Cet article est la retranscription écrite d’un épisode de mon podcast « Paroles de designer en permaculture », disponible sur toute les plateformes. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute de l’épisode pendant tes balades ou tes sessions jardinage :
Balcon en permaculture, les plantes du potager en pots
Te voilà prêt(e) à transformer ton balcon en véritable oasis végétale de permaculture, même en pleine ville. Tu te demandes peut-être si c’est possible de cultiver des légumes et des aromatiques en pots, sur quelques mètres carrés, et surtout avec une approche permaculturelle ? Et bien, c’est oui : en choisissant les bonnes plantes et en respectant les quelques principes de base que nous allons voir, tu vas pouvoir faire pousser ton petit potager urbain en toute simplicité.
Dans cet article, je vais te montrer comment sélectionner des plantes faciles à cultiver, quelles techniques mettre en place pour créer un sol vivant dans tes pots, et comment optimiser chaque recoin de ton espace. Parce que la permaculture, ce n’est pas réservé qu’aux grands jardins, c’est avant tout une démarche où l’on part de soi, de ses besoins et de ce qu’on a déjà autour de soi.
Tu veux juste savoir ce que tu peux planter dans tes pots ? Et bien sache que tu peux cultiver des plantes aromatiques (menthe, basilic, persil, thym et ciboulette), des légumes feuilles (laitue, roquette, épinard, mâche et chou kale), des plantes à fruits (tomate, poivron, piment et aubergine), ainsi que des légumes racines (radis, betterave, navet et panais). Nous reviendrons en détails sur chacune de ces plantes dans cet article avec des conseils d’entretien, d’exposition, etc. Mais avant d’aller en détails là-dessus, commençons par les bases…
La permaculture, c’est avant tout une philosophie qui t’invite à placer l’humain et la nature au cœur de chaque décision. Sur un balcon, ça consiste à prendre en compte tes besoins : ce que tu manges, ce que tu aimes voir fleurir, ce que tu utilises comme épices.. et les ressources dont tu disposes : la taille de ton espace, son exposition au soleil et le temps que tu as pour t’occuper de tes plantes. L’idée est de créer un écosystème équilibré, même à petite échelle, en misant sur un sol vivant, la biodiversité et les bonnes associations.
Mais comment faire quand on n’a pas de jardin et qu’on vit en pleine ville ? Eh bien, c’est justement là que la permaculture révèle toute sa force. Elle ne se limite pas à la campagne ou aux grands espaces : chaque pot, chaque jardinière peut accueillir un petit monde grouillant de vie. Le secret, c’est de commencer par ce que tu utilises réellement. Pour avoir une première idée de ce que tu peux cultiver dans tes pots, ouvre ton bac à légumes pour savoir quels légumes tu consommes, jettes un œil à ton étagère à épices pour choisir tes aromatiques, et swipe tes photos de printemps pour repérer les fleurs qui te font vibrer.
En partant de ces éléments qui te parlent, tu vas cultiver un potager qui répond à la fois à tes envies et aux principes fondamentaux de la permaculture.
Les indispensables pour réussir un balcon en permaculture
Le choix des contenants
Pour commencer, je te recommande de bien réfléchir à la taille de tes pots, car c’est elle qui va déterminer la quantité de terre et la profondeur de racines disponibles. Plus tu cultives des plantes gourmandes (comme les tomates cerise, les poivrons et les aubergines), plus il te faudra un contenant spacieux et profond, idéalement 40 cm de hauteur au minimum.
J’ai même réussi à faire pousser des melons dans mes (gros) pots. Oui oui !
Ensuite, le matériau a son importance : les pots en terre cuite ont un certain charme et laissent mieux respirer la terre, tandis que les bacs en plastique sont plus légers et retiennent davantage l’humidité et protègent la terre des courants d’air. Veille simplement à ce que chaque contenant dispose de trous de drainage pour éviter la stagnation de l’eau qui pourrait faire pourrir tes racines.
Enfin, pense à exploiter la verticale sur ton balcon avec des suspensions, des étagères, ou encore des structures pour tes plantes grimpantes. Cette astuce te permettra de gagner de la place, d’optimiser l’ensoleillement et de créer différents niveaux pour tes cultures. C’est particulièrement utile si ta surface est limitée et que tu veux multiplier les variétés de plantes. Si tu veux aller plus loin dans l’aménagement de ton balcon, le choix des pots, des plantes, etc.., tu peux retrouver tout ça dans mon programme unique sur le design de balcon en permaculture.
Le substrat et l’amendement
Le secret d’un potager en pots qui fonctionne, c’est de créer un sol vivant, même en espace restreint. Pour ça, je te conseille de partir sur un terreau bio de qualité et sans tourbe, auquel tu ajoutes du compost ou du lombricompost. Cette matière organique va améliorer la structure de ton substrat, favoriser l’activité des micro-organismes, et donc la fertilité de tes pots sur le long terme.
N’hésite pas à renouveler régulièrement cette couche organique, car dans un pot, la terre s’appauvrit plus vite qu’en pleine terre. Un geste simple : au moment de replanter, ajoute une petite poignée de compost ou de lombricompost sur le dessus et incorpore-le légèrement. Ainsi, tu stimules la vie du sol (même en pot) et tu évites aux plantes de s’épuiser. L’idée, c’est vraiment de maintenir un équilibre constant entre les apports (matière organique) et les besoins de tes cultures, afin de conserver des plantes en bonne santé… et des récoltes savoureuses ! Une fois que tu auras réussi à créer une terre vivante, tu pourras facilement pratiquer le compostage de surface.
Le compostage de surface c’est tout simplement le fait de mettre tes déchets de matières organiques directement dans tes pots pour nourrir la vie du sol
Et si ça ne te fait pas peur, tu peux aussi faire une sorte de compost géant dans tes pots de fleurs. C’est ce que j’ai fait sur ma terrasse pendant plus de 7 ans. Ma terre est restée vivante et fertile et je n’ai pas eu besoin de changer la terre pendant tout ce temps ! Bref, si cette histoire de terre vivante t’intéresse, je te donne rendez-vous ici.
L’ensoleillement et l’arrosage
Avant de te lancer tête baissée dans la culture en pots, je t’invite à bien observer l’ensoleillement de ton balcon. Combien d’heures de soleil direct reçois-tu par jour (surtout en période estivale) ? Est-ce un soleil du matin ou de l’après-midi (parce que de mon expérience, la tomate préfère le soleil du matin) ?
Répondre à ces questions va t’aider à choisir tes plantes : certaines, comme les tomates cerise ou les poivrons, adorent les longues expositions ensoleillées, tandis que les salades ou les épinards préfèrent des endroits mi-ombragés pour éviter de griller sous les rayons les plus forts (même si parfois, la tomate préfère l’ombre).
Ensuite, pense à organiser un bon système d’arrosage : si tes pots ne disposent pas d’un bon drainage (avec des trous en dessous), tes racines risquent de pourrir. Assure-toi donc que l’eau puisse s’écouler librement, et n’hésite pas à placer une soucoupe sous chaque contenant pour récupérer l’excédent. Tu peux aussi installer un paillage sur la surface de tes pots (feuilles mortes, copeaux de bois, paille…) afin de limiter l’évaporation et de garder un peu de fraîcheur dans le substrat (j’en parle un peu plus par ici).
Enfin, adapte ta fréquence d’arrosage aux besoins de chaque plante. Les aromatiques Méditerranéennes (thym, romarin) se contentent souvent de peu d’eau (idéal pour les jardiniers têtes en l’air qui oublient d’arroser), alors que les légumes-feuilles réclament plus d’humidité. Pour ne pas te tromper, observe régulièrement l’état de la terre : si elle est sèche sur 2-3 cm en surface, c’est probablement le moment de sortir l’arrosoir !
