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Cet article est la retranscription écrite d’un épisode de mon podcast « Paroles de designer en permaculture », disponible sur toute les plateformes. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute de l’épisode juste en-dessous :

Balcon en permaculture, les plantes du potager en pots

Te voilà prêt(e) à transformer ton balcon en véritable oasis végétale de permaculture, même en pleine ville. Tu te demandes peut-être si c’est possible de cultiver des légumes et des aromatiques en pots, sur quelques mètres carrés, et surtout avec une approche permaculturelle ? Et bien, c’est oui : en choisissant les bonnes plantes et en respectant les quelques principes de base que nous allons voir, tu vas pouvoir faire pousser ton petit potager urbain en toute simplicité.

Dans cet article, je vais te montrer comment sélectionner des plantes faciles à cultiver, quelles techniques mettre en place pour créer un sol vivant dans tes pots, et comment optimiser chaque recoin de ton espace. Parce que la permaculture, ce n’est pas réservé qu’aux grands jardins, c’est avant tout une démarche où l’on part de soi, de ses besoins et de ce qu’on a déjà autour de soi.

Tu veux juste savoir ce que tu peux planter dans tes pots ? Et bien sache que tu peux cultiver des plantes aromatiques (menthe, basilic, persil, thym et ciboulette), des légumes feuilles (laitue, roquette, épinard, mâche et chou kale), des plantes à fruits (tomate, poivron, piment et aubergine), ainsi que des légumes racines (radis, betterave, navet et panais). Nous reviendrons en détails sur chacune de ces plantes dans cet article avec des conseils d’entretien, d’exposition, etc. Mais avant d’aller en détails là-dessus, commençons par les bases…


Qu’est-ce qu’un balcon en permaculture ?

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Ma terrasse aménagée en permaculture, j’en parle en détails dans ce podcast sur YouTube

La permaculture, c’est avant tout une philosophie qui t’invite à placer l’humain et la nature au cœur de chaque décision. Sur un balcon, ça consiste à prendre en compte tes besoins : ce que tu manges, ce que tu aimes voir fleurir, ce que tu utilises comme épices.. et les ressources dont tu disposes : la taille de ton espace, son exposition au soleil et le temps que tu as pour t’occuper de tes plantes. L’idée est de créer un écosystème équilibré, même à petite échelle, en misant sur un sol vivant, la biodiversité et les bonnes associations.

Mais comment faire quand on n’a pas de jardin et qu’on vit en pleine ville ? Eh bien, c’est justement là que la permaculture révèle toute sa force. Elle ne se limite pas à la campagne ou aux grands espaces : chaque pot, chaque jardinière peut accueillir un petit monde grouillant de vie. Le secret, c’est de commencer par ce que tu utilises réellement. Pour avoir une première idée de ce que tu peux cultiver dans tes pots, ouvre ton bac à légumes pour savoir quels légumes tu consommes, jettes un œil à ton étagère à épices pour choisir tes aromatiques, et swipe tes photos de printemps pour repérer les fleurs qui te font vibrer.

En partant de ces éléments qui te parlent, tu vas cultiver un potager qui répond à la fois à tes envies et aux principes fondamentaux de la permaculture.


Les indispensables pour réussir un balcon en permaculture

Le choix des contenants

Pour commencer, je te recommande de bien réfléchir à la taille de tes pots, car c’est elle qui va déterminer la quantité de terre et la profondeur de racines disponibles. Plus tu cultives des plantes gourmandes (comme les tomates cerise, les poivrons et les aubergines), plus il te faudra un contenant spacieux et profond, idéalement 40 cm de hauteur au minimum.

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J’ai même réussi à faire pousser des melons dans mes (gros) pots. Oui oui !

Ensuite, le matériau a son importance : les pots en terre cuite ont un certain charme et laissent mieux respirer la terre, tandis que les bacs en plastique sont plus légers et retiennent davantage l’humidité et protègent la terre des courants d’air. Veille simplement à ce que chaque contenant dispose de trous de drainage pour éviter la stagnation de l’eau qui pourrait faire pourrir tes racines.

