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Quelle est la différence entre la consoude et la bourrache ? (+ 3 de leurs secrets à ajouter à votre herbier)

En permaculture, on entend souvent parler de bourrache et de consoude.

2 plantes qui ont de nombreuses caractéristiques fortes utiles au potager.

L’une fait fuir les limaces, les doryphores, les vers de la tomate et attire de nombreux insectes pollinisateurs.

C’est la bourrache.

L’autre donne un excellent purin et permet de mieux cicatriser vos plaies de jardiniers et jardinières assidu(e)s.

La consoude.

Différencier la bourrache de la consoude grâce à la fleur

Je ne sais pas vous, mais avant d’apprendre à les reconnaître, je les confondais tout le temps.

Et comme d’habitude, c’est toujours la même caractéristique qui me donne le déclic : la fleur.

Et c’est uniquement lorsque j’ai ce déclic que j’arrive à retenir les petits détails qui comptent.

(comme les bouts des feuilles qui sont ronds pour la bourrache et pointus pour la consoude)

Son port, ses feuilles, son touché, son odeur, etc…

Pourquoi j’attends la floraison pour observer le reste ?

Et bien, c’est parce qu’il n’y a pas de meilleur moment pour observer une plante que lorsqu’elle arrive à son stade de maturité extrême qu’est floraison…

fleur-bourrache-etoile


👆 Ici, ce sont les fleurs de la bourrache.

Elles sont reconnaissables par leur forme étoilée.

fleur-consoude-clochette

👆 Ici, ce sont les fleurs de la consoude.

Elles sont en forme de clochettes.

(ne vous fiez pas toujours à la couleur des fleurs, elle peut changer au sein d’une même espèce de plantes)

Etiquetez-les pour ne pas les oublier !

Le problème avec ça, c’est que la floraison n’est qu’éphémère et n’apparaît généralement que durant un court laps de temps dans l’année.

(et que certaines plantes ne fleurissent jamais)

Du coup, l’apprentissage est long…


Une autre méthode (plus efficace) pour apprendre à reconnaître une plante, c’est de faire en sorte de la croiser régulièrement.

Alors, cultivez les plantes qui vous attirent.

Vous pouvez aussi vous confectionner un herbier sur votre smartphone pour garder une trace et vous familiariser avec.

6 secrets pour reconnaitre la bourrache

1/ La bourrache a des poils hérissés (et qui piquent un peu) sur ses feuilles et sur ses tiges.

2/ Bourrache vient du terme borago utilisé au moyen-âge pour désigner une étoffe grossière en laine (du fait de la texture rêche de ses feuilles).

3/ Bourrache dériverait aussi du terme arabe « abû araq », signifiant « père de la sueur » pour ses propriétés sudorifiques.

6 secrets pour reconnaitre la consoude

1/ Consoude dérive du bas latin consolida, provenant du latin consolido, consolider, par allusion aux vertus médicinales de la plante (longtemps utilisée pour réduire les fractures et les plaies).

2/ Le nom botanique du genre (symphytum), dérive du grec symphô (unir en un tout).

3/ La consoude pousse dans des sols engorgés d’eau.

Conclusion

Souvenez-vous que la fleurs est le meilleur moyen de différencier les plantes et n’hésitez pas à utiliser plantnet pour vous aider dans la reconnaissance des plantes sauvages !

Comment apprendre le nom des plantes sans se prendre le chou ?

Reconnaitre les plantes : un métier

Vous êtes-vous déjà retrouvé face à face avec un pro des plantes ?

Que ce soit un botaniste, un horticulteur, un permaculteur ou un simple jardinier passionné ?

Si oui, vous avez certainement appris plein de truc et été admiratif quand il vous a présenté ces plantes préférées.
Quand il vous a fait l’éloge du pissenlit ou qu’il vous a fait goûté le plantain.

Apprendre à reconnaître les plantes est l’un des plus grands challenges que vous aurez à relever.

Mais aussi l’un des plus excitant.

Si vous voulez :

Intégrer + de plantes sauvages dans votre potager.

Découvrir (et faire découvrir) la cuisine sauvage.

Goûter les différentes saveurs de la nature.

