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Comment trier ses graines en janvier ?

La vraie autonomie, c’est l’autonomie en graines

Cette semaine, on continue notre lancée sur les astuces potagères…

On va parler de vos graines.

Et plus précisément de ce que vous devez faire chaque mois de janvier avec votre stock.

Si vous vous sentez concerné, félicitations.

C’est que vous faites partie de celles et ceux qui ont compris l’importance de devenir autonome en semences.

Vous avez compris que tout part d’une seule et unique chose : la graine.

Bon, je dis ça, mais si vous n’avez que des graines et des plants F1, vous n’irez pas bien loin en ce qui concerne l’autonomie.

(si vous n’étiez pas au courant, il n’est pas possible de récolter et de ressemer des semences issues de gaines F1 sans vous retrouver avec des plantes « difformes »)

Le seul moyen d’avoir des plantes qui ressemblent à leurs « parents », c’est d’utiliser des graines reproductibles…

1) Regroupez vos graines

Première étape, regroupez toutes vos graines.

Il vous reste sûrement quelques sachets de l’année dernière.

Peut-être même que vous en avez récolté dans votre potager cette année (des non F1 hein !).

En tout cas, il est temps de faire le point là-dessus.

Si ce n’est pas encore fait, je vous invite à vous fabriquer une grainothèque pour bien ranger tout ça.

Classer vos graines, c’est la base.

Ca évite d’avoir des sachets qui traînent un peu partout et, s’ils sont bien classés (c’est-à-dire alphabétiquement selon ma méthode), ça vous permet de retrouver rapidement ce que vous cherchez.

2) Faites un tri

Ca peut paraître fou, mais les graines ont une date de péremption (même la nature fait du marketing).

Par exemple, les graines de laitue ont beaucoup moins de chance de germer après 2 à 5 ans selon les variétés.

Pour les tomates, c’est de 4 à 10 ans.

Les poivrons, de 2 à 4 ans.

Les haricots, de 3 à 5 ans.

Le radis, de 4 à 5 ans.

Etc…

En général, il suffit de regarder sur les sachets de graines pour savoir quand ont été récolté vos graines (et c’est aussi la raison pour laquelle il faut bien penser à mettre l’année de récolte sur vos sachets de graines perso).

3) Notez ce que vous gardez de côté

Comme nous allons le voir dans la quatrième étape, vous allez pouvoir recycler ces graines.

Pour le moment, je vous invite juste à noter quelque part les variétés que vous mettez de côté.

Pourquoi ?

Tout simplement pour ne pas oublier d’en racheter !

Si vous avez mis en place le calendrier SEMIS automatique, la liste de rachat se fait quasi automatiquement, pas besoin de noter.

😉

4) Donner une deuxième vie aux graines « périmées »

Il ne faut jamais jeter de graines ! (sauf sur de la terre fertile).

Ce n’est pas parce que vos graines sont périmées, qu’elles ne germeront plus jamais.

Profitez-en pour fabriquer des bombes de graines bien chargées.

Vous pouvez aussi faire du semis sauvage.

D’ailleurs, c’est ce que j’ai fait dans le potager de la voisine du jardin partagé 🤫

Je suis actuellement en train d’abandonner le projet de jardin partagé pour cause de « voisine chiante ».

Pour me venger, j’ai semé quelques graines de fleurs dans sa parcelle (#vengance de babosse).

Bref.

Soyez créatifs.

Et vous pouvez très bien les jeter dans vos propres pots de fleurs hein ^^

Inventez des associations de graines à semer

Parfois, je mélange des graines périmées dans mes « semis ».

Prenons un exemple.

Si vous avez des carottes à semer et des graines périmées de radis, vous pouvez très bien les semer en mélange.

Ca vous fait de la consistance dans votre semis (ce qui permet de semer plus clair) et, de plus, ça vous fera peut-être quelques radis en attendant que les carottes germent.

5) Vérifiez vos quantités de graines

Ce n’est pas parce qu’il vous reste des sachets que vous aller pouvoir faire votre année avec.

Vérifier si vous avez assez de quantité pour l’année.

Les frais de port pour acheter des graines sont assez cher.

Voyez long terme.

Le mieux c’est de faire une commande par an seulement.

6) Rachetez des graines

Choisissez des fournisseurs de graines reproductibles tel que kokopelli, la semence bio, germinance, alsagarden, ferme de saint marthe, etc…


J’ai une dernière question.

J’aimerais savoir quels sont les problèmes que vous rencontrez dans l’organisation de vos sachets de graines.

Même question pour ce qui est de l’organisation de vos semis à l’année.

Vous n’avez qu’à me dire tout ça en commentaire.

Ca me donnera des idées pour les prochains articles.

