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6 livres pour démarrer en permaculture urbaine

Ma sélection de livres pour bien démarrer en permaculture urbaine.

Vous trouverez des ouvrages sur les associations de culture, le fonctionnement du sol (et du vers de terre), de la philosophie de la permaculture et quelques techniques de jardinage bien entendu…


A l’heure où j’écris ces mots, nous entrons tout juste au cœur de l’hiver.

Il commence à faire froid.

Très froid.

Quoi de mieux que d’aller boire un bon chocolat chaud dans votre bar préféré pour faire un peu de lecture ?


Personnellement, c’est mon petit kiff en ce moment.

Plusieurs fois par semaine, je finis la journée par un peu de lecture dans un bar tranquille.

Ca me fait du bien de renouer avec de vieilles habitudes.

Non pas que je sois un ex-alcoolique ^^


Mais avant les confinements, je travaillais sur le blog et lisais beaucoup dans les bibliothèques, les bars et les boulangeries.

C’était un moyen pour moi de mieux me concentrer dans mon travail.

D’avoir l’esprit ouvert.

D’être créatif.

(depuis, j’ai appris à travailler de chez moi, mais ce n’est pas toujours facile pour être franc)

Dans les bibliothèques, on est au calme et en même temps, il y a de la vie.

Et puis chaque bibliothèque à sa propre atmosphère…

Le bruit des trousses.

Le bruit des talons de la bibliothécaire.

Les chuchotements dans les rayons.

La fenêtre sur l’extérieur.

Etc…

Pareil dans les bars (les bars calmes bien entendu).

Le bruit de la radio.

Le silence d’un bar vide.

Les gens qui papotent.

Le bruit de la machine à café.

Les odeurs.

Les courants d’air frais quand quelqu’un rentre.

Je sais.

C’est un peu bizarre, mais c’est mon kiff.

Et je vous invite à tester ! (pas besoin de pass sanitaire dans tous les bars 😉 )

Bon, c’est parti !

Pour commencer, je vous propose la lecture de ce petit bouquin (64 pages) écrit par Nelly Pons :

Débuter son potager en permaculture

Dans son livre, Nelly Pons vous entraîne, au travers de son expérience, dans une sorte de voyage intérieur.

Un voyage à la rencontre de votre jardin secret.

Ce petit jardin auquel vous rêvez.

Celui de votre terrasse ou de votre petite parcelle de terrain.

Ce potager dans lequel vous vous imaginez passer du temps pour jardiner, manger quelques fruits, ouquiner, etc..

Comme elle le dit (je cite) :

« Je vous invite à entreprendre ce voyage, qui ne ressemblera pas au mien, ni à aucun autre ».

Si vous avez des enfants, vous trouverez aussi quelques infos sympas comme par exemple :

Comment faire pour les impliquer dans votre projet ?

Ou, comment leur faire comprendre l’intérêt du vers de terre pour la vie du sol avec la fameuse expérience du vers de terre ?

Bref.

Je ne vais pas tout vous dévoiler.

Je vous laisse une part de découverte.

C’est un livre qui se lit assez rapidement et dans lequel vous trouverez toutes les bases pour bien démarrer en permaculture.

> Débuter son jardin en permaculture de Nelly Pons

Le deuxième livre de ma sélection est écrit par Hans Wagner :

Le poireau préfère les fraises

Même si ce bouquin a été écrit il y a 20 ans, il reste encore une référence dans le domaine.

Vous y trouverez les meilleures associations de plantes pour le potager (ainsi que les moins bonnes).

Le petit plus, c’est qu’il y a toutes les explications du pourquoi du comment c’est une bonne (ou une mauvaise) association.

Ce ne sont pas des pages et des pages de tableaux.

Tout est bien expliqué.


Par exemple, savez-vous pourquoi le poireau préfère les fraises ?

Non ?

Et bien, c’est parce que les plantes de la famille des alliacées (dont fait partie le poireau), limitent la formation de moisissures auxquelles les fraises sont sensibles.


Et voilà.

Tout le long du livre, c’est comme ça.

On apprend plein de trucs !


Si vous me connaissez assez, vous savez que je ne fais pas du tout attention aux associations de plantes.

Je plante tout mélangé dans mes pots de fleurs.

Et ça fonctionne plutôt bien.

Mais ça ne m’a pas empêché de prendre du plaisir à lire ce livre.

Et il y a plein de choses à apprendre en plus des associations de plantes.

Comme par exemple, les distances de plantations, les différentes techniques de semis, le principe « d’allées fertiles » ou les conseils pour bien démarrer un potager.