Alors, il ne vous reste qu’une seule chose à faire..


..et c’est ce que nous allons voir dans cet article.

Les plantes sauvages, la catégorie de plantes les plus faciles à apprendre

Bon, ok, apprendre les plantes va vous demander beaucoup d’efforts.

Mais en vrai, ce n’est pas si compliqué que ça.

Il y a quelques plantes de bases que l’on retrouve un peu partout en France, comme l’ortie, le plantain, le pissenlit, la consoude, l’ailière, etc…

Après, ça dépend de là où vous vous trouvez.

En fonction du relief, de l’altitude, de la nature du sol et de l’exposition, vous découvrirez d’autres plantes.

Et c’est là que se trouve toute la difficulté d’établir une liste universelle (et minimaliste) de plantes sauvages à apprendre.

D’où mon conseil de base en ce qui concerne la reconnaissance végétale (et de beaucoup d’autres sujets) : inspirez-vous de votre contexte.

Commencez par ce qu’il y a autour de vous !

Un de principes de permaculture dit « Partir des structures d’ensemble, pour arriver aux détails ».

Alors faites ça !

Au lieu d’apprendre par cœur le premier bouquin de botanique qui vous passe sous le nez..

..apprenez d’abord les plantes sauvages qui apparaissent le plus dans votre potager ou dans votre quartier (ce sont généralement les plantes les plus communes en plus).

Une fois que vous saurez les reconnaître, attaquez vous à celles qui sont un peu plus rares.

Ca peut paraître anodin comme conseil, mais c’est un sacré raccourci pour devenir un pro de la botanique.

Il n’y a rien de plus efficace que d’apprendre les plantes en utilisant vos sens et votre contexte.

Et rien de plus efficace que d’apprendre à l’enthousiasme !

(surtout qu’aujourd’hui, il suffit d’utiliser un simple smartphone pour reconnaître les plantes)

En-tout-cas, aussi selon le principe de permaculture qui dit « Utiliser des solutions à petites échelles et avec patience », c’est ce que vous avez de mieux à faire.

(et comme je le dis toujours : commencez petit)

Principe de permaculture pour apprendre les plantes sauvages naturellement : Intégrer au lieu de séparer

Donc, si vous voulez un potager en pots plus résiliant et plus vivant.

Un potager avec de belles fleurs (et abeilles) sauvages.

Un potager verdoyant (même l’hiver).

Un potager pédagogique.

Un potager à l’image de la région dans laquelle vous vous trouvez.

Alors, intégrez au lieu de séparer.

N’arrachez pas la première herbe venue sous prétexte que vous ne connaissez pas son nom.

Ce sont grâce à elles que vous aurez un potager riche en biodiversité.

Que vous ferez pousser un potager qui s’intègre au mieux à votre environnement.

(et qui donnera le meilleur de lui-même)

La meilleure application pour reconnaître les plantes : tuto pl@ntnet

Pl@ntnet, l’application numéro 1 pour la reconnaissance végétale

Reconnaître une plante à partir d’une photo faite avec un téléphone ?

Qui l’aurait cru il y a 10 ans de cela ?

Et bien moi, j’y croyais déjà !

En 2012, on était à un an de la sortie de l’application « Pl@ntnet ».

Plantnet, c’est l’application pionnière dans le milieu de la reconnaissance végétale via un smartphone.

C’est un projet qui est né d’un partenariat entre plusieurs instituts de recherches (IRD, CIRAD, INRAE, INRIA et Tela Botanica) en 2009.

A l’époque (et oui, je parle comme un vieux), j’avais vu passer le projet.

J’étais super excité de voir l’application sortir.

La reconnaissance des plantes a toujours été quelque chose de laborieux pour moi.

Il fallait que je répète le nom d’une plante un nombre incalculable de fois pour que ça rentre.

Et je n’ai jamais été fan des livres de botanique.

Je faisais donc confiance aux autres pour apprendre à reconnaître les plantes.

(et je soûlais mes collègues de travail à redemander le nom d’une plante des dizaines et des dizaines de fois 😉 )


Alors quand j’ai appris qu’une application était prévue pour reconnaître les plantes, j’étais hyper enthousiaste.