Un système de calendrier de semis inspiré de la permaculture

Aujourd’hui, je vais vous parler des fondamentaux de la permaculture.

Qu’est-ce qu’un système ?

Un élément ?

Une fonction ?

C’est un sujet simple, mais pas toujours facile à appréhender.

Je vais aussi vous présenter mon système de calendrier de semis directement inspiré de la permaculture.

Bien évidemment, je vais utiliser un langage simple et des exemples concrets.

Comme d’habitude, mon but, c’est de vous servir mon savoir sur un plateau…

Utiliser les systèmes et la permaculture pour créer un calendrier de semis

Un système, c’est un ensemble d’éléments qui ont une ou plusieurs fonctions.

Je pourrais vous parler de mon système de compostage qui est composé de plusieurs éléments comme le sceau de récupération d’épluchures de la cuisine ou de mon lombricomposteur.

Je pourrais aussi entrer en détails sur les fonctions de mon lombricomposteur qui sont, par exemple, la production de lombrithé, de lombricompost ou de vers de terre.

Mais, cette fois-ci, je vais prendre un exemple hors du contexte du jardinage.

Un exemple que vous devriez comprendre même si vous n’y connaissez absolument rien en jardinage.

Et, à priori, même si vous n’y connaissez rien en mécanique.

Cet exemple, c’est la voiture.

Comprendre ce qu’est un système

La voiture est un système.

Sa fonction principale, c’est de transporter (des humains, des objets ou des animaux) d’un point A à un point B.

Mais pas que.

Elle a aussi d’autres fonctions comme par exemple se mettre à l’abri du froid, de la pluie ou de l’orage.

Elle peut aussi servir à faire des courses sur circuit, du drift ou tout simplement à remorquer sa caravane dans le Larzac…


Donc, la voiture (le système) est composée de plusieurs roues, d’un moteur et d’une carrosserie (les éléments) pour se déplacer d’un point A à un point B (la fonction).

Si jusqu’ici, tout est clair pour vous, félicitations, vous venez de comprendre ce qu’est la permaculture ^^

Bon, maintenant, j’aimerai quand même rajouter quelque chose.

Un truc dont on ne parle jamais quand on parle de permaculture, de design, de système et de tout ça…

Ce truc, c’est l’énergie.

Un système a besoin d’énergie pour fonctionner

Pour l’exemple de la voiture, c’est simple.

Quoi ?

Vous n’avez pas deviné ?

C’est le carburant !

Et oui.

Tout système a besoin d’énergie pour fonctionner.

Les éléments (moteur, roue, etc…) ne servent à rien s’il n’y pas d’énergie pour les mettre en fonction.

Vous voyez ?

Un système qui ne fonctionne pas se détériore

Sans énergie, le système ne fonctionne pas, mais en plus, il se détériore.

La règle est la suivante :

Un système qui ne fonctionne pas est mort.

Et un système mort, se détériore.

Pourquoi il se détériore ?

Parce qu’il est immobile.

Si vous laissez votre voiture plusieurs mois sur le parking sans vous en servir.

La batterie va se vider.

Les pneus vont se dégonfler.

La carrosserie va se salir, puis rouiller.

Etc…

Pourquoi ça se dégrade ?

Tout simplement parce que la nature déteste tout ce qui est immobile.

Conclusion

Pour en savoir plus sur le calendrier, c’est par ici.

Fabriquer des pots à semis (la liste d’idées)

Fabriquer des pots à semis (la liste d’idées)

Trouver des godets pour semis en pleine période de confinement c’est chaud ! (sauf si vous avez un stock de papier toilette 🤣)


Faire ses propres godets et pots à semis

Blague à part.

S’il vous reste quelques semis à faire (comme les cucurbitacées, les laitues d’été ou les haricots par exemple) mais que vous n’avez plus de godets à disposition, c’est le moment de faire marcher votre imagination (et vos petites mains).

C’est la raison pour laquelle j’ai décidé d’écrire cet article !

Non seulement je vais vous donner ma liste d’idées pour fabriquer vos godets pour semis avec 3 fois rien mais je compte aussi sur vous pour m’aider !

En fait, j’aimerais que ce soit une liste participative pour que chacun.es puissent apporter sa pierre à l’édifice.

Donc je compte sur vous dans les commentaires tout en bas de l’article 👇👇


La liste d’idées pour faire vos propres godets à semis maison (DIY)

  • Rouleau papier toilette/essuie-tout.
  • Papier journal (soit fait à la main, soit en le moulant dans un vrai godet).
  • Bouteille/boîte/barquette/verre en plastique (et carton).
  • Brique de lait/jus de fruits.
  • Demi-agrume (orange, pamplemousse, etc..) séché (ça marche aussi avec un melon ou une petite pastèque).
  • Boîte à œufs.
  • Coquilles d’œufs.
  • Morceau de tissu (si vous avez une machine à coudre).
  • Filtre à café.
  • Feuille de bananier.
  • Cagette + feuille de journal/papier kraft.
  • Petites jardinières.
  • Assiette à soupe/bol/plat à gâteau.


