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Le zonage en permaculture c’est aussi une histoire de fractales…


Dans ce mail j’ai failli vous parler du massacre qu’ont fait les limaces au jardin partagé cette semaine mais (comme promis) on va parler de la notion de zonage en permaculture.


J’en ai vaguement parlé dans le dernier mail avec les 5 astuces pour mieux gérer 2 potagers en permaculture et j’ai eu pas mal de retours positifs.


MERCI 🙏


Je ne pensais pas que vous étiez si nombreux à avoir plusieurs potagers (ce qui n’est pas si étrange que ça quand on jardine en ville avec les jardins partagés et la famille à la campagne 🙂).


Bref.



Vous connaissez les fractales ? (les images parlent toujours d’elles-mêmes 👇).

🎶🎶🎵🎶🎵🎵🎵🎶


Comme vous pouvez le voir, dans un fractale on peut zoomer à l’infini.
Et on y retrouve des motifs assez similaire encore et encore…


Et bien c’est sur cet aspect que j’aimerais vous éclairer au sujet du zonage en permaculture.


En quelques mots, il peut y avoir plusieurs zonages dans une seule zone.


Je m’explique.


(c’est encore un truc inspiré de la nature)


Visualisez un arbre.


En général, il y a le tronc et quelques branches principales..


..et quand on zoom sur ses branches principales, on découvre des branches plus petites qui dessinent généralement le même motif que les branches principales.


Et plus on zoom sur les petites branches, plus ça s’avère être le même schéma.


Pareil pour les racines.


Pareil avec un éclair (vous jetterez un œil au prochain orage 😉).



Bon, avant de rentrer dans les détails, je vais rapidement faire un bref rappel sur ce qu’est le zonage en permaculture.


Votre environnement de permaculteur/permacultrice, (votre jardin en l’occurrence) est divisé en 5 zones.


La zone 1 c’est là où vous passez naturellement au quotidien.


C’est généralement le pas de votre porte, votre terrasse ou votre balcon (quoi que l’hiver au balcon.. bref faites comme si c’était vrai 😁).


Ensuite il y a la zone 2 dans laquelle vous vous rendez quotidiennement mais moins naturellement.. (en général, vous pouvez commencer à mettre un composteur dans cette zone par exemple.. mais chacun fait comme bon lui semble hein !).


Et puis il y a la zone 3 et ainsi de suite jusqu’à la zone 5 où vous ne vous rendez jamais (c’est un espace laissé à la nature où vous pouvez envisager d’installer un hamac ou une chaise longue pour vous plonger dans de longues siestes semi-éveillées « en mode observation »).


Voilà. Le zonage en permaculture ce sont les fréquences auxquelles vous vous rendez dans les différentes parties de votre jardin.




Et si on en revenait à cette histoire de fractales ?


Donc je disais qu’il peut y avoir plusieurs zones dans une zone.


Par exemple.


Sur ma terrasse (qui est de base ma zone 1), et bien il y a plusieurs zones.


Il y a des zones 5 (comme des pots de fleurs par exemple) où je n’interviens volontairement pas.


Il y a des zones 4 (comme des abris à insectes ou nichoirs) dans lesquelles je n’interviens qu’une ou deux fois par an, etc…



Et c’est ça la magie du truc..


.. la zone 1 c’est souvent une zone avec plusieurs zones..


..des nuances..


..des fractales.


Mais ne vous dispersez pas et rappelez-vous le principe de permaculture n°7 qui dit « partez des structures d’ensemble pour arriver aux détails » (donc si vous commencez tout juste, déterminez vos 5 grandes zones, puis les détails viendront…).


Avec le temps, vous vous rendrez compte que plus vous « montez » dans les zones, moins celles-ci seront en fractales (et ouais, en zone 5 il n’y a jamais de zone 1.. quoique le petit hamac au moment de la sieste quotidienne… bref, ici encore faites comme si c’était vrai 😁).



Bon, j’espère avoir mis en évidence quelque chose de nouveau dans la vision de votre jardin en permaculture.


C’est tout le but de ces mails !



Et pour finir, j’aimerais insister sur la magie de la zone 1.


En permaculture urbaine la plupart des jardins (balcons, terrasses, etc…) représentent à eux seuls une zone 1 (à cause de leur petite taille).