Je me souviens que j’en parlais à tous mes collègues (et on me prenait pour un fou…).

Pl@ntnet, le reflexe du botaniste en herbe

Sortir son smartphone pour lancer l’application plantnet est devenu tout à fait normal..

..enfin presque !

Les botanistes purs souche n’aiment pas trop ça.

Certes, ça manque parfois de fiabilité par rapport à un bon bouquin de botanique, mais comparé à ce que c’était au lancement, c’est le jour et la nuit.

L’avantage avec ce genre d’application, c’est que plus elle vieillit, plus la banque de photos s’agrandit et plus les résultats sont fiables.

Mais attention.

Ce ne sera jamais fiable à 100 %.

Il faudra toujours que vous fassiez une petite vérification auprès d’un professionnel, d’un livre botanique (comme celui-ci) ou sur internet (ça, c’est + ma façon de faire 😉 ).

Pourquoi l’application n’est pas fiable à 100% ?

La plupart du temps, le manque de fiabilité dans les résultats n’est pas forcément dû à l’application elle-même..

..mais à l’utilisation que vous en faite.

Et c’est justement l’objet de cet article :

Comment utiliser pl@ntnet pour avoir les résultats les plus fiables possibles ?

Premièrement, évitez d’avoir 2 plantes sur la même photo.

Logique ?

Oui.

Quoique.

Je suis sûr que l’application sera, un jour, capable de reconnaître plusieurs plantes sur une même photo.

Mais pour le moment, ce n’est pas le cas alors veillez à ce qu’il y en est qu’une seule.

Pareil pour ce qui est des outils ou des mains sur les photos.

Ne faites pas apparaître votre main pour présenter la plante.

Ne laissez pas votre foulard ou votre sécateur sur un coin de la photo.

On ne doit voir qu’une seule et unique chose sur la photo : la plante entière, la feuille, la fleur, le fruit ou l’écorce. C’est tout.

Une autre erreur : évitez les photos trop lointaines.

Ne soyez pas timide !

Rapprochez-vous.

Que vous preniez la plante entière ou un organe précis, faites en sorte qu’il ou elle prenne au moins 80 % de l’espace sur la photographie.

(si vous êtes vraiment trop timide, utilisez le zoom de votre smartphone 😉 )

La plupart du temps, avec une photo réussie, il suffit juste de prendre la plante entière pour avoir un résultat fiable.

Et pour encore plus de fiabilité, ajoutez un organe (en priorité la fleur, c’est l’organe le plus fiable pour reconnaître un végétal).

Conclusion : les 4 règles pour avoir des résultats fiables sur pl@ntnet

1/ Une seule et unique plante par photo

2/ Pas d’objet supplémentaire ou de main pour présenter la plante

3/ La plante ou l’organe doit représenter 80 % de l’espace de la photo

4/ Une bonne photo de la plante entière (en suivant les 3 premières règles) suffit pour avoir un résultat fiable


Comme je vous le disais, je pense que l’application est amenée à évoluer.

Plus sa banque de photos s’agrandit (15 millions de photos pour 38 000 espèces à l’heure où j’écris ces lignes), plus l’application sera fiable.

Mais la quantité ne fera pas tout.

C’est la qualité qui prime.

En prenant de belles photos dans les règles de l’art, vous contribuez à la science, soyez-en conscient !

Pour télécharger gratuitement l’application, rendez-vous ici.

Comment faire une cueillette de plantes sauvages en ville ? Le guide complet (matériel, la règle de 3, etc…)

La cueillette des plantes comestibles

Que ce soit en ville ou à la campagne, voici la liste du matériel que je vous conseille pour faire de la cueillette sauvage.

Vous trouverez également les règles de la cueillette pour cueillir des plantes saines tout en respectant les écosystèmes.

C’est parti !

Le matériel pour faire une cueillette de plantes sauvages

1/ Une flore d’identification

Personnellement, je n’utilise plus de livre.

Mais c’est parce que j’ai appris à observer et à reconnaître les plantes depuis plus d’une quinzaine d’années.

Je sais quels sont les détails importants pour les identifier (et j’y reviendrai un peu plus loin dans cet article).