Les plantes les plus faciles à cultiver pour un balcon en permaculture
Les aromatiques incontournables
Les plantes aromatiques sont souvent les grandes stars d’un balcon en permaculture, et pour cause : elles demandent peu d’espace, s’adaptent facilement à la culture en pot et offrent un maximum de saveurs dans ta cuisine. Parmi les plus accessibles, on retrouve la menthe, le basilic, le persil, le thym et la ciboulette. Toutes ces herbes peuvent être plantées en association avec des légumes pour repousser certains ravageurs ou attirer des insectes auxiliaires (comme les coccinelles). Tu peux retrouver mes recommandations en ce qui concerne nos amis les petites bêtes ici.
La menthe : Elle pousse presque toute seule, mais préfère un peu d’ombre et un sol bien humide. Fais juste attention, elle peut vite s’étendre partout, donc je te conseille de la garder dans un pot à part.
Le basilic : Il adore la chaleur et l’humidité, mais pas l’excès d’eau stagnante. Plante-le près de tes tomates cerise ou tes poivrons : cela renforce leur goût et peut même repousser certains insectes nuisibles.
Le persil : Tout-terrain, il aime un emplacement mi-ombragé et un sol frais. Tu peux le récolter régulièrement pour agrémenter tes plats, et il repousse assez vite.
Le thym : Il fait partie de ces plantes qui se contentent de peu : un emplacement ensoleillé, un arrosage modéré et un bon drainage suffisent. Parfait si tu débutes ou si tu oublies souvent d’arroser.
La ciboulette : Elle se plaira aussi bien au soleil qu’à la mi-ombre, du moment qu’elle n’a pas trop soif. Sa floraison attire les pollinisateurs, et c’est un régal dans les salades ou les omelettes.
N’hésite pas à semer ces aromatiques au fil de tes besoins (ou à les acheter en jeunes plants si tu préfères). Sur un balcon en permaculture, tu peux facilement les disposer à côté de la cuisine pour avoir tout sous la main quand tu prépares tes repas. Ainsi, tu gagnes du temps et tu profites de produits ultra-frais, à quelques pas de ta porte-fenêtre !
N’oublie pas les plantes à tisanes si tu aimes la tisane ! Ici, je fais sécher de la verveine.
Les légumes feuilles
Les légumes-feuilles sont parfaits pour la culture en pot sur un balcon en permaculture. Pourquoi ? Parce qu’ils ont généralement des racines peu profondes et qu’ils se récoltent au fur et à mesure, ce qui te permet d’en profiter longtemps ! Voici quelques-uns de mes préférés :
La laitue : Tu peux choisir différentes variétés (feuilles de chêne, batavia, laitue pommée…). Récolte-les jeune pour une salade ultra-fraîche, ou laisse-les grandir un peu plus. Elles aiment un emplacement mi-ombragé et un arrosage régulier.
La roquette : Parfaite pour les amateurs de saveurs un peu piquantes, elle se sème très facilement et repousse rapidement après la coupe. Installe-la dans un pot assez large et, comme pour la laitue, pense à l’arroser souvent pour éviter qu’elle ne monte trop vite en graines.
L’épinard : Il apprécie un coin frais et peut même se contenter d’un emplacement peu ensoleillé. Récolte les jeunes feuilles pour une consommation crue ou laisse-les pousser un peu plus si tu préfères les faire cuire.
La mâche : Connue aussi sous le nom de doucette, elle se plaît dans des températures plus fraîches, donc c’est l’idéal pour la fin de saison. Sème-la dans un bac peu profond et assure-toi que la terre reste humide.
Le chou kale : Contrairement à ce que certains pensent, il peut tout à fait pousser en pot si tu as un contenant suffisamment profond (30 à 40 cm). Ses feuilles sont riches en nutriments et tu peux les récolter au fur et à mesure.
L’astuce, c’est de décaler tes semis et/ou plantations pour avoir des récoltes successives. Ainsi, tu ne te retrouves jamais avec 10 salades à récolter en une fois, et tu peux profiter d’un apport régulier en légumes-feuilles tout au long de la saison.
Je ne te raconte pas de salade, plus le pot est grand et profond, meilleure sera la salade !
Les tomates cerise et autres plantes à fruits
Les tomates cerise sont sans doute les reines des balcons ! Elles produisent de petits fruits sucrés qui se cueillent à la demande, et la plupart des variétés compactes s’adaptent très bien à la culture en pot. Pour leur offrir les meilleures conditions, je te conseille de choisir un contenant d’au moins 30 à 40 cm de profondeur minimum. Les racines de la tomate ont besoin d’un sol riche en nutriments et suffisamment d’espace pour bien se développer.
Installe tes plants dans un endroit ensoleillé : plus ils reçoivent de lumière, plus tes tomates seront sucrées et goûteuses. Arrose régulièrement (sans inonder) et surveille l’humidité du terreau, notamment pendant les fortes chaleurs estivales. Un paillage en surface aidera à maintenir la fraîcheur.
Au passage, sache que d’autres plantes à fruits exigent des conditions de culture similaires. C’est le cas des poivrons, piments, aubergines ou concombres : ils adorent la chaleur, un substrat riche et un ensoleillement direct d’au moins six heures par jour. Idéalement, tu veilleras à une bonne circulation d’air autour des feuilles, et tu vérifieras régulièrement que l’eau ne stagne pas au fond du pot.
Enfin, n’hésite pas à associer tes tomates cerise à d’autres plantes aromatiques, comme le basilic ou la ciboulette. Le basilic, par exemple, peut repousser certains ravageurs et améliorer le goût des tomates. Quant à la ciboulette, elle attire des insectes pollinisateurs et s’intègre très bien dans un pot de taille moyenne. Ainsi, tu maximises à la fois tes récoltes et la biodiversité sur ton balcon, dans la plus pure tradition de la permaculture !
Il m’est arrivé d’être débordé par les récoltes en tomates de mes pots. Dans ce cas, j’en fais des coulis !
Les radis
Les radis font partie des légumes les plus rapides et faciles à cultiver en pots. Ils conviennent parfaitement à un balcon, car ils ne demandent pas beaucoup de place : un bac d’une vingtaine de centimètres de profondeur suffit généralement. Leur cycle de croissance est très court (autour de 3 à 4 semaines selon la variété), ce qui te permet d’obtenir des récoltes quasi en continu si tu échelonnes tes semis de février à septembre.
Pour les cultiver, sème directement les graines dans un mélange terreau/compost et recouvre-les d’une fine couche de substrat. Arrose ensuite régulièrement pour maintenir une légère humidité, surtout lors de la levée des jeunes pousses. Les radis poussent mieux quand le temps n’est pas trop chaud : si ton balcon est en plein soleil l’après-midi, pense à leur apporter un peu d’ombre pendant les heures les plus chaudes, ou opte pour un emplacement mi-ombragé.
Ce qui est super avec les radis, c’est que tu peux en semer toute l’année (hors périodes de gel), en variant les variétés pour ne jamais te lasser. Certaines variétés d’été apprécient même la chaleur et produiront des radis plus gros et moins piquants. D’autres variétés supportent mieux le froid, comme le radis d’hiver. Enfin, n’oublie pas que les fanes sont également comestibles : elles peuvent s’utiliser en soupe ou en pesto pour limiter le gaspillage et varier les plaisirs !
Et les autres légumes racines ?
Les radis ne sont pas les seuls légumes-racines qui se plaisent en pot. Tu peux également tenter les carottes, betteraves, navets ou encore panais. Ils auront besoin d’un contenant un peu plus profond (30 cm minimum) et d’un substrat bien meuble pour permettre aux racines de se développer sans contrainte. Comme pour les radis, une exposition mi-ombragée est préférable lorsque les températures grimpent, et n’hésite pas à pailler la surface pour conserver l’humidité.
Les fraisiers
Les fraisiers figurent parmi les fruits les plus plaisants à cultiver en pots, surtout sur un balcon. Leurs racines ne sont pas trop profondes, ils se contentent d’un substrat riche et d’arrosages réguliers, et en prime, tu profites de délicieuses fraises à portée de main ! Avant tout, choisis des variétés remontantes si tu souhaites déguster des fraises sur une période plus longue (de mai à octobre, selon les conditions).