Enfin, pense à exploiter la verticale sur ton balcon avec des suspensions, des étagères, ou encore des structures pour tes plantes grimpantes. Cette astuce te permettra de gagner de la place, d’optimiser l’ensoleillement et de créer différents niveaux pour tes cultures. C’est particulièrement utile si ta surface est limitée et que tu veux multiplier les variétés de plantes. Si tu veux aller plus loin dans l’aménagement de ton balcon, le choix des pots, des plantes, etc.., tu peux retrouver tout ça dans mon programme unique sur le design de balcon en permaculture.

Le substrat et l’amendement

Le secret d’un potager en pots qui fonctionne, c’est de créer un sol vivant, même en espace restreint. Pour ça, je te conseille de partir sur un terreau bio de qualité et sans tourbe, auquel tu ajoutes du compost ou du lombricompost. Cette matière organique va améliorer la structure de ton substrat, favoriser l’activité des micro-organismes, et donc la fertilité de tes pots sur le long terme.

N’hésite pas à renouveler régulièrement cette couche organique, car dans un pot, la terre s’appauvrit plus vite qu’en pleine terre. Un geste simple : au moment de replanter, ajoute une petite poignée de compost ou de lombricompost sur le dessus et incorpore-le légèrement. Ainsi, tu stimules la vie du sol (même en pot) et tu évites aux plantes de s’épuiser. L’idée, c’est vraiment de maintenir un équilibre constant entre les apports (matière organique) et les besoins de tes cultures, afin de conserver des plantes en bonne santé… et des récoltes savoureuses ! Une fois que tu auras réussi à créer une terre vivante, tu pourras facilement pratiquer le compostage de surface.

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Le compostage de surface c’est tout simplement le fait de mettre tes déchets de matières organiques directement dans tes pots pour nourrir la vie du sol

Et si ça ne te fait pas peur, tu peux aussi faire une sorte de compost géant dans tes pots de fleurs. C’est ce que j’ai fait sur ma terrasse pendant plus de 7 ans. Ma terre est restée vivante et fertile et je n’ai pas eu besoin de changer la terre pendant tout ce temps ! Bref, si cette histoire de terre vivante t’intéresse, je te donne rendez-vous ici.

L’ensoleillement et l’arrosage

Avant de te lancer tête baissée dans la culture en pots, je t’invite à bien observer l’ensoleillement de ton balcon. Combien d’heures de soleil direct reçois-tu par jour (surtout en période estivale) ? Est-ce un soleil du matin ou de l’après-midi (parce que de mon expérience, la tomate préfère le soleil du matin) ?

Répondre à ces questions va t’aider à choisir tes plantes : certaines, comme les tomates cerise ou les poivrons, adorent les longues expositions ensoleillées, tandis que les salades ou les épinards préfèrent des endroits mi-ombragés pour éviter de griller sous les rayons les plus forts (même si parfois, la tomate préfère l’ombre).

Ensuite, pense à organiser un bon système d’arrosage : si tes pots ne disposent pas d’un bon drainage (avec des trous en dessous), tes racines risquent de pourrir. Assure-toi donc que l’eau puisse s’écouler librement, et n’hésite pas à placer une soucoupe sous chaque contenant pour récupérer l’excédent. Tu peux aussi installer un paillage sur la surface de tes pots (feuilles mortes, copeaux de bois, paille…) afin de limiter l’évaporation et de garder un peu de fraîcheur dans le substrat (j’en parle un peu plus par ici).

Enfin, adapte ta fréquence d’arrosage aux besoins de chaque plante. Les aromatiques Méditerranéennes (thym, romarin) se contentent souvent de peu d’eau (idéal pour les jardiniers têtes en l’air qui oublient d’arroser), alors que les légumes-feuilles réclament plus d’humidité. Pour ne pas te tromper, observe régulièrement l’état de la terre : si elle est sèche sur 2-3 cm en surface, c’est probablement le moment de sortir l’arrosoir !


Les plantes les plus faciles à cultiver pour un balcon en permaculture

Les aromatiques incontournables

Les plantes aromatiques sont souvent les grandes stars d’un balcon en permaculture, et pour cause : elles demandent peu d’espace, s’adaptent facilement à la culture en pot et offrent un maximum de saveurs dans ta cuisine. Parmi les plus accessibles, on retrouve la menthe, le basilic, le persil, le thym et la ciboulette. Toutes ces herbes peuvent être plantées en association avec des légumes pour repousser certains ravageurs ou attirer des insectes auxiliaires (comme les coccinelles). Tu peux retrouver mes recommandations en ce qui concerne nos amis les petites bêtes ici.

