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Quand commencer les semis de tomates à l’intérieur ?

Cet article est la retranscription écrite d’un épisode de mon podcast « Paroles de designer en permaculture », disponible sur toute les plateformes. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute de l’épisode pendant tes balades ou tes sessions jardinage :

Quand semer les graines de tomates ?

Chaque année, c’est le même dilemme. Tu regardes les sachets de graines, et tu vois une fourchette large : entre février et avril. Mais alors, quand est-ce vraiment le bon moment pour semer tes tomates ? Trop tôt, et tes plants risquent de s’étioler avant même d’être mis en pleine terre. Trop tard, et tu pourrais voir ta récolte retardée… voire totalement compromise si le climat ne suit pas.

Si tu veux éviter ces erreurs et trouver la date idéale adaptée à ton climat, cet article est fait pour toi ! Ensemble, on va passer en revue les trois principes fondamentaux pour déterminer le bon moment pour semer tes tomates. À la fin, tu seras capable de calculer ta propre date de semis, sans dépendre des indications vagues des sachets de graines.


Pourquoi semer les tomates à l’intérieur ?

Tu pourrais te demander pourquoi on ne sème pas directement les tomates en pleine terre, comme certaines autres cultures. Après tout, la nature sait faire les choses, non ? Pourtant, le semis en intérieur est une étape clé pour réussir ta culture de tomates. Voici pourquoi.

Un gain de temps et de précocité

Les tomates ont besoin d’un certain temps pour grandir avant d’être capables de produire des fruits. Si tu les sèmes directement dehors, en pleine terre, le temps de germination et de croissance sera trop long. Résultat : tes récoltes arriveront tard, et dans certaines régions, tu pourrais même ne rien récolter du tout avant l’arrivée des premiers froids.

C’est pour éviter ce problème que les jardiniers font des semis en intérieur. En avançant la germination sous abri, tes plants seront déjà bien développés au moment de la plantation et auront le temps de produire plus de fruits sur une plus longue période.

Un climat trop froid pour un semis direct en pleine terre

Originaire d’Amérique du Sud, la tomate est une plante amoureuse de la chaleur. Son développement optimal ne commence que lorsque les températures sont assez élevées, tant pour la germination que pour la croissance.

Si tu sèmes directement en extérieur au printemps, tu risques d’être confronté à plusieurs problèmes :

  • Températures trop basses : les graines ne germeront pas ou mettront trop de temps à sortir.
  • Gelées tardives : même si les graines germent, un coup de froid peut anéantir tes jeunes pousses.
  • Développement ralenti : sans chaleur suffisante, tes plants resteront chétifs et mettront du temps à grandir.

En intérieur, tu peux contrôler la température et les conditions pour garantir une germination réussie et donner à tes plants une longueur d’avance. Une fois que les gelées ne sont plus à craindre, il te suffira de les transplanter en pleine terre, et ils seront déjà robustes et prêts à produire.


Les trois principes fondamentaux pour commencer les semis de tomates à la bonne heure

Maintenant que tu sais pourquoi il est indispensable de semer tes tomates à l’intérieur, il est temps d’aborder les trois principes clés qui vont t’aider à choisir la date idéale pour tes semis. Ces trois facteurs sont indissociables et vont t’éviter de semer trop tôt ou trop tard.

La température idéale pour la germination

La première règle à connaître : une graine ne germe que si la température du sol est adaptée. Pour la tomate, cette température idéale se situe autour de 22°C.

Mais attention ! On parle bien de la température du sol et non de celle de l’air. Même s’il fait 20°C dans ta maison, ton substrat peut être plus frais et ralentir la germination. Si la température est trop basse, les graines vont dormir et prendre beaucoup plus de temps pour germer.

👉 Astuce : Pour accélérer la germination, place tes semis dans un endroit chaud, près d’un radiateur ou utilise un tapis chauffant.

💡 Comparaison avec d’autres légumes :

  • Laitue : germe dès 10-15°C.
  • Aubergine et poivron : demandent 25°C et plus.
  • Tomate : 22°C en moyenne.
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Ce n’est pas parce que je sème les tomates à l’intérieur qu’elles se privent d’un petit bain de soleil de temps en temps

La durée de germination et de croissance avant plantation

Une fois que ta graine a germé, il faut compter 6 à 8 semaines pour qu’elle devienne un plant prêt à être mis en pleine terre.

👉 Pourquoi cette durée est importante ?

  • Si tu sèmes trop tôt, ton plant va grandir trop vite et s’épuiser en pot, car il sera à l’étroit avant de pouvoir être planté dehors.
  • Si tu sèmes trop tard, ton plant n’aura pas le temps de bien se développer avant la saison chaude, et ta récolte sera retardée.

💡 Astuce : Note bien cette durée, car elle va nous servir à calculer précisément ta date de semis dans la prochaine section !

La date des dernières gelées (les Saints de glace)

Les tomates sont des plantes frileuses. Un seul épisode de gel peut ruiner tes jeunes plants. C’est pourquoi il est essentiel de savoir quand les risques de gelées sont terminés dans ta région pour savoir quand commencer les semis de tomate.

Les fameux Saints de glace, qui se situent généralement autour du 15 mai en France, marquent la fin des dernières gelées printanières. Mais cette date n’est pas universelle !

📍 Exemples de dates moyennes des dernières gelées par région :

  • Nord et Est de la France, Massif central, zones montagneuses : fin mai à mi-juin.
  • Centre de la France, Bourgogne, Auvergne, Bretagne, Normandie : autour du 15 mai.
  • Sud-Ouest, Vallée du Rhône : fin avril – début mai.
  • Côte méditerranéenne, Corse : mi-mars à début avril.

👉 En résumé :

  1. Ta graine doit germer à environ 22°C.
  2. Il faut 6 à 8 semaines de croissance avant plantation.
  3. Tu ne peux planter en extérieur qu’après la dernière gelée de ta région.

Grâce à ces trois principes, tu vas pouvoir calculer ta date idéale de semis dans la prochaine partie. On passe au calcul !


Comment calculer ta date idéale de semis de tomates ?

Maintenant que tu connais les trois principes fondamentaux, il est temps de calculer précisément ta date de semis pour ne plus jamais semer trop tôt ou trop tard.

Calculer selon ta région

La formule est très simple :

Date des dernières gelées – 6 à 8 semaines = Date idéale de semis

👉 Exemple concret :

  • Si ta dernière gelée estimée est le 15 mai (cas fréquent en climat tempéré),
  • Tu retires 6 à 8 semaines.
  • Résultat : ta période idéale de semis se situe entre le 15 mars et le 1er avril.

📍 Quelques estimations de dates de semis selon les régions :

RégionDernière gelée estiméePériode idéale de semis
Zones montagneuses (Alpes, Pyrénées, Massif Central)Mi-juinDébut à mi-avril
Nord et Est de la FranceFin maiDébut à mi-mars
Centre et Ouest de la FranceMi-maiMi-mars à début avril
Sud-Ouest et Vallée du RhôneFin avril – début maiFin février à mi-mars
Côte méditerranéenne, CorseDébut avrilDébut février à début mars

💡 Astuce : Si tu es en altitude, ajoute 1 à 2 semaines à ces prévisions, car le froid y dure plus longtemps.

