L’observation comme principe de permaculture au pouvoir de régénération massive

Cet article est la retranscription écrite d’un épisode de mon podcast « Paroles de designer en permaculture », disponible sur toute les plateformes. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute de l’épisode pendant tes balades ou tes sessions jardinage :

L’observation, le principe de permaculture numéro 1 selon David Holmgren

Dans cet article, nous allons explorer comment l’observation attentive de la nature peut transformer notre manière d’interagir avec notre environnement et améliorer nos pratiques de jardinage et d’aménagement. La permaculture, avec ses principes de durabilité et d’intégration harmonieuse dans les écosystèmes naturels, met en avant l’importance de comprendre profondément les cycles et les interactions naturels. L’observation n’est pas seulement une activité passive ; elle est la clef qui permet de déverrouiller le potentiel de notre environnement.

L’observation est souvent la première étape dans le processus de conception en permaculture. Avant de planter une seule graine, avant même de planifier la disposition des plantes, un bon permaculteur prend le temps d’observer. Ce n’est pas une étape à accomplir une fois pour toutes, mais une pratique régulière, une habitude à intégrer tout au long de l’année. Observer la manière dont le soleil traverse le terrain, où l’eau s’accumule après une pluie, comment le vent affecte certaines zones plus que d’autres, ou encore les habitudes des animaux locaux, sont autant d’indices qui guident nos décisions d’aménagement.

En plongeant dans ce sujet important, nous découvrirons pourquoi l’observation est bénéfique et ce qu’elle peut apporter si pratiquée régulièrement. Nous verrons également comment, avec quelques ajustements simples et des outils appropriés, chacun peut intégrer cette pratique dans son quotidien, même ceux qui ne disposent pas de beaucoup de temps libre. Préparez-vous à changer de perspective, à vous rapprocher de la nature de manière naturelle, et à canaliser l’énergie de votre environnement pour créer un jardin durable et résilient.


Les bénéfices de l’observation

L’observation régulière de la nature et de notre environnement immédiat offre une multitude de bénéfices, tant pour notre espace vert personnel que pour notre bien-être général. Dans le contexte de la permaculture, observer c’est apprendre à lire le livre ouvert de la nature, où chaque élément nous enseigne quelque chose sur la meilleure façon de cultiver et de coexister avec notre environnement.

Comprendre et respecter les cycles naturels

Un des principaux avantages de l’observation est la compréhension des cycles naturels. En observant régulièrement, on commence à remarquer les subtilités des saisons, comment les plantes réagissent aux variations climatiques, et comment les animaux se comportent au fil des mois. Cette connaissance permet de planter au bon moment, de récolter au pic de maturité, et de fournir aux plantes les soins dont elles ont besoin au moment précis où elles en ont besoin.

Réduire l’intervention humaine

Plus nous comprenons la nature, moins nous avons besoin d’intervenir. Par exemple, en observant comment l’eau s’accumule naturellement dans certaines zones de votre jardin, vous pouvez planifier des plantations qui tireront avantage de cette hydratation naturelle sans besoin d’arrosage supplémentaire. De même, comprendre où le soleil frappe le plus fort peut aider à positionner les plantes les plus gourmandes en lumière là où elles en bénéficieront le plus, réduisant ainsi le besoin de sources lumineuses artificielles.

Créer un jardin durable et résilient

L’observation permet également de créer des systèmes de jardinage plus durables et résilients. En imitant les modèles de la nature, nous pouvons concevoir des jardins qui non seulement soutiennent la vie végétale et animale locale mais aussi résistent mieux aux maladies, aux ravageurs et aux aléas climatiques. Par exemple, observer les associations végétales naturelles peut inspirer des combinaisons de cultures qui se protègent mutuellement des ravageurs et optimisent l’utilisation des nutriments.

Favoriser une connexion plus profonde avec la nature

Au-delà des avantages pratiques, l’observation enrichit notre relation personnelle avec la nature. En prenant le temps d’observer, nous développons une appréciation plus profonde pour la complexité et la beauté de l’environnement naturel. Cette connexion renforcée peut augmenter notre sentiment de responsabilité envers la conservation de l’environnement et améliorer notre bien-être mental et émotionnel, en nous offrant des moments de calme et de réflexion.