On retrouve bien la philosophie de la permaculture au travers de notion de non-labour du sol, de couvert végétal, de rotation de culture, etc…

Si vous manquez d’inspiration pour le choix de vos plantes potagères, vous trouverez de quoi faire parmi sa sélection d’une cinquantaine de plantes…

Bref.

Ce livre s’adresse autant aux débutants qu’aux jardiniers expérimentés.

> Le poireau préfère les fraises de Hans Wagner


Ensuite, le troisième livre de ma sélection a été écrit par Joseph Chauffrey :

Mon petit jardin en permaculture

Sorti en 2017, cet ouvrage vous transporte dans le jardin urbain de Joseph et de sa femme.

Au travers de ce récit, vous découvrirez comment ils ont réussi à créer un petit coin de paradis inspiré de la
permaculture (et notamment de celui de la ferme du Bec Helloin).

Inviter et héberger la biodiversité

  • Favoriser les interactions et multiplier les fonctions des éléments du jardin
  • Revaloriser les ressources (lumière, eau, végétaux, etc…)
  • Prendre soin du sol en intervenant le moins possible et créer des sols vivants (paillage, compostage, compostage de surface, butte de culture, semis d’engrais vert, etc…)
  • Observer et comprendre la faune et la flore afin d’adapter son jardin à son environnement d’années en années


C’est sur ces principes qu’ils ont créés et entretiennent aujourd’hui encore leur petit jardin normand de 150 m².

Au travers de nombreuses illustrations, vous trouverez plein de conseils et astuces pour jardiner en permaculture.

Pour résumer, voici un super livre pour démarrer en permaculture sur une petite surface.

> Mon petit jardin en permaculture de Joseph Chauffrey


Quatrième bouquin de l’auteur Blaise Leclerc :

Les jardiniers de l’ombre

Livre un peu plus technique centré sur le vers de terre.

Mais pas que.

On en apprend beaucoup sur la vie du sol et de son fonctionnement.

Les acariens, les bactéries, les champignons (et leur symbiose avec les racines), les insectes, le complexe argilo-humique, etc..

Vous y retrouverez aussi quelques conseils concrets comme :

Comment reconnaître le sol de son jardin ?

Comment l’améliorer ?

Comment bien le pailler ?

Quels engrais verts utiliser ?

Malgré quelques contradictions et le fait que ce soit un livre sorti en 2002, je le conseille à tous les amoureux et les amoureuses de sols vivants !

> Les jardiniers de l’ombre de Blaise Leclerc


Cinquième livre de Claude et Lydia Bourguignon :

Le sol, la terre et les champs

Toujours dans la continuité du sol vivant, voici un ouvrage complet sur le sujet.

Bien que parfois assez technique, vous y trouverez des passages passionnants sur la révolution verte (l’agriculture intensive d’après-guerre) et ses effets néfastes.

On y parle de disparition des sols, de terre érodée, de faune épigée, de faune endogée, d’humus, de litière, de roche mère, de structure et de fonctionnement des sols, de terroir, et même de bon vin !

Un véritable voyage au cœur de la vie…

> Le sol, la terre et les champs de Claude et Lydia Bourguignon


Et pour finir, j’ai choisi un livre de Gregory Derville :

Permaculture, en route vers la transition écologique

Sorti en 2018, ce livre commence par une introduction à la permaculture et de son engouement en France depuis les années 2010.

L’auteur revient aussi sur la naissance de la permaculture dans les années 70 grâce à Bill Mollison et David Holmgren.

On découvre aussi les inspirations de ces fondateurs qui datent des années 20 !

C’est un véritable travail journalistique qui s’enchaîne sur une deuxième partie basée sur la transition écologique (et sur le pourquoi du comment la permaculture en est LA solution).

Puis, pour finir, l’auteur revient sur des choses plus concrètes et plus techniques : le design permaculturel.


Ce livre est un appel à la réflexion.

C’est très bien documenté.

Pour résumer, il est à mettre entre toutes les mains !

> Permaculture, en route vers la transition de Gregory Derville


Voilà.

J’espère que vous avez trouvé votre bonheur dans ma sélection de livres pour bien démarrer en permaculture urbaine.

(je n’ai pas parlé du livre « Le guide de la permaculture urbaine » qui est aussi un excellent livre pour commencer à bricoler votre balcon)


Sur ce, je vous souhaite par avance tous mes souhaits de bonheur pour 2022.

Du fumier de cheval dans des pots de fleurs (j’ai testé pour vous)

Du fumier de cheval bien frais !