Adapter en fonction des conditions spécifiques

Toutes les maisons et tous les jardins ne se valent pas ! Plusieurs facteurs peuvent influencer ton choix de date :

✅ Ton intérieur manque de lumière naturelle

  • Les plants qui poussent derrière une fenêtre mal exposée peuvent s’étioler (tiges trop longues et fragiles).
  • Solution : trouve une fenêtre plus lumineuse ou déplace les semis en fonction de la position du soleil dans la journée.
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On voit que ces semis de tomates ont un peu filés. Jusqu’ici ça peut aller, mais pas plus !

✅ Si tu veux tester plusieurs dates

  • Échelonne tes semis ! Sème en plusieurs fois à deux semaines d’intervalle pour éviter de tout miser sur une seule date.
  • Exemple : Un premier semis mi-mars, un second fin mars et un dernier début avril.
  • Je te recommande aussi de lire ces 5 astuces pour planter tes tomates avant les saints de glace.

👉 Récapitulatif rapide :

  1. Identifie la date de tes dernières gelées.
  2. Retire 6 à 8 semaines pour obtenir ta période idéale de semis.
  3. Adapte selon tes conditions (lumière, altitude, matériel).
  4. Pense à échelonner tes semis pour sécuriser ta récolte !

Grâce à cette méthode, fini les tomates trop petites ou trop grandes avant la plantation. Tu auras des plants parfaitement adaptés à ton climat et prêts à être transplantés au bon moment.


La technique à l’ancienne pour affiner la date de plantation des tomates

Si tu veux être encore plus précis et planter tes tomates au moment idéal, il existe une technique ancienne qui se base sur la température moyenne. Cette méthode permet de déterminer quand mettre tes plants en terre en fonction de la météo locale plutôt que d’une simple date théorique.

La règle des 20°C : un repère naturel pour planter ses tomates

L’idée est simple : une tomate doit être plantée en extérieur quand la température moyenne atteint 20°C.

👉 Le calcul est facile :
(Température minimale nocturne + Température maximale diurne) ÷ 2 = Température moyenne

💡 Exemple concret :

  • Si la température minimale la nuit est 14°C
  • Et la température maximale en journée est 26°C
  • (14 + 26) ÷ 2 = 20°C → C’est le bon moment pour planter !

Comment utiliser cette méthode efficacement ?

📍 Étape 1 : Suis la météo locale

  • Regarde les prévisions météorologiques pour les jours à venir.
  • Note les températures minimales et maximales pendant une semaine pour repérer une tendance.

📍 Étape 2 : Compare avec la règle des 20°C

  • Dès que la moyenne atteint 20°C pendant plusieurs jours consécutifs, il est temps de transplanter tes tomates en pleine terre.

📍 Étape 3 : Anticipe grâce aux archives météo

  • Tu peux consulter des sites spécialisés comme Infoclimat.fr pour voir les moyennes des années précédentes.

Pourquoi cette technique est-elle utile ?

Contrairement aux Saints de glace, cette méthode s’adapte à ton climat réel et te permet de ne pas planter trop tôt ou trop tard. En effet, certaines années, les gelées peuvent se prolonger au-delà du 15 mai, tandis que d’autres années plus douces permettent de planter dès fin avril.

📢 Petit conseil : Si la température approche les 20°C mais reste légèrement inférieure (ex. 18-19°C), tu peux toujours protéger tes plants avec un voile de forçage pour leur donner un coup de pouce !

👉 En résumé :
✅ Cette méthode repose sur la température réelle et non sur une date fixe.
✅ Elle te permet de planter tes tomates exactement au bon moment.
✅ Elle évite les mauvaises surprises liées aux gelées tardives ou au froid résiduel.

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Les erreurs à éviter lors des semis de tomates 🚨❌

Même avec un bon calendrier de semis, certaines erreurs courantes peuvent compromettre la réussite de tes plants de tomates. Voici les trois plus fréquentes, et comment les éviter.

Semer trop tôt : le piège du jardinier impatient

L’envie de prendre de l’avance est tentante, surtout quand on voit les premiers rayons de soleil printaniers. Mais attention, semer trop tôt peut nuire à tes plants :

Problèmes si tu sèmes trop tôt :

  • Les plants deviennent trop grands avant la plantation, ce qui peut les fragiliser.
  • Ils risquent de filer (tiges allongées et fragiles) par manque de lumière.
  • Ils peuvent s’épuiser dans leur godet avant d’être transplantés.

Solution : Respecte la règle des 6 à 8 semaines avant la date des dernières gelées.

👉 Astuce : Si tu as semé trop tôt, tu peux rempoter tes plants dans des contenants plus grands pour éviter qu’ils s’étiolent avant la plantation en pleine terre.

Semer trop tard : un retard qui peut coûter cher

Attendre trop longtemps pour semer a aussi des conséquences.

Problèmes si tu sèmes trop tard :

  • Ta récolte sera fortement retardée, voire absente si l’été est court.
  • Tes plants seront plus petits et plus faibles à la plantation.
  • La production de fruits sera moins abondante, car la tomate a besoin de chaleur et de temps pour fructifier.

Solution : Utilise le calcul des semis en fonction de ta région et respecte le timing optimal.

👉 Astuce : Si tu as pris du retard, privilégie des variétés précoces qui fructifient plus rapidement (ex. ‘Bloody Butcher’, ‘Matina’, ‘Stupice’).

Ne pas tester différentes dates : la clé pour améliorer ton calendrier de semis

L’une des meilleures pratiques en jardinage est d’observer et ajuster chaque année.

Problème si tu ne fais qu’un seul semis :

  • Tu mises tout sur une seule date, sans possibilité de corriger si elle ne convient pas à ton climat.
  • Si un problème survient (maladies, températures trop fraîches, manque de lumière), tu perds toute ta production.

Solution : Échelonne tes semis sur plusieurs semaines.

👉 Astuce :

  • Fais un premier semis 8 semaines avant la plantation, puis un second 6 semaines avant.
  • Compare la vigueur des plants pour trouver la meilleure période l’année suivante.

💡 Bonus : Tiens un carnet de jardin pour noter la date de tes semis, leur croissance et les résultats obtenus. Cela t’aidera à perfectionner ton planning d’une année sur l’autre !

👉 En résumé :
Ne sème pas trop tôt : tes plants risquent de s’épuiser avant d’être transplantés.
Ne sème pas trop tard : tu risques d’avoir des tomates tardives ou absentes.
Teste plusieurs dates : cela te permettra d’optimiser ton calendrier chaque année.


Trouve ta date idéale et réussis tes semis de tomates !

Tu as maintenant toutes les clés pour choisir le moment parfait pour semer tes tomates en fonction de ton climat et de tes conditions de culture.