Du coup, après avoir fait le constat que plusieurs zones sont présentes dans la zone 1 je peux affirmer haut et fort que n’importe qui peut faire de la permaculture.
Et ça c’est tout le message que j’essai de faire passer depuis ces dernières années !


Que vous viviez au fin fond du Larzac ou sur le toit d’un bâtiment à New-York, vous avez automatiquement une zone 1 (même si vous vivez dans un Van).


Découvrez votre zone 1 et les autres zones apparaîtront d’elles-même.


Rien empêche que vos « autres zones » soient le composteur collectif du quartier, le jardin partagé du square ou le parc et sa forêt sauvage (même si les zones 5 n’existent presque pas en ville..).




Alors, quelle est votre zone 1 ? (dites-le moi en répondant à ce mail si ça vous chante)



PS : si vous avez besoin de démarrer rapidement dans votre zone 1, n’oubliez pas le PDF à disposition sur le site (j’y ai mis quelques pistes pour trouver tout ce dont vous avez besoin même avec une zone 1 très pauvre en matière organique…).


Voilà tout, très bon weekend.



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

5 astuces pour gérer 2 potagers en permaculture


Bon j’avoue, c’est une grande chance d’avoir 2 potagers pour soi tout seul.e.


Personne n’en parle et pourtant ce n’est pas si rare que ça.


Et c’est sûrement votre cas si vous avez ouvert ce mail.


Il suffit que vous ayez votre potager (que ce soit sur un rebord de fenêtre ou sur un terrain de 4 hectares en agroforesterie) et, qu’en plus de ça, vous vous occupiez de celui de vos parents, de votre tante ou de votre voisine (ou tout simplement d’un autre terrain vous appartenant mais situé un peu plus loin que chez vous).



Pour prendre mon exemple, depuis un an j’ai un deuxième terrain (le jardin partagé) d’environ 120 m² en plus de ma terrasse hors-sol de 8 m².


Et oui, pour moi un potager en pot de fleurs sur une terrasse hors-sol de 8m² est tout aussi important qu’un terrain de 120 m² en pleine terre.
D’ailleurs, sans cette terrasse je ne ferais pas grand-chose sur le terrain…


C’est comme tout.


Ce n’est pas la taille qui compte.


C’est la qualité de la relation que vous avez avec votre jardin.


La petite serre que j’ai sur cette terrasse m’a permis de produire, cette année, (avec un roulement de mieux en mieux optimisé) plus d’une centaine de laitues, une trentaine de tomates, des courges, des courgettes, des haricots, des fèves, des petits pois, des navets, des choux, des betteraves, des oignons, des capucines, de l’armoise, des poireaux, du claytone de cuba, du maïs, des cosmos, du cyclanthère, du tournesol, du cresson, du mesclun, etc…


Je ne calcule pas le nombre de plantes que je produis chaque année dans cette serre qui couvre environ 1 m² de surface mais on est facilement à plusieurs centaines !
Et ça aide d’avoir autant de munitions quand on est envahi de limaces… (et je pèse mes mots)



Bref.


Il y a toujours un potager prioritaire.


Et en général c’est celui qui est le plus près de votre habitation.


L’autre c’est un peu comme une maison secondaire.


Il n’est pas aussi bien équipé ni entretenu que le premier.



Ce qui nous mène au premier conseil :



La technique du zonage.


En permaculture il y a 5 zones.


La zone 1 est celle où vous passez quotidiennement et la zone 5 est celle où vous n’intervenez quasiment pas (voir jamais pour les puristes).


Pour reprendre l’exemple de la serre, il vaut mieux qu’elle se trouve en zone 1 (max en zone 2) car en période de semis intense (de mars à mai) il faudra parfois que vous y passiez plusieurs fois par jour pour arroser, fermer ou ouvrir.


Du coup, mon conseil ici c’est de faire une carte de zonage en prenant en compte vos 2 potagers (hors le zonage individuel de chacun


Vous me suivez ?


En mettant vos 2 potagers en corrélation, Ils sont bien plus efficaces car adaptés à vos comportements et à vos habitudes (au lieu d’avoir les 2 même potagers et donc le double de travail pour des résultats médiocres).