Après avoir testé la culture en lasagne en pots de fleurs, le compostage de surface en pots de fleurs, les vers de terre en pots de fleurs, les pelures d’oranges en pots de fleurs et encore bien d’autres expériences farfelues en pots de fleurs, laissez-moi vous présenter ma toute dernière découverte : le fumier de cheval en pots de fleurs !

Ca peut paraître fou, mais je l’ai fait..

..et ça fonctionne super bien !

(du moins, ça n’a posé aucun problème de mauvaises odeurs si c’est la question que vous vous posez)

Haha.

Pouvez-vous mettre du fumier de cheval dans vos pots de fleurs ?

Est-ce que vos pots de fleurs seraient capables d’engloutir une ou deux bonnes pelletées de fumier de cheval bien frais sans problèmes de champignons bizarres, de « putréfaction » ou de mouches à merde du futur ?

C’est une sacrée question non ?

Et il n’y a qu’une seule réponse juste : avec un sol vivant tout est possible.

Vous ne pouvez pas déposer du fumier à la surface de n’importe quel pot de fleurs comme ça, dans le plus grand des calmes, sans courir aucun risque.

C’est parce que votre sol est vivant (et rempli de vers de terre affamés), que vous pouvez vous permettre ce genre d’expérience.

La vie, c’est du mouvement.

C’est de la transformation.

Tout ce qui est immobile est mort (comme le terreau de jardinerie par exemple).

Je vous raconte comment j’ai mis du fumier de cheval dans mes pots

C’était au mois de février.

Au centre équestre dans lequel j’ai l’habitude de piocher un peu de fumier pour le jardin partagé.

fumier cheval frais jardin


Ce jour-là, j’ai pris un peu plus de fumier que prévu (mieux vaut + que pas assez).

Bref.

Une fois le fumier étalé au jardin, j’ai décidé d’utiliser le restant pour mes pots de fleurs.

Petit rappel : tous mes pots de fleurs sont remplis de la même culture en lasagnes que je recharge petit à petit, d’année en année, depuis + de 5 ans.

(et ça pousse toujours aussi bien)

C’est-à-dire que régulièrement, je fais du compostage de surface dans mes pots.

Que parfois, je fais de gros apports comme de la tonte fraîche, des feuilles mortes, du bokashi ou du compost frais…

Pourquoi ?

C’est simple.

Si je ne faisais pas ça, mes lasagnes s’affaisseraient à vitesse grand V et il resterait si peu de terre dans les pots que ce serait impossible de cultiver quoi que ce soit.

Ma technique secrète pour ajouter du fumier de cheval dans mes pots de fleurs

1/ J’enlève le paillage de mes pots de fleurs pour être directement au contact de la terre

2/ J’ajoute une ou deux bonnes pelletées de fumier bien frais

3/ Je recouvre avec le paillage

4/ J’arrose

Et c’est tout.


Pas plus compliqué que ça.

(désolé je n’ai pas pensé à faire de photos)

Tout le reste du boulot, ce sont les vers de terre qui vont le faire.

D’ailleurs, les vers de lombricomposteur que j’utilise dans mes pots (eisenia foetida) sont exactement les mêmes vers que l’on utilise pour la lombriculture de fumier de cheval.

Du coup, aucun problème à ce niveau-là.

Au contraire, c’est comme si c’était Noël pour eux !

Peut-on planter après avoir mis du fumier de cheval ?

Le seul « problème », c’est que j’avais un peu peur d’être un peu en retard par rapport aux plantations d’avril/mai.

Je vous rappelle que c’était le mois de février et je me demandais si les vers auraient le temps de tout décomposer en seulement 2/3 mois.

Mais bon, du coup je n’ai eu aucun problème.

Les vers ont bien travaillé.

Tout a très bien poussé cette année.

Le meilleur moment pour mettre du fumier de cheval dans vos pots de fleurs

Bref, si je devais vous donner la meilleure période pour faire ça, ce serait l’automne.

D’une parce que vous êtes sûr que tout sera bien décomposé pour le printemps suivant..

..et de deux parce que vous aurez moins de risques au niveau de l’humidité.

Oui, l’humidité est un détail important quand vous utilisez le fumier de cheval frais.

Pour que la décomposition se déroule au mieux, il ne faut pas qu’il sèche.

C’est la deuxième bonne raison pour laquelle l’automne est la meilleure période selon moi…

Bref.

Culture en lasagnes, culture en lasagnes et culture en lasagnes.

C’est la base si vous voulez faire ce genre d’expériences…

(d’ailleurs, dites-moi si vous aussi vous avez tenté l’expérience de la culture en lasagnes et ce que vous en pensez en répondant à ce mail)


PS : si vous n’avez pas encore passé le cap par peur de vous louper et de transformer votre balcon en une déchetterie végétale, vous pouvez rejoindre la formation de A à Z sur la culture en lasagne en pots de fleurs.

