras que par le dessous de la feuille).
Avec un peu d’expérience, on n’a plus peur de se piquer !
3) Fais une boule
Une fois que tu as la feuille caressée dans le sens du poil, il est temps de préparer sa dégustation.
Tu pourrais manger la feuille telle quelle, mais il reste quelques risques et pour avoir fait le teste, c’est plus digeste quand tu formes une boule.
Pour faire simple, plie la feuille en 4 dans le sens que tu veux (n’oublie pas que c’est moins piquant par en-dessous).
Ensuite, tu n’as plus qu’à finir le pliage en forme de boule.
N’hésite pas à compresser un peu pour faire sortir un peu de jus.
Astuces pour éviter les piqûres une fois récoltées
Pour la plupart des recettes à base d’ortie, il est conseillé de la ciseler.
Voici 4 manières de le faire en toute sécurité :
1) Cuisine avec des gants
2) Passe-les au rouleau à pâtisserie
3) Laisse-les flétrir quelques heures
4) Fais-les blanchir à l’eau bouillante
Comment soulager une piqûre d’ortie ?
Si quand bien même tu arrives à te brûler avec tout les conseils que je viens de te donner, sache que la plupart du temps, le plantain ne pousse pas très loin de l’ortie et que c’est une plante qui soulage les piqûres et les brûlures !
La procédure est la même (lui ne pique pas !) : cueille une feuille, froisse-la en boule pour faire sortir le jus et appliquer ça, là où ça brûle.
C’est radical 🙂
Sinon, frotter avec de l’eau avec du savon reste tout aussi efficace.
Bonne dégustation !
Tu peux maintenant déguster l’ortie !
C’est une plante riche en vitamines, en minéraux et en protéines.
Tu peux la cuisiner en pesto, en soupe, et même en infusion !
Personnellement, le goût de l’ortie me rappelle un peu le goût du poisson.
Cet article est la retranscription écrite d’un épisode de mon podcast « Paroles de designer en permaculture », disponible sur toute les plateformes. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute de l’épisode pendant tes balades ou tes sessions jardinage :
Comment utiliser les plantes sauvages comestibles dans son jardin ?
Tu as sûrement entendu parler des plantes sauvages comestibles, mais as-tu déjà envisagé de les intégrer dans ton jardin ? Ces cadeaux de la nature peuvent non seulement embellir ton espace vert mais aussi t’offrir une abondance de ressources avec peu d’effort. Dans cet article, nous allons explorer les multiples avantages de ces plantes, et te montrer comment, en les laissant simplement pousser, tu peux récolter plus tout en plantant moins. Que tu sois un jardinier expérimenté ou un débutant curieux de la permaculture, les plantes sauvages ont beaucoup à offrir. Prépare-toi à découvrir comment transformer ton jardin en un havre de biodiversité et d’abondance.
Les bienfaits des plantes sauvages
Les plantes sauvages ne sont pas seulement des survivantes; elles sont des alliées précieuses dans le jardin. Leur première grande force réside dans leur capacité à prospérer sans intervention humaine. Elles s’adaptent à leur environnement et résistent aux conditions souvent plus difficiles que celles que nos plantes cultivées peuvent supporter. En choisissant de les intégrer dans ton jardin, tu te dotes d’un allié robuste qui demande peu de soins.
Avantages écologiques
Laisser les plantes sauvages pousser spontanément dans ton jardin a des bénéfices écologiques indéniables. Elles jouent un rôle crucial en tant que pollinisateurs attractifs et fournissent un habitat essentiel pour de nombreuses espèces d’insectes et d’animaux sauvages. Plus encore, elles aident à maintenir l’équilibre écologique et améliorent la santé du sol en fixant les nutriments et en améliorant sa structure.
Pratique de jardinage minimaliste
Embrasser la présence de plantes sauvages te permet d’adopter une approche de jardinage plus minimaliste. En réduisant le besoin de désherber, d’arroser et de fertiliser, tu diminues ton travail et tes dépenses. Ce laissez-faire jardinier n’est pas de la négligence; c’est une stratégie intelligente qui tire parti de la vigueur naturelle des plantes sauvages pour créer un écosystème autosuffisant.
Rôle des plantes sauvages comme bio-indicateurs
Les plantes sauvages sont également de précieux indicateurs de l’état de ton sol. Certaines espèces ne pousseront que dans des conditions spécifiques de pH, de texture ou d’humidité du sol. Observer quelles plantes sauvages prospèrent peut te donner des indices sur la santé de ton jardin et te guider dans tes efforts pour améliorer ou modifier tes pratiques de jardinage.
En laissant les plantes sauvages évoluer librement, tu t’offres un laboratoire naturel pour observer et apprendre, tout en contribuant à un environnement plus riche et résilient.
Conseils pratiques pour intégrer les plantes sauvages
Intégrer des plantes sauvages dans ton jardin peut sembler aussi simple que de les laisser pousser où elles apparaissent, mais quelques astuces peuvent t’aider à tirer le meilleur parti de leur présence. Voici comment tu peux non seulement cohabiter avec elles mais aussi les utiliser pour enrichir et diversifier ton jardin.