  • La menthe : Elle pousse presque toute seule, mais préfère un peu d’ombre et un sol bien humide. Fais juste attention, elle peut vite s’étendre partout, donc je te conseille de la garder dans un pot à part.
  • Le basilic : Il adore la chaleur et l’humidité, mais pas l’excès d’eau stagnante. Plante-le près de tes tomates cerise ou tes poivrons : cela renforce leur goût et peut même repousser certains insectes nuisibles.
  • Le persil : Tout-terrain, il aime un emplacement mi-ombragé et un sol frais. Tu peux le récolter régulièrement pour agrémenter tes plats, et il repousse assez vite.
  • Le thym : Il fait partie de ces plantes qui se contentent de peu : un emplacement ensoleillé, un arrosage modéré et un bon drainage suffisent. Parfait si tu débutes ou si tu oublies souvent d’arroser.
  • La ciboulette : Elle se plaira aussi bien au soleil qu’à la mi-ombre, du moment qu’elle n’a pas trop soif. Sa floraison attire les pollinisateurs, et c’est un régal dans les salades ou les omelettes.

N’hésite pas à semer ces aromatiques au fil de tes besoins (ou à les acheter en jeunes plants si tu préfères). Sur un balcon en permaculture, tu peux facilement les disposer à côté de la cuisine pour avoir tout sous la main quand tu prépares tes repas. Ainsi, tu gagnes du temps et tu profites de produits ultra-frais, à quelques pas de ta porte-fenêtre  !

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N’oublie pas les plantes à tisanes si tu aimes la tisane ! Ici, je fais sécher de la verveine.

Les légumes feuilles

Les légumes-feuilles sont parfaits pour la culture en pot sur un balcon en permaculture. Pourquoi ? Parce qu’ils ont généralement des racines peu profondes et qu’ils se récoltent au fur et à mesure, ce qui te permet d’en profiter longtemps ! Voici quelques-uns de mes préférés :

  • La laitue : Tu peux choisir différentes variétés (feuilles de chêne, batavia, laitue pommée…). Récolte-les jeune pour une salade ultra-fraîche, ou laisse-les grandir un peu plus. Elles aiment un emplacement mi-ombragé et un arrosage régulier.
  • La roquette : Parfaite pour les amateurs de saveurs un peu piquantes, elle se sème très facilement et repousse rapidement après la coupe. Installe-la dans un pot assez large et, comme pour la laitue, pense à l’arroser souvent pour éviter qu’elle ne monte trop vite en graines.
  • L’épinard : Il apprécie un coin frais et peut même se contenter d’un emplacement peu ensoleillé. Récolte les jeunes feuilles pour une consommation crue ou laisse-les pousser un peu plus si tu préfères les faire cuire.
  • La mâche : Connue aussi sous le nom de doucette, elle se plaît dans des températures plus fraîches, donc c’est l’idéal pour la fin de saison. Sème-la dans un bac peu profond et assure-toi que la terre reste humide.
  • Le chou kale : Contrairement à ce que certains pensent, il peut tout à fait pousser en pot si tu as un contenant suffisamment profond (30 à 40 cm). Ses feuilles sont riches en nutriments et tu peux les récolter au fur et à mesure.

L’astuce, c’est de décaler tes semis et/ou plantations pour avoir des récoltes successives. Ainsi, tu ne te retrouves jamais avec 10 salades à récolter en une fois, et tu peux profiter d’un apport régulier en légumes-feuilles tout au long de la saison.

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Je ne te raconte pas de salade, plus le pot est grand et profond, meilleure sera la salade !

Les tomates cerise et autres plantes à fruits

Les tomates cerise sont sans doute les reines des balcons ! Elles produisent de petits fruits sucrés qui se cueillent à la demande, et la plupart des variétés compactes s’adaptent très bien à la culture en pot. Pour leur offrir les meilleures conditions, je te conseille de choisir un contenant d’au moins 30  à 40 cm de profondeur minimum. Les racines de la tomate ont besoin d’un sol riche en nutriments et suffisamment d’espace pour bien se développer.

Installe tes plants dans un endroit ensoleillé : plus ils reçoivent de lumière, plus tes tomates seront sucrées et goûteuses. Arrose régulièrement (sans inonder) et surveille l’humidité du terreau, notamment pendant les fortes chaleurs estivales. Un paillage en surface aidera à maintenir la fraîcheur.