Cet automne, semez de l’avoine dans vos pots de fleurs

Les semis d’engrais verts en fin de saison

La beauté et la fraîcheur de vos plantes atteignent tout juste leur paroxysme.

Et il est temps de prévoir la suite.

La suite ?

Quelle suite ?


C’est simple.

Si vous n’avez pas déjà fait quelques semis pour cet hiver, votre potager va gentiment dépérir dans les mois qui arrivent…

Alors, si le cœur vous en dit, vous pouvez dores et déjà faire un peu de place et sortir quelques sachets de graines !

Salades, choux, navets, oignons, mâche, épinards, radis, etc…

Il vous reste encore une bonne fenêtre de tir pour agrémenter vos pots de fleurs : )

Et c’est aussi le bon moment pour semer quelques fèves et quelques engrais verts par exemple.

Règle numéro 1 : ne jamais laisser un pot de fleurs vide de culture

Vous savez l’importance que je porte sur le fait de cultiver sur sol vivant (même en pot).

Pour moi, la culture sur terreau de jardinerie est une vaste fumisterie.

Un éternel recommencement.

De l’obsolescence programmée.

Du consommable, un point c’est tout.

La « vraie » permaculture urbaine, c’est de la culture en lasagne.

Et, à l’inverse du terreau, la culture en lasagne c’est quasiment infini (même en pot de fleurs).

Pas besoin de repartir à zéro chaque année.

Pas besoin de formule magique à base de NPK.

Il suffit juste de bien entretenir le truc avec du compostage de surface, de l’apport d’azote, de potassium, de phosphore, etc..

La vie n’est que mouvement

Certes, pour rester vivant le sol à besoin d’être nourri, mais aussi d’être structuré.

C’est la raison pour laquelle vous devez respecter la règle fondamentale du « Ne jamais laisser un pot de fleurs vide de culture« .

C’est la base.

Un pot de fleurs vide, c’est un pot de fleurs mort.

N’oubliez jamais ça.

Eté comme hiver, il doit y avoir des plantes qui poussent.

Au pire des cas, laissez pousser les mauvaises herbes.

Et au mieux, faites y pousser des plantes que vous aurez choisi.

Pourquoi un pot sans plantes meurt à petit feu ?

Imaginons que vous décidiez de laisser un de vos pots de fleurs « en jachère » pour cet hiver.

Du coup, vous enlevez toutes les herbes et ajoutez un bon paillage.

Ensuite, vous le laissez là où il se trouve, sans trop réfléchir, lui et sa soucoupe.

Ca peut paraître sain comme démarche.

Vous vous dîtes que vous ne gaspillez pas d’éléments nutritifs au moins.

Mais en fait, c’est tout le contraire !

Ce qui va se passer, c’est qu’il va peut-être se prendre toutes les pluies sur la figure (ou pire, il va sécher dans un coin abrité).

Que tous les éléments lessivables vont être lessivés.

Que la terre va d’une se tasser, et de deux stagner dans l’eau plusieurs semaines voir plusieurs mois !

Et tout ça, ce n’est vraiment pas bon pour votre sol.

Une eau qui stagne, c’est du tassement, de la putréfaction, des parasites et j’en passe.

Et ça ne donne jamais rien de bon pour le printemps suivant…


Vous devez garder votre sol sain.

Le restructurer.

Le purifier.

Et faire en sorte qu’il soit plein de nutriments pour bien démarrer la prochaine saison.

Et pour ça, il n’y a pas 36 milles solutions.

Il faut continuer à le cultiver.

Alors si vous n’avez pas assez de motivation pour continuer le potager cet hiver, il vous reste les engrais verts.

C’est simple et rapide à mettre en place.

Et voici ce que je vous conseille pour ce qui est de la culture d’engrais verts en pots de fleurs…

Quels engrais verts pour ses pots de fleurs ?

Pour moi, la base c’est l’avoine.

Déjà, c’est une plante de la famille des poacées.

Et comme vous devez le savoir, s’il n’y avait qu’une seule règle à respecter en terme de rotation des cultures, ce serait les rotations de familles.

Pour faire simple, ça consiste à faire que les plantes de la même famille ne soient jamais cultivées 2 années de suite dans le même pot de fleurs.

(ce qui n’est pas facile quand on a qu’une dizaine de pots de fleurs)

Pourquoi jamais 2 années de suite ?

Parce que les plantes de la même famille ont généralement les mêmes points faibles en terme de maladies, parasites et ravageurs.

