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Le sujet le plus tabou en permaculture (l’argent)

Gagner de l’argent en faisant de la permaculture : tabou

La plupart des gens qui font partie de la communauté de la permaculture ont un tabou destructeur.

Ce tabou, c’est le tabou de l’argent.

Pour eux, tout devrait être gratuit quand on parle de permaculture (et surtout de jardinage).

Mais j’ai une mauvaise nouvelle pour eux : TOUT A UN PRIX (même dans la nature).


Un exemple.

Quand le champignon donne de la fertilité en se mettant en symbiose avec une plante, il ne le fait pas pour le plaisir. (ni pour soutenir le monde végétal).

Non.

Il fait ça parce qu’en contrepartie, il reçoit l’énergie du soleil que seul la plante peut lui offrir.

C’est aussi simple que ça.

Tout est une histoire d’échange.

S’il n’y a pas d’échange équitable entre 2 êtres, il y en a un qui va manger l’autre.

C’est inévitable.

La nature est cruelle.


Alors bien évidemment la permaculture peut rester une passion, un passe-temps.

Mais si vous rêvez de vivre de ça, il va falloir gagner de l’argent..

..et voici quelques voies dans lesquelles vous pouvez vous lancer :

Le maraîchage et la micro ferme

C’est l’une des voies les plus convoitées en permaculture (et celle dont on a le plus besoin).

Et, malheureusement, c’est la plus difficile.

Le meilleur exemple de réussite que l’on a à ce jour, c’est la ferme du Bec Hellouin.

Ils ont mis plusieurs années avant d’être rentable.

Et quand on voit le résultat, ça fait rêver.

Leur ferme est magnifique et elle ne cesse de s’agrandir.

Grâce à l’argent qu’ils ont gagné, ils ont consacré du temps à l’écriture d’un grand livre.

Un grand livre que tout (futur) exploitant agricole s’intéressant à la permaculture se doit d’avoir dans sa bibliothèque.

Ce livre, c’est « Vivre avec la terre » (c’est un lien amazon, mais merci de soutenir les petites librairies en ligne).

Cet ensemble de 3 bouquins, c’est la bible du modèle de maraîchage et de la micro ferme s’inspirant de la permaculture.

Et c’est ce qu’il manquait à tous nos futurs maraîchers bio…

La spécialisation sur les plantes à hautes valeurs ajoutées

Saviez-vous que le kilo de safran, en France, vaut 30 000 € ?

Bon, la récolte est longue et minutieuse, mais ça paie.

Autre culture qui commence à se développer et qui rapporte bien, le CBD.

Fraîchement légalisée, la plante de CBD se cultive assez facilement et se vend aux alentours des 1000 € le kilo de récolte sèche.

Bref.

Renseignez-vous.

Il y a toute sorte d’autres végétaux à grandes valeurs.

(comme certaines plantes aromatiques et certains arbres avec lesquelles vous pouvez produire des fleurs et des feuilles séchées pour tout ce qui est tisanes, épices, etc…)

Si le sujet vous intéresse, je vous conseille la lecture de « Anaïs s’en va en guerre » (lien amazon), c’est une source d’inspiration.

La formation et l’information

Si votre truc à vous c’est le partage.

La transmission.

Les grandes idées.

Les longues discussions au coin du feu.

Et bien c’est cette voie que je vous conseille.

Bien évidemment, il faut avoir des choses à dire.

De l’expérience.

Et ne jamais cessez d’expérimenter.

Mais c’est possible.

Vous pouvez organiser des ateliers, des conférences, créer un blog, une chaîne youtube, des formations en ligne, écrire un livre, etc…

Pour ne rien vous cacher, vendre de l’information en permaculture, c’est difficile.

En fait, comme j’en parlais au début de cet article, il y a le tabou de l’argent.

Et vendre de l’information, c’est l’une des choses les plus mal vue dans la communauté permaculturelle.


Bref.

C’est du boulot.

Attendez-vous à être critiqué..

..mais en vous accrochant, vous finirez par y arriver.

L’accompagnement

C’est un peu comme du coaching en jardinage, du coaching en permaculture.

C’est aussi le métier de designer.

Pour devenir designer, vous devez être capable de prendre du recul et d’avoir un bon esprit de synthèse.

Vous devez avoir de l’expérience et très bien connaître le fonctionnement de la nature.

Vous devez aussi être capable de penser en système (pensée systémique).

C’est un métier où vous imaginez le jardin des autres.

Mais le mieux que vous puissiez faire pour eux, c’est de les aider à imaginer le jardin de leurs rêves…

(un livre pour apprendre à faire des designs en permaculture : « Guide de design en permaculture« ).