📌 Récapitulatif rapide :

Les 3 règles d’or :

  • Température idéale de germination : 22°C pour un développement optimal.
  • Durée de croissance avant plantation : 6 à 8 semaines pour des plants robustes.
  • Date des dernières gelées : essentiel pour déterminer ta date de semis idéale.

Méthodes pour affiner ta date de plantation :

  • Calcul basé sur la règle des 20°C : température moyenne minimale + maximale / 2 = 20°C.
  • Observation et adaptation à ton climat local.

Erreurs à éviter :

  • Semer trop tôt : plants trop grands et fragiles avant plantation.
  • Semer trop tard : récolte retardée, voire inexistante.
  • Ne pas tester plusieurs dates : échelonner les semis pour sécuriser ta culture.

💡 Petit conseil : Si tu débutes, n’hésite pas à faire quelques tests avec des semis décalés pour observer ce qui fonctionne le mieux dans ton potager.

📢 Un coup de pouce pour planifier tes semis de tomates et autres légumes ?

Si tu veux éviter les calculs et trouver automatiquement ta date de semis idéale adaptée à ton climat, pense à utiliser le calendrier semi-automatique ! 📅 Un outil simple qui t’indique exactement quand semer et repiquer chaque légume, sans prise de tête.

🌱 Prêt à semer ? À toi de jouer !

Maintenant que tu sais exactement quand commencer tes semis de tomates, il ne te reste plus qu’à préparer ton matériel, choisir tes graines et te lancer !

Tu as des questions ou envie de partager ton expérience ? Laisse un commentaire ! 😊

Comment récolter des légumes toute l’année : guide pratique

Cet article est la retranscription écrite d’un épisode de mon podcast « Paroles de designer en permaculture », disponible sur toute les plateformes. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute de l’épisode pendant tes balades ou tes sessions jardinage :

Comment avoir des récoltes toute l’année au potager ?

Et si ton potager te nourrissait en toutes saisons, sans jamais s’interrompre ? Cela peut paraître ambitieux, mais c’est loin d’être impossible. Avec un peu de méthode et de planification, récolter des légumes toute l’année devient un jeu d’enfant, que tu sois en ville sur un balcon ou en pleine campagne.

L’objectif de cet article est simple : te donner les clés pour organiser tes semis et tes récoltes de manière à garantir un approvisionnement constant en légumes frais. Tu découvriras comment le rythme des saisons, les spécificités de ton environnement (comme les microclimats) et quelques astuces bien rodées peuvent transformer ton potager en une source inépuisable de saveurs.

Prêt(e) à faire durer le plaisir de la récolte toute l’année ? Suis-moi, et plonge dans ce guide pratique qui te dévoilera les secrets des potagers les plus productifs.

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Les bases pour récolter des légumes toute l’année

Pour garantir des récoltes continues, il faut d’abord comprendre les principes fondamentaux qui régissent ton potager. Entre la gestion des saisons et l’utilisation stratégique des microclimats, voici les bases à maîtriser.

Comprendre les saisons et leur impact sur le potager

Chaque saison a ses propres contraintes et opportunités. L’hiver peut sembler une période morte, mais il offre des opportunités pour cultiver des légumes résistants comme les poireaux ou la mâche. Le printemps, quant à lui, marque le début de la croissance avec des semis précoces à l’extérieur ou à l’intérieur.

Mais attention, il existe des dates clés à ne pas négliger : les saints de glace. Ces quelques jours de mai sont connus pour être les derniers moments où des gelées tardives peuvent survenir. Si tu vis dans une région froide, ils représentent une véritable ligne de départ pour les cultures en extérieur. À l’inverse, si tu habites dans une région plus douce, comme le sud de la France, tu peux souvent avancer tes plantations de plusieurs semaines.

Connaître ton climat local est crucial. Jeter un œil à cette carte des dernières gelées pour ta région peut te donner une idée précise de la date où les risques de gel s’estompent. Note-la, car elle servira de repère pour organiser tes semis.

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En savoir +

Les microclimats : un atout pour avancer tes récoltes

As-tu remarqué que certaines zones de ton jardin semblent échapper au gel ou restent plus chaudes ? Ce sont ce qu’on appelle des microclimats. Ces petits miracles locaux peuvent te faire gagner plusieurs semaines sur tes récoltes.

Un microclimat peut être naturel ou créé. Par exemple, planter près d’un mur exposé au soleil permet de conserver la chaleur accumulée pendant la journée, laquelle sera restituée la nuit. Les arbres et les tonnelles offrent aussi une protection contre le gel en créant une barrière pour le froid. En ville, les bâtiments et le béton contribuent souvent à des températures plus clémentes.

Pour identifier ces zones, observe ton jardin en hiver. Repère les endroits où la neige fond le plus rapidement ou où le sol dégèle avant le reste. Exploiter ces microclimats te permet de planter plus tôt ou d’assurer la survie de cultures fragiles en période froide.


Les 4 périodes-clés pour semer et récolter

Pour récolter des légumes toute l’année, il faut respecter quartes périodes-clés qui rythment le cycle de ton potager. Chaque étape correspond à un moment stratégique où semer ou planter te garantit des récoltes sans interruption. On commence par la première période, celle des semis précoces et des légumes pionniers.

1) Semis précoce et légumes pionniers (janvier à avril)

La première période est cruciale pour lancer la saison. Entre janvier et avril, ton objectif est de préparer le terrain pour une récolte printanière et estivale. Cette période se divise en deux activités principales : les semis en intérieur et les légumes pionniers semés à l’extérieur.

Les semis en intérieur

Les semis en intérieur te permettent de prendre de l’avance sur la saison. Ils consistent à faire germer des graines dans des conditions contrôlées, bien au chaud, à l’abri des gelées. Cela concerne principalement les légumes qui nécessitent une période de croissance prolongée avant d’être transplantés au jardin, une fois les saints de glace passés. Parmi les incontournables, on retrouve :

  • Tomates : la star de l’été, à démarrer dès février.
  • Aubergines et poivrons : des cultures qui demandent du temps et de la chaleur.
  • Piments : parfaits pour une explosion de saveurs dans ton potager.
  • Concombres et melons : à anticiper pour profiter de leurs fruits en été.

Ces semis demandent un minimum de matériel : des godets, un terreau spécial semis et un endroit lumineux. Si tu n’as pas de serre ou de véranda, un rebord de fenêtre bien exposé peut suffire.

Les légumes pionniers à semer à l’extérieur

Dès que la météo le permet, tu peux commencer à semer certains légumes résistants au froid directement en pleine terre ou sous abri. Ces légumes, appelés primeurs, sont les pionniers du potager. Ils supportent des températures fraîches et germent rapidement. Entre février et avril, privilégie des variétés comme :

  • Carottes et betteraves : parfaites pour des récoltes précoces.
  • Pois et fèves : des légumineuses robustes qui enrichissent le sol en azote.
  • Radis : prêts à être récoltés en un rien de temps.
  • Choux-raves et navets : idéaux pour démarrer la saison.