Pour t’assurer une bonne croissance, prévois un pot d’environ 20 à 30 cm de profondeur, avec un terreau enrichi en compost ou lombricompost. Les fraisiers adorent le soleil, mais peuvent aussi tolérer une légère ombre dans l’après-midi, surtout en cas de fortes chaleurs. Une astuce : si tu disposes de peu de place, tu peux suspendre tes fraisiers ou les installer dans des jardinières verticales, et ainsi gagner en surface au sol. Il existe même des fraisiers grimpants !
Au-delà de leur côté gourmand, les fraisiers sont très intéressants en permaculture pour attirer les pollinisateurs sur ton balcon grâce à leurs petites fleurs blanches (ou roses, selon la variété). Ils s’associent d’ailleurs plutôt bien avec d’autres plantes basses ou rampantes, et peuvent cohabiter aisément avec des aromatiques. Enfin, veille à supprimer régulièrement les stolons (longs rejets), si tu ne souhaites pas multiplier tes fraisiers, afin qu’ils concentrent leur énergie sur la production de fruits bien sucrés.
Pense à bouturer ton fraisiers si tu coupes les stolons !
Les haricots nains
Les haricots nains sont une excellente option pour un potager de balcon, car ils prennent peu de place et offrent une récolte généreuse. Contrairement aux variétés grimpantes, ils n’ont pas besoin de tuteurs ou de treillis imposants, ce qui les rend particulièrement adaptés aux petites surfaces.
Fixation de l’azote : Les haricots appartiennent à la famille des légumineuses, ce qui signifie qu’ils ont la capacité de fixer l’azote dans le sol grâce à des bactéries symbiotiques présentes sur leurs racines. Résultat : tes autres plantes bénéficient d’un substrat naturellement enrichi.
Culture facile : Pour les haricots nains, un pot d’environ 25 à 30 cm de profondeur suffit. Sème tes graines directement en poquet de 3 à 5 graines lorsque les températures se sont adoucies (généralement après les dernières gelées). Arrose régulièrement pour maintenir une humidité constante, surtout durant la levée et la floraison. Pour faciliter leur germination, tu peux tremper les graines 24h avant de les semer.
Récolte et associations : Une fois les premières gousses formées, tu peux les cueillir progressivement pour encourager la plante à produire de nouvelles fleurs et gousses. Comme les haricots nains aiment la chaleur, tu peux les associer à des aromatiques Méditerranéennes (basilic, romarin) ou les installer près d’autres légumes-fruits (tomates, aubergines) pour partager la même exposition ensoleillée et nourrir le pot grâce à la fixation d’azote !
De quoi profiter d’une récolte gourmande et d’un sol plus riche sur ton balcon, le tout en restant fidèle aux principes de la permaculture !
Je cultive également des haricots grimpant, surtout en association avec les tomates pour qu’ils m’aident à les tuteurer 🙂
Conseils d’entretien et d’évolution pour un balcon en permaculture
L’arrosage et le paillage
Quand on cultive en pots, la gestion de l’eau est cruciale. Comme le volume de terre est réduit, les plantes peuvent vite manquer d’humidité, surtout en été. Je te conseille donc de surveiller régulièrement l’état de ton substrat : si la surface est sèche sur 2 ou 3 cm, un arrosage s’impose. L’astuce, c’est de ne pas noyer tes plantes (ce qui risquerait d’asphyxier les racines), mais plutôt d’apporter l’eau petit à petit. Ainsi, tu laisses le temps au terreau de bien l’absorber.
Après, ça dépend de ta stratégie, j’ai envie de dire. Moi sur ma terrasse, je préfère faire souffrir un peu mes plantes pour les renforcer et récupérer des graines qui feront une génération plus robuste à la culture en pots. La contrainte avec ça, c’est qu’il est difficile de réhumifier correctement la terre d’un pot quand elle a bien séchée (un peu comme ce qu’il se passe avec les éponges).
Enfin, pour limiter l’évaporation et maintenir un niveau d’humidité constant, le paillage est ton meilleur allié. Un paillage, c’est tout simplement une couche de matière organique (paille, feuilles mortes, tonte de gazon sèche…) que tu disposes en surface, sur quelques centimètres d’épaisseur. Il remplit plusieurs fonctions :
Limiter l’évaporation : la couche protectrice ralentit le dessèchement de la terre.
Réduire la pousse d’herbes indésirables : moins de lumière atteint le sol, ce qui gêne la germination des « mauvaises herbes ».
Favoriser la vie du sol : en se décomposant, le paillage nourrit les micro-organismes et enrichit ton substrat.
En pot comme en pleine terre, l’eau est une ressource précieuse. Si tu veux savoir comment j’ai fait pour récupérer l’eau de pluie sur ma terrasse, c’est par ici.
Fertilisation naturelle
Pour garder des plantes en pleine forme et un sol vivant, rien de tel qu’une fertilisation douce. Ici, pas besoin d’engrais chimiques : je te recommande d’essayer les macérations ou purins de plantes, comme ceux d’ortie ou de consoude. L’ortie est particulièrement riche en azote et en minéraux, tandis que la consoude contient du potassium, essentiel à la floraison et à la fructification. Tu peux les préparer toi-même en laissant macérer les feuilles coupées dans de l’eau pendant une à deux semaines, puis en diluant ce “jus” avant arrosage (environ 1 litre de purin pour 10 litres d’eau).
Ici, je prépare une autre technique que j’appelle « le thé de lombricompost ». Ça consiste à ajouter une ou deux poignées de lombricompost dans un seau d’eau et à mélanger énergétiquement juste avant d’arroser pour dynamiser les micro-organismes.
Dans un pot, les nutriments finissent par s’épuiser plus vite qu’en pleine terre. À l’automne ou juste avant la prochaine saison de plantation, je t’invite à mélanger une bonne dose de compost ou de lombricompost à ta terre. Tu peux aussi semer des engrais vert comme la phacélie ou la luzerne qui viendront décompacter ton sol et le recharger en azote.
Favorise la biodiversité sur ton balcon en permaculture
En permaculture, même sur ton balcon, plus il y a de diversité, mieux c’est ! L’idée, c’est de créer un petit écosystème où chaque plante joue un rôle, attire des insectes utiles et limite naturellement les ravageurs. Pour y parvenir, tu peux commencer par introduire quelques fleurs compagnes, comme les capucines ou les soucis. Les capucines, par exemple, attirent les pucerons et les détournent ainsi de tes légumes, tandis que les soucis aident à protéger tes cultures de certains nématodes (petits vers nuisibles).
Pense aussi à installer des abris pour la faune auxiliaire (et non des hôtels). Une petite niche à coccinelles, un point d’eau pour les abeilles et les bourdons, ou encore des pots de fleurs inversés pour héberger des perce-oreilles : autant de micro-habitats qui favorisent la biodiversité et la pollinisation de tes plantes. Plus tu encourages la présence de ces « alliés », moins tu auras besoin d’intervenir contre les nuisibles, car la nature gérera elle-même l’équilibre.
Enfin, n’hésite pas à varier les espèces et les variétés de légumes, d’aromatiques et de fleurs pour multiplier les périodes de floraison et offrir un garde-manger étalé dans le temps pour les insectes pollinisateurs. C’est aussi un bon moyen de répartir tes récoltes sur plusieurs mois et de profiter d’un balcon fleuri presque toute l’année.
Conclusion
J’espère que cet article t’aura donné envie d’expérimenter la permaculture sur ton balcon, en cultivant tes propres plantes, fleurs et légumes de manière simple et respectueuse de la nature. Comme tu l’as vu, il suffit souvent de quelques pots, d’un bon terreau-maison, et d’un peu d’observation pour créer un petit écosystème productif, où chaque plante a sa place et son utilité.
En partant de tes goûts et de tes besoins (tes légumes préférés, tes aromatiques incontournables, les fleurs que tu trouves jolies), tu pourras composer un mini-potager qui te ressemble, et profiter de récoltes saines et savoureuses toute l’année. N’oublie pas : en permaculture, on privilégie la biodiversité, on enrichit le sol avec des apports naturels, et on se sert de chaque contrainte (peu d’espace, climat variable…) comme d’une opportunité pour apprendre et innover.