Enrichissement du sol
Les plantes sauvages sont de formidables amélioratrices du sol. Leurs racines profondes aident à briser le sol compact, permettant une meilleure aération et infiltration de l’eau. Elles attirent également des insectes bénéfiques qui décomposent la matière organique, augmentant ainsi la fertilité du sol. Lorsque tu décides de retirer des plantes sauvages, envisage de les laisser sur place comme paillis pour continuer à nourrir le sol.
Techniques de jardinage minimaliste
Pour intégrer les plantes sauvages sans que ton jardin ne devienne une jungle, commence par délimiter des zones où elles peuvent s’épanouir sans empiéter sur tes cultures. Tu peux créer des bordures sauvages autour des zones de culture ou des chemins, où elles contribueront à la biodiversité tout en étant esthétiquement agréables. Cela te permet de profiter de leur présence tout en maintenant l’ordre et la structure dans ton jardin.
Gestion des plantes envahissantes
Certaines plantes sauvages peuvent être envahissantes et, si elles ne sont pas contrôlées, étouffer tes autres plantations. Pour ces spécimens, établis une gestion proactive : identifie les espèces qui posent problème et agis rapidement pour les contenir ou les retirer avant qu’elles ne se propagent. Cela ne signifie pas nécessairement les éliminer complètement, mais plutôt les maintenir à des niveaux gérables.
Utiliser les plantes sauvages à des fins spécifiques
Pense aussi à utiliser des plantes sauvages pour des fonctions spécifiques dans ton jardin. Par exemple, certaines peuvent servir de couvre-sol pour réduire les mauvaises herbes, d’autres peuvent être plantées pour attirer des pollinisateurs spécifiques ou pour créer des barrières naturelles contre les nuisibles. En identifiant les rôles que ces plantes peuvent jouer, tu peux les intégrer de manière stratégique pour soutenir tes objectifs de jardinage.
Exemples spécifiques et anecdotes
L’intégration des plantes sauvages dans ton jardin n’est pas seulement une question de techniques et de principes ; elle est aussi enrichie par les histoires personnelles et les expériences vécues. Voici quelques anecdotes et exemples qui montrent la valeur réelle et tangible de ces plantes dans un cadre de jardinage domestique.
Mes propres expériences
Dans mon propre jardin, je laisse souvent les plantes sauvages s’établir et prospérer. J’ai observé que les orties, souvent considérées comme nuisibles, ont en réalité aidé à attirer une multitude de papillons, ce qui a augmenté la pollinisation de mes cultures adjacentes. Ces interactions montrent que même une plante mal aimée peut jouer un rôle écologique crucial.
La renouée du Japon : un débat animé
Un autre exemple concerne la renouée du Japon, souvent étiquetée comme invasive. Avant de chercher à éradiquer cette plante, il est important de comprendre son rôle dans l’écosystème. Par mes observations, j’ai noté que là où la renouée prospère, elle stabilise le sol et prévient l’érosion, tout en offrant refuge et nourriture à diverses espèces animales. Cela illustre comment une perspective plus nuancée peut changer notre approche de la gestion des plantes sauvages.
Exemples de plantes sauvages bénéfiques
Certaines plantes sauvages ont des utilisations directes qui peuvent être intégrées dans la routine du jardinier. Par exemple, le pissenlit, souvent éliminé pour son aspect indésirable, est en réalité une source riche en nutriments pour le sol et peut être utilisé en cuisine pour ses feuilles et racines. De même, les fleurs de sureau, qui poussent à l’état sauvage, sont excellentes pour faire des sirops et des conserves.
Mon apprentissage des plantes
Pour apprendre à reconnaître les plantes sauvages, lors de mes promenades, je prends des photos avec une application mobile de reconnaissance de plantes. Cela m’aide à construire progressivement ma connaissance des espèces locales et à comprendre mieux leur utilité et leur beauté. Cela montre comment la technologie peut être un allié précieux dans l’adoption d’un jardin naturel.
Conclusion
Adopter les plantes sauvages dans ton jardin n’est pas seulement un choix esthétique ou écologique, c’est une véritable stratégie de jardinage qui favorise la durabilité et la biodiversité. En permettant à ces plantes de prospérer, tu invites la nature à jouer son rôle, enrichissant ainsi ton écosystème de manière naturelle et minimisant ton besoin d’intervention.
Récolter plus en plantant moins
Laisser les plantes sauvages s’installer et se développer dans ton jardin te permet de bénéficier de leurs nombreux avantages sans effort supplémentaire. Elles améliorent la structure du sol, attirent les pollinisateurs et créent un habitat pour la faune locale, tout en offrant parfois de précieuses ressources alimentaires et médicinales.
Une approche éthique du jardinage
En intégrant les plantes sauvages, tu adoptes une approche qui respecte les cycles naturels et soutient la diversité biologique. C’est un pas vers un jardinage plus éthique et responsable, où chaque plante peut contribuer à l’équilibre et à la santé de ton jardin.