En somme, les bénéfices de l’observation en permaculture et en jardinage naturel sont immenses. Elle transforme non seulement nos pratiques de jardinage, mais enrichit également notre vie en nous rapprochant de la nature et en nous enseignant la patience et le respect des cycles naturels. Observons, donc, et apprenons à créer des espaces verts qui sont véritablement en harmonie avec leur environnement.


Techniques et stratégies d’observation

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Intégrer l’observation dans notre routine quotidienne peut sembler une tâche ardue, surtout pour ceux qui ont des emplois du temps chargés. Cependant, avec quelques ajustements et techniques simples, il est possible de faire de l’observation une partie enrichissante et gérable de notre vie. Voici quelques stratégies pratiques pour observer plus efficacement sans que cela ne prenne trop de temps.

Planification des sessions d’observation

L’une des clés pour intégrer l’observation dans notre routine est de la planifier comme n’importe quel autre engagement important. Cela peut être aussi simple que de bloquer 10 à 15 minutes chaque jour pour marcher dans votre jardin ou même observer par la fenêtre. Ces courtes périodes régulières peuvent être incroyablement riches en découvertes et en apprentissages sur le comportement des plantes et des animaux tout au long des saisons.

Utilisation de la technologie pour faciliter l’observation

La technologie peut être une aide précieuse dans notre quête pour mieux comprendre la nature. Des applications comme iNaturalist ou PlantNet permettent d’identifier les plantes et les animaux avec une simple photo prise avec un smartphone. Ces outils numériques ne remplacent pas l’observation directe, mais ils peuvent enrichir notre compréhension et rendre l’expérience d’apprentissage plus interactive et immédiate.

Observer en se déplaçant

Pour ceux qui trouvent difficile de dégager du temps pour l’observation, l’intégrer dans les activités quotidiennes peut être une solution. Par exemple, lors d’une promenade pour aller au travail ou pendant une pause déjeuner, prenez un moment pour noter les changements dans les plantes ou la faune locale. Ce type d’observation « en passant » peut progressivement augmenter votre connaissance et votre sensibilité aux cycles naturels sans nécessiter un temps dédié supplémentaire.

Créer des moments d’observation en famille

L’observation peut également devenir une activité familiale enrichissante. Organiser des sorties nature avec les enfants ou même un simple jeu d’observation dans le jardin peut aider à transmettre l’importance de la nature aux jeunes générations tout en renforçant les liens familiaux. Cela peut être aussi simple que d’identifier les oiseaux qui visitent votre jardin ou de suivre la croissance d’une plante au fil des semaines.

Tenir un journal d’observation

Garder un journal de vos observations peut grandement améliorer votre capacité à suivre les changements et à comprendre les tendances au fil du temps. Notez ce que vous voyez, les conditions météorologiques, et même vos réflexions ou sentiments. Ce journal peut devenir une ressource précieuse pour planifier les activités de jardinage futures et pour refléter sur votre croissance personnelle en tant qu’observateur de la nature.

En intégrant ces stratégies dans votre vie, vous découvrirez que l’observation ne doit pas être une corvée ou un fardeau, mais peut être une partie fluide et agréable de votre quotidien. Ces moments d’observation, bien que brefs, peuvent apporter des insights significatifs et un sentiment de connexion profonde avec l’environnement naturel.


Les outils pour une observation efficace

Dans le cadre de l’observation en permaculture et en jardinage naturel, plusieurs outils peuvent considérablement enrichir et faciliter l’expérience. Ces outils vont des applications mobiles aux équipements traditionnels. Leur utilisation peut aider à identifier les espèces, comprendre les interactions écologiques, et même à planifier des interventions de jardinage plus efficaces.

Applications mobiles pour l’identification et l’apprentissage

Les technologies modernes offrent des ressources précieuses pour les observateurs de la nature. Des applications comme PlantNet permettent de reconnaître les plantes à partir de photos, ce qui est particulièrement utile pour les jardiniers souhaitant identifier des plantes inconnues dans leur environnement. D’autres applications, telles que iNaturalist, encouragent les utilisateurs à contribuer à des bases de données citoyennes, offrant non seulement des outils d’identification mais aussi une plateforme pour apprendre des autres et suivre la biodiversité locale.