Maintenant, c’est à toi de jouer ! Prends quelques minutes pour observer ton balcon, tes envies, et lance-toi en douceur. Chaque saison est l’occasion de tester de nouvelles variétés, de peaufiner tes associations, et de partager tes découvertes. Je t’encourage vivement à poster des photos de tes réalisations, à raconter tes réussites (et tes petits échecs) et à échanger avec d’autres passionnés. Car après tout, la permaculture, c’est avant tout une aventure humaine faite de partage, de respect et de curiosité. Alors, prêt(e) à faire fleurir la vie sur ton balcon ?
Cet article est la retranscription écrite d’un épisode de mon podcast « Paroles de designer en permaculture », disponible sur toute les plateformes. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute de l’épisode pendant tes balades ou tes sessions jardinage :
Un micro-jardin potager sur son balcon : une révolution verte à portée de main !
Tu vis en ville et tu rêves d’un coin de verdure ? Bonne nouvelle : même un simple balcon peut se transformer en un micro-jardin en permaculture. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, un petit espace ne signifie pas forcément un jardin limité. Avec quelques astuces bien pensées et une approche respectueuse du vivant, tu peux cultiver un potager productif, même en hauteur, même sur quelques mètres carrés.
La permaculture, ce n’est pas juste une méthode de jardinage, c’est une philosophie. Son objectif ? Créer un écosystème autonome et résilient, capable de s’autoréguler sans efforts excessifs. Ici, pas besoin d’être un expert ni d’avoir des heures à consacrer au jardinage. Un micro-jardin bien pensé, c’est moins d’entretien et plus de récoltes.
🌱 Pourquoi adopter un micro-jardin potager en permaculture ?
Réduire ton empreinte écologique en cultivant localement
Manger des produits ultra-frais et goûteux
Te reconnecter avec la nature, même en pleine ville
Transformer un espace sous-exploité en véritable petit paradis végétal
Alors, prêt(e) à exploiter chaque centimètre carré de ton balcon et à créer un micro-jardin autonome, productif et respectueux de l’environnement ?
Mon micro-jardin potager en permaculture
Les principales contraintes d’un micro-jardin sur un balcon (et comment les transformer en opportunités)
Créer un micro-jardin potager en permaculture sur un balcon, c’est possible, mais ça vient avec son lot de défis. En général, trois freins majeurs reviennent toujours : le manque de temps, le manque d’espace et le manque de budget.
Mais bonne nouvelle : en permaculture, chaque problème est une solution en attente d’être trouvée ! Ces contraintes peuvent devenir de véritables opportunités avec un peu d’astuce et de bon sens. Voici comment adapter ton balcon à ces défis sans te compliquer la vie.
Le manque de temps : Comment jardiner avec un emploi du temps chargé ?
Le jardinage, ça prend du temps… enfin, seulement si tu le rends chronophage ! Sur un balcon, l’objectif est d’optimiser ton espace et ton organisation pour que ton micro-jardin s’auto-entretienne au maximum.
🌱 Opter pour des plantes vivaces L’astuce numéro un, c’est de choisir des plantes qui repoussent toutes seules. Contrairement aux annuelles (qui nécessitent des semis chaque année), les vivaces ne demandent qu’une seule plantation, puis elles reviennent saison après saison. Moins de travail, plus de récoltes.
🌿 Créer une organisation minimaliste On est souvent organisé dans notre travail, mais pas toujours pour nos loisirs. Pourquoi ne pas appliquer un peu de méthode à ton jardin ?
📅 Quelques idées pour t’organiser sans stress :
Définir des jours dédiés (exemple : arrosage le lundi, entretien le jeudi)
Tenir un petit carnet de bord ou un tableau avec tes tâches du jardin
💧 Installer un système d’arrosage automatique DIY L’arrosage est une des tâches les plus chronophages, surtout en été. Si tu n’as pas le temps d’arroser tous les jours, pense à un arrosage automatique DIY.
🛠 Deux solutions simples et efficaces :
Les bouteilles d’eau enterrées : perce un petit trou au fond d’une bouteille, enterre-la près de tes plantes, remplis-la d’eau… et laisse faire la capillarité !
Les systèmes de mèche : une ficelle absorbante relie un réservoir d’eau au pot, et l’humidité se diffuse progressivement.
Avec ces petites astuces, même si tu es souvent absent ou que tu travailles beaucoup, ton micro-jardin potager restera en pleine forme sans trop d’efforts.
Le manque d’espace : Optimiser chaque centimètre carré de ton balcon
Quand on a un balcon (ou même un simple rebord de fenêtre), la place est comptée. Impossible de cultiver en ligne comme dans un jardin traditionnel… mais en permaculture, il y a toujours une solution intelligente pour optimiser son espace.
🌿 Jardiner en vertical : la clé d’un balcon bien organisé Pourquoi s’étaler quand on peut monter en hauteur ? Les cultures verticales permettent de doubler voire tripler ton espace de culture.
💡 Quelques idées pour jardiner en hauteur :
Utiliser des palettes debout pour y glisser des pots de fraises ou d’herbes aromatiques
Installer des pots suspendus (type macramé ou jardinières fixées aux rambardes)
Créer une tour de culture avec des contenants empilés
🍅 Miser sur les plantes grimpantes et retombantes Certaines plantes adorent grimper ou retomber le long du balcon. Une excellente façon de maximiser la production sans grignoter ton espace au sol.
🌱 Plantes grimpantes idéales pour un balcon :
Tomates cerises
Haricots grimpants
Petits pois
Concombres
🌿 Plantes retombantes à cultiver sur la rambarde :
Fraises
Plantes aromatiques (thym, origan, verveine)
Capucines (mangeables et jolies !)
🛠 Astuce DIY : Le mur végétal Tu peux fixer une planche en bois avec des crochets et y suspendre plusieurs petits pots. Résultat : un mur de verdure luxuriant qui n’occupe pas un centimètre carré au sol !
Le manque de budget : Recycler et récupérer pour jardiner sans se ruiner
L’une des fausses idées reçues sur le jardinage, c’est que ça coûte cher. Certes, acheter des pots, du terreau et des outils représente un petit budget, mais en permaculture, on privilégie la récup’ !
🔄 Recycler des contenants pour éviter d’acheter des pots Inutile de dépenser une fortune en pots de fleurs, tout peut se transformer en contenant à plantes.
♻️ Idées de pots gratuits ou récup’ :
Bouteilles en plastique coupées
Boîtes de conserve
Seaux en métal ou vieux bacs en plastique
Pots de yaourt pour les semis
🌱 Faire son propre compost Pourquoi acheter du terreau chaque année alors que tu peux le produire gratuitement avec un lombricomposteur maison ?
💡 Astuce écolo : Construire un lombricomposteur DIY
Récupère 3 bacs en plastique (ou des bacs en polystyrène chez un poissonnier)
Perce le fond de chaque bac pour permettre le passage des vers et des nutriments
Ajoute des vers de compost, et hop, tes déchets organiques deviennent un terreau ultra-fertile !
🌿 Multiplier les plantes au lieu d’acheter des graines Les graines, ça coûte cher si tu en achètes régulièrement. Mais il existe plusieurs façons de faire grandir ton micro-jardin gratuitement :
✨ Trois techniques simples :
Faire des boutures (romarin, menthe, lavande, sauge)
Récupérer des graines dans les fruits et légumes du marché
Diviser certaines plantes (comme la ciboulette ou la verveine)
Avec ces techniques, tu peux cultiver sans te ruiner et agrandir ton micro-jardin progressivement, sans jamais acheter de nouveaux plants.
La verveine se bouture facilement dans un verre d’eau !
Fixer des objectifs réalistes pour réussir son micro-jardin
Quand on commence un micro-jardin potager en permaculture, l’enthousiasme est souvent au rendez-vous. On imagine un balcon luxuriant, rempli de légumes, d’herbes aromatiques et de fleurs en tout genre. Mais attention, voir trop grand trop vite est l’erreur la plus courante.