Si tu veux maximiser ta récolte, n’oublie pas d’utiliser des protections comme des tunnels ou des cloches pour maintenir une température plus douce autour de tes jeunes plants.

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Même pour un potager en pots tu peux utiliser des cloches de protection contre le froid

2) Deuxième période : Plantation et suivi (mai à juin)

La deuxième période marque le passage à l’action : c’est le moment où les semis réalisés en intérieur trouvent leur place définitive dans ton potager. C’est aussi une phase cruciale pour optimiser l’entretien et continuer les semis directs en pleine terre.

La transplantation : le grand départ

En mai, une fois les saints de glace passés (aux alentours du 15 mai dans la plupart des régions), les risques de gelées sont écartés. C’est le moment idéal pour transplanter les jeunes plants démarrés en intérieur. Cette étape permet à des légumes comme les tomates, les aubergines, les poivrons ou les courgettes de s’épanouir en pleine terre ou en pot.

Voici quelques conseils pour une transplantation réussie :

  • Préparer le sol : désherbe et enrichis la terre avec du compost pour offrir un bon démarrage à tes plants.
  • Espacement optimal : veille à respecter les distances nécessaires entre les plants pour éviter qu’ils ne se concurrencent.
  • Arrosage régulier : hydrate bien les jeunes plants, mais sans excès, pour favoriser l’enracinement.

Les semis en pleine terre : un second souffle

La période de mai à juin n’est pas uniquement dédiée à la transplantation. Elle offre aussi une nouvelle opportunité de semer directement en pleine terre. Les sols sont suffisamment réchauffés, ce qui permet de planter des cultures qui germent rapidement. Parmi les incontournables :

  • Cucurbitacées : courgettes, potirons, melons et concombres poussent vite et occupent l’espace laissé libre.
  • Haricots : parfaits pour des récoltes estivales.
  • Panais et maïs : des cultures qui apprécient la chaleur croissante de cette période.

Pense également à renouveler certains semis pour compenser les éventuelles pertes causées par les limaces ou d’autres nuisibles.

L’entretien et le suivi

Cette période exige une attention particulière pour maintenir un potager sain et productif :

  • Surveiller les nuisibles : limaces, pucerons et autres ravageurs sont actifs. Installe des protections comme des pièges ou des répulsifs naturels.
  • Nourrir le sol : ajoute du compost ou des engrais organiques pour soutenir la croissance rapide des jeunes plants.
  • Arroser régulièrement : privilégie un arrosage tôt le matin ou tard le soir pour limiter l’évaporation.

3) Préparer les récoltes d’hiver (juin à octobre)

Cette période est cruciale si tu veux éviter le « creux du maraîcher », ce moment où, en hiver et au début du printemps, le potager semble à l’arrêt. En anticipant dès juin, tu peux récolter des légumes même dans les périodes les plus froides de l’année.

Semer pour l’hiver : une stratégie essentielle

Entre juin et octobre, tu dois semer les légumes qui seront récoltés à la fin de l’automne, pendant l’hiver ou même au début du printemps suivant. Ces cultures, souvent appelées légumes d’hiver, sont adaptées aux températures fraîches et se conservent bien. Voici quelques exemples de semis incontournables :

  • Choux : chou kale, chou-rave, chou rouge, ou encore choux de Bruxelles.
  • Poireaux d’hiver : parfaits pour des récoltes continues jusqu’au printemps.
  • Betteraves et carottes : semées à la fin de l’été, elles peuvent être récoltées en automne ou conservées pour l’hiver.
  • Mâche et épinards : des légumes-feuilles qui poussent rapidement et résistent bien au froid.
  • Navets et radis d’hiver : parfaits pour varier les saveurs même en pleine saison froide.

Ces semis doivent être faits en respectant les besoins de chaque variété, notamment en termes d’espace et de profondeur.

Maximiser la productivité avec une rotation des cultures

Pour ne pas laisser de zones inutilisées dans ton potager, pratique la rotation des cultures. Par exemple :

  • Après une récolte de pois ou de fèves, enchaîne avec des choux ou des betteraves.
  • Exploite les espaces laissés par les légumes récoltés tôt, comme les radis, pour semer des légumes d’hiver.

Cela permet aussi de préserver la santé du sol en limitant l’épuisement des nutriments.

Entretenir les jeunes semis

Les semis d’été demandent une vigilance particulière :

  • Protéger du soleil : utilise des voiles d’ombrage pour éviter que les jeunes plants ne grillent sous la chaleur estivale.
  • Arroser régulièrement : en été, l’arrosage doit être ajusté pour éviter la sécheresse.
  • Surveiller les nuisibles : en cette période, les ravageurs comme les altises ou les pucerons peuvent être plus actifs.

4) L’art de semer en toute saison (toute l’année)

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La cinquième période est la clé pour garantir des récoltes continues sans interruption. Il s’agit de miser sur des légumes et des méthodes qui permettent de semer et récolter tout au long de l’année, peu importe la saison.

Les légumes polyvalents pour une récolte constante

Certains légumes se prêtent à une culture quasi permanente, grâce à leur capacité à pousser rapidement ou à résister à des conditions variées. Voici quelques exemples :

  • Mesclun : un mélange de jeunes pousses qui se récolte en quelques semaines seulement.
  • Roquette : rustique et souvent auto-réensemencée, elle offre une verdure fraîche presque toute l’année.
  • Radis : une des cultures les plus rapides, idéale pour combler les espaces vides.
  • Épinards : adaptés à la fois aux cultures d’été sous ombrage et aux cultures hivernales sous abri.
  • Laitues : en alternant variétés d’été, d’automne et d’hiver, tu peux en récolter toute l’année.

Ces légumes, faciles à cultiver, peuvent être semés en pleine terre, en pot ou sous abri selon les saisons.

Exploiter les abris pour prolonger la saison

Pour semer toute l’année, il est essentiel d’adapter les conditions de culture. Les serres, tunnels ou voiles de protection permettent de prolonger les semis en automne et de démarrer plus tôt au printemps. Ils protègent les jeunes plants du froid, du vent et des intempéries.

  • Sous serre : parfait pour les semis hivernaux, comme les épinards ou les laitues.
  • Tunnels ou cloches : idéaux pour couvrir les jeunes semis précoces ou prolonger les récoltes.
  • Sur un balcon ou en intérieur : avec quelques pots bien exposés, il est possible de cultiver des aromates ou des légumes à croissance rapide toute l’année.

Miser sur les plantes sauvages pour compléter les récoltes

En complément des légumes traditionnels, les plantes sauvages comestibles sont une ressource inestimable, notamment en hiver ou au début du printemps, lorsque le potager est moins productif. Quelques exemples :

  • Orties : riches en nutriments et idéales pour les soupes.
  • Pissenlits : parfaits en salade.
  • Alliaire et plantain : des plantes que l’on trouve facilement dans la nature.

La cueillette sauvage peut venir enrichir ton alimentation tout en réduisant la pression sur ton potager.