Jumelles et loupes

Pour une observation plus détaillée, en particulier des oiseaux et des insectes, les jumelles sont indispensables. Elles permettent d’observer les comportements sans perturber les animaux dans leur habitat naturel. Les loupes, d’autre part, sont essentielles pour examiner de près les petits organismes et les structures des plantes, révélant des détails qui sont souvent cruciaux pour une identification correcte ou pour comprendre les maladies des plantes.

Livres de référence et guides de terrain

Bien que les applications mobiles soient pratiques, les livres de référence et les guides de terrain continuent de jouer un rôle crucial pour les observateurs sérieux. Ces ressources offrent souvent des informations plus détaillées et peuvent être utilisées sans dépendance à la connectivité Internet, ce qui est particulièrement utile dans des zones reculées ou pour des études approfondies.

Carnet d’observation

Un carnet d’observation est un outil simple mais puissant. Il permet de consigner les observations, de suivre les changements saisonniers, et de noter les interactions entre différentes espèces. Tenir un journal peut aussi être une pratique méditative qui renforce la connexion personnelle avec le jardin et la nature environnante.

Caméras et pièges photographiques

Pour ceux intéressés par l’observation de la faune, surtout des espèces nocturnes ou timides, les caméras de surveillance ou les pièges photographiques peuvent capturer des images d’animaux sans perturbation. Ces appareils peuvent être particulièrement révélateurs, montrant des aspects de la vie sauvage que l’on pourrait autrement manquer.

L’utilisation judicieuse de ces outils peut transformer votre pratique de l’observation, la rendant plus instructive, engageante et productive. Que vous soyez un jardinier amateur cherchant à mieux comprendre votre jardin ou un passionné de nature désireux d’explorer la biodiversité locale, ces outils sont essentiels pour aiguiser votre œil d’observateur et enrichir votre expérience environnementale.


Étude de cas pratique

Pour illustrer concrètement les bénéfices de l’observation en permaculture, prenons l’exemple d’une expérience personnelle narrée dans le podcast. Cette anecdote révèle comment une simple observation peut conduire à des améliorations significatives dans la gestion de l’eau et la création d’habitats pour la faune locale, tout en minimisant l’intervention humaine.

L’observation d’une flaque d’eau

Lors d’une randonnée habituelle, l’attention a été attirée par une flaque d’eau persistante à un carrefour de sentiers, un lieu fréquemment traversé par des quads et des motos. Malgré l’absence de pluie récente, cette flaque retenait de l’eau, un phénomène naturel que la plupart des gens ignorent ou perturbent sans réfléchir. Pourtant, cette petite étendue d’eau avait le potentiel de devenir un élément bénéfique pour l’écosystème local.

La proposition de transformation

L’idée était de transformer cette flaque en une mare, augmentant ainsi sa profondeur et délimitant son périmètre pour éviter les perturbations. Cette intervention minimale visait à créer un micro-habitat pour la faune locale, notamment des grenouilles, des salamandres et divers insectes aquatiques. Une mare bien conçue peut également servir de réservoir naturel, ralentissant le ruissellement des eaux de pluie et favorisant l’infiltration dans le sol, ce qui améliore la rétention d’eau dans le paysage environnant

Cette expérience met en lumière la puissance de l’observation en permaculture et dans la gestion environnementale. Elle démontre que, souvent, les interventions les plus simples sont les plus efficaces et les plus durables. En prenant le temps d’observer et de comprendre les besoins spécifiques d’un lieu, nous pouvons travailler avec la nature plutôt que contre elle, et ainsi favoriser un environnement plus sain et résilient.

Conclusion

À travers cet article, nous avons exploré l’importance cruciale de l’observation en permaculture et dans la gestion environnementale. L’observation n’est pas simplement un acte passif ; elle est une démarche active et dynamique qui permet de comprendre en profondeur les processus naturels et d’interagir de manière plus informée et respectueuse avec notre environnement. En adoptant une routine d’observation consciente, nous pouvons transformer non seulement nos jardins mais aussi nos perspectives sur la nature et notre rôle au sein de celle-ci.