Astuce n°2 :



Commencez petit en laissant une « grande » zone 5.


Comme j’en parlais dans l’astuce précédente, chaque potager à son propre zonage et, à eux deux, ils ont un zonage en commun (d’ailleurs dans un zonage il peut y avoir plusieurs zonages mais je vais éviter de vous emmêler les pinceaux ici et je vous en parle dans le prochain mail 😉).


Si vous n’avez ni le temps ni les moyens d’entamer de gros travaux, concentrez-vous sur le plus important (et non le plus urgent).


C’est la raison pour laquelle il vaut mieux commencer petit et laisser une grande zone 5.


L’avantage de laisser une grande zone 5 c’est que vous accélérez le développement (et l’équilibre) de la biodiversité de la faune et de la flore (et ça, c’est la chose la plus longue à mettre en place).


Par exemple, l’année dernière quand je suis arrivé sur le nouveau terrain du jardin partagé, c’est la première chose que j’ai faite.


J’ai déterminé (et balisé avec des piquets) toutes les zones où « l’humain » n’avait pas à se rendre ou intervenir dans les mois ou années à venir.
Le terrain était un peu en friche et je voulais préserver un max de biodiversité (surtout que j’avais avec moi 6 ou 7 jardinier.ers assoiffé de tomates)


Et j’ai bien fait !


Cette année je suis heureux de pouvoir y trouver des rejets de châtaigniers et de noisetiers pour créer une haie sauvage afin de me séparer du terrain de la voisine qui n’est jamais contente (comme ça elle n’aura plus mon jardin en permaculture sous les yeux).


J’ai aussi des orties, de la consoude et d’autres végétaux encore indéterminés.


Bien évidemment ces « zones 5 » sont tout aussi riches en faune (que ce soit en matière de mulot, d’insectes et de limaaaces !).


Bref, c’est parfait pour observer le vivant (et planter des laitues dans le vent, #limaces 😂).


Conseil n°3



La production de plantes « au bon endroit ».


C’est simple.


Tout ce qui demande peu d’entretiens (surtout en arrosage) comme la production en pépinière (arbres, arbustes, boutures, greffes), faites-le dans votre potager « secondaire ».
Pas besoin de surcharger votre potager principal (surtout s’il est petit et hors-sol comme le mien)


Et comme j’en parlais un peu plus haut, pour ce qui est de vos jeunes semis faites-les au plus proche de chez vous quit à les faire migrer dans votre potager secondaire le jour où vous avez besoin de libérer de la place dans votre premier potager (à ce moment-là, ils seront un peu plus autonomes et vous pourrez même envisager de les planter).


Astuce n°4



Déterminez les forces et avantages de chaque potager.


Chaque potager est unique.


Si vous voulez tirer le meilleur de chacun, en tant que permaculteur ou permacultrice, vous devez mettre le doigt sur leurs forces respectives.


Pour ça, il y a plein de paramètres à prendre en compte comme la nature du sol, l’ensoleillement, l’ombrage, les courants d’air, l’environnement proche (voisinage), etc…


Il vaut mieux faire pousser des salades dans des pots de fleurs sur une terrasse très peu ensoleillée où il n’y a aucune limace que sur un terrain en plein cagnard blindé de mollusques.


Pas vrai ?


Et pour terminer, conseil n°5 :



Faites tout au dernier moment


Ca c’est la grande règle quand vous devez gérer 2 potagers à différents endroits (ou un grand potager 😉).


Vous ne pouvez pas tout faire !


Des idées vous en avez certainement beaucoup.


Des travaux à faire aussi.


Mais comme tout le reste, il va falloir prioriser ce qui est important de ce qui ne l’est pas.


Et attention à ne pas confondre urgent et important (sinon vous allez vous retrouver à faire que des tâches urgentes en laissant ce qui est important de côté).


Faites d’abord ce qui est important (quit à laisser tomber quelques urgences) et à terme vous aurez beaucoup moins d’urgences…


Ok ?


Un exemple :


Travailler plutôt sur un moyen de récupérer l’eau de pluie au lieu de faire des kilomètres pour transporter de l’eau en urgence à vos plantes qui ont soif dans votre potager (tant pis pour elles, les prochaines se porteront mieux).