Bref.

Si vous avez une question ou un retour à me faire, vous pouvez toujours réagir en commentaire.



Comment réussir le lancement d’un jardin potager pédagogique scolaire ?

Démarrer un potager à la rentrée des classes ?

C’est la rentrée scolaire.

Mais pas la peine d’attendre le printemps pour vous bouger les fesses.

C’est maintenant que ça se joue.

Lancer un jardin potager pédagogique scolaire demande un minimum de préparation.

Il faut impliquer les élèves.

Etre organisé.

Anticiper les contraintes.

Prendre en compte le contexte.

Etc…


Vous me direz, mais pourquoi cet article Fabrice ?

Et bien parce que j’ai souvent l’occasion d’échanger avec certains d’entre vous et j’ai remarqué qu’il y avait pas mal de professeurs des écoles, d’employés de mairie, d’élus et de parents.

Que le désir de transmettre votre « fibre environnementale » aux tout petit est très fort.

J’ai mis en place plusieurs potager dans des établissements scolaires de banlieue

En général, ça se passe bien..

..les premiers mois.

Puis vient la fin de l’année et les vacances scolaires.

Et là, le potager est abandonné.

Personne ne s’occupe de l’arrosage et, à la rentrée, tout le monde l’a oublié (et le projet tombe à l’eau 90 % du temps).

Mais il n’y a pas que des problèmes d’arrosages, il y a aussi le manque d’implication des enfants, le choix des plantes, le défaut d’organisation, etc…

Bref.

C’est ce qu’on va voir ici.

Comment bien préparer un jardin potager pédagogique scolaire ?

En permaculture, tout commence par l’observation.

Donc, si vous êtes prof, commencez par sortir de la classe !

Organisez une balade dans la cour avec les enfants.

Aidez-les à recenser la biodiversité déjà présente (plantes et insectes).

Ensuite, essayez d’organiser un jeu de rôle ou d’inventer des histoires pour faire vivre cette biodiversité.

Par exemple, imaginez le dialogue qu’il pourrait y avoir entre les fourmis et les pucerons.

Faites imaginer aux enfants le dialogue intérieur d’une chenille qui est en train de grignoter une feuille ou d’une limace qui traverse la cour.

Etc..

Il y a un million de choses à observer si vous avez un minimum d’imagination et d’espaces verts dans votre école.

Improvisez un atelier inspiré de la nature

Ensuite, chaque élève choisit une fleur ou un insecte et prend un moment en classe pour faire un dessin ou du collage.

Votre rôle ici, c’est d’observer.

Observer la cour avec les enfants.

Observer leurs réactions par rapport à ce qu’il voit.

Observer ce qui les anime le plus.

Imaginez le future jardin avec les enfants

Un autre jour, prenez le temps d’imaginer un jardin avec eux.

A quel endroit pourriez-vous le mettre ?

A quoi il ressemblerait ?

Quel matériel vous avez besoin ?

Et surtout, quelles plantes !

Le choix des plantes est une étape clé

Le choix des plantes, c’est primordial.

N’oubliez pas que l’école est vide en juillet-août.

Plus personne ne pourra arroser.

Donc, ne choisissez pas uniquement des légumes d’été.

Choisissez des plantes que vous pouvez récolter toute l’année comme le romarin, le thym, la menthe, la verveine, la mélisse, les salades, les radis, les haricots, les fraises, les framboises, etc…

Pas besoin de plus pour commencer !

Planifiez l’entretien

Il faut prendre un temps pour définir toutes les tâches nécessaires.

Une sorte de brainstorming (avec les élèves toujours).

Arrosage, plantations, paillage, tuteurage, nettoyage, etc…

Notez tout ce qui vous passe par la tête.

Ensuite, triez tout ça.

Regroupez les tâches et faites un calendrier (à la semaine, c’est + pratique).

Ce calendrier est là pour disperser les tâches tout au long de l’année scolaire.

Et votre but, ça va être de le remplir.

Donc, chaque élève (groupe d’élèves ou classes) aura la responsabilité à un moment ou à un autre d’arroser, de nettoyer, etc…

(n’oubliez pas de prendre régulièrement des temps où l’on va au jardin juste pour observer et parler de son ressenti en fin de balade)

6 idées d’activités pour reconnecter les élèves à la nature

Pour terminer, j’aimerais vos partager quelques « activités » à faire en classe pour réveiller la fibre environnementale auprès de vos élèves…

1/ L’expérience du vers de terre

J’ai écrit un article là-dessus lors du premier confinement.