Pour éviter les frustrations et maximiser tes chances de réussite, l’idéal est de fixer des objectifs réalistes, progressifs et adaptés à ton espace et à ton mode de vie. Voici comment t’y prendre pour démarrer sans stress et avec des résultats concrets.
Commencer petit et évoluer progressivement
C’est tentant de vouloir tout planter d’un coup… mais c’est aussi la meilleure façon de se décourager. Un micro-jardin en permaculture se construit par étapes.
🌱 Pourquoi commencer petit ? ✅ Moins d’entretien = moins de risque d’abandon ✅ Possibilité d’expérimenter et de comprendre ce qui fonctionne chez toi ✅ Facilité d’adaptation en cas d’erreurs
💡 Par où commencer ?
Plante 2 à 3 variétés au début (exemple : basilic, fraises, tomates cerises)
Expérimente sur un seul contenant avant d’en ajouter d’autres
Observe le comportement des plantes (besoins en eau, croissance, exposition)
Une fois que tu as pris le coup de main, tu pourras ajouter progressivement d’autres variétés et agrandir ton micro-jardin sans prise de tête.
Choisir ses plantes en fonction de ses besoins
Il est inutile de cultiver des légumes ou des herbes que tu ne consommes jamais. Ton objectif est d’optimiser l’espace avec des plantes utiles, adaptées à ton quotidien et faciles à cultiver.
🍽 Quelles plantes choisir ? 🔹 Regarde tes placards ! Quels aromates et épices utilises-tu le plus ? 🔹 Observe ton alimentation. Manges-tu souvent des tomates, de la salade, des radis ? 🔹 Adapte tes choix à ton exposition. Un balcon très ensoleillé ? Basilic, tomates, fraises. Un balcon à l’ombre ? Menthe, laitue, persil.
💡 Exemple de sélection selon tes besoins :
Si tu aimes cuisiner des plats méditerranéens → Basilic, origan, tomates
Si tu bois souvent des infusions → Menthe, verveine, camomille
Si tu veux un jardin zéro entretien → Plantes vivaces (romarin, thym, fraises)
Avec cette approche, chaque plante aura une utilité réelle dans ton quotidien et tu éviteras de gaspiller de la place avec des cultures qui ne t’apportent rien.
Observer avant d’agir : la clé d’un jardin réussi
En permaculture, l’observation est primordiale. Avant de planter quoi que ce soit, il est essentiel d’analyser ton balcon pour comprendre son environnement, ses ressources et ses contraintes.
👀 Quelques questions à se poser avant de démarrer : ✅ L’exposition au soleil : ton balcon est-il en plein soleil toute la journée ? Plutôt à l’ombre ? ✅ Les vents dominants : y a-t-il du vent qui pourrait dessécher tes plantes ou les abîmer ? ✅ L’accès à l’eau : peux-tu facilement arroser tes plantes ou dois-tu prévoir une réserve d’eau ? ✅ L’espace disponible : peux-tu ajouter des jardinières suspendues ? Un mur végétal ?
🌞 Un balcon ensoleillé (6h de soleil ou plus par jour) ? Tu peux cultiver des légumes qui aiment la chaleur : 🍅 Tomates cerises, aubergines, poivrons 🌿 Basilic, thym, origan 🍓 Fraises, framboises naines
🌤 Un balcon mi-ombragé (3 à 5h de soleil par jour) ? Privilégie des plantes qui tolèrent un ensoleillement modéré : 🥬 Laitue, épinards, blettes 🌱 Persil, ciboulette, coriandre 🍄 Champignons (en intérieur ou en sac de culture)
🌑 Un balcon majoritairement à l’ombre (moins de 3h de soleil) ? Il faudra se concentrer sur des plantes qui aiment la fraîcheur : 🍀 Menthe, mélisse, oseille 🥕 Radis, betteraves, carottes 💐 Fleurs d’ombre comme les bégonias ou les impatiens
💡 Astuce observation : le carnet de suivi Pour t’aider à mieux comprendre ton balcon, tiens un petit carnet d’observation :
Note les heures d’ensoleillement
Observe comment réagissent tes plantes
Identifie les éventuels problèmes (vent fort, humidité excessive, etc.)
Cette phase d’analyse t’aidera à éviter les erreurs et à choisir les plantes les mieux adaptées à ton micro-jardin.
Prendre du plaisir et célébrer les petites victoires 🎉
Ton objectif est de profiter du processus, pas juste du résultat final. Créer un micro-jardin potager en permaculture, c’est une aventure d’apprentissage où chaque découverte compte.
💚 Quelques conseils pour garder la motivation :
Célèbre chaque étape ! Ta première feuille de basilic, ta première fraise… c’est une victoire !
Fais des expériences. Teste différents types de pots, essaye une nouvelle variété chaque saison.
Reste flexible. Certaines plantes ne prendront pas ? Ce n’est pas un échec, mais une opportunité d’apprendre.
Un micro-jardin réussi, ce n’est pas forcément un balcon rempli de plantes luxuriantes. C’est avant tout un espace vivant, agréable et facile à entretenir.
Transformer son balcon en un écosystème autonome
Créer un micro-jardin en permaculture, ce n’est pas juste aligner quelques pots de plantes. L’objectif est de reproduire un véritable écosystème capable de s’auto-réguler, de minimiser les interventions humaines et de maximiser la productivité.
Un jardin autonome, c’est moins d’efforts, moins d’entretien, et plus de récoltes. Voici trois principes clés pour transformer ton balcon en un véritable havre de biodiversité où chaque élément interagit avec les autres.
Un sol vivant pour nourrir les plantes
💡 Le secret d’un jardin productif ? Un sol en bonne santé. Sur un balcon, on utilise généralement du terreau, mais un terreau mort ne suffit pas à nourrir les plantes sur le long terme. Il faut le dynamiser, l’enrichir, et le rendre vivant.
🌱 Comment créer un sol vivant en pot ? ✅ Opter pour la culture en lasagne : au lieu de remplir tes pots uniquement avec du terreau, ajoute des couches de matières organiques (carton, feuilles mortes, épluchures…). Cela nourrit progressivement tes plantes. ✅ Intégrer un lombricomposteur : un petit bac avec des vers de terre sous ton évier ou dans un coin du balcon suffit pour transformer tes déchets en engrais naturel ultra-fertile. ✅ Faire du compostage de surface : au lieu de jeter tes épluchures, dépose-les sur le sol de tes pots, elles se décomposeront naturellement et enrichiront la terre.
Tu peux même intégrer des mini-lombricomposteur dans tes jardinières si tu manques de place !
💚 Pourquoi c’est important ?
Un sol vivant alimente naturellement les plantes en nutriments
Il améliore la rétention d’eau (moins d’arrosage !)
Il stimule l’activité microbienne, essentielle pour la santé des végétaux
🌍 L’astuce en plus : Ajouter des lombrics dans les pots Si ton balcon te le permet, ajoute quelques vers de compost dans tes pots. Ils vont aérer la terre, améliorer sa structure et accélérer la décomposition des matières organiques. Un petit pas vers l’autonomie du sol !
Attirer et protéger la biodiversité
En permaculture, plus il y a de diversité, plus l’écosystème est stable et résilient. Même sur un balcon, il est possible d’attirer des insectes pollinisateurs, de favoriser la faune utile et de créer un environnement équilibré.
🌿 Attirer les pollinisateurs et la faune utile ✅ Plante des fleurs mellifères (lavande, capucines, bourrache, cosmos) pour attirer abeilles et papillons ✅ Ajoute des plantes indigènes : elles correspondent aux insectes locaux et sont souvent plus résistantes ✅ Varie les textures et hauteurs de plantes : un balcon diversifié attire une faune variée
🏡 Créer des abris pour la faune Même sur un petit espace, tu peux offrir des refuges naturels aux insectes et petits animaux utiles.