Les astuces pour maximiser ton potager

Pour récolter des légumes toute l’année, il ne suffit pas de suivre les périodes de semis et de récolte. Il est aussi crucial d’optimiser ton potager à travers des astuces simples et efficaces. Ces pratiques te permettront de tirer le meilleur parti de chaque parcelle de terrain, que tu cultives en pleine terre ou en pots.

Bien choisir les variétés adaptées à chaque période

Le choix des variétés est déterminant pour assurer une récolte continue. Certaines sont spécialement adaptées aux conditions climatiques d’une saison particulière.

  • Variétés résistantes au froid : privilégie des légumes comme les épinards d’hiver, les laitues rustiques ou les choux qui supportent des températures négatives.
  • Variétés adaptées à la chaleur : les légumes comme les courgettes, les melons ou les aubergines prospèrent en été, même lors de fortes chaleurs.
  • Légumes à croissance rapide : les radis ou le mesclun, qui se récoltent en quelques semaines, comblent les creux entre deux cycles de culture.

Associer ces variétés permet de maintenir ton potager actif en toutes saisons.


Conclusion

Récolter des légumes toute l’année, c’est bien plus qu’un rêve pour les passionnés de jardinage : c’est une réalité accessible à tous, avec un peu d’organisation et de méthode. En suivant les 4 périodes-clés pour semer et récolter, en exploitant les atouts de ton environnement comme les microclimats, et en intégrant quelques astuces pratiques, tu peux transformer ton potager en une source inépuisable de légumes frais.

N’oublie pas que chaque saison a ses spécificités. L’essentiel est de planifier en avance, de choisir des variétés adaptées et de ne jamais laisser ton potager au repos complet. Même en hiver, avec les légumes résistants ou les plantes sauvages comestibles, il est possible de maintenir une certaine activité.

Alors, prêt(e) à te lancer dans cette aventure et à savourer le plaisir de récolter des légumes maison en toute saison ?

Alternatives à la tourbe : que faire après l’interdiction en France ?

Cet article est la retranscription écrite d’un épisode de mon podcast « Paroles de designer en permaculture », disponible sur toute les plateformes. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute de l’épisode pendant tes balades ou tes sessions jardinage :

Fin de la tourbe dans les terreaux : solutions et alternatives écologiques après l’interdiction

Depuis janvier 2022, l’extraction et l’importation de la tourbe sont interdites en France. Ce composant clé de nombreux terreaux, extrait des tourbières, est au cœur d’un écosystème fragile et joue un rôle essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ces zones humides, qui ne représentent que 3 % de la surface terrestre, sont pourtant responsables de la séquestration d’un tiers du carbone mondial.

Cette interdiction marque une transition nécessaire pour préserver ces milieux uniques et limiter leur destruction. Mais pour les amateurs de jardinage, cette réglementation soulève une question cruciale : quelles alternatives à la tourbe peuvent assurer des sols riches et productifs ?

Dans cet article, nous te proposons un tour d’horizon des solutions disponibles pour remplacer la tourbe. Tu découvriras des alternatives durables et des pratiques simples pour adapter ton jardinage à cette nouvelle ère, tout en respectant la planète.


Pourquoi la tourbe est-elle interdite ?

L’interdiction de la tourbe en France découle de son extraction, qui impacte lourdement l’environnement. Mais pour bien comprendre les enjeux, il est essentiel de s’intéresser à ce matériau et à son rôle au sein des tourbières.

La composition et l’origine de la tourbe

La tourbe provient des tourbières, ces milieux humides où s’accumulent des couches successives de matière organique en décomposition. Ce processus, d’une lenteur extrême, prend des milliers, voire des millions d’années. Les tourbières se composent de trois couches principales :

  • La sphaigne : une mousse vivante qui retient l’eau comme une éponge. Elle forme la couche superficielle des tourbières.
  • La tourbe blonde : issue de la décomposition partielle de la sphigne, elle se trouve juste sous la surface.
  • La tourbe brune : une matière très décomposée, profonde, qui s’approche des combustibles fossiles comme le charbon.

Ce caractère lent et complexe fait de la tourbe une ressource quasi non renouvelable. L’extraire, c’est puiser dans un patrimoine naturel que la nature met des millénaires à régénérer.

Les impacts environnementaux de l’extraction de la tourbe

Les tourbières jouent un rôle crucial dans la régulation climatique. Bien qu’elles ne couvrent que 3 % de la surface terrestre, elles séquestrent à elles seules un tiers du carbone mondial. Ces milieux humides surpassent même les forêts dans leur capacité à capturer et stocker le dioxyde de carbone.

Cependant, l’extraction de la tourbe entraîne la destruction de ces écosystèmes, libérant d’énormes quantités de carbone dans l’atmosphère. Cette pratique contribue directement au réchauffement climatique tout en menaçant la biodiversité exceptionnelle des tourbières.


Alternatives disponibles à la tourbe

Face à l’urgence environnementale, de nombreuses solutions permettent de remplacer la tourbe sans compromettre la qualité des sols. Ces alternatives, souvent locales et renouvelables, s’intègrent parfaitement dans une approche plus durable du jardinage.

Matériaux renouvelables pour remplacer la tourbe

  1. Fibre de coco
    Issue de l’enveloppe des noix de coco, la fibre de coco est un substitut populaire. Légère, aérée et capable de retenir l’eau, elle est particulièrement adaptée aux semis et aux mélanges pour pots. Toutefois, son transport depuis les zones tropicales peut limiter son intérêt écologique.
  2. Compost
    Simple et efficace, le compost est une solution locale et gratuite pour enrichir les sols. Fabriqué à partir de déchets organiques domestiques ou végétaux, il favorise la vie du sol et permet de réduire les déchets.
  3. Fibre de bois
    Obtenue à partir de résidus de scieries, cette matière légère et absorbante est idéale pour remplacer la tourbe dans les terreaux. De plus, elle contribue à l’économie circulaire en valorisant des sous-produits de l’industrie forestière.

Cultiver une terre vivante dans les pots et jardins

Pour se passer totalement de terreau commercial, tu peux cultiver une terre vivante directement dans tes pots et ton jardin. Cela consiste à maintenir un sol riche en micro-organismes grâce à un apport constant de matière organique. Contrairement à un terreau classique qui s’épuise rapidement, un sol vivant reste fertile pendant plusieurs années, à condition de bien le nourrir.

Voici quelques étapes clés pour réussir :

  • Intégrer régulièrement du compost ou des déchets verts.
  • Couvrir la surface du sol avec un paillage naturel pour protéger et nourrir les micro-organismes.
  • Éviter l’utilisation de produits chimiques qui stérilisent le sol.


Réduire sa dépendance aux terreaux du commerce

Adopter des pratiques durables dans ton jardin ne signifie pas seulement remplacer la tourbe. Il est également possible de réduire ta consommation de terreaux commerciaux en enrichissant ton sol naturellement et en produisant localement la matière organique dont tes plantes ont besoin.