Et si l’un de ces parasites ou l’une de ces maladies s’installent, il y a de fortes chances pour que ça perdure dans le temps… (à moins de faire une rupture de famille entre 2 cultures…).

Pourquoi semer de l’avoine dans ses pots de fleurs ?

Pour moi, l’avoine est l’une des pistes de réflexion pour contourner ce problème.

Faisant partie de la famille des Poacées, l’avoine se démarque de vos plantes potagères.

Si vous vous intéressez un minimum aux familles des plantes que vous cultivez, vous vous rendrez vite compte qu’aucune d’entre-elles ne font partie de cette famille (aucune ou presque).

Ce qui est un avantage non-négligeable (surtout si vous laissez pousser l’avoine jusqu’aux saints de glace ou +).


Mais il n’y a pas que ça comme avantage.

L’avoine a des racines riches en microflore.

Une microflore qui a une action purificatrice sur votre sol.

C’est-à-dire qu’elle est composée de petites bactéries qui nettoient des parasites, des champignons nocifs et autres bizarreries.

En plus de ça, c’est la puissance de son système racinaire riche en nutriments que je kiffe.

En fait, si vous la semez à l’automne, ses grosses touffes de racines vont prendre une grande place dans le pot.

Ce qui va décompacter et aérer votre sol et libérer des nutriments lorsqu’il se décomposera après la coupe.

En plus de ça, l’eau ne stagne presque pas, car l’avoine est toujours en train de puiser.

Et pas de soucis si vos pots ne sont pas soumis à l’eau de pluie.

L’avoine est une plante qui s’adapte à tous les climats (dont la sécheresse) et aussi à tout type de sol (mais n’oubliez pas d’arroser de temps en temps).

D’autres engrais verts ?

L’avoine, c’est la céréale de base pour garder vos pots de fleurs en vie sans fournir d’efforts.

Après, je vous conseille aussi d’ajouter un engrais vert.

Comme la phacélie, la moutarde ou la vesce.

Ce sont des plantes qui produisent une énorme quantité de biomasse.

Et, contrairement à l’avoine, ce sont des plantes mellifère pour le bonheur des abeilles printanières.


Vous l’aurez compris.

C’est soit vous continuez à semer des plantes potagères pour cet hiver, soit vous sortez l’avoine et les engrais verts une bonne fois pour toutes.

Quoi faire au potager de balcon/terrasse en juin ?

Dans cet article, je vais vous donner quelques pistes pour bien jardiner au mois de juin.

L’été est sur le point de commencer et nous allons voir quoi récolter, quoi semer, quoi faire et je terminerai par un sujet primordial (l’eau).

Alors je vous le dis de suite, je ne vais pas pondre une encyclopédie du jardinage pour le mois de juin.

Je vais simplement parler de ce que je fais sur la terrasse..

..et pour ne rien oublier, je m’y suis confortablement installé.

Mes récoltes de juin

Après avoir mangé quelques poignées de fraises des bois chaque semaine du mois de mai, j’ai enfin eu mes premières récoltes :

Les plantes aromatiques (sauge, thym et romarin), l’ail semé en février, les laitues, la roquette, la mâche, le basilic fraîchement planté, les radis, les fèves, le pourpier, les pois mange-tout et les capucines (tout est comestible dans la capucine).


Début juin j’ai aussi fait quelques balades en nature..

..j’ai récolté des cerises, des feuilles de laurier sauce pour la sauce tomate et quelques fleurs de tilleul pour les tisanes…

Ah oui !

Sur la terrasse j’ai aussi récolté les premières graines d’ail des ours et, au jardin partagé, j’ai grappillé quelques minis-patates.

Mes semis de juin

Trop de personnes ne font plus rien une fois que les plantations du mois de mai se sont terminées..

..et pourtant il y encore de quoi faire.

Voici ce que j’ai semé et ce que je vous invite à semer :

Haricot, poireau, laitue d’été, chou, navet, oignon, carotte, panais, betterave, radis, roquette, cresson, mesclun, arroche et toutes les cucurbitacées (courgette, courge, concombre, etc..).

Mes activités jardin de juin

L’été approche à grands pas.
Et la canicule avec

Ca va terriblement se corser pour vous si votre terrasse ou votre balcon est exposé plein sud.

Ca risque de se transformer en four à pizza et je vous invite à rapidement à trouver des solutions pour ombrager tout ça.

Tonnelle ou pergolas en bambou fortifiée avec quelques cordages simples.

Parasol.

Canisses.

Voile d’ombrage.

Plantes hautes.