Au passage, sache que d’autres plantes à fruits exigent des conditions de culture similaires. C’est le cas des poivrons, piments, aubergines ou concombres : ils adorent la chaleur, un substrat riche et un ensoleillement direct d’au moins six heures par jour. Idéalement, tu veilleras à une bonne circulation d’air autour des feuilles, et tu vérifieras régulièrement que l’eau ne stagne pas au fond du pot.

Enfin, n’hésite pas à associer tes tomates cerise à d’autres plantes aromatiques, comme le basilic ou la ciboulette. Le basilic, par exemple, peut repousser certains ravageurs et améliorer le goût des tomates. Quant à la ciboulette, elle attire des insectes pollinisateurs et s’intègre très bien dans un pot de taille moyenne. Ainsi, tu maximises à la fois tes récoltes et la biodiversité sur ton balcon, dans la plus pure tradition de la permaculture !

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Il m’est arrivé d’être débordé par les récoltes en tomates de mes pots. Dans ce cas, j’en fais des coulis !

Les radis

Les radis font partie des légumes les plus rapides et faciles à cultiver en pots. Ils conviennent parfaitement à un balcon, car ils ne demandent pas beaucoup de place : un bac d’une vingtaine de centimètres de profondeur suffit généralement. Leur cycle de croissance est très court (autour de 3 à 4 semaines selon la variété), ce qui te permet d’obtenir des récoltes quasi en continu si tu échelonnes tes semis de février à septembre.

Pour les cultiver, sème directement les graines dans un mélange terreau/compost et recouvre-les d’une fine couche de substrat. Arrose ensuite régulièrement pour maintenir une légère humidité, surtout lors de la levée des jeunes pousses. Les radis poussent mieux quand le temps n’est pas trop chaud : si ton balcon est en plein soleil l’après-midi, pense à leur apporter un peu d’ombre pendant les heures les plus chaudes, ou opte pour un emplacement mi-ombragé.

Ce qui est super avec les radis, c’est que tu peux en semer toute l’année (hors périodes de gel), en variant les variétés pour ne jamais te lasser. Certaines variétés d’été apprécient même la chaleur et produiront des radis plus gros et moins piquants. D’autres variétés supportent mieux le froid, comme le radis d’hiver. Enfin, n’oublie pas que les fanes sont également comestibles : elles peuvent s’utiliser en soupe ou en pesto pour limiter le gaspillage et varier les plaisirs !

Et les autres légumes racines ?

Les radis ne sont pas les seuls légumes-racines qui se plaisent en pot. Tu peux également tenter les carottes, betteraves, navets ou encore panais. Ils auront besoin d’un contenant un peu plus profond (30 cm minimum) et d’un substrat bien meuble pour permettre aux racines de se développer sans contrainte. Comme pour les radis, une exposition mi-ombragée est préférable lorsque les températures grimpent, et n’hésite pas à pailler la surface pour conserver l’humidité.

Les fraisiers

Les fraisiers figurent parmi les fruits les plus plaisants à cultiver en pots, surtout sur un balcon. Leurs racines ne sont pas trop profondes, ils se contentent d’un substrat riche et d’arrosages réguliers, et en prime, tu profites de délicieuses fraises à portée de main ! Avant tout, choisis des variétés remontantes si tu souhaites déguster des fraises sur une période plus longue (de mai à octobre, selon les conditions).

Pour t’assurer une bonne croissance, prévois un pot d’environ 20 à 30 cm de profondeur, avec un terreau enrichi en compost ou lombricompost. Les fraisiers adorent le soleil, mais peuvent aussi tolérer une légère ombre dans l’après-midi, surtout en cas de fortes chaleurs. Une astuce : si tu disposes de peu de place, tu peux suspendre tes fraisiers ou les installer dans des jardinières verticales, et ainsi gagner en surface au sol. Il existe même des fraisiers grimpants !

Au-delà de leur côté gourmand, les fraisiers sont très intéressants en permaculture pour attirer les pollinisateurs sur ton balcon grâce à leurs petites fleurs blanches (ou roses, selon la variété). Ils s’associent d’ailleurs plutôt bien avec d’autres plantes basses ou rampantes, et peuvent cohabiter aisément avec des aromatiques. Enfin, veille à supprimer régulièrement les stolons (longs rejets), si tu ne souhaites pas multiplier tes fraisiers, afin qu’ils concentrent leur énergie sur la production de fruits bien sucrés.