Si vous êtes débutant, je vous conseille d’avoir au moins un petit bouquin de poche pour commencer.

Ce livre par exemple.

Il a la particularité de vous aider à reconnaître les plantes en vous posant une série de questions.

(j’aime ce détail, car cela invite à l’observation)

Le seul petit défaut (ou pas), c’est qu’il est un peu technique…

A vous de voir !

2/ Un couteau et un sac

L’Opinel, c’est la base.

Je vous conseille le numéro 8 (c’est un bon compromis en taille).

Pour ce qui est du sac, quelques papiers kraft feront l’affaire pour transporter vos récoltes.

3/ Un smartphone

C’est devenu un incontournable.

Le GPS vous permettra de retrouver votre chemin, et surtout, de trouver des parcs et des jardins pour cueillir en toute sécurité.

Vous pouvez aussi vous aider de l’application plantnet pour retrouver (approximativement) le nom des plantes avant d’approfondir votre recherche avec votre livre de poche par exemple.

(dimanche prochain, je vous envoie un guide d’utilisation de plantnet, stay tuned)

4/ Le reste du matériel

C’est facultatif, mais vous pouvez aussi prendre une petite pelle, une paire de gants et une petite loupe de poche.

Bon, vous voilà bientôt prêt à partir pour une cueillette sauvage.

Une dernière chose avant de vous laisser vagabonder au coin du parc :

les 6 règles de la cueillette sauvage (en ville) :

1/ Choisissez le décor

Ca va de soi, mais n’allez pas cueillir sur les trottoirs du périphérique ou du centre ville.

Partez plutôt à la découverte des parcs, des jardins et des bois (il y en a dans toutes les villes !).

En tout cas, choisissez des lieux à plus de 50 mètres des routes, voies ferrées et des champs cultivés avec des pesticides.

Les lieux protégés par des haies d’arbres ou d’arbustes sont super aussi.

2/ La règle de 3

Pas de précipitations !

Quand vous trouverez votre plante, prenez votre temps.

Respirez et observez.

Ne vous jetez pas dessus comme si c’était le black friday !

Et surtout, n’oubliez pas la règle de 3 : jamais plus d’un tiers de la plante.

Pour faire simple, cueillez une feuille sur trois, une fleur sur trois, une plante sur trois, etc…

Laissez le reste pour la biodiversité.

3/ Prenez-vous en aux plus faibles (c’est la loi de la jungle)

Le plus souvent possible, laissez la plante mère tranquille.

Si vous avez un groupe de pissenlit par exemple.

Privilégiez la cueillette sur les plus petits pissenlits.

En laissant les plus gros spécimens, vous aurez plus de chances de retrouver du pissenlit à cet endroit lors de votre prochaine cueillette ^^

4/ Privilégiez les jeunes pousses

Les jeunes pousses sont plus tendres et ont meilleur goût (encore une fois, n’oubliez pas la règle de 3).

5/ Coupez à la bonne hauteur

Toujours dans une démarche de « cueillette saine », coupez le plus haut possible (orties, hampes florales, mauves, etc…).

Il y a moins de risques qu’un chien, un renard, un chevreuil ou autre ai uriné ou déféqué sur la plante (voir les risques de transmission de l’échinococcose ou de la douve du foie).

6/ Dans le doute, rincez

Si vous n’êtes pas sûr que la plante soit « propre », n’hésitez pas à rincer avant de consommer.

Vous pouvez aussi nettoyer au vinaigre blanc et pour être certain d’éliminer les maladies comme l’échinococcose ou la douve du foie, faites bouillir la plante au moins 10 minutes à 60°C, 5 minutes à 80°C ou 1 minutes à 100°C.

Cueillez en douceur !

Maintenant que vous connaissez les règles de la cueillette, il est temps d’agir.

Bonne balade et « pensez douceur ».

Pincez.

Coupez.

Au pire, tordez un peu le cou.

Pas plus.

Mais n’arrachez jamais la plante !

N’oubliez pas d’être sûr à 99,9 % que la plante que vous cueillez soit la bonne.