Etc…


Personnellement, ma terrasse se transforme aussi en four à pizza et cette année j’ai mis en place plusieurs stratégies d’ombrage et je pense avoir enfin réglé ce problème 😉 (affaire à suivre)
Je vous en parlerais une autre fois car ce sont des choses à mettre en place en amont…

Pour découvrir ce que j’ai mis en place, c’est par ici.

Avez-vous pensé à récupérer des feuilles mortes pour vos pots de fleurs ?

Ces dernières semaines, les températures ont drastiquement chuté (surtout la nuit).

Les feuilles des arbres ne sont pas encore toutes tombées..

..mais le prochain gros coup de froid va s’en occuper, croyez-moi !

Jardiner la forêt publique 🤫

Pour la petite histoire, la semaine, dernière je suis allé en forêt.

J’y ai planté un pommier de plus de 2 mètres de hauteur.

C’était un pommier que j’ai fait partir de la graine et qui a grandi tranquillement dans un pot de la terrasse ces dernières années.

Je m’en servais pour ombrager pendant l’été, mais il commençait à être à l’étroit dans son pot de fleurs (et les miscanthus sont prêts à prendre la relève).

C’est la raison pour laquelle je l’ai planté en forêt (et oui, j’aime cultiver la forêt !).

Au passage, j’en ai profité pour déverser un bon gros sac de feuilles mortes à ses pieds que j’avais ramassé sous un érable dans mon village.
Et j’ai ramené un autre bon gros sac de feuilles mortes chez moi (échange équitable avec la forêt, vous ne trouvez pas ?)

Echanger des feuilles mortes avec la forêt

Même si ce n’est pas encore l’abondance de feuilles sur la litière automnale de la forêt, je peux vous dire qu’elle est déjà en place !

Dans les feuilles que j’ai ramassées, il y avait déjà du mycélium (le champignon qui dégrade la matière organique).

Et c’est bon signe.

Ca veut dire que le sol s’est bien rechargé en eau et qu’il ne manque plus qu’une bonne chute de feuilles pour qu’il répande la vie !


Bon.

Une fois de retour à la maison, j’ai utilisé ses feuilles pour recharger mon lombricomposteur (que j’ai très peu utilisé cette année).

J’en ai aussi profité pour commencer à pailler quelques pots de fleurs.

Si vous ne le saviez pas, l’automne est la période idéale pour pailler vos pots de fleurs.

Je sais que je vous ai plusieurs fois conseillé de les pailler en été, mais j’ai constaté que c’était contre productif.

En fait, ça peut poser toutes sortes de problèmes.

Je ne vais pas entrer dans les détails ici, car ça dépend de beaucoup de choses..

..mais je peux vous dire que ça peut faire pourrir vos plantes au pied, que ça peut aussi créer une sorte de couche isolante qui empêche les racines de respirer, etc…

Copiez le fonctionnement de la nature

En tout cas, je vous déconseille de pailler gros en été.

Préférez l’automne et le printemps.


Si vous êtes un bon observateur, vous remarquerez que l’on en revient toujours au même..

..le fonctionnement naturel de la forêt.


Et oui, c’est à l’automne que la forêt perd ses feuilles et prépare son stock de nourriture pour l’année suivante.

C’est à cette période que le sol redémarre, qu’il est le plus vivant (surtout au niveau de la litière).
La litière, c’est la matière organique à la surface du sol

Alors prenez exemple sur la nature et paillez vos pots de fleurs.

Si elle le fait, c’est pour une bonne raison !

Donc, si vous ne savez pas quoi faire cet après-midi, rendez-vous dans la forêt.

En plus des feuilles mortes, vous y trouverez peut-être quelques noix et quelques châtaignes…


Très belle journée à vous.

Créer la ville de demain pour changer le monde (ou changer le monde pour créer la ville de demain ?)

Créer la ville de demain pour changer le monde (ou changer le monde pour créer la ville de demain ?)

Un plan pour la ville de demain ?

Imaginez à quoi ressemblerai la ville de demain si votre collectivité avait les bons outils et les bonnes méthodes entre les mains…

Imaginez à quoi ressemblerai vos dimanches si votre ville était plus verte, plus vivante et plus centrée sur le bien-être de ses habitants.

Imaginez des villes où, non seulement, le bien-être humain serait au centre, mais où l’on ferait aussi en sorte d’accueillir et nourrir les animaux.

Et imaginez que certains de ces animaux cohabitent avec vous. Qu’ils aient besoin de vous.

Imaginez un poulailler partagé où chaque habitant du quartier aurait la responsabilité, à un moment ou à un autre, de venir rentrer les poules en échange de quelques œufs…

Imaginez un jardin public où l’herbe ne serait plus entretenue par des machines, mais par des moutons.

Et si ?