🐞 Idées d’abris pour la biodiversité :
Un hôtel à insectes fait maison (petits morceaux de bois, paille, tiges creuses)
Un nichoir pour oiseaux si ton balcon est dans un endroit calme
Un simple tas de feuilles ou de brindilles dans un pot pour abriter coccinelles et autres auxiliaires
🌼 Pourquoi c’est utile ? Les insectes pollinisateurs assurent la fécondation de tes légumes-fruits (tomates, fraises, haricots…) et les coccinelles se nourrissent des pucerons. En favorisant cette biodiversité, tu limites naturellement les problèmes de nuisibles et maximises tes récoltes.
La faune sauvage est la bienvenue chez moi !
Gérer l’eau efficacement 💧
L’un des plus grands défis en jardinage urbain, c’est la gestion de l’eau. Sur un balcon, l’eau s’évapore plus vite et les plantes en pot ont tendance à sécher rapidement. Mais en permaculture, il existe des techniques simples pour économiser l’eau et assurer un arrosage optimal sans gaspillage.
💡 Astuces pour une meilleure gestion de l’eau : ✅ Récupérer l’eau de pluie : si ton balcon est couvert, installe un petit récupérateur d’eau sous une gouttière ou sur un rebord de toit ✅ Pailler tes pots : en ajoutant une couche de paille, de copeaux de bois ou de feuilles sèches sur la surface de la terre, tu réduis l’évaporation ✅ Utiliser un arrosage automatique DIY :
Bouteille enterrée : perce un trou au fond d’une bouteille, enterre-la dans le pot et remplis-la d’eau → arrosage progressif
Mèches en tissu : un bout de tissu relie un réservoir d’eau au pot et diffuse lentement l’humidité
🌱 Astuce : Arroser au bon moment Arrose tôt le matin ou tard le soir pour limiter l’évaporation et permettre aux plantes d’absorber l’eau efficacement.
💚 Pourquoi c’est important ?
Moins d’eau gaspillée = plus d’économie et un jardin plus écolo
Un bon système d’arrosage = des plantes en meilleure santé, même en ton absence
Un sol bien hydraté stimule l’activité des micro-organismes, indispensables pour un bon développement des végétaux
Ton balcon devient un véritable écosystème !
En appliquant ces principes (sol vivant, biodiversité, gestion de l’eau), ton micro-jardin en permaculture va devenir de plus en plus autonome. Moins d’efforts, plus de récoltes, un espace équilibré qui favorise la nature… c’est tout l’esprit de la permaculture !
Jardiner au fil des saisons sur un balcon 🌱🌞❄️
Un micro-jardin en permaculture, c’est un jardin vivant et évolutif. Pour qu’il fonctionne toute l’année, il faut adapter tes cultures et tes soins aux saisons. Contrairement à un jardin classique, où l’on pense souvent en termes de « printemps = plantation, été = récolte », la permaculture repose sur une approche plus fluide et continue.
Sur un balcon, les contraintes saisonnières sont encore plus marquées : exposition au vent, variations de température, sécheresse estivale… Voici comment adapter ton micro-jardin aux saisons pour qu’il soit productif toute l’année.
Le printemps 🌸 : L’éveil du micro-jardin
Le printemps est la saison clé du jardinage. C’est le moment où tout redémarre, où l’on sème et où l’on prépare les cultures estivales.
🌱 Que faire au printemps sur ton balcon ? ✅ Faire germer tes premières graines (radis, carottes, salades, herbes aromatiques) ✅ Planter les légumes d’été après les dernières gelées (tomates, courgettes, poivrons) ✅ Améliorer le sol en ajoutant du compost et du paillage ✅ Installer de nouvelles plantes vivaces et bouturer celles que tu as déjà ✅ Tailler et diviser certaines plantes pour favoriser leur reprise
💡 Astuces spéciales balcon au printemps :
Observer le soleil : il change d’orientation, vérifie si certaines plantes doivent être déplacées
Préparer un support pour les grimpantes : haricots, tomates et concombres ont besoin d’un tuteur
Anticiper l’arrosage : installer un système d’arrosage automatique avant l’été
Le printemps est le moment idéal pour expérimenter. C’est la saison où ton jardin reprend vie, alors prends le temps d’observer tes plantes et de noter tes réussites et tes erreurs pour l’année suivante.
L’été ☀️ : Protéger et récolter
L’été est souvent la période où les plantes produisent le plus… mais c’est aussi une saison exigeante. Entre fortes chaleurs, sécheresse et manque de temps pour jardiner, il faut optimiser l’entretien pour en faire le moins possible.
🌿 Les actions essentielles en été : ✅ Pailler tous tes pots pour limiter l’évaporation ✅ Arroser efficacement (tôt le matin ou tard le soir) ✅ Récolter régulièrement pour encourager la production ✅ Semer des plantes pour l’automne (choux, radis, blettes, épinards) ✅ Protéger du soleil : si ton balcon est exposé plein sud, crée de l’ombre avec des canisses ou des plantes hautes
🌱 Quelles cultures privilégier en été ?
Plantes gourmandes en soleil : tomates cerises, poivrons, basilic, fraises
Légumes résistants à la chaleur : courgettes, aubergines, poireaux d’été
Semis tardifs pour l’automne : betteraves, salades, carottes
💡 Astuces spéciales balcon en été :
Mulch & arrosage intelligent : un pot bien paillé demande moins d’eau
Associer des plantes qui se protègent mutuellement : par exemple, le basilic sous les tomates pour garder l’humidité
Surveiller les nuisibles : les pucerons adorent la chaleur, encourage les coccinelles en semant des fleurs
L’été est la période de la récolte, mais aussi du repos du jardinier ! En appliquant les principes de permaculture, ton balcon peut se gérer quasiment tout seul avec un bon paillage et un arrosage autonome.
L’automne 🍂 : Préparer l’hiver et nourrir le sol
L’automne et le printemps sont des moments clés pour multiplier tes plantes
L’automne est une saison clé pour assurer la productivité de ton micro-jardin l’année suivante. C’est à ce moment-là qu’il faut régénérer le sol, préparer les cultures d’hiver et anticiper la baisse des températures.
🍁 Que faire sur ton balcon en automne ? ✅ Planter des cultures résistantes au froid (épinards, mâche, roquette, ail, oignons) ✅ Récolter les derniers légumes d’été et arracher les plants épuisés ✅ Semer des engrais verts (moutarde, phacélie) pour enrichir la terre naturellement ✅ Protéger les plantes fragiles avec un voile d’hivernage ou les rentrer si possible ✅ Ramasser des feuilles mortes pour les utiliser comme paillage naturel
Préparer l’hiver dès octobre pour éviter les mauvaises surprises
Laisser certaines plantes se décomposer naturellement pour enrichir le sol
Tester la culture sous serre improvisée avec des bouteilles en plastique découpées
L’automne est une saison de transition où l’on prépare le repos du micro-jardin.
L’hiver ❄️ : Observer et planifier
L’hiver, c’est le moment du repos, mais pas celui de l’inaction. Même si la plupart des cultures ralentissent, c’est une saison idéale pour préparer l’année suivante et expérimenter des techniques adaptées au froid.
🌨 Que faire en hiver sur un balcon ? ✅ Protéger les plantes en pot du gel (enveloppées dans du carton ou du paillage) ✅ Continuer à récolter les légumes rustiques (choux, poireaux, épinards) ✅ Semer quelques plantes ultra-résistantes sous serre ou en intérieur ✅ Observer et faire un bilan : qu’est-ce qui a bien marché cette année ? Qu’est-ce qui pourrait être amélioré ? ✅ Préparer les graines et les semis pour le printemps suivant
🌱 Quelles cultures résistent en hiver ?
Aromatiques vivaces (thym, romarin, menthe sous protection)
L’hiver est une pause nécessaire, qui permet au sol et aux plantes de se régénérer. C’est aussi le moment de réfléchir et d’améliorer ton micro-jardin pour la saison suivante.