Ca peut paraître contre intuitif mais je fais toujours les choses au dernier moment.


Par exemple, j’arrache les herbes qui prennent trop d’espace au dernier moment.


Je coupe une branche qui me gêne au dernier moment.


Je plante ou transplante au dernier moment.


Je répare au dernier moment..


..finalement, tout le monde croit que c’est le « dernier moment » mais ce ne serait pas en fait le « bon moment » ?


La question est posée.



Bref, voilà tout pour aujourd’hui.


A samedi.



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

(Ma) recette du purin d’ortie en permaculture


Mercredi je vous ai parlé de vos semis et du fait qu’ils ont certainement pris un coup de mou ces derniers jours…


Et bien avec cette recette de purin d’ortie, vous allez pouvoir leur donner un petit coup de boost (il va juste falloir attendre deux petites semaines…).


Mais avant de passer concrètement à la recette, c’est quoi le purin d’ortie ?


Je ne suis pas un scientifique du purin d’ortie et du purin de plantes en général.


Mon truc à moi, c’est de faire les choses le plus simplement possible et avec les moyens du bord.
C’est la permaculture quoi !


On va dire que je vois ça comme une sorte de thé géant aromatisé à l’ortie que je vais donner à mes plantes (et elles vont kiffer).


En 2 mots, un purin d’ortie c’est prendre de l’ortie, la mettre dans un récipient avec de l’eau et laisser tremper pendant une bonne dizaine de jours.


Voilà.


Bon weekend et à la semaine prochaine !



Fab.


..


Non, je plaisante.


Je vais prendre un peu plus de temps pour vous expliquer la recette pas à pas.


Bon.


En gros, un purin c’est diluer les meilleures caractéristiques d’une plante dans l’eau afin de les réutiliser sous la forme liquide.


Oui, il y a une sorte de macération (ou putréfaction, ça dépend 😂) mais ce qui nous intéresse c’est le résultat.


Mais alors, à quoi sert le purin d’ortie ?


Comme je vous le disais au début de ce mail, ça sert à donner à manger à vos semis mais aussi à vos jeunes plantations.


En fait, l’ortie est riche en azote, elle a un effet « vert » sur vos plantes.


C’est-à-dire qu’elle leur redonnera de la vitalité au niveau du feuillage.
Du coup, ce n’est pas le meilleur purin de plantes à donner à vos plantes si elles sont sur le point de fleurir… (pour ça, préférez le purin de consoude qui est riche en potasse)


Bref, dans la période avril/mai/juin, le purin d’ortie c’est le top !


Il a aussi d’autres utilités.


Il sert à booster la décomposition de la matière organique (dans le compost par exemple).


Du coup, si c’est la première année que vous lancez votre potager (ou votre lasagne en pot de fleurs) et que votre sol n’est pas encore très vivant, faites un apport de matière organique et arrosez au purin d’ortie, c’est magique !



Bref.


Et si on passait à la recette ?


Alors la première étape c’est de trouver un récipient avec un couvercle.


Ne vous amusez pas à découper la première bouteille en plastique qui vous passe par la main en pensant qu’un mini-purin d’ortie fera l’affaire !


Il faut au moins un récipient de 15 – 20 litres (pour moi, c’est le strict minimum, après vous pouvez aller jusqu’à 1000 litres, le principe reste le même).


A oui, élément important, il vous faut un couvercle.


Ce n’est pas indispensable mais si vous voulez garder une bonne relation avec vos voisins c’est mieux parce que le purin d’ortie, ça pue (surtout quand vous allez le mélanger).


D’ailleurs c’est la deuxième chose qu’il vous faudra, un truc pour mélanger.


Morceau de bois, manche à balai, etc…


A vous de voir mais éviter de vous en mettre plein les mains (c’est bon pour la peau mais l’odeur reste imprégnée de longues heures…).


Ensuite il vous faut de l’ortie !


Pour ce qui est de la période de cueillette, en ce moment c’est l’idéal parce qu’elle n’est pas encore en fleurs, ni en graines.


Pour ce qui est de la quantité, ma technique est simple : à vue d’œil.


En gros, vous devez en avoir assez pour remplir votre récipient (sans (trop) tasser).