Enrichir un sol pauvre sans terreau

Un sol appauvri peut être revitalisé sans passer par les terreaux du commerce. Voici quelques techniques simples et efficaces :

  • Apports de compost maison : Les déchets de cuisine et de jardin, comme les épluchures ou les feuilles mortes, deviennent une ressource précieuse pour enrichir le sol.
  • Engrais verts : Ces plantes, comme la moutarde ou le trèfle, poussent rapidement et enrichissent le sol lorsqu’elles sont enfouies.
  • Paillage : En couvrant le sol avec des matières organiques (paille, foin, tontes d’herbe), tu nourris la vie du sol tout en réduisant l’évaporation de l’eau.

Ces techniques permettent d’améliorer la structure du sol, de stimuler la biodiversité souterraine et d’enrichir la terre sans dépendre d’éléments extérieurs.

Alternatives pour les semis et plantes carnivores

  • Semis : Pour les semis, un mélange maison à base de compost tamisé et d’un peu de sable de rivière. Il est aussi possible d’acheter des terreaux spécialisé sans tourbe pour démarrer.
  • Plantes carnivores : Ces plantes nécessitent généralement de la tourbe pour se développer. Une alternative consiste à utiliser de la sphaigne vivante ou légèrement décomposée, issue des couches superficielles des tourbières, bien que cette pratique demande une gestion responsable pour ne pas perturber l’écosystème.

Avec un peu de créativité et de savoir-faire, il est possible de jardiner de manière autonome et respectueuse de l’environnement, tout en réduisant ton empreinte écologique.


Un avenir sans tourbe

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L’interdiction de la tourbe en France marque un tournant majeur pour la préservation de l’environnement. Mais cette transition ne repose pas uniquement sur les législations : elle dépend aussi des pratiques des consommateurs et des initiatives des entreprises.

Des enseignes pionnières dans la transition

Certaines enseignes, comme Botanic, ont pris de l’avance en proposant des terreaux sans tourbe depuis les années 1990. Précurseurs dans le domaine, elles démontrent qu’il est possible de jardiner autrement. Botanic a également été la première jardinerie à retirer le Roundup de ses rayons, confirmant son engagement pour des pratiques respectueuses de l’environnement.

Par ailleurs, des collaborations avec des associations, comme Water Family, permettent de sensibiliser le public. Des guides éducatifs, tels que Le pouvoir de nos jardins, encouragent les jardiniers amateurs à adopter des solutions écologiques et à protéger la biodiversité.

Le rôle des lois et des consommateurs

L’interdiction de la tourbe ne sera pleinement efficace que si elle est accompagnée d’un changement dans les habitudes des consommateurs. Regarder les étiquettes des terreaux pour s’assurer de l’absence de tourbe devient un geste clé. Choisir des alternatives comme la fibre de coco ou le compost local soutient cette transition.

En complément, les initiatives locales visant à produire et partager des matières organiques enrichissent les sols tout en renforçant les liens communautaires. Ces solutions permettent de réduire la dépendance aux pratiques destructrices pour l’environnement.

Conclusion

La fin de l’ère de la tourbe ouvre la voie à un jardinage plus durable et respectueux de la nature. En explorant les alternatives disponibles et en modifiant nos habitudes, nous pouvons non seulement protéger les écosystèmes fragiles des tourbières, mais aussi adopter des pratiques qui favorisent la biodiversité et l’autonomie.

Toi aussi, fais partie de cette transition : commence par enrichir ton sol localement, choisis des terreaux sans tourbe, et explore les techniques pour cultiver une terre vivante. Ensemble, contribuons à un avenir où jardinage et respect de l’environnement vont de pair.

En combien de temps poussent les tomates ?

Cycle de Croissance et pousse des Tomates : Guide Complet


1) La germination

La germination est la première étape de la croissance des tomates.

Elle dure généralement de 5 à 10 jours, selon les variétés, l’humidité, l’obscurité et la température du sol.

Pendant cette période, la graine absorbe de l’eau, se gonfle et commence à développer ses premières racines et feuilles.


2) La croissance des plantules

Une fois la germination terminée, la plante commence à émerger du sol.

Cette phase, qui dure environ 2 à 3 semaines, est cruciale, car les jeunes plants sont très fragiles et ont besoin de beaucoup de lumière (pour en savoir plus sur « quand semer tes graines de tomates », rendez-vous dans cet article).

Lorsque les plants font leurs 2 premières vraies feuilles, il est conseillé de les repiquer dans des godets individuels.

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Ici, mes plants ont filé, alors j’ai décidé de les repiquer un peu plus tôt


3) Le développement des plants

Après la croissance initiale et le repiquage, les plants de tomates entrent dans une phase de développement plus rapide surtout si elles sont exposées au soleil.

Cette étape dure environ 4 à 6 semaines.

Les plants grandissent en hauteur, développent plus de feuilles et commencent à former des tiges plus robustes.

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4) La floraison et la formation des fruits

Je suis persuadé que c’est l’étape que tu attendais le plus.

Lorsque les plants ont atteint une taille suffisante, ils commencent à fleurir (alors qu’ils sont encore dans leurs godets !).

La floraison se produit généralement 7 à 10 semaines après la germination.

Tout naturellement, les fleurs de tomate, une fois pollinisées, se transforment en fruits.

Cette phase est cruciale, car c’est à ce moment que les futurs fruits commencent à se former.

5) La maturation des tomates

Les fruits de tomate mettent environ 6 à 8 semaines après la floraison pour atteindre leur pleine maturité (oui je sais, c’est loong !).

Pendant cette période, les tomates passent par différentes phases de croissance et de coloration, allant du vert au rouge (ou à la couleur spécifique de la variété cultivée).

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Récapitulatif : durée moyenne de chaque étape de croissance d’un plant de tomates

  • Germination : 5 à 10 jours
  • Croissance des plantules : 2 à 3 semaines
  • Développement des plants : 4 à 6 semaines
  • Floraison et formation des fruits : 7 à 10 semaines
  • Maturation des tomates : 6 à 8 semaines après la floraison

Si tout va bien, on peut avoir ses premières tomates en moyenne 4 mois après avoir semé la graine, mais tout dépend de la variété que l’on choisi.

Avant de vous proposer quelques variétés précoces à choisir, parlons un peu de ce qui influence la durée de croissance des tomates.


Facteurs influençant la durée de croissance

La variété de tomate

La variété de tomate que tu cultive joue un rôle dans la durée de croissance.

Les variétés précoces peuvent produire des fruits en moins de 2 mois après le repiquage, tandis que les variétés plus tardives peuvent prendre 3 mois ou plus.

Conditions climatiques et de culture

Les conditions climatiques telles que la température, la lumière et le type de sol affectent également la croissance des tomates.

Les tomates préfèrent des températures chaudes, entre 20 et 25°C, et un substrat bien drainé, riche en matières organiques.

Les mauvaises années où il pleut beaucoup et où il y a peu de soleil peuvent fortement jouer sur la croissance de tes tomates.


Conseils pour accélérer la croissance des tomates

Choisir des variétés précoces

Pour obtenir des récoltes plus rapides, il est conseillé de choisir des variétés de tomates précoces.