Et attention, ne vous fiez pas à des critères peu fiables comme l’odeur ou la couleur.

Les critères fiables pour reconnaître une plante sont sa forme, sa structure, son port et la disposition de ses feuilles.

Il y a tout un tas d’autres critères que vous découvrirez dans les livres comme celui-ci.

Conclusion

La cueillette sauvage est une activité ludique et sympathique.

N’hésitez pas à partager ce moment en famille ou avec des amis.

Et dans le doute, abstenez-vous ! Certaines plantes sont très toxiques.

Comment reconnaître les plantes juste avec la fleur ?

Apprendre en s’immergeant dans la nature

J’ai commencé à travailler dans les espaces verts au début des années 2000.

Ca a été un énorme changement dans ma vie.

Du jour au lendemain, je me suis retrouvé presque quotidiennement au contact de la nature.

Pour un gars qui, comme moi, avait passé presque toute sa vie dans le béton, c’était fou.

Chaque jour, je voyais le jour se lever au beau milieu d’un massif d’arbustes, d’un square ou d’un terrain engazonné.

Et, au fil des années, j’ai appris à observé les cycles de la nature.

J’ai subi les caprices de la météo.

Le froid.

La neige.

La canicule.

Etc…

Et j’en ai vu les conséquences sur la nature…

Deviner la couleur d’une fleur les yeux bandés !

Mais ce dont je veux vous parler aujourd’hui, c’est une grande révélation que j’ai eu au premier printemps de ma carrière de jardinier.

Cette chose, c’est la raison pour laquelle j’ai eu une mauvaise note en botanique.

Et c’est aussi la raison qui fait qu’aujourd’hui, j’ai une sensibilité particulière avec les plantes.

Bon.

Je ne vais pas passer par 4 chemins.

Cette révélation est la suivante : J’ai réussi à deviner la couleur d’une fleur, simplement à son odeur.


Je ne sais pas si pour vous c’est quelque chose de logique ou de normal, mais je n’ai jamais entendu ou lu ça quelque part…


Ce jour-là, je m’en souviens encore.

C’était il y a plus d’une quinzaine d’années.

Au printemps.

Il y avait beaucoup d’arbres et d’arbustes en fleurs..

..et je ne sais pas comment ça m’est venu, mais c’est au pied d’un arbre à fleurs roses que j’ai pu faire le lien entre couleur de la fleur et odeur de la fleur.


Bon.

Depuis ce jour-là, mon approche du monde végétal a complètement changé.

Apprendre des noms de plantes par cœur, ce n’est pas mon truc.

Je préfère observer.

Trouver des similitudes entre les plantes pour déterminer pourquoi un type de plante pousse sur un type de sol.

Pourquoi un type de plante a un certain type de feuille ou de racine.

Qu’est-ce qui fait qu’une plante pousse mieux à l’ombre qu’en plein soleil.

J’adore trouver des similitudes.

Faire des liens.

Et c’est des questions de ce genre que je me suis posé durant toute ma carrière…

Bien connaître les exceptions

Bon, je dois vous avouer que ce n’est pas si simple que ça.

C’est comme dans la grammaire française : il y a toujours des exceptions.

Mais c’est une approche fantastique !

La deuxième grande révélation que j’ai eue, c’est qu’on peut reconnaître la famille d’une plante en observant sa fleur.

Bon, ça, c’est quelque chose de plus commun.

On en parle dans tous les livres de botanique.

Et je n’en étais pas conscient jusqu’au jour où j’ai remarqué ça pour les plantes de la famille des fabacées.

Et ça, je le dois à la permaculture.

Car si vous ne le saviez, la plus grande partie des plantes de la famille des fabacées sont des plantes qui fixent l’azote de l’air dans leurs racines.
Pour faire simple, elle récupère un engrais naturel qu’il y a dans l’air, pour le redistribuer à la terre, via ses racines

Les fleurs des fabacées sont faciles à reconnaitre

Ce sont les plantes préférées des permaculteurs.

On les appelle les engrais verts.

Les haricots, les fèves, les trèfles, les pois, etc… sont des plantes de cette famille.

