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Un petit potager dans un jardin de banlieue parisienne…

Bonjour, j’ai un petit potager dans un jardin de banlieue parisienne. La partie réservée aux légumes est d’environ 30 m². Lorsque les gastéropodes épargnent les cultures, j’arrive sans problème à faire pousser des tomates, courges et courgettes (à condition de les polliniser à la main…) ainsi que des haricots, pois, blettes, salades et choux. Par contre je n’ai jamais réussi à faire pousser de légumes racines, ni de poireaux qui restent de la grosseur d’un stylo. Pourtant mon sol n’est pas lourd, je ne sais pas comment faire… Mon jardin n’a connu aucun traitement depuis 14 ans que j’y suis, je recycle tous mes déchets végétaux. Le potager a été recouvert des feuilles de 3 gros tilleuls cet hiver… Bref normalement les conditions sont favorables. Si tu as une idée, merci pour ton aide ! Et dans tous les cas, merci pour tes articles /mails.
Anonyme.

Tout d’abord, félicitation pour l’apport de feuilles de tilleul.


Non seulement parce que c’est difficile de trouver de la matière organique en milieu urbain, mais aussi parce que le tilleul fait un très bon paillage (il se décompose beaucoup plus rapidement que la plupart des autres feuillages et en plus il est très productif et mellifère).

D’ailleurs, en parlant d’abeilles, pourquoi ne pas en héberger quelques-unes ?

Elles ne sont pas dangereuses et ça t’éviterait de polliniser tes cucurbitacées à la main.

Pas la peine de te transformer en apiculteur (ou apicultrice ?).

Juste quelques abris à abeilles solitaires orientés vers le soleil et ça se débrouille tout seul !

Les ratés de légumes racines

Je vais avoir du mal à te répondre avec si peu de précisions.

Ca peut venir de plein de facteurs comme l’exposition ou de la façon dont tu prépares ton sol par exemple.

Mais apparemment le problème ne vient pas de là vu que tu recycles tout des déchets organiques sur place et depuis de nombreuses années (ce qui doit rendre ton sol très meuble).

Peut-être que tu pailles trop.

Les semis directs de légumes racines ont généralement du mal à passer au travers des paillages épais.

Le problème peut aussi venir des gastéropodes qui sont assez présents à ce que je vois.

Il y a aussi les fourmis !

Je ne sais pas si tu en as mais sache qu’elles peuvent te chaparder tes graines… (les campagnols aussi).


Bref, j’ai tout de même 2 conseils.

Tu peux essayer de faire pré-germer tes graines dans l’eau quelques heures ou quelques jours avant de les semer.

Sinon (et c’est ce que je fais), c’est de tout semer en godet avant de mettre en pleine terre.


Pour ce qui est des poireaux je ne suis pas un grand connaisseur..

..en fait, c’est la première année que je réussis le semis et pour le moment j’en suis au stade du repiquage.

Tout ce que je sais c’est que je les ai semé à la volée dans un godet de 10.

Il faut bien enterrer la graine (au moins 1 centimètre) et lorsque tu les repiques en pleine terre, il faut leur faire une coupe assez radicale au niveau du feuillage et des racines.


Voilà.


En tout cas j’espère t’avoir aidé.

Le temps des limaces en ville

Ces derniers jours il a beaucoup plu.

Et toutes limaces du jardin sont sorties pour dévorer les quelques plantations que j’avais commencées (salade, tomate et courge..).

Arf, pendant un mois je n’avais pas assez d’eau pour arroser mes jeunes pousses (+ de 40 jours sans pluie) et voilà que maintenant j’ai de l’eau en abondance dans mes barils mais je n’ai plus rien à arroser ! Sacrée loi de la nature…

Les invasions de limaces c’est une catastrophe et j’imagine que vous en avez aussi payé les pots cassés la semaine dernière..
Sinon soyez conscient de votre chance s’il vous plaît 😊

Lutter contre les limaces en semant des laitues

Bref, comme je vous en parlais il y a quelques semaines, cette année j’ai optimisé mes semis et j’ai produit énormément de laitues (+ d’une centaine..).

C’est pas mal de boulot pour finalement me retrouver au pied du mur presque 2 mois plus tard avec zéro laitue..

..et ça fait mal, très mal (j’en ai quelques-unes qui tiennent dans les pots de la terrasse mais plus aucune au jardin partagé).

Comme d’habitude, je ne me décourage pas et je continue à en semer.. ça finira bien par passer !

Bref.


Dans ce moment de solitude j’ai eu de l’empathie pour les personnes qui choisissent d’utiliser un anti-limace (surtout les maraîchers qui vivent de leur production..).
Et ouf que ce n’est pas mon cas..