Ton micro-jardin en permaculture, une aventure accessible et évolutive
Transformer ton balcon en micro-jardin en permaculture, c’est bien plus qu’un simple projet de jardinage. C’est une expérience vivante, créative et gratifiante, qui te reconnecte avec la nature, même en plein cœur de la ville.
Ce que tu croyais être des contraintes – manque de place, de temps, de budget – se sont révélées être des opportunités pour innover, recycler et optimiser ton espace.
La permaculture, ce n’est pas une liste de techniques figées, c’est un état d’esprit. Un micro-jardin en permaculture évolue avec toi : il grandit, il s’améliore, il s’adapte. Chaque saison apporte son lot de découvertes, de petites victoires et d’apprentissages.
À toi de jouer !
🌿 Tu hésites encore ? Commence par une plante aromatique facile, observe-la grandir et découvre le plaisir de récolter ton premier basilic, ta première fraise ou ta première salade.
🛠 Tu veux aller plus loin ? Expérimente la culture en lasagne, le lombricompostage, l’arrosage autonome… Adapte ton micro-jardin à ton mode de vie et laisse-le évoluer à son rythme.
Cet article est la retranscription écrite d’un épisode de mon podcast « Paroles de designer en permaculture », disponible sur toute les plateformes. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute de l’épisode pendant tes balades ou tes sessions jardinage :
Mes solutions anti-moucherons au lombricomposteur
Si tu utilises un lombricomposteur à la maison, tu as sûrement déjà rencontré un petit souci : les moucherons. Ces petits insectes peuvent vite devenir envahissants, surtout en intérieur. Ils sont attirés par l’humidité et les déchets organiques en décomposition, ce qui est parfait pour eux… mais pas vraiment pour toi !
Heureusement, il existe des astuces simples et naturelles pour les éloigner. En suivant ces quelques bonnes pratiques, tu pourras profiter de ton lombricomposteur sans être dérangé par ces invités indésirables.
C’est parti, dans cet article, je te donne cinq méthodes efficaces pour un lombricomposteur sans moucherons !
1) Trop d’humidité ? Stop aux moucherons
Les moucherons adorent l’humidité. Si tu veux éviter qu’ils ne se reproduisent à tour de bras, tu dois savoir la gérer dans ton lombricomposteur.
Pour ça, tu dois comprendre l’intérêt d’apporter régulièrement de la matière organique carbonée (papier, carton, herbes sèches, etc…). Ce n’est pas si compliqué que ça, tu en trouveras à la fin de ton rouleau de PQ ou dans les papiers kraft sans plastique que tu trouves au rayon fruits et légumes.
Si tu n’utilises jamais de papier kraft pour transporter tes fruits et légumes et si tu as remplacé le PQ par des feuilles de bananiers, voici une alternative : le gazon séché dans un sac à patates.
Vérifie toujours la qualité du gazon frais que tu récupères avant de le faire sécher et de l’intégrer à ton lombricomposteur
2) Stock tes déchets dans une boîte hermétique
Tu te demandes probablement pourquoi tu as des moucherons dans ton lombricomposteur ? La raison principale, c’est parce qu’ils y ont été invités.
Quand tu stockes plusieurs heures, voir plusieurs jours, tes déchets de fruits et légumes dans ta cuisine, avant de les mettre dans ton lombricomposteur, tu les exposes à la ponte du moucheron. Oui, le moucheron pond ses œufs dans des fruits et légumes en train de « pourrir ».
Le pire dans tout ça, c’est que tu ne vois pas les œufs de moucherons. Tu ne te doutes pas qu’il y une armée est sur le point d’éclore et tu mets cette bombe à retardement dans ton lombricomposteur.
Si tu as un doute, dépose discrètement tes fruits pourris dans la nature 🤫
Si tu veux continuer à garder tes fruits et légumes un moment dans ta cuisine avant de les mettre au lombricomposteur, tu sais dorénavant que tu devras utiliser une boîte hermétique pour les stocker à l’abri des moucherons !
3) Un lombricomposteur propre
Pour éviter que les moucherons s’installent, un bon nettoyage de ton lombricomposteur est indispensable ! A chaque occasion, prends l’habitude de nettoyer les parois, le couvercle et les bacs vides avec une éponge ou une brosse douce. Tu peux ajouter un peu de vinaigre blanc dilué dans de l’eau pour désinfecter en douceur et repousser les moucherons sans nuire aux vers.
Ce nettoyage régulier permet d’éliminer les œufs et larves que les moucherons pourraient avoir déposés. Pense à faire cette opération environ une fois par mois, surtout si tu commences à voir des moucherons autour du composteur.
4) La couverture de survie
Si quand bien-même, tu commences à avoir quelques moucherons dans ton lombricomposteur, je t’invite à ajouter une fine couche de vieux terreau ou de compost. Cela crée une barrière naturelle qui empêche aux moucherons de pondre dans ton lombricomposteur.
A ça, tu peux combiner avec le nettoyage doux au vinaigre blanc pour diminuer encore les chances de pontes du moucheron.
5) Le piège à base de peaux de bananes
Efficace, surtout quand tu es très envahi par les moucherons. Il te suffit de récupérer une bouteille en plastique, de la couper en deux et de l’assembler comme ceci.
A l’intérieur, glisse une peau de banane ou n’importe quel autre déchet de fruit bien sucré et humide. Les moucherons attirés par l’odeur, rentrent par le goulot de la bouteille pour pondre sur les fruits et restent coincés à l’intérieur. Ainsi, tu n’as plus qu’à aller les libérer dans le lombricomposteur du voisin le plus casse-pieds de ton quartier !
Cet article est la retranscription écrite d’un épisode de mon podcast « Paroles de designer en permaculture », disponible sur toute les plateformes. Pour une expérience plus authentique, je te conseille l’écoute de l’épisode pendant tes balades ou tes sessions jardinage :
Les meilleurs abris et hôtels à insectes pour balcon
La biodiversité en ville est en péril. Les espaces urbains, souvent bétonnés, ont peu à peu repoussé la nature, laissant les insectes et autres pollinisateurs essentiels sans refuge. Pourtant, il est possible de renverser la tendance, même sur un balcon ou une petite terrasse. En créant un potager en pots accompagné d’abris pour insectes, tu contribues non seulement à accueillir la biodiversité, mais aussi à enrichir ton écosystème miniature.
Dans cet article, on va explorer trois abris simples à réaliser, spécialement conçus pour aider ton potager à prospérer. Chaque abri a sa fonction unique : attirer les pollinisateurs pour des récoltes généreuses ou encourager les prédateurs naturels à protéger tes plantes des nuisibles. Prends ton carnet et prépare-toi à transformer ton coin de verdure en un havre pour la vie sauvage.
Les avantages d’attirer des insectes dans son potager en pots
Une meilleure pollinisation
Si tu rêves de voir ton potager en pots débordant de fruits, la pollinisation est une étape cruciale. Les insectes pollinisateurs, comme les abeilles, les papillons ou même certaines fourmis, jouent un rôle clé dans ce processus. Contrairement à l’idée reçue selon laquelle seules les abeilles s’en chargent, une multitude d’insectes participent, souvent de manière involontaire, à ce ballet naturel orchestré par les plantes pour se reproduire.
En accueillant plus de biodiversité dans ton espace, tu crées un environnement propice à une pollinisation efficace. Le résultat ? Des fleurs bien fécondées et une récolte abondante. Pour maximiser cette dynamique, laisse un coin de nature spontanée, avec des plantes sauvages ou aromatiques, qui attirent naturellement ces précieux alliés.
Une auto-régulation écologique
Un potager en bonne santé, c’est aussi un écosystème équilibré. En attirant une variété d’insectes dans ton jardin, tu encourages une forme d’autorégulation entre les espèces. Ce processus limite naturellement la prolifération des nuisibles, comme les pucerons, sans recours à des produits chimiques.
Par exemple, certains insectes comme les coccinelles ou les perce-oreilles se nourrissent de pucerons, contribuant ainsi à maintenir un équilibre biologique. En favorisant cette cohabitation, tu réduis les interventions nécessaires tout en créant un mini-jardin plus résilient et durable.