Et si tous les espaces verts de votre ville étaient transformés en des terrains fertiles et comestibles ?

Et si on réhabilitait le métier de maraîcher, de pépiniériste et d’horticulteur au sein de votre ville ?

Et si tout le marc de café usagé des bars servait à réhabiliter des sous-sols oubliés en champignonnière ?

Et si on faisait plus de haies ?

Et si on faisait de grandes autoroutes végétales pour nos amis les animaux (avec des mares et des mini-forêts en guises d’aire de repos) ?

Et si je vous disais que tout ça existe déjà ?

Que ça se trouve dans notre inconscient et qu’il suffit de le révéler ?

En fait, il suffit juste de faire quelques pas en arrière pour se rendre compte que c’est comme ça que fonctionnaient nos villes, il y a quelques décennies..

.. à l’époque où le transport de marchandise coûtait cher…


Le pouvoir public peut créer la ville de demain !

Il suffit simplement qu’on lui donne les moyens techniques, humains et financiers.

Pour le moment, nous vivons encore dans l’ancien modèle.

Celui de l’hyper-centre-ville.

Là où les espaces verts sont sur-entretenu de sorte à ce qu’ils restent propres et esthétiques.

Avec de grandes étendues de gazon tondues à raz.

De grandes haies de sapins taillées au carré.

De grands trottoirs sans une seule herbe sauvage.

De grandes avenues minérales dépourvues d’arbres et où les températures montent en flèche en période estivale.

On ne peut pas leur en vouloir.

Après tout, ils font de la politique.

Et la politique, c’est l’art de plaire.

L’art de donner aux gens ce dont ils ont envie, ce qu’ils demandent.

Et si les gens veulent des villes propres, minérales et touristiques, alors la ville de demain sera propre, minérale et touristique…


Heureusement, les mentalités changent

Et oui.

De plus en plus de citoyens urbains votent écolo.

De plus en plus de jardins partagés, de composteurs et de projets d’agriculture urbaine voient le jour.

De plus en plus de tiers lieux et d’espaces partagés.

Et les politiques sont conscients de ça.

Ils savent qu’aujourd’hui, un discours politique sans la partie écolo/réchauffement climatique, est un discours qui perd des voix.

Beaucoup de voix.

Alors ils essaient de faire avancer le truc.

Ils redonnent de la place à la nature.

Ils laissent tout un tas de projet d’agriculture urbaine reprendre l’espace public..

..mais, il y a un hic.

Ce hic, c’est qu’ils ne sont pas prêt.

La plupart des fonctionnaires font partie de l’ancienne génération, l’ancienne mentalité.

Celle qui fait en sorte que les rues soient agréables, minérales et propres.

Celle qui voit les choses d’une certaine façon…

D’une façon linéaire…

Un exemple.

Imaginez qu’un collectif de quartier demande à la mairie de leur aménager un composteur collectif et qu’elle accepte.

Pensez-vous que ce composteur fasse partie d’un plan ?

Pensez-vous que son emplacement soit minutieusement choisi et en fonction du contexte ?

Pensez-vous qu’une partie des feuilles mortes ramassées à 2 coins de rue par les jardiniers municipaux finiront dans ce composteur ?

La réponse est claire : non…


Si la ville de demain est écologique, nous devons penser en systèmes

Le paradigme de la pensée linéaire (ou la pensée unique) règne sur le pouvoir public.

Chaque chose à sa place.

D’ailleurs, qu’est-ce qu’un fonctionnaire ?

C’est une personne qui travaille pour une ville (ou l’état) et qui a une seule et unique fonction.

Qu’est-ce qu’un service de la fonction publique ?

C’est un service qui a un seul et unique but (jusqu’à en oublier le bon sens).

Tout est pensé pour que chaque demande ait une seule et unique réponse.

Croiser les fonctions en reviendrait à déresponsabiliser les « responsables ».

Bon, je ne vais pas régler mon compte avec la fonction publique ici (haha, en tant qu’ex jardinier public, j’ai beaucoup de critiques à faire, croyez-moi !).


Mais vous l’aurez compris.

Nous devons trouver un nouveau modèle.

Un modèle qui s’inspire de la nature.

De l’écologie.

Et surtout, de la permaculture.

Un modèle où chaque élément à plusieurs fonctions et où chaque fonction est rempli par plusieurs éléments.

Et où les déchets des uns deviennent les ressources des autres.

C’est ça la pensée en système !

Et c’est de ce nouveau paradigme qu’a besoin la ville de demain.

Votre ville de demain.

C’est justement le but du nouveau projet dont je voulais vous parler.