Mais ça n’a duré qu’une fraction de seconde.

Moi, j’ai choisi de jardiner avec la nature.

De m’insérer dans un écosystème en acceptant de ne pas tout contrôler.

Et, à travers cette voie, je veux être un exemple et démontrer qu’on peut faire un potager en permaculture n’importe où, sans utiliser d’engrais, de fongicides, d’herbicides et d’insecticides (même en ville et dans des pots de fleurs !)

D’ailleurs, je suis en train de constater que ça fonctionne !
Sur la terrasse pour le moment.

Et oui, si vous vous souvenez bien, l’année dernière j’ai eu une magnifique laitue (ce qui a ramené mon taux de 0 laitue récoltée pour 10 laitues plantées à (presque) 1 laitue récoltée pour 10 laitues plantées).

Et cette année (la 3 ème année) je constate que le ratio est en train de se rapprocher des 2-3 laitues récoltées pour 10 laitues plantées !

Vous vous demandez pourquoi j’ai atteint ce genre de résultat ?

Fab aurait-il craqué pour du ferramol sans rien nous dire ?

Non bien évidement !

C’est juste l’équilibre qui commence à s’installer et je suis en train de découvrir pourquoi ! (et si j’avais su ça avant j’aurai sûrement gagné un an ou deux !).

Viser une certaine stabilité

Dans un jardin en permaculture, que ce soit sur une terrasse en permaculture urbaine ou un jardin de campagne, on ne lutte pas contre la nature mais on l’utilise pour créer un équilibre.

C’est de la systémie.

Une recherche constante d’équilibre.
D’ailleurs, la nature le fait très bien sans nous…

Un équilibre dans lequel il n’y a pas de place pour les « invasions » (ou du moins pour que les invasions ne soient pas trop importantes et éternelles..).

Les prédateurs de la limace

Il est souvent conseillé d’attirer des prédateurs comme le hérisson, le carabe, le crapaud, etc…

Et pour ça, il est nécessaire de leur créer une niche, un abri…

Bref je ne vais pas vous refaire un cours là-dessus.

J’aimerais mettre la lumière sur un prédateur dont on parle peut.

Ce prédateur, c’est le lézard des murailles (c’est le lézard classique que vous voyez de partout, il mesure environ 20 cm).

Et ouais, j’ai bien l’impression qu’il a régulé la population de limaces sur ma terrasse !

Chaque année, je vois de plus en plus de lézards et de moins en moins de limaces.. coïncidence ?

J’ai fait quelques recherches et effectivement le lézard des murailles se nourrit des œufs des escargots et des limaces !
J’ai aussi le sentiment qu’il les mange aussi à l’âge adulte mais ça fait plus d’un an que je surveille ça et je ne l’ai toujours pas pris la main dans le sac !

Sacrée découverte non ?

Du coup, j’ai décidé d’inviter le lézard au jardin partagé..

..et pour ça, j’ai simplement fait un tas de pierre en plein soleil à l’endroit où j’aimerais qu’il s’installe. (l’avantage du tas de pierres c’est qu’il est un abri pour les limaces la journée au même moment où le lézard prend le soleil… du coup, pour lui c’est le gîte et le couvert !).

Et, croyez-le ou non, le lendemain même j’ai vu qu’il y avait déjà un lézard qui faisait bronzette sur une de ces pierres !

Voilà, je vais continuer à observer tout ça et je vous prendrais une belle photo le jour où j’en verrai un dévorer une limace.

Si vous aussi vous êtes en ville ou dans un jardin clos sans point d’eau et que vous ne voyez pas comment attirer les hérissons, les crapauds et autres prédateurs de la limace, je vous invite à installer des abris à lézards.. (attention tout de même au poids si vous êtes sur un balcon).

D’ici un an ou deux vous serez certainement surpris de voir la population de limace diminuer.. du moins c’est ce que j’ai constaté sur ma terrasse et que je vais tester au jardin.

Si vous voulez aller plus loin sur la lutte contre les limaces, je vous recommande chaudement cet article.

PS : un autre super article à lire et relire sur la culture avec les limaces.

Ne mettez pas de lombricomposteur dans votre cuisine !

Ne mettez pas de lombricomposteur dans votre cuisine !


Le lombricomposteur, tout le monde en parle.

Il coûte de moins en moins cher et les ateliers pour apprendre à lombricomposter se multiplient aussi vite que des vers de terre.