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Pense à bouturer ton fraisiers si tu coupes les stolons !

Les haricots nains

Les haricots nains sont une excellente option pour un potager de balcon, car ils prennent peu de place et offrent une récolte généreuse. Contrairement aux variétés grimpantes, ils n’ont pas besoin de tuteurs ou de treillis imposants, ce qui les rend particulièrement adaptés aux petites surfaces.

  • Fixation de l’azote : Les haricots appartiennent à la famille des légumineuses, ce qui signifie qu’ils ont la capacité de fixer l’azote dans le sol grâce à des bactéries symbiotiques présentes sur leurs racines. Résultat : tes autres plantes bénéficient d’un substrat naturellement enrichi.
  • Culture facile : Pour les haricots nains, un pot d’environ 25 à 30 cm de profondeur suffit. Sème tes graines directement en poquet de 3 à 5 graines lorsque les températures se sont adoucies (généralement après les dernières gelées). Arrose régulièrement pour maintenir une humidité constante, surtout durant la levée et la floraison. Pour faciliter leur germination, tu peux tremper les graines 24h avant de les semer.
  • Récolte et associations : Une fois les premières gousses formées, tu peux les cueillir progressivement pour encourager la plante à produire de nouvelles fleurs et gousses. Comme les haricots nains aiment la chaleur, tu peux les associer à des aromatiques Méditerranéennes (basilic, romarin) ou les installer près d’autres légumes-fruits (tomates, aubergines) pour partager la même exposition ensoleillée et nourrir le pot grâce à la fixation d’azote !

De quoi profiter d’une récolte gourmande et d’un sol plus riche sur ton balcon, le tout en restant fidèle aux principes de la permaculture !

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Je cultive également des haricots grimpant, surtout en association avec les tomates pour qu’ils m’aident à les tuteurer 🙂


Conseils d’entretien et d’évolution pour un balcon en permaculture

L’arrosage et le paillage

Quand on cultive en pots, la gestion de l’eau est cruciale. Comme le volume de terre est réduit, les plantes peuvent vite manquer d’humidité, surtout en été. Je te conseille donc de surveiller régulièrement l’état de ton substrat : si la surface est sèche sur 2 ou 3 cm, un arrosage s’impose. L’astuce, c’est de ne pas noyer tes plantes (ce qui risquerait d’asphyxier les racines), mais plutôt d’apporter l’eau petit à petit. Ainsi, tu laisses le temps au terreau de bien l’absorber.

Après, ça dépend de ta stratégie, j’ai envie de dire. Moi sur ma terrasse, je préfère faire souffrir un peu mes plantes pour les renforcer et récupérer des graines qui feront une génération plus robuste à la culture en pots. La contrainte avec ça, c’est qu’il est difficile de réhumifier correctement la terre d’un pot quand elle a bien séchée (un peu comme ce qu’il se passe avec les éponges).

Enfin, pour limiter l’évaporation et maintenir un niveau d’humidité constant, le paillage est ton meilleur allié. Un paillage, c’est tout simplement une couche de matière organique (paille, feuilles mortes, tonte de gazon sèche…) que tu disposes en surface, sur quelques centimètres d’épaisseur. Il remplit plusieurs fonctions :

  • Limiter l’évaporation : la couche protectrice ralentit le dessèchement de la terre.
  • Réduire la pousse d’herbes indésirables : moins de lumière atteint le sol, ce qui gêne la germination des « mauvaises herbes ».
  • Favoriser la vie du sol : en se décomposant, le paillage nourrit les micro-organismes et enrichit ton substrat.

En pot comme en pleine terre, l’eau est une ressource précieuse. Si tu veux savoir comment j’ai fait pour récupérer l’eau de pluie sur ma terrasse, c’est par ici.

Fertilisation naturelle

Pour garder des plantes en pleine forme et un sol vivant, rien de tel qu’une fertilisation douce. Ici, pas besoin d’engrais chimiques : je te recommande d’essayer les macérations ou purins de plantes, comme ceux d’ortie ou de consoude. L’ortie est particulièrement riche en azote et en minéraux, tandis que la consoude contient du potassium, essentiel à la floraison et à la fructification. Tu peux les préparer toi-même en laissant macérer les feuilles coupées dans de l’eau pendant une à deux semaines, puis en diluant ce “jus” avant arrosage (environ 1 litre de purin pour 10 litres d’eau).