Partagez vos idées de pots à semis dans les commentaires !

Pour que cette liste évolue, faites vos propositions et partagez l’article (il y a aussi le #godetchallenge sur Instagram) 😉

Comment ne plus perdre votre temps avec votre stock de graines ?


Les sachets de graines : un véritable casse-tête

Vous sortez votre grainothèque.

Des dizaines et des dizaines de sachets de graines étalées sur la table de la cuisine.

Des sachets pas encore ouverts, des sachets vides, des sachets pliés en accordéons.. vous avez de tout !

Bon, jusqu’ici tout va bien.

Vous avez hâte de voir germer vos première graine sur le bord de la fenêtre mais (et oui, il y a un mais) c’est le drame.

Voilà que votre esprit se brouille.

Il vous envoi une multitudes de questions.

Quelles sont les graines périmées ?

Quelles sont les graines que vous devez semer en premier ?

A quel moment les semer ?

Faut-il les semer en pleine terre ? En godet ?


On ne sait jamais comment s’y prendre avec ses graines !

Pas d’inquiétudes ça arrive à tout le monde !

Quand je me suis lancé dans l’aventure de « la permaculture en pots de fleurs », je n’ai pas cultivé que des tomates.

J’avais déjà commencé à récupérer de la graine reproductible autour de moi et j’ai acheté un sorte de kit de démarrage avec une dizaine de sachets de graines de chez kokopelli.

Et, comme vous, je me suis laissé submerger par tout ça et j’ai perdu un temps énorme rien que pour choisir ce que j’allai semer.

Mais ça, c’était avant…

Maintenant je suis organisé et je ne me pose plus la question.

Et ça fait du bien !


Le FOMO du jardinier

Il y a un truc que la plupart des jardinier.es n’évoquent pas (et oui je soulève encore un sujet taboo 😉 ).

Ce truc, c’est ce sentiment d’être constamment dépassé.

Ca vous parle peut-être.

C’est cette sensation d’être en retard ou, à l’inverse, en avance.

Sincèrement, ça vous est arrivé souvent d’avoir l’impression de faire le bon truc pile poil au bon moment ?

D’avoir semé le haricot pile poil le bon jour, pour la bonne lune et à la bonne heure ?

D’avoir taillé votre framboisier ou votre rosier pile poil à l’instant parfait préconisé par le calendrier maya ?

Ce genre de sensation est rare quand on commence à jardiner (avec le temps, vous comprendrez qu’il n’y a jamais de « bons moments »).

Tout est une question de feeling, d’intention…


Passez plus de temps à semer qu’à choisir quoi semer

Si vous passez 2 heures à choisir quelle graine semer, il y a de fortes chances pour que vous le fassiez un peu à l’arrache sans vraiment y mettre la bonne intention, sans être méticuleux/méticuleuse..

Alors que si vous savez exactement que vous avez besoin de tel sachet de graines à ce moment précis, toute votre attention (et votre intention) se porte sur le semis (et non sur le choix du sachet de graines).

En tout cas, dès que je me suis organisé sous la forme d’un calendrier de semis, que j’ai mis en place une gestion de mon stock de graines et que je les ai classé dans une grainothèque, j’ai gagné un temps fou !

Plus besoin de réfléchir.

Je sais exactement quoi semer et où trouver le sachet de graines dont j’ai besoin (et je ne suis pas tenté de semer autre chose à force de décortiquer un par un les sachet de ma collection…).


Des systèmes d’organisations inspirés de la permaculture

Tout ça c’est encore et toujours une histoire de permaculture et de systèmes.

C’est prendre du recul sur vos méthodes et travailler sur les interactions entre les systèmes…

La permaculture c’est éviter de prendre le contrôle sur ce qui n’est pas contrôlable.

C’est jouer avec les interactions, les bordures.. tout en laissant le vivant s’exprimer.

Au lieu de perdre votre temps à décortiquer vos sachets de graines, prenez un peu plus de temps pour vous organiser une bonne fois pour toutes !

Comme ça, vous ne serez pas angoissé à l’idée d’ajouter de nouvelles variétés à votre potager vu qu’il suffit simplement de l’ajouter à votre « système ».


Bref, si vous êtes convaincu, je vous invite à prendre 10 minutes pour fabriquer votre première grainothèque et je termine par une citation d’Abraham Lincoln :

« Que l’on me donne six heures pour couper un arbre, j’en passerai quatre à préparer ma hache« 

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