Une fois que c’est fait (et avant de le remplir d’eau), placez votre récipient rempli d’ortie à l’ombre et à un endroit où ce sera facile pour vous de vous y rendre quotidiennement.


Ensuite, ajoutez l’eau dans votre récipient (remplissez jusqu’au 2/3 voir un peu plus) et mélangez un peu.


Refermez et laissez macérer (ou infuser si vous préférez).


Revenez chaque jour pour mélanger et observer le processus (par contre allez-y à l’heure de la sieste pour ne pas déranger les voisins, ça pue vraiment 😂).


Au bout d’une dizaine de jours, votre mélange sera prêt (en gros, c’est au moment où il aura bientôt fini de faire ses bulles).


A ce moment-là, enlevez les orties (et pensez à les réutiliser au potager ou au compost ;)).


Le purin doit être utilisé dans les jours qui viennent en le diluant à environ 10 – 15 % (pour faire simple c’est une ou deux doses de purin pour 10 doses d’eau soit un peu plus d’un litre pour 10 litres d’eau.


S’il vous en reste et que vous voulez le stocker pour le réutiliser dans quelques semaines voir quelques mois, il va falloir le filtrer pour arrêter la macération.


Le stockage se fait dans le noir et au frais (environ 20°C).


Et plus vous filtrez fin, plus votre purin d’ortie se conservera longtemps.


Vous pouvez utiliser une passoire plus ou moins fine, un filtre à café réutilisable, des collants, etc… et pour ça je vous laisse libre de vous organiser par vous-même ! (ou ce sera l’objet d’un prochain mail si le sujet vous intéresse..).


Ah oui, j’oubliais.


S’il vous reste des orties après la cueillette, sachez que c’est une plante comestible et très riche en nutriments.


Donc n’hésitez pas à la laver et la cuisiner en soupe, tarte, chaussons, etc…


Bon, comme d’hab j’espère avoir été simple, rapide et efficace pour cette recette de purin d’ortie.


Lire des mails c’est bien mais passer à l’action c’est mieux.


Sur ce, bon weekend et bonne cueillette 😁


Merci à tous ceux qui me soutiennent sur le tipeee.



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

Comment préparer vos semis aux plantations qui approchent à grands pas ?


Le 15 avril est passé.


Si vous êtes dans une région où les risques de gelées sont totalement écartés, vous pouvez commencer à planter !


Tomates, poivrons, aubergines, courges, courgettes, etc, etc…


Tout y passe !


Par contre si vous êtes comme moi dans une région où il risque encore d’y avoir du gel, il va falloir attendre la mi-mai pour les saints de glace et la fin mai si vous êtes en région montagneuse.



Bon.


Vous l’avez peut-être remarqué, ces jours-ci vos semis ont certainement un petit coup de mou.


Ils ont perdu un peu de vitalité (surtout qu’avec ce soleil et ces températures, ils aimeraient bien être enfin plantés à l’extérieur !).


Mais ne faites pas cette erreur si vous êtes en région à risque de gel (à moins que vous ayez la possibilité de rentrer vos pots de fleurs les nuits les plus risquées..)


Ces 3-4 semaines qui nous séparent des dernières gelées sont très importantes.


Vous allez devoir donner un peu plus d’attention à vos petites pousses.



Comment ?


Dans un premier temps, en vous adaptant à la météo…


Et oui, vous avez peut-être pris quelques habitudes et il va falloir changer 2-3 trucs..


Depuis plusieurs semaines, vos semis ont droit à leur bain de soleil quotidien derrière votre fenêtre 🌞
Et peut-être même qu’ils avaient le droit à une petite bronzette supplémentaire l’après-midi sur la terrasse


Mais vous l’avez remarqué hein ?


Le soleil.


Il ne reste plus très longtemps le matin.


Non ?


Pas chez vous ?
Bizarre, on a tous le même soleil… quoique


La raison est simple.


Le soleil monte chaque jour de plus en plus vite jusqu’à son zénith…


Du coup, nos intérieurs sont de moins en moins ensoleillés ;(


Bref.


C’est un fait et on ne va pas y passer la journée.



Mon conseil ici c’est que vous devriez revoir votre stratégie de « bain de soleil ».


Vos semis en ont besoin et si vous ne les aidez pas à suivre la tendance du soleil, ils vont faire la gueule.