Je vous laisse le découvrir ici.

2/ Parler du rôle de l’abeille, de la coccinelle, etc…

L’abeille butine les fleurs.

C’est grâce à elle que les fleurs donnent des fruits.

En plus, certaines abeilles font du miel..

etc…

Pareil pour les coccinelles.

Elles viennent manger les pucerons qui sont sur les plantes.

Du coup, les plantes tombent moins malades.

Etc…

Il y a plein d’histoire à raconter.

Que ce soit pour les plantes, ou pour les animaux.

D’ailleurs, voici un super site pour faire découvrir la nature aux enfants (et ils ont des vidéos YouTube très bien faites !).

3/ Dégustation de graines germées

Faire des graines germées, c’est super simple.

Vous en trouverez dans les magasins bio.

Et voici ma recette :

Matériel : un bocal en verre, un tissu perméable (ou une compresse), un élastique et des graines.

Commencez par mettre les graines et l’eau dans le bocal.

Refermer le bocal avec le tissu et l’élastique.

Laisser tremper entre 6 et 12 heures selon le type de graines (voir sur le sachet).

Puis, videz l’eau du pot (à travers le tissu).

Laissez égoutter et attendez quelques jours que les graines se mettent à germer.

Pour faire ça bien, matin et soir, ajoutez de l’eau pour rincer et secouer un peu tout ça (sans oublier de vider l’eau à chaque fois).

D’ici 2 – 3 jours, vous aurez plein de petites pousses de graines germées à déguster !

4/ Fabrication de bacs à semis avec des bouteilles en plastique

Récupérez des bouteilles en plastique (facile).

Coupez-les en 2 dans le sens de la hauteur et mettez-les toutes à plat sur une table de travail.

Ensuite, remplissez de terreau et faites-y vos semis !

5/ Faire du compost

Voyez avec la mairie pour faire installer un composteur dans la cour ou à l’entrée de l’école.

Les enfants adorent ça et des programmes d’accompagnement existent auprès des communautés de communes.

6/ Récolter ses propres graines et les mettre en sachets

Pourquoi ne pas organiser une récolte de graines de tomates bio ?

Je vous explique tout de A à Z.


Bref.

J’espère vous avoir donné suffisamment envie de lancer un potager dans votre école.

Et n’oubliez pas que c’est en forgeant que l’on devient forgeron !

Partir à la campagne pour faire de la permaculture alors qu’on aime la ville ?

Retaper une vieille ferme et crée un jardin forêt généreux et comestible

C’est peut-être votre rêve.

Peut-être que vous avez rendu visite à des personnes qui ont déjà passé le cap.

Des personnes qui se sont mises à leur compte en tant que maraîchers bio ou exploitants agricoles.

Et peut-être que ça vous a littéralement coupé dans votre élan.

Est-ce vraiment fait pour moi ?

La vie à la campagne.

Le jardinage et tout ça..

..ce n’est plus si enthousiasment…

En ville, tout est plus simple.

Tout est à disposition.

Il y a du monde.

De la vie.

Le syndrome du citadin

J’ai grandi en ville.

Ca fait seulement 6 ans que j’habite un village d’un peu plus de 2 000 habitants.

Et ce n’est pas tous les jours facile.

L’isolement, les mentalités, etc…

Ces dernières années, j’ai mis beaucoup d’énergie pour regrouper du monde autour d’un projet de jardin partagé en permaculture..

..et je n’ai trouvé personne au final.

Alors oui, je me suis créé pas mal de contacts avec les associations aux alentours de chez moi.

Mais pour ce qui est de concret et du local au sein du village, il ne me reste « qu’un » jardin partagé (avec moi-même) dans lequel j’ai tout de même organisé un atelier compostage et fais quelques visites…

Mais je ne m’en plains pas.

J’aime partager.

J’aime jardiner.

Et le jardin inspire les quelques personnes qui le visitent…

Ouf j’ai envie de dire !

La campagne c’est la slow life

Vous allez mettre du temps à créer du lien avec les gens.
Je ne dis pas qu’en ville les mentalités sont meilleures, mais au moins, il y a du monde !

De la diversité.

C’est ça la force de la ville.

Trouver des gens qui ont les mêmes idées que vous, c’est beaucoup plus simple.

En ville, vous pouvez aussi vous déplacer plus facilement.

Créer un réseau d’entraide plus rapidement.

Etc…

Par contre, à l’inverse de la campagne, dur dur de créer un projet de vie en ville !

Il y a peu de place.

Les terrains sont chers.

Vous avez moins de temps.

Moins d’énergie.