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Ici, je prépare une autre technique que j’appelle « le thé de lombricompost ». Ça consiste à ajouter une ou deux poignées de lombricompost dans un seau d’eau et à mélanger énergétiquement juste avant d’arroser pour dynamiser les micro-organismes.

Dans un pot, les nutriments finissent par s’épuiser plus vite qu’en pleine terre. À l’automne ou juste avant la prochaine saison de plantation, je t’invite à mélanger une bonne dose de compost ou de lombricompost à ta terre. Tu peux aussi semer des engrais vert comme la phacélie ou la luzerne qui viendront décompacter ton sol et le recharger en azote.

Favorise la biodiversité sur ton balcon en permaculture

En permaculture, même sur ton balcon, plus il y a de diversité, mieux c’est ! L’idée, c’est de créer un petit écosystème où chaque plante joue un rôle, attire des insectes utiles et limite naturellement les ravageurs. Pour y parvenir, tu peux commencer par introduire quelques fleurs compagnes, comme les capucines ou les soucis. Les capucines, par exemple, attirent les pucerons et les détournent ainsi de tes légumes, tandis que les soucis aident à protéger tes cultures de certains nématodes (petits vers nuisibles).

Pense aussi à installer des abris pour la faune auxiliaire (et non des hôtels). Une petite niche à coccinelles, un point d’eau pour les abeilles et les bourdons, ou encore des pots de fleurs inversés pour héberger des perce-oreilles : autant de micro-habitats qui favorisent la biodiversité et la pollinisation de tes plantes. Plus tu encourages la présence de ces « alliés », moins tu auras besoin d’intervenir contre les nuisibles, car la nature gérera elle-même l’équilibre.

Enfin, n’hésite pas à varier les espèces et les variétés de légumes, d’aromatiques et de fleurs pour multiplier les périodes de floraison et offrir un garde-manger étalé dans le temps pour les insectes pollinisateurs. C’est aussi un bon moyen de répartir tes récoltes sur plusieurs mois et de profiter d’un balcon fleuri presque toute l’année.

Conclusion

J’espère que cet article t’aura donné envie d’expérimenter la permaculture sur ton balcon, en cultivant tes propres plantes, fleurs et légumes de manière simple et respectueuse de la nature. Comme tu l’as vu, il suffit souvent de quelques pots, d’un bon terreau-maison, et d’un peu d’observation pour créer un petit écosystème productif, où chaque plante a sa place et son utilité.

En partant de tes goûts et de tes besoins (tes légumes préférés, tes aromatiques incontournables, les fleurs que tu trouves jolies), tu pourras composer un mini-potager qui te ressemble, et profiter de récoltes saines et savoureuses toute l’année. N’oublie pas : en permaculture, on privilégie la biodiversité, on enrichit le sol avec des apports naturels, et on se sert de chaque contrainte (peu d’espace, climat variable…) comme d’une opportunité pour apprendre et innover.

Maintenant, c’est à toi de jouer ! Prends quelques minutes pour observer ton balcon, tes envies, et lance-toi en douceur. Chaque saison est l’occasion de tester de nouvelles variétés, de peaufiner tes associations, et de partager tes découvertes. Je t’encourage vivement à poster des photos de tes réalisations, à raconter tes réussites (et tes petits échecs) et à échanger avec d’autres passionnés. Car après tout, la permaculture, c’est avant tout une aventure humaine faite de partage, de respect et de curiosité. Alors, prêt(e) à faire fleurir la vie sur ton balcon ?

Si tu veux aller plus, rejoins mon programme complet et mets en place ton micro-jardin en permaculture avec l’aide du groupe d’entraide.

Fabrice

Transforme ton balcon en un oasis de permaculture

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Je suis Fabrice Maira.

Je m'appuie sur ma solide expérience de terrain et sur la permaculture pour concevoir des espaces naturels durables.

 

 

🌱 30 ans de jardinage dans les pattes

🐞 7 ans à pratiquer la permaculture en pots de fleurs

👨‍🌾 4 ans dans un jardin partagé dont je suis à l'origine

👨‍🎓 Formé à la conception et au design en permaculture par Damien Dekarz

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