Et ce n’est pas tout, il va falloir aussi les habituer au froid.
Et oui ils aiment tout autant la fraîcheur de la nuit que le soleil de la journée



J’appelle ça la stratégie inversée de la grenouille 😄


Vous connaissez cette histoire ?


Celle qui dit que si l’on met une grenouille dans l’eau bouillante elle va sauter de la casserole alors que si on la met dans l’eau froide et qu’on met la casserole à feu doux, on peut la faire cuire sans qu’elle ne s’en rende compte. (#désolélesvegans).


Et bien c’est pareil pour vos semis en godets.


Personnellement , depuis 2-3 semaines je dors la fenêtre entre-ouverte (sauf si la température extérieure passe en dessous de 6-7 C° environ).


Et, depuis quelques jours, le matin, dès que le soleil fait son apparition, j’ouvre la fenêtre en grand et je sors les semis en godets sur le rebord de la fenêtre.


Ca c’est pour les « acclimater ».


C’est un moyen de renforcer leur « métabolisme ».


Ca les rend endurant au froid et ça évite qu’ils « filent ».


Les adapter un peu au froid c’est in-dis-pensable si vous voulez qu’ils soient trapus et productifs.


Bref.



Autre chose.


Ils sont un peu à l’étroit dans leurs petits pots.


Et ils ont faim !


C’est le moment de leur préparer un petit remontant.


Purin d’ortie, lombrithé ou engrais banane/marc de café si vous n’avez rien d’autre sous la main…


A vous de voir ce qui vous convient le mieux 😉



Voilà tout.


Tout s’accélère dans la nature en ce moment et c’est plaisant à observer 😊




Juste un petit rappel si vous souhaitez vous lancer dans la culture en lasagne en pot de fleurs.


Déjà, ce n’est pas trop tard pour lancer un pot de fleurs (d’ailleurs il n’est jamais trop tard, en un weekend ça peut être réglé si vous avez tout ce qu’il faut sous la main).


Bref, récemment, j’ai lancé un groupe Discord.
On y est une petite dizaine dans l’espace abonné et il y a une super ambiance !


Du coup, j’en ai profité pour créer un salon de discussion spécialement dédié à ceux qui ont la formation « un sol vivant dans un pot de fleurs » (attention, avec la formation vous n’avez pas accès à l’espace abonné).


Du coup, dans ce salon de discussion, vous pouvez partager votre expérience et demander conseil à la communauté (et j’en fais partie bien évidemment).


Déjà que dans le PDF je vous guide pas à pas, voilà maintenant que vous disposez d’un espace de discussion privé pour échanger avec les autres élèves et poser toutes vos questions !


Et ça, c’est dorénavant inclus dans la formation « un sol vivant dans un pot de fleurs ».



Très bon weekend 😉


Fabrice.

Potager minimaliste : 1 – Confinement : 0


On y est.


5 ème semaine de confinement (et c’est reparti pour 4).


Dans ce mail, j’aimerais vous démontrer (par l’exemple) à quel point il est primordial de changer radicalement votre façon de cultiver dans vos pots de fleurs.


En ces temps de crise, un potager minimaliste comme le mien a un avantage injuste sur les autres potagers de terrasse et de balcon.


Cet avantage c’est l’autonomie.
Et oui un potager autonome dans des pots de fleurs c’est complètement faisable



En ce moment vous vous posez certainement tout un tas de questions.


Comment vais-je faire pour renouveler le terreau de mes pots de fleurs et de mes jardinières si les jardineries sont fermées ou en pénurie ?


Va-t-il y avoir une ruée sur les plantes potagères ?


Est-ce que je vais pouvoir acheter mes salades, mes tomates et mes graines de radis ?


Et pour l’engrais ?


Y aura-t-il du copeau de chanvre pour pailler tout ça et faire face à la sécheresse estivale ?
Sécheresse qui a déjà commencé (chez moi, nous en sommes déjà à 34 jours sans pluie alors que le printemps ne fait que commencer…)



Personnellement, je pourrais rester en confinement de long mois sans avoir à me poser la moindre de ces questions.