Le projet : « la ville de demain »

Si vous me suivez depuis quelque temps, vous savez que ce n’est pas un partenariat, ni un placement de produit (sinon, je vous aurai averti).

Vous savez que c’est ce genre de sujet qui m’anime (ce qui est logique avoir travaillé près d’une quinzaine d’années en tant que jardinier public…).

Bref, si je vous parle de ça, c’est parce que j’ai eu un coup de cœur pour ce projet.

Des permaculteurs qui parlent des villes de demain ? C’était obligé que j’apporte mon soutien…

Bref.

Surtout que, pour une fois, le projet est loin d’être utopique.

En général, quand un permaculteur se met à imaginer la ville de demain, il imagine un modèle unique.

Une sorte de ville à répliquer.

Et lorsque l’on confronte ça à la réalité..

..et bien le concept reste vague..

..si on les écoutait, il faudrait tout casser et recommencer à zéro…


Mais cette fois-ci, Pascal Depienne (qui est à l’origine du projet), parle de solution systémique.

Et plus qu’une solution, c’est une méthode.

Une méthode qui est censée s’adapter à tous les contextes.

Et c’est exactement ce dont a besoin le pouvoir public.

Exactement ce dont ont besoin les nouveaux maires écolos !

Bon.

Pour le moment, le projet est encore au stade d’embryon.

(d’ailleurs, voici quelques informations et quelques images)


Alors ?

Convaincu ?

Alors oui, on parle toujours de la même chose :

+ de jardins partagés

+ de maraîchers urbains

+ d’agriculture urbaine

+ de moutons sur les surfaces engazonnés

+ de liens entre les citoyens, les collectivités, les propriétaires et les professionnels

Etc…


Ce qui nous mène aux mêmes conclusions :

+ de biodiversité

+ d’emplois

+ de plantes comestibles

+ de nourriture locale

+ d’îlots de fraîcheurs

Etc…


Mais la grande différence, c’est que ce projet a pour ambition d’aller plus loin.

Il a pour ambition d’apporter des méthodes concrètes pour nos politiques.

Des méthodes qui prennent en compte l’écosystème.

Qui mettent tout ça en synergie :

Chaque parcelle de terre doit être occupée

Ce n’est pas en ajoutant 2 ou 3 massifs de fleurs sauvages qu’on va changer le monde.

Il faut cultiver chaque parcelle avec le maximum de plantes comestibles et avec le maximum de gîtes pour la biodiversité.

Ici, il n’y a pas de limites.

Maraîchage, aquaponie, cultures hors-sol, élevage, etc…

La seule et unique condition, c’est d’utiliser le contexte.

Les déchets des uns sont les ressources des autres

En plus de faire en sorte que chaque espace vert respecte son contexte, on crée de la synergie !

Qu’est-ce que la synergie ?

C’est simple.

C’est diminuer les déchets.

Soit en les réutilisant sur place, soit en les réutilisant ailleurs..

..mais toujours en veillant à ce qu’il y est le moins de transport possible.

Il faut en finir avec la tonte de gazon brûlée ou compostée à plusieurs dizaines de kilomètres de la ville !

Il faut en finir avec le bois importé et les palettes de sacs de terreau ou de fumier !

« Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas »

Faciliter la circulation de la faune

Penser en synergies, en systèmes, c’est indispensable pour faciliter la circulation de l’eau et de la faune.

La ville de demain doit être modulé en fonction des trames écologiques (trames bleues, vertes, marrons et noires).

Nous devons reconnecter les différents milieux écologiques et faciliter les échanges.

Faciliter les échanges humains

S’il y a bien quelque chose à repenser en France, c’est l’administratif.

Lourd, long, compliqué.

Nous avons besoin d’outils pour mieux communiquer, mieux décider et agir rapidement.


Les politiques attendent notre feu vert

Encore une fois, j’ai travaillé une quinzaine d’années en temps que jardinier public.

Et s’il y a bien une chose que j’en retiens, c’est que le citoyen est roi.

Tout est fait pour que le citoyen soit content du maire qu’il a élu.

C’est la seule et unique priorité.

Alors, montrez votre intérêt !

Manifestez-vous après de votre mairie.

Et faites remonter ce message à vos politiques.

Ils ont besoin de moyens pour avancer.

Ils ont besoin de modèles à recopier, d’outils.

Je vous invite donc à partager massivement cet article à vos amis et sur les réseaux sociaux pour faire connaître ce projet..

..et si le cœur vous en dit, rendez-vous sur leur site pour en savoir +.

ville-demain-agriculture-permaculture-urbaine-pinterest


Et si vous avez des suggestions, il y a l’espace des commentaires juste en-dessous.

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