Etc…

Quoi faire si vous décidez de rester encore quelque temps en ville ?

Et bien, c’est simple.

Utilisez sa principale force :

LES GENS.


Regroupez-vous !


Rejoignez ou créez une AMAP, un jardin partagé, un site de compostage collectif, une association de protection de la biodiversité ou le réseau « incroyable comestible » de votre ville…

Et si ?

Et si vous lanciez un projet nouveau ?

Un projet dans lequel vous imaginiez le monde de demain ?

Regardez.

En ville, il n’y a pas assez de place..

..alors pourquoi ne pas réfléchir à comment intégrer plus de liens et de nature dans votre ville ?




Le secret d’un bon design en permaculture (pensée globale/pensée détail)


Dans cet article, je vous invite à réfléchir à votre design.

A faire votre premier plan sur papier.

La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a pas besoin d’avoir un joli coup de crayon.

Le but, c’est de travailler sur un plan cohérent avec la réalité.

Et d’y placer les bons éléments.

Ni plus.

Ni moins.

Plus votre plan est minimaliste.

Mieux vous aurez d’espace pour votre créativité.

La notion de « pensée globale » et « pensée détail »

Mais dis-moi Jamy, qu’est-ce que la pensée globale ?

La pensée globale, c’est le fait d’avoir une vue d’ensemble.

C’est de prendre du recul.

De la hauteur sur votre jardin.

(même si l’on parle d’un balcon de 5 m²).

Avec la pensée globale, vous travaillez sur le zonage, les chemins, les formes, etc…

C’est grâce à ça que vous allez faire circuler l’énergie dans votre jardin.

A contrario, avec la pensée détail, vous allez travailler sur les détails.

(super intelligent comme explication)

Le détail, ça va être un courant d’air à l’angle de votre terrasse.

Une zone de micro-climat au pied d’un mur.

Une flaque d’eau récurrente sur votre balcon (ou une zone « marécageuse » dans votre jardin).

Etc…

La pensée globale c’est le plan de votre jardin..

..et la pensée détail, c’est votre jardin..

..et plus particulièrement, les informations que vous avez de votre jardin.

(c’est la raison pour laquelle, en permaculture, on dit qu’il faut au minimum un an d’observation avant de commencer quoi que ce soit)

Travailler sur un design, c’est constamment alterner entre ces 2 pensées.

Et c’est aussi la raison pour laquelle vous devez avoir d’une :

Une bonne connaissance de votre jardin..

..et de deux :

Un plan de base.

Et oui.

Comment voulez-vous avoir une pensée globale sans plan ?

Exercice de design

Mettez-vous dans votre jardin (ou votre terrasse), et essayez d’en avoir une vision globale.

Ce n’est pas impossible, mais ce qui est sûr, c’est que ça va être difficile.

Vous avez trop de stimulation devant vous.

Trop de « pensées détails ».

Maintenant, mettez-vous devant le plan de votre jardin.

Comment voulez-vous avoir une pensée détail, sans avoir pris un temps d’observation ?

Sans avoir pris de notes sur les courants d’air, l’exposition, etc… ?


Prenons un exemple.

Imaginez que vous ayez envie de savoir à quoi ressemble la rue du gîte que vous avez loué pour les prochaines vacances.

Quel est le meilleur outil pour ça ?

Google maps jusqu’à preuve du contraire, non ?

Et bien, c’est comme si la pensée globale, c’était la vision satellite de google maps..

..et que la pensée détail, c’était le mode « street view ».

Impossible de travailler l’un sans l’autre pour arriver à bon port.

(bon, j’avoue que mon exemple est un peu fané, mais l’idée est là)

Lancez vous !

Vous voilà donc (presque) convaincu de l’importance de travailler sur plan et d’annoter les observations de votre jardin.

Le défi que je vous lance maintenant, c’est d’abord de faire en sorte de vous rendre régulièrement dans votre jardin (pour travailler votre pensée détail).

Même l’hiver !

Vous avez besoin d’observer le plus régulièrement possible.

Pour ça, vous pouvez installer un composteur ou un lombricomposteur par exemple.

La deuxième chose, c’est de prendre des mesures de votre jardin et de faire ce foutu plan !

Vous n’avez plus d’excuses.


Pour résumer, il vous reste 2 étapes :

Etape numéro 1 : prendre les mesures de votre jardin (un jour de beau temps).

Etape numéro 2 : faire un plan (un jour de pluie).


C’est aussi simple que ça.

A vous de jouer !

(et si vous souhaitez que je vous accompagne dans cette aventure, c’est par ici).

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