Et à force de les côtoyer, j’ai inconsciemment découvert que leurs fleurs étaient très similaires…

Si je me souviens bien, c’était en me baladant à la campagne, au bord des champs, que j’ai fait cette découverte.

C’était une fleur de luzerne.

Quand je l’ai vu, dans ma tête, ça a fait tilt.

J’ai tout de suite su que cette plante faisait partie de la famille des fabacées.
Et après vérification (merci plantnet), ça s’est avéré vrai

Depuis ce jour, je suis capable de reconnaître des légumineuses (plantes de la famille des fabacées) rien qu’à leurs fleurs !
Et quand j’en vois une dans mon potager, je suis le plus heureux !


Bon.

Voilà tout pour aujourd’hui.

Et vous ?

Avez-vous aussi remarqué des similitudes entre les plantes ?

Ca m’intéresse…


Encore une fois, ce travail d’observation c’est la base quand on veut apprendre la nature.

Certes, les bouquins ça aide.

Mais je vous invite toujours à prendre un temps d’observation.

Eté comme hiver.



PS : n’oubliez pas d’observer avec vos 5 sens (attention tout de même à ne pas goûter n’importe quoi !).



PPS : je prépare une formation pour apprendre à apprendre à reconnaître les plantes, si vous avez des attentes particulières sur le sujet, dites le moi en répondant à ce mail

La puissance de reconnaître les plantes sauvages

Apprendre à reconnaître les plantes sauvages

Septembre 2019.

Je suis en Corrèze pour passer mon CCP (Cours Certifié de Permaculture).

Le cours se déroule sur 2 semaines et là c’est dimanche. Nous avons quartier libre..

..mais pas de repos !

Il est 8h30. Avec un autre élève, nous nous rendons à une ballade botanique le long de la Vézère dans le magnifique village d’Uzèrche.


Sur le chemin, Adrien (néophyte en botanique), me demande si je reconnais quelques plantes (le village est très fleuri).

Des roses trémières le long de la rue, de la glycine derrière les murs, un peu d’ortie dans les coins et quelques pétunias au bord des fenêtres.

Je reconnais quasiment toutes les plantes sur lesquelles il m’interroge ! (et je peux même lui dire si elles sont comestibles ou pas).

« T’as vraiment d’la chance de connaître toutes ses plantes ».

Moi ?

Je connais les plantes ?

Sincèrement, je suis loin d’être bon en reconnaissance végétale.

Même après avoir travaillé une quinzaine d’années dans le paysage, je peux vous dire que j’ai toujours été très mauvais dans le fait de donner un nom à une plante.

Pour ce qui est de la reconnaître, c’est simple. Mais quand il faut lui donner un nom, ça devient compliqué. Je n’ai pas de mémoire !


En tout cas, je suis très flatté !

Pendant la ballade, je me surprends même à reconnaître la plupart des plantes que les organisateurs nous présentent.

Mais que s’est-il passé ?

D’où me viennent toutes ces connaissances ?
Pas du ciel, je vous rassure

En fait, c’est grâce aux quelques balades botaniques auxquelles j’ai assisté durant les derniers mois…

Apprendre au travers des sens

Mine de rien, le fait de toucher, sentir et parfois goûter une plante en compagnie d’un (ou une) passionné de plantes sauvages, ça fait plus facilement rentrer le nom de la plante dans votre tête.


Durant la balade le long de la Vézère, je me suis même surpris à partager quelques connaissances avec les organisateurs !

Je suis très loin d’être bon, mais le sujet me passionne vraiment..

..et si c’est votre cas, je vous invite à participer à une ballade botanique.

Il n’y a rien de plus enrichissant (et agréable).

Vous en trouverez parfois des gratuites ou à participation libre.

Jetez un œil du côté des événements Facebook près de chez vous.

Sur votre moteur de recherche, tapez « balade botanique + le nom de votre ville ».


Contactez votre mairie ou des associations sur la protection de la nature et de l’environnement (France Nature Environnement, LPO et autres associations locales…).

Conclusion

Reconnaître les plantes sauvages c’est difficile. Mais j’ai tout de même décidé de me lancer. Printemps prochain, j’ai pour objectif d’organiser une petite balade botanique dans mon village !

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