Si, il y a de cela 3 ou 4 ans, je vous avais dit qu’avoir des vers de terre dans une caisse en plastique juste à côté du plan de travail de votre cuisine serait à la mode, est-ce que vous m’auriez cru ?

(suite…)

Permaculture urbaine : quel est votre premier pas ?


La permaculture en milieu urbain, un sacré challenge

Que ce soit une question de permaculture au jardin, de permaculture humaine, de permaculture économique ou je ne sais quelle autre forme de permaculture, ce n’est pas toujours facile de savoir par où commencer.

Et vous par exemple. Vous ne vous sentez pas un peu perdu franchement ?

La journée vous foncez au travers du trafic et le soir vous rêvez d’autonomie alimentaire, de forêt comestible et de toilette sèche tout en vaquant sur les vidéos de vos youtubeurs préférés ?

Plus le temps passe, plus vous avez besoin d’un espace vert pour retrouver un peu d’intimité ou, au contraire, vous rêvez de créer une micro-ferme collective sur le toit du plus haut building de votre ville ?


Atteindre l’autonomie alimentaire en ville

Pour vous, la question de l’autonomie alimentaire c’est une question de vie ou de mort ?

Vous pensez que si l’on ne fait rien, d’ici la prochaine décennie, notre monde ressemblera à un vaste désert apocalyptique où la seule et unique compétence viable est un 5 ème Dan de Jujitsu ?

Dans les moments les plus difficiles, ça vous est déjà arrivé de vouloir tout plaquer pour aller élever des moutons dans les Pyrénées ?

Mais en vain, il y a trop de choses qui vous rattachent à la ville et vos gardez ça dans un coin de votre tête « pour plus tard ».

Sincèrement, vous n’êtes pas le (ou la) seul.e dans ce cas-là.

C’est humain d’avoir des rêves, des idéaux, etc…

On est super fort pour se projeter mais quand il s’agit de faire une chose toute simple pour tendre vers cet idéal, ça bloque.

Pourtant, il suifferait de faire un premier pas.

Si vous avez envie d’aller vivre à la campagne, pourquoi ne pas faire une ou deux balades hors de la ville chaque semaine ?

Si vous avez envie de créer une micro ferme, pourquoi ne pas aller visiter le jardin partagé de votre quartier ?

Si vous avez envie d’apprendre la permaculture au jardin seul.e et sans avoir de compte à rendre à personne, pourquoi ne pas tester la permaculture en pots de fleurs ?


Commencer petit

Ca fait plusieurs années que j’étudie la permaculture et il y a un conseil qui revient souvent..

.. ce conseil c’est de « commencer petit et s’adapter au contexte ».

C’est la base !

Et pourtant c’est contre-nature.

Nous, les êtres humains, nous voulons tout et tout de suite.

On aime les grands changements.

C’est pour cela que la plupart des gens restent embourbés dans leur situation actuelle.
Personnellement, j’ai stagné quelques années avant de découvrir quel était mon premier pas à moi


Jardiner en ville pour retrouver son autonomie

Oubliez ces notions d’autonomie alimentaire, d’urgence climatique, etc…

Pour le moment, on a de quoi manger, de quoi boire, de quoi arroser nos semis et de quoi s’amuser.
Certes on ne va pas dans le bon sens, mais n’oubliez pas que le secret c’est de commencer petit en vous adaptant au contexte

Si aujourd’hui, vous avez besoin de tendre vers plus d’autonomie en ville, alors donnez-vous les moyens de vous reconnecter à la nature.

Développez vos compétences en jardinage.

La transition peut se faire en douceur (en tout cas c’est mieux ça que rien, sinon elle se fera par la force et il y aura de la casse).

Il y a un super proverbe français qui dit que : « Celui qui n’avance pas recule ».

Même si vous n’avez pas de jardin ou de terrasse pour faire un petit potager, vous pouvez toujours recycler vos déchets organiques avec un lombricomposteur.

Si le problème c’est de mettre une caisse en plastique pleine de vers de terre à côté du plan de travail de votre cuisine, vous pouvez très bien faire ça dans un pot de fleurs qui accueillera un plant de tomate cet été sur votre balcon ou votre terrasse…

Personnellement, j’ai une terrasse de 8 m ² pleine de verdure, je fais naître un jardin partagé pour mon village sur un terrain de 120 m ² et j’ai tout plein d’autres projets pour tendre vers mon monde idéal…

Si, il y a quelques années de cela je n’avais pas testé une simple culture en lasagne dans les 2 sacs cabas qui traînaient dans le coffre de ma voiture, je n’en serais pas là aujourd’hui..

Alors..

..qu’est-ce que vous attendez ?

C’est quoi votre premier pas à vous ?

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