Mes légumes, je les cultive tous de la graine à l’assiette.
J’achète mes graines par correspondance en général (sinon elles viennent du troc et de plus en plus de mes propres récoltes…)


Je ne vais jamais en jardinerie.
Sauf pour acheter un sac de terreau et un sac de fumier une fois par an en moyenne


Le terreau me serre uniquement à faire mes semis.
Mes pots de fleurs, jardinières et bacs de culture sont tous remplit en lasagnes


Et elle est là la base de cette autonomie.


La culture en lasagne en pots.



C’est simple, je n’interviens que quelques fois dans l’année sur mes pots de fleurs.
Le plus gros du travail c’est au mois de mai quand je plante la plupart de mes légumes


Imaginez que vous n’ayez plus besoin de préparer vos pots de fleurs chaque année.


Pas d’arrachage de mauvaises herbes, pas de binage et pas de remplacement ou rajout de terreau.


Au contraire, moins vous en faites, plus votre sol est vivant et riche en nutriements.


La seule chose à faire c’est de lui donner à manger.


Comment ?


Allez, juste un exemple..


..en laissant pousser les mauvaises herbes jusqu’au dernier moment (quand vous avez besoin d’un peu d’espace pour planter votre plant de tomate par exemple).


Cette « mauvaise herbe » a fait le travail pour vous alors pourquoi vouloir à tour pris s’en débarrasser ?


D’une elle draine votre pot (grâce à son système racinaire) et de 2, elle nourrit votre sol si vous la déposez au pied de votre plant de tomate fraîchement planté.
Sans parler du fait qu’en la coupant à la base au lieu de l’arracher, vous laissez son système racinaire en place et il continue son effet drainant et nourrit votre sol…


Bref, des avantages comme ça il y en a plein d’autres dans un potager minimaliste inspiré de la permaculture.



Maintenant c’est à vous de jouer.


Faites des lasagnes dans vos pots de fleurs.


Lancez quelques semis.


Laissez la nature sauvage s’installer sur votre balcon et vous verrez que d’ici quelques années vous n’aurez plus besoin de courir les jardineries !



Si vous n’aviez pas vu passer mon dernier article sur les 5 gestes qui sauvent en période de confinement, je vous laisse le découvrir (il est plein de bonnes idées 😉).



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

Les 12 principes de la permaculture appliqués au confinement


Je me suis dit que comparer les 12 principes de la permaculture à d’autres sujets serait un bon moyen pour vous de mieux les comprendre (est-ce que ça veut dire qu’il y aura d’autres comparaisons comme celle-ci …? Certainement 😉).


Non seulement ça peut vous permettre de mieux comprendre votre jardin, mais peut-être que vous pourrez y trouver des pistes pour d’autres problèmes car je vous rappelle que la permaculture n’est pas uniquement une méthode de jardinage.


C’est un peu une philosophie (et surtout de la systèmie).


La permaculture c’est créer des systèmes en utilisant les lois du vivant.


Bref.



Avant de commencer, juste un petit rappel.


Les 12 principes que je vais utiliser ici sont les principes de David Holmgren (cofondateur de la permacutlure).


Bill Mollison (l’autre cofondateur), à lui aussi sa liste de principes (au nombre de 9) qui sont à peu près similaires au final.


Si je parle plus souvent de David Homgren c’est parce que j’ai plus étudié son travail que celui de Bill Mollison (qui a laissé beaucoup moins d’écrits).



Allez, c’est parti !



Principe n°1 : Observer et interagir


Cette période de confinement (4 ème semaine de confinement à l’heure où j’écris ces lignes) est une opportunité pour observer votre vie et votre environnement.


Observez ce qu’il se passe en vous.


Qu’est-ce que vous ressentez ?


Qu’est-ce que vous pouvez changer ?


Bien évidemment c’est facile à dire mais j’ai un petit conseil si vous avez du mal avec ça.


Ancrez-vous dans le moment présent grâce à la respiration.


C’est ce que je fais chaque matin.


Je me concentre sur ma respiration juste 1 minute (le temps de faire 10 grandes respirations).


C’est simple et ça aide vachement !



Principe n°2 : Capter et stocker l’énergie


Si ce n’est toujours pas fait, il est temps d’aller refaire votre stock de papier toilette 😂


Non c’est une blague bien évidemment (mais c’est tout de même une piste..).