Reprendre possession de l’espace public grâce à la gestion citoyenne ?

Reprendre possession de l’espace public grâce à la gestion citoyenne ?

Vous n’en avez pas marre de cette société individualiste ?

Nous sommes bientôt en 2024 et il n’a jamais été aussi urgent de faire bouger les choses.

Ça tombe bien. Le pouvoir d’action des communes s’affaiblit et les communautés de communes ont de plus en plus de responsabilités.

Une fenêtre de tir s’ouvre pour renverser le système.

Et si la transition écologique devait passer par la gestion citoyenne des espaces publics ?

Dans cet article, vous allez découvrir comment quelques artistes tentent de reprendre leur indépendance grâce à l’un des plus grands lieux abandonnés de France.

(suite…)

Le sujet le plus tabou en permaculture (l’argent)

Gagner de l’argent en faisant de la permaculture : tabou

La plupart des gens qui font partie de la communauté de la permaculture ont un tabou destructeur.

Ce tabou, c’est le tabou de l’argent.

Pour eux, tout devrait être gratuit quand on parle de permaculture (et surtout de jardinage).

Mais j’ai une mauvaise nouvelle pour eux : TOUT A UN PRIX (même dans la nature).


Un exemple.

Quand le champignon donne de la fertilité en se mettant en symbiose avec une plante, il ne le fait pas pour le plaisir. (ni pour soutenir le monde végétal).

Non.

Il fait ça parce qu’en contrepartie, il reçoit l’énergie du soleil que seul la plante peut lui offrir.

C’est aussi simple que ça.

Tout est une histoire d’échange.

S’il n’y a pas d’échange équitable entre 2 êtres, il y en a un qui va manger l’autre.

C’est inévitable.

La nature est cruelle.


Alors bien évidemment la permaculture peut rester une passion, un passe-temps.

Mais si vous rêvez de vivre de ça, il va falloir gagner de l’argent..

..et voici quelques voies dans lesquelles vous pouvez vous lancer :

Le maraîchage et la micro ferme

C’est l’une des voies les plus convoitées en permaculture (et celle dont on a le plus besoin).

Et, malheureusement, c’est la plus difficile.

Le meilleur exemple de réussite que l’on a à ce jour, c’est la ferme du Bec Hellouin.

Ils ont mis plusieurs années avant d’être rentable.

Et quand on voit le résultat, ça fait rêver.

Leur ferme est magnifique et elle ne cesse de s’agrandir.

Grâce à l’argent qu’ils ont gagné, ils ont consacré du temps à l’écriture d’un grand livre.

Un grand livre que tout (futur) exploitant agricole s’intéressant à la permaculture se doit d’avoir dans sa bibliothèque.

Ce livre, c’est « Vivre avec la terre » (c’est un lien amazon, mais merci de soutenir les petites librairies en ligne).

Cet ensemble de 3 bouquins, c’est la bible du modèle de maraîchage et de la micro ferme s’inspirant de la permaculture.

Et c’est ce qu’il manquait à tous nos futurs maraîchers bio…

La spécialisation sur les plantes à hautes valeurs ajoutées

Saviez-vous que le kilo de safran, en France, vaut 30 000 € ?

Bon, la récolte est longue et minutieuse, mais ça paie.

Autre culture qui commence à se développer et qui rapporte bien, le CBD.

Fraîchement légalisée, la plante de CBD se cultive assez facilement et se vend aux alentours des 1000 € le kilo de récolte sèche.

Bref.

Renseignez-vous.

Il y a toute sorte d’autres végétaux à grandes valeurs.

(comme certaines plantes aromatiques et certains arbres avec lesquelles vous pouvez produire des fleurs et des feuilles séchées pour tout ce qui est tisanes, épices, etc…)

Si le sujet vous intéresse, je vous conseille la lecture de « Anaïs s’en va en guerre » (lien amazon), c’est une source d’inspiration.

La formation et l’information

Si votre truc à vous c’est le partage.

La transmission.

Les grandes idées.