Invitation à l’expérimentation
Je t’encourage à observer les plantes sauvages dans ton propre jardin et à expérimenter avec elles. Chaque espace vert est unique, et découvrir quelles plantes sauvages s’y épanouissent le mieux peut être une aventure enrichissante. N’hésite pas à ajuster tes pratiques en fonction de ce que tu apprends de ces visiteurs naturels.
En conclusion, les plantes sauvages ne sont pas des intrus dans nos jardins mais des partenaires précieux qui peuvent nous aider à créer des espaces verts plus résilients et productifs. Embrasse leur présence et laisse-toi surprendre par les bénéfices qu’elles apportent à ton environnement quotidien.
Comment dépasser les limites de l’écoanxiété et sortir de vos angoisses climatiques, en particulier si vous habitez ou êtes de passage dans la ville de Lyon ?
Comment retourner, à votre avantage, l’environnement urbain qui est, de base, toxique pour votre santé mentale ?
Comment retrouver du temps pour vous reconnecter à la nature ?
Quels sont les meilleurs endroits à Lyon pour retrouver le calme et vous reconnecter à la nature sauvage ?
Ce sont les réponses à ces questions que vous allez découvrir dans cet article 🙏
Apprendre le nom d’une plante ne vous suffit pas ?
Ca tombe bien.
Je vais vous donner 4 clés pour apprendre plein de trucs sur les plantes.
A votre rythme.
Sans avoir pour objectif de devenir botaniste.
Juste les clés de base pour être capable de se la péter un peu du genre, « les amis, ça vous dit de faire un pesto de plantains et un cake aux orties ce week-end ? »
Ou du genre « vous savez que ce sont les Espagnoles qui ont découvert la tomate ? ».
Ou du genre « vous savez que l’aulne a pour rôle d’ombrager les cours d’eau ? ».
Les principales clés d’apprentissage des plantes
Ce qui intéresse un botaniste, c’est la nomenclature des plantes.
C’est-à-dire de connaître la famille, le genre, l’espèce, la sous-espèce, la variété et le cultivar (ou l’hybridation).
Ce qui vous intéresse, c’est d’être capable de reconnaître les plantes sauvages comestibles, les fruits, les légumes du potager ou les arbres de la forêt.
Mais pas que.
Vous voulez aussi avoir plein de trucs intéressants à raconter autour de ces plantes.
Pour ça, pas besoin de partir vivre dans la forêt, de faire 5 ans d’études ou d’éplucher l’atlas des plantes.
Vous avez juste besoin de savoir les identifier et de connaître quelques clés de base.
Mes 4 clés pour apprendre les plantes sans se prendre la tête
1/ La famille pour être capable de faire des liens entre les plantes.
Souvent, elles ont des caractéristiques en commun qui vous permettront de mieux les reconnaître (comme les fleurs par exemple).
Les plantes de la même famille ont aussi assez souvent les mêmes besoins, les mêmes atouts et les mêmes faiblesses.
Les connaître, peut vous être particulièrement utile au potager en ce qui concerne la rotation des cultures par exemple.
2/ La toxicité pour être sûr que vous pouvez la consommer en toute tranquillité.
Certaines plantes comme la digitale, l’if ou la ciguë sont très toxique.
C’est la raison pour laquelle vous devez savoir si, oui ou non, telle ou telle plante est toxiques.
Mais pas que.
Souvent des plantes toxiques ressemblent à d’autres plantes qui peuvent être, quant à elles, comestibles.
C’est la raison pour laquelle vous devez connaître la clé suivante.
3/ Les plantes « cousines ».
Quasiment toutes les plantes ont une ou plusieurs autres plantes qui leur ressemblent.
Connaître la caractéristique (ou l’absence de caractéristique) qui vous permet de les différencier est primordial.
Si vous voulez être sûr de ne pas confondre l’ail des ours avec le muguet (qui est toxique), mieux vaut vous pencher un peu là-dessus…
4/ Le caractère bio-indicatif pour avoir des informations précieuses sur la nature du sol.
Les végétaux ne poussent pas à un endroit par hasard.
Il y a tout un tas de conditions favorables, comme la composition du sol, pour qu’elles germent.
De plus, en connaissant les besoins et les fonctions des plantes, vous serez en mesure de connaître des informations précieuses sur la nature du sol (pollutions, humidité, minéraux, composition, etc…).
Quel est votre profil de botaniste en herbe ?
Voilà les 4 principales clés que j’ai déterminées pour devenir un pro des plantes.
Il y en a d’autres.
Mais elles dépendent de votre profil.
De quelles types de plantes vous souhaitez apprendre.
C’est la raison pour laquelle j’ai créé des listes de clés spécifiques que j’ai réparties en 3 profils qui sont les suivants :
Le maraîcher en permaculture, pour devenir incollable sur les fruits et légumes du potager.
Le cueilleur sauvage, pour devenir incollable sur les plantes sauvages et savoir comment les manger sans finir aux urgences.
Et l’expert de la forêt, pour raconter tout un tas de choses sur les arbres centenaires de nos contrées.
Ces 3 profils, ainsi que leurs clés, sont à découvrir avec ma formation sur l’herbier numérique.
Vous pourrez choisir quelles clés utiliser selon votre profil.
Bien entendu, rien ne vous empêche d’avoir plusieurs profils.