Il est peut-être temps de ralentir votre consommation quotidienne (en règle générale).


Repérez, dans vos habitudes de consommation, là où vous pourriez ralentir, faire des économies en quelque sorte.


La première chose que je préconise c’est de jeter un œil à votre poubelle et d’arrêter d’y mettre vos épluchures de fruits et légumes.
Il y a toutes sortes de méthodes de compostage urbain (la culture en lasagne en pot de fleurs par exemple 😉)



Principe n°3 : Obtenir une production


Justement, après avoir composté vos déchets de matière organique, vous récoltez soit du compost ou soit des légumes si vous avez choisi d’y planter quelques plants de légumes !


Mais ressortons de ce paradigme de jardinage.
J’ai dit que la permaculture n’est pas uniquement une méthode de jardinage bordel !


Capter et stocker l’énergie c’est aussi nourrir votre cerveau de belles fleurs (et non pas de mauvaises herbes).
En fait, je peux pas m’en empêcher de parler de plantes !


Cette période de confinement c’est un grand défi physiologique et psychologique.


Si vous passez votre temps à suivre les médias et le nombre de morts quotidien, vous allez récolter de mauvaises choses comme des angoisses et des insomnies…


Donc, choisissez de capter les bonnes énergies pour obtenir une production de qualité.



Principe n°4 : Appliquer l’autorégulation et accepter les rétroactions


Tout ça ne va pas être facile à appliquer au quotidien.


Vous aurez des moments « down », des baisses de moral mais il faudra l’accepter.


C’est là qu’il faut remettre en question vos comportements et apprendre des erreurs du passé.
Je me transforme en gourou du développement personnel ^^



Principe n°5 : Utiliser et valoriser les ressources et les services renouvelables


Ici, c’est un peu le moment du partage.


En ce moment il y a tout plein de vidéos humoristiques sur la situation actuelle, des documentaires sur la transition, etc…


C’est le moment d’en profiter et d’en faire profiter les autres (comme en partageant ce mail à un ami par exemple 😉).



Principe n°6 : Ne produire aucun déchet


Juste une phrase : « les déchets des uns sont les ressources des autres ».


Les baisses de moral sont nécessaires pour retrouver l’énergie !


Nourrissez-vous de ce qui vous empêche d’avancer…



Principe n°7 : La conception, des grandes structures au détails


C’est bien, vous avancez petit à petit..


Maintenant il est l’heure de faire des projets.


De travailler sur quelque chose que vous aviez mis de côté jusqu’ici (comme faire un potager sur le balcon ou remettre un peu d’huile de Lin sur les volets de la chambre..).


Ce n’est pas le moment de courir les magasins.


Voyez si vous avez le strict minimum à disposition pour démarrer votre projet et vous reviendrez sur les détails un peu plus tard…



Principe n°8 : Intégrer au lieu de séparer


Et c’est le drame.


Le seul et unique pinceau que vous avez n’est pas du tout adapté.


Cherchez bien.. il y a certainement moyen d’en faire quelque chose…



Principe n°9 : Utiliser des solutions lentes et à petite échelle


Ici on teste.


Si votre pinceau n’est définitivement pas adapté, cherchez encore.. il y a certainement un moyen de remettre de l’huile sur ces foutus volets !



Principe n°10 : Se servir de la diversité et la valoriser


Là vous pouvez demander à votre copain ou votre copine de vous filer un coup de main.


Si vous avez aussi des enfants, c’est le moment des les occuper.



Principe n°11 : Utiliser les bordures et valoriser la marge


N’oubliez pas de faire des pauses !


C’est quand on prend soin de soi que les idées jaillissent !



Principe n°12 : Face au changement, être inventif


C’est le dernier principe.


Tout ne se passe jamais comme prévu.


Alors soyez prêt.e à faire face au changement.



« L’important ce n’est pas la destination, c’est le voyage »
Robert Louis Stevenson



Voilà tout ! Dites-moi si ce genre de comparaison vous a aidé et j’en ferai d’autres 👍


Très bon weekend à vous et n’oubliez pas que je suis là pour vous aider alors n’hésitez pas à me poser vos questions ou à rejoindre le groupe Facebook.



Fabrice, pour le potager minimaliste.
Je dessine votre jardin comestible.

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