Les longues discussions au coin du feu.

Et bien c’est cette voie que je vous conseille.

Bien évidemment, il faut avoir des choses à dire.

De l’expérience.

Et ne jamais cessez d’expérimenter.

Mais c’est possible.

Vous pouvez organiser des ateliers, des conférences, créer un blog, une chaîne youtube, des formations en ligne, écrire un livre, etc…

Pour ne rien vous cacher, vendre de l’information en permaculture, c’est difficile.

En fait, comme j’en parlais au début de cet article, il y a le tabou de l’argent.

Et vendre de l’information, c’est l’une des choses les plus mal vue dans la communauté permaculturelle.


Bref.

C’est du boulot.

Attendez-vous à être critiqué..

..mais en vous accrochant, vous finirez par y arriver.

L’accompagnement

C’est un peu comme du coaching en jardinage, du coaching en permaculture.

C’est aussi le métier de designer.

Pour devenir designer, vous devez être capable de prendre du recul et d’avoir un bon esprit de synthèse.

Vous devez avoir de l’expérience et très bien connaître le fonctionnement de la nature.

Vous devez aussi être capable de penser en système (pensée systémique).

C’est un métier où vous imaginez le jardin des autres.

Mais le mieux que vous puissiez faire pour eux, c’est de les aider à imaginer le jardin de leurs rêves…

(un livre pour apprendre à faire des designs en permaculture : « Guide de design en permaculture« ).


Bref.

Si vous avez une question ou un retour à me faire, vous pouvez toujours réagir en commentaire.



Comment réussir le lancement d’un jardin potager pédagogique scolaire ?

Démarrer un potager à la rentrée des classes ?

C’est la rentrée scolaire.

Mais pas la peine d’attendre le printemps pour vous bouger les fesses.

C’est maintenant que ça se joue.

Lancer un jardin potager pédagogique scolaire demande un minimum de préparation.

Il faut impliquer les élèves.

Etre organisé.

Anticiper les contraintes.

Prendre en compte le contexte.

Etc…


Vous me direz, mais pourquoi cet article Fabrice ?

Et bien parce que j’ai souvent l’occasion d’échanger avec certains d’entre vous et j’ai remarqué qu’il y avait pas mal de professeurs des écoles, d’employés de mairie, d’élus et de parents.

Que le désir de transmettre votre « fibre environnementale » aux tout petit est très fort.

J’ai mis en place plusieurs potager dans des établissements scolaires de banlieue

En général, ça se passe bien..

..les premiers mois.

Puis vient la fin de l’année et les vacances scolaires.

Et là, le potager est abandonné.

Personne ne s’occupe de l’arrosage et, à la rentrée, tout le monde l’a oublié (et le projet tombe à l’eau 90 % du temps).

Mais il n’y a pas que des problèmes d’arrosages, il y a aussi le manque d’implication des enfants, le choix des plantes, le défaut d’organisation, etc…

Bref.

C’est ce qu’on va voir ici.

Comment bien préparer un jardin potager pédagogique scolaire ?

En permaculture, tout commence par l’observation.

Donc, si vous êtes prof, commencez par sortir de la classe !

Organisez une balade dans la cour avec les enfants.

Aidez-les à recenser la biodiversité déjà présente (plantes et insectes).

Ensuite, essayez d’organiser un jeu de rôle ou d’inventer des histoires pour faire vivre cette biodiversité.

Par exemple, imaginez le dialogue qu’il pourrait y avoir entre les fourmis et les pucerons.

Faites imaginer aux enfants le dialogue intérieur d’une chenille qui est en train de grignoter une feuille ou d’une limace qui traverse la cour.

Etc..

Il y a un million de choses à observer si vous avez un minimum d’imagination et d’espaces verts dans votre école.

Improvisez un atelier inspiré de la nature

Ensuite, chaque élève choisit une fleur ou un insecte et prend un moment en classe pour faire un dessin ou du collage.

Votre rôle ici, c’est d’observer.

Observer la cour avec les enfants.

Observer leurs réactions par rapport à ce qu’il voit.

Observer ce qui les anime le plus.