Ces variétés sont spécialement sélectionnées pour mûrir plus rapidement que les variétés standards.

Par exemple, les variétés comme « Early Girl » ou « Stupice » peuvent produire des fruits mûrs en 50 à 60 jours après le repiquage.

Utiliser des serres ou des cloches

Les serres et les cloches de jardinage peuvent créer un microclimat optimal pour les tomates, en augmentant la température et en protégeant les plants des intempéries.

Cela permet de démarrer la culture plus tôt au printemps et de prolonger la saison de croissance à l’automne.

Bien préparer le sol et fertiliser régulièrement

Un sol bien préparé est essentiel pour une croissance rapide et saine des tomates.

Avant de planter, il est important d’enrichir le sol avec du compost ou du fumier bien décomposé.

Techniques d’arrosage efficaces

Un arrosage adéquat est crucial pour la croissance des tomates.

Les tomates nécessitent un sol constamment humide mais pas détrempé.

Un arrosage profond et régulier, de préférence le matin, peut aider à prévenir les maladies fongiques et à promouvoir un développement sain des racines.

L’utilisation de paillis peut également aider à conserver l’humidité du sol.


Conclusion

Cultiver des tomates peut être une expérience enrichissante, surtout lorsqu’on comprend les différentes étapes de leur croissance et les facteurs qui influencent ce processus. En suivant ces conseils et en optimisant les conditions de culture, tu peux accélérer la croissance de tes tomates et profiter d’une récolte abondante et de haute qualité. Expérimente, observe et ajuste tes pratiques pour devenir un expert de la tomates !

La vraie autonomie c’est le semis

Cet article est la retranscription écrite d’un épisode de mon podcast « Paroles de designer en permaculture », disponible sur toute les plateformes. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute de l’épisode pendant tes balades ou tes sessions jardinage :

Les principes pour devenir autonome en graines

L’autonomie alimentaire, un concept qui résonne avec une pertinence accrue dans nos sociétés modernes, trouve ses racines dans une pratique à la fois simple et essentielle : le semis. Comme l’évoque Ananda Cochet, président de Kokopelli, « une graine de laitue, quand vous la laissez monter en graine, va vous donner entre 8000 et 12000 graines ». Ce pouvoir multiplicateur des graines n’est pas seulement fascinant, il est également fondamental pour comprendre pourquoi le semis est au cœur de l’autonomie véritable en jardinage.

Kokopelli, une association connue pour sa défense des semences libres et reproductibles, symbolise cette lutte pour l’indépendance alimentaire. À travers la préservation des semences anciennes, Kokopelli nous rappelle que le choix des graines que nous semons détermine non seulement la qualité de notre alimentation mais aussi notre capacité à être autonomes et résilients face aux systèmes agro-industriels dominants.

L’autonomie par les graines

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Parler d’autonomie par les graines, c’est reconnaître un pouvoir immense logé dans de petits embryons végétaux. Chaque graine plantée est une promesse d’abondance future, une assurance contre les aléas du marché et une porte vers l’expérimentation et la diversité cultivée. Comme le montre l’exemple de la multiplication des graines de laitue, partir d’une seule graine et aboutir à des milliers représente non seulement une économie substantielle mais aussi une expansion de notre liberté de cultiver ce que nous désirons.

Choisir ses graines devient alors un acte de résistance et d’émancipation. En sélectionnant des variétés anciennes et reproductibles, le jardinier se dote des outils pour renouveler ses cultures année après année, sans dépendre de fournisseurs externes. Le stockage des graines est également crucial : savoir les conserver dans des conditions optimales garantit leur viabilité sur le long terme et sécurise une indépendance vis-à-vis des cycles commerciaux des semenciers.

La permaculture et les pratiques de semis naturel viennent enrichir cette démarche. En adoptant des méthodes qui favorisent la biodiversité et qui s’adaptent aux cycles naturels, les jardiniers peuvent optimiser leurs récoltes et réduire leur impact sur l’environnement. Le semis, loin d’être une simple étape technique, est un engagement vers un mode de vie qui respecte et valorise les cycles de la nature, tout en nous rendant maîtres de notre alimentation.

Dans les prochaines sections, nous explorerons plus en détail les distinctions entre les semences F1 et les semences anciennes, et nous offrirons des conseils pratiques pour les jardiniers amateurs désireux de se lancer dans cette aventure vers l’autonomie par le semis. Restons donc à l’écoute de la terre et des trésors qu’elle nous offre, un semis à la fois.

Les semences F1 versus les semences anciennes

Dans le monde du jardinage, la distinction entre les semences F1 et les semences anciennes reproductibles n’est pas qu’une question de terminologie, mais un choix fondamental qui influence la durabilité et l’autonomie des pratiques de jardinage. Les semences F1, issues de la première génération de plantes hybrides obtenues par croisement contrôlé de deux variétés différentes, sont souvent vantées pour leur vigueur et uniformité. Cependant, elles présentent un inconvénient majeur : elles ne sont pas stables sur plusieurs générations, ce qui signifie que les graines qu’elles produisent ne conservent pas les caractéristiques désirables de la première génération.

En revanche, les semences anciennes, aussi appelées semences reproductibles, permettent aux jardiniers de récolter leurs propres graines année après année, avec l’assurance que les plantes futures porteront les mêmes traits. Ce type de semence favorise la biodiversité, l’adaptation aux conditions locales et le développement de variétés plus résilientes aux changements climatiques et aux maladies. En choisissant des semences anciennes, les jardiniers non seulement soutiennent la diversité génétique des plantes, mais ils participent aussi à un mouvement plus large de souveraineté alimentaire et de résistance contre l’homogénéisation de l’agro-industrie.

L’utilisation de semences anciennes est donc un pilier de l’autonomie en jardinage : elle permet aux individus de se libérer des cycles d’achat annuels imposés par les grands semenciers et de cultiver une relation plus intime et informée avec le cycle de vie de leurs plantations. Cela renforce la connaissance écologique et le lien entre le jardinier et son environnement, rendant chaque jardin unique et profondément connecté à son écosystème local.

Conseils pratiques pour constituer son stock de graines

Pour le jardinier amateur souhaitant explorer l’autonomie par le semis, voici quelques conseils pratiques qui peuvent faciliter cette aventure :

  1. Choisir les bonnes graines : Privilégiez les semences anciennes et reproductibles provenant de sources fiables comme Kokopelli ou d’autres associations qui garantissent la qualité et la traçabilité des graines. Lisez bien les descriptions pour choisir des variétés adaptées à votre climat et à vos conditions de sol.
  2. Planification des semis : Organisez vos semis en fonction des saisons et des cycles de croissance spécifiques à chaque plante. Utilisez un calendrier de semis pour planifier à l’avance et assurez-vous d’avoir un espace adéquat pour les jeunes plants à mesure qu’ils grandissent.
  3. Techniques de semis et de culture : Informez-vous sur les techniques spécifiques à chaque type de graine. Certaines peuvent nécessiter des conditions particulières comme le trempage préalable ou des températures spécifiques pour la germination. La rotation des cultures et l’association de plantes compatibles peuvent également améliorer la santé et la productivité de votre jardin.
  4. Apprendre de chaque cycle : Chaque saison de croissance est une opportunité d’apprendre. Notez ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, et ajustez vos méthodes en conséquence. L’observation directe et régulière de vos plantes est cruciale pour détecter rapidement les problèmes et intervenir efficacement.
  5. Partage et communauté : Engagez-vous dans des réseaux de jardiniers locaux ou en ligne pour échanger des conseils, des graines et des expériences. Les communautés de jardinage sont d’excellentes ressources pour l’apprentissage et le soutien, surtout pour les débutants.

En suivant ces conseils et en s’engageant activement dans le processus de semis, chaque jardinier peut progressivement développer une autonomie alimentaire et contribuer à une culture plus durable et résiliente face aux défis environnementaux et économiques contemporains. Le chemin vers l’autonomie par le semis est à la fois un retour aux sources et une exploration novatrice de nouvelles pratiques de jardinage.

Conclusion

Le voyage vers l’autonomie par le semis est non seulement un engagement envers une agriculture plus durable et respectueuse de l’environnement, mais également un acte d’empowerment personnel. En prenant le contrôle de la production de nos propres graines, nous reprenons en main notre alimentation, notre santé, et notre impact sur la planète. Ce processus n’est pas juste une série de techniques de jardinage; il s’agit d’une philosophie de vie qui encourage l’indépendance, la résilience et la créativité.

Le secret des maraîchers pour avoir des légumes toute l’année : le semis hebdomadaire


Les réseaux sociaux, c’est comme la cigarette : addictif et mauvais pour la santé.

Je les ai tous désinstallés de mon téléphone depuis quelques années (ça fait un bien fou, vous devriez essayer).

Le problème, c’est que j’en ai besoin pour faire connaître Le potager minimaliste et pour guider les jeunes permaculteurs sur la voie de la connaissance et de la sagesse.

Alors, j’y fais un tour de temps en temps.

Organiser ses semis comme un maraîcher

Le sujet de cet article, il m’a été inspiré par un post Facebook auquel j’ai répondu.

C’était le post d’Alexandra.

Elle demandait des conseils pour planifier ses semis.

Si vous me suivez depuis longtemps, vous savez que moi et la planification des semis, c’est une looongue histoire !

Alors, ni une ni deux, j’ai dégainé mon meilleur conseil argumenté : « il vaut mieux planifier ses semis à la semaine plutôt qu’au mois ».

Tout ça, bien évidemment accompagné d’un lien argumenté vers mon article sur le sujet.

Et voici une réponse auquel j’ai eu droit :

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Oui.

On peut suivre son instinct pour déterminer quel va être le moment idéal pour faire ses semis.

Oui.

On peut jardiner avec la lune et avec les étoiles pourquoi pas.

Oui.

Moi aussi il m’a fallu 5 bonnes minutes pour comprendre son message.

😅

Dans son message, il me semble que cette personne a confondu les semis précoces et sous serre avec les semis de printemps directement dehors…

Bref, on va faire comme s’il avait bien compris.

Trouver la date idéale des semis sous serre

Premièrement, quand notre objectif c’est de faire tous ses semis soi-même et ne plus dépendre des jardineries, il faut bien s’organiser à un moment donné.

Quand on veut faire plusieurs dizaines de semis et être capable d’en donner à ses voisins, d’alimenter un jardin partagé ou de faire tourner une activité de maraîcher, il faut avoir un plan.

Si vous voulez avoir des plantes bien diversifiées, bien robustes et bien développées pour les plantations de mai, vous devez déterminer le moment idéal de vos semis.

5 conditions pour réussir ses semis comme un maraîcher

Pour chaque plante, il y a 5 conditions à respecter et sur lesquelles on peut avoir une influence (sauf une) afin qu’une graine germe et que le plant se développe bien :

1. La richesse du terreau

2. L’absence de parasite dans le terreau (ou le compost)

3. L’humidité du terreau

4. La température environnante

5. L’ensoleillement

Pour l’ensoleillement, il y a 2 variables : L’intensité et la durée.

On peut réussir à avoir un impact sur ces 2 variables en plaçant les semis et les plants aux bons endroits de la maison ou de la serre.

Par contre, la chose sur laquelle nous n’avons pas le contrôle c’est la longueur des cycles jours/nuits car cela dépend de la position de la terre par rapport au soleil (on peut utiliser des lampes de croissances pour déjouer ça).

Les cycles jours/nuits

Ils ont une grande influence sur le bon développement d’une plante, notamment sur la production des différents phytohormones produit en journée (substances chimiques nécessaires à la germination de la graine et à la croissance des tiges, des feuilles, des racines, des fleurs et des fruits).

En gros, plus il fait jour longtemps, plus la graine et le jeune plant produisent de phytohormones et plus ils vont pouvoir germer et se développer.

(oui je sais, je fais le scientifique mais continuer la lecture, vous allez comprendre où je veux en venir)


A la fin de l’hiver et au début du printemps, c’est la période où la durée des journées commence à se rallonger assez rapidement.

C’est la raison pour laquelle tout se joue à cette période pour les semis d’intérieur et sous serre.

Si on sème trop tôt, la plante ne germe pas.

Parfois elle germe, mais les journées ne sont pas assez longues pour assurer un bon développement et elle fane.

Par contre, si on sème au bon moment, elle germe et se développe correctement.

C’est l’une des raisons pour laquelle il y a une date idéale d’un semis pour chaque plante quasiment à la semaine près.

Le mieux, c’est de commencer à semer un peu tard la première année où vous faites vos semis.

Ensuite, chaque année vous essayez de semer une partie de vos graines une semaine plus tôt pour voir si ça convient jusqu’au moment où vous trouver la bonne date à la semaine près (comme tente de le faire votre maraîcher du coin).

Ne soyez pas trop précoce

Le but n’est pas non plus de trouver la date la plus avancée.

Il faut aussi prendre en compte le temps de développement idéal de la plante jusqu’au moment où elle est prête à être planté en pleine terre (c’est le moment avant qu’elle ne se sente trop à l’étroit dans d’un godet) et faire correspondre cette période avec vos saints de glace.

Vous me suivez ?

(n’hésitez pas à relire ce passage plusieurs fois, c’est un concept primordial)


Quand vous maitrisez ça, vous êtes capable d’étalonner vos cultures sur l’année entière sans avoir à passer vos après-midi à tout planifier.

Chaque semaine ou toutes les 2 semaines, vous n’aurez plus qu’à prévoir une petite heure pour déballer votre petit atelier de semis sur votre terrasse.

Même pour un simple petit balcon c’est primordial !

Le but, c’est de devenir autonome en graines et en plants pour créer un jardin forêt en pots.

De devenir un véritable producteur de végétaux sur son balcon 🙂

Pour aller toujours plus loin sur le sujet, je te recommande chaudement cet article sur les 5 périodes clés à connaître pour récolter toute l’année !

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