Imaginez le future jardin avec les enfants

Un autre jour, prenez le temps d’imaginer un jardin avec eux.

A quel endroit pourriez-vous le mettre ?

A quoi il ressemblerait ?

Quel matériel vous avez besoin ?

Et surtout, quelles plantes !

Le choix des plantes est une étape clé

Le choix des plantes, c’est primordial.

N’oubliez pas que l’école est vide en juillet-août.

Plus personne ne pourra arroser.

Donc, ne choisissez pas uniquement des légumes d’été.

Choisissez des plantes que vous pouvez récolter toute l’année comme le romarin, le thym, la menthe, la verveine, la mélisse, les salades, les radis, les haricots, les fraises, les framboises, etc…

Pas besoin de plus pour commencer !

Planifiez l’entretien

Il faut prendre un temps pour définir toutes les tâches nécessaires.

Une sorte de brainstorming (avec les élèves toujours).

Arrosage, plantations, paillage, tuteurage, nettoyage, etc…

Notez tout ce qui vous passe par la tête.

Ensuite, triez tout ça.

Regroupez les tâches et faites un calendrier (à la semaine, c’est + pratique).

Ce calendrier est là pour disperser les tâches tout au long de l’année scolaire.

Et votre but, ça va être de le remplir.

Donc, chaque élève (groupe d’élèves ou classes) aura la responsabilité à un moment ou à un autre d’arroser, de nettoyer, etc…

(n’oubliez pas de prendre régulièrement des temps où l’on va au jardin juste pour observer et parler de son ressenti en fin de balade)

6 idées d’activités pour reconnecter les élèves à la nature

Pour terminer, j’aimerais vos partager quelques « activités » à faire en classe pour réveiller la fibre environnementale auprès de vos élèves…

1/ L’expérience du vers de terre

J’ai écrit un article là-dessus lors du premier confinement.

Je vous laisse le découvrir ici.

2/ Parler du rôle de l’abeille, de la coccinelle, etc…

L’abeille butine les fleurs.

C’est grâce à elle que les fleurs donnent des fruits.

En plus, certaines abeilles font du miel..

etc…

Pareil pour les coccinelles.

Elles viennent manger les pucerons qui sont sur les plantes.

Du coup, les plantes tombent moins malades.

Etc…

Il y a plein d’histoire à raconter.

Que ce soit pour les plantes, ou pour les animaux.

D’ailleurs, voici un super site pour faire découvrir la nature aux enfants (et ils ont des vidéos YouTube très bien faites !).

3/ Dégustation de graines germées

Faire des graines germées, c’est super simple.

Vous en trouverez dans les magasins bio.

Et voici ma recette :

Matériel : un bocal en verre, un tissu perméable (ou une compresse), un élastique et des graines.

Commencez par mettre les graines et l’eau dans le bocal.

Refermer le bocal avec le tissu et l’élastique.

Laisser tremper entre 6 et 12 heures selon le type de graines (voir sur le sachet).

Puis, videz l’eau du pot (à travers le tissu).

Laissez égoutter et attendez quelques jours que les graines se mettent à germer.

Pour faire ça bien, matin et soir, ajoutez de l’eau pour rincer et secouer un peu tout ça (sans oublier de vider l’eau à chaque fois).

D’ici 2 – 3 jours, vous aurez plein de petites pousses de graines germées à déguster !

4/ Fabrication de bacs à semis avec des bouteilles en plastique

Récupérez des bouteilles en plastique (facile).

Coupez-les en 2 dans le sens de la hauteur et mettez-les toutes à plat sur une table de travail.

Ensuite, remplissez de terreau et faites-y vos semis !

5/ Faire du compost

Voyez avec la mairie pour faire installer un composteur dans la cour ou à l’entrée de l’école.

Les enfants adorent ça et des programmes d’accompagnement existent auprès des communautés de communes.

6/ Récolter ses propres graines et les mettre en sachets

Pourquoi ne pas organiser une récolte de graines de tomates bio ?

Je vous explique tout de A à Z.


Bref.

J’espère vous avoir donné suffisamment envie de lancer un potager dans votre école.

Et n’oubliez pas que c’est en forgeant que l’on devient forgeron !

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