Les critères pour choisir ou construire un abri à insectes
Lorsque tu envisages d’ajouter des abris à insectes à ton potager, il est essentiel de bien les concevoir. Contrairement aux hôtels à insectes prêts à l’emploi que l’on voit souvent en magasin, les abris sur mesure offrent une solution beaucoup plus efficace. Pourquoi ? Parce qu’un bon abri cible une espèce spécifique et répond précisément à ses besoins.
Privilégier la simplicité et les matériaux naturels
Pour commencer, mise sur des matériaux faciles à trouver et respectueux de l’environnement. Bois, paille, branches ou même des tiges de plantes séchées font parfaitement l’affaire. Ces éléments créent un refuge chaleureux et adapté pour les insectes tout en étant esthétiques et économiques. Évite le plastique ou les produits industriels inutiles, qui n’attirent ni ne protègent efficacement la faune.
Recycler des objets du quotidien peut aussi être une bonne idée : un vieux pot, un morceau de bois ou des matériaux naturels récoltés près de chez toi. Cette approche s’inscrit dans une démarche durable tout en minimisant les dépenses.
Entretenir sans perturber
Les insectes ont leurs cycles, et il est crucial de les respecter. Planifie tes réparations ou nettoyages d’abris après l’été, lorsque la plupart des insectes sont actifs à l’extérieur, ou au tout début du printemps, juste avant leur réveil. Pour l’entretien, un chiffon avec un peu de vinaigre suffit souvent. Applique ensuite une fine couche d’huile de lin pour protéger les structures en bois.
Créer un abri, c’est aussi apprendre à observer et à s’adapter à la nature. Avec un peu de patience, ton potager deviendra un refuge accueillant pour la biodiversité locale.
Les trois abris à insectes à installer dans ton potager
L’abri pour coccinelles
Les coccinelles, souvent surnommées « les alliées du jardinier », sont les premières invitées à considérer. Leur appétit insatiable pour les pucerons en fait des insectes indispensables pour protéger tes plantes. Au lieu d’acheter des larves par correspondance, pourquoi ne pas leur offrir un abri qui les incitera à s’installer durablement ?
Pour construire un abri à coccinelles, l’idée est de concevoir une petite boîte en bois avec une ouverture étroite, comme une fente de lecteur CD. L’intérieur peut être garni de paille ou de matériaux doux, créant un refuge confortable. Place cet abri à proximité de plantes envahies par les pucerons : les coccinelles finiront par s’y installer naturellement. Une autre astuce consiste à laisser en place certaines tiges creuses de plantes, comme celles des tomates, où elles aiment se réfugier pour l’hiver.
Au bas de l’hôtel à insectes de fortune, on peut voir des entrées à coccinelles
L’abri pour abeilles solitaires
Les abeilles solitaires, bien différentes des abeilles à miel, sont essentielles à la pollinisation de nombreuses fleurs. Ces insectes discrets nichent souvent dans des tiges creuses ou des petits trous, et elles apprécient les refuges faits maison.
Pour les attirer, regroupe des tiges creuses de bambou ou de renouée du Japon en fagots. Coupe-les en segments, en veillant à ce qu’une extrémité soit fermée, et fixe-les à un endroit ensoleillé, comme un mur ou un balcon. Une alternative consiste à percer des trous profonds dans un bloc de bois, avec des diamètres variés pour accueillir différentes espèces. Ces abris doivent être exposés au soleil pour encourager les abeilles à s’y installer et à polliniser ton potager.
Ici j’ai récupéré un bout de boit dans lequel j’ai percé des nids d’abeilles sauvages…
L’abri pour perce-oreilles
Souvent méconnus, les perce-oreilles jouent pourtant un rôle clé dans la lutte biologique. En complément des coccinelles, ils s’attaquent également aux pucerons, ce qui en fait des alliés précieux pour ton potager en pots. Leur présence garantit une régulation efficace des nuisibles, surtout au début de la saison.
Pour leur créer un refuge, recycle un petit pot en plastique, comme ceux utilisés pour les semis. Remplis-le de paille, de foin ou même de gazon séché, puis retourne-le et fixe-le solidement à une tige ou une branche à proximité de tes plantes. L’abri doit être accessible pour les perce-oreilles, qui grimpent généralement le long des tiges avant de s’y installer. Simple à réaliser, cet abri favorise leur présence et participe à un écosystème équilibré.
Un godet qui traine avec un peu de paille et une cordelette pour un charmant abri à perce-oreille
Conseils pour entretenir tes abris à insectes
Un abri à insectes, même bien conçu, nécessite un minimum d’entretien pour rester efficace et attrayant. L’idéal est de nettoyer et de vérifier les structures en fin d’été, lorsque la plupart des insectes sont actifs à l’extérieur. Utilise un chiffon légèrement imbibé de vinaigre pour désinfecter les surfaces, puis applique une couche d’huile de lin sur les parties en bois pour prolonger leur durée de vie.
En hiver, il est préférable de ne pas déranger les abris, car de nombreux insectes s’y réfugient pour échapper au froid. Une observation régulière te permettra de mieux comprendre le fonctionnement de cet écosystème miniature et d’adapter tes abris si nécessaire.
Conclusion
En installant ces trois types d’abris à insectes dans ton potager en pots, tu crées un véritable sanctuaire pour la biodiversité. Non seulement tu favorises la pollinisation et la lutte biologique, mais tu encourages également un équilibre naturel propice à des récoltes généreuses.
Avec un peu d’observation et quelques gestes simples, ton coin de verdure deviendra un refuge accueillant pour une faune précieuse, tout en te connectant davantage à la nature. Alors, à toi de jouer ! Expérimente, ajuste, et savoure le plaisir de voir ton potager prospérer grâce à ces nouveaux alliés.
Dans cet article, je vais te raconter comment j’en suis arrivé à faire de la syntropie sur ma terrasse pendant presque 8 ans, sans le savoir.
Je vais te raconter toute mon aventure.
De la raison pour laquelle la méthode Miyawaki, selon moi, est très proche de la syntropie.
De ma première culture en lasagne.
Des problématiques que j’ai rencontrées.
Des solutions syntropiques qui m’ont aidé à les surmonter comme le fait de planter des tournesols et des haricots avec mes tomates.
De ma vision des associations végétales qui sont bizarrement très proche de la syntropie…
Et bien plus encore !
Mais avant tout, qu’est-ce que la syntropie ?
Ma terrasse (été 2019)
Qu’est-ce que la syntropie ?
Selon Wikipédia, la syntropie est une méthode d’agriculture proche de l’agroforesterie et de la permaculture inventée dans les années 80 en Amérique latine par Ernst Götsch.
Elle repose sur l’idée que les systèmes vivants peuvent évoluer vers un ordre croissant et une meilleure organisation (en opposition à l’entropie, qui représente la tendance au désordre et au chaos).
L’agriculture syntropique met en avant l’utilisation de cultures en strates successives.
Les plantes sont ainsi choisies et organisées pour maximiser la photosynthèse et rétablir la fertilité des sols.
En fin de compte, elle imite les processus naturels de régénération d’une forêt, en intégrant la diversité des espèces et la densification des plantations pour créer des microclimats favorables sur le long terme.
On parle souvent de production ou de consommation d’énergie. Personne n’a déjà produit ou consommé de l’énergie. L’énergie ne se contrôle pas dans la mesure où nous ne pouvons pas outrepasser les lois physiques. C’est un flux qui ne peut être que conservé et redirigé d’un système à un autre.
Etienne Klein.
Mettant un accent particulier sur la succession naturelle des plantes et la régénération du sol, la syntropie propose aussi de maximiser l’utilisation de l’eau en la faisant passer à travers plusieurs couches de végétation.
C’en est tout pour le côté Wikipédia de cet article 🙂
Voyons voir comment j’en suis arrivé à faire de la syntorpie malgré moi.
L’histoire de la terrasse
Ma première culture en lasagne dans un sac cabas
Printemps 2017 (me semble-t-il), après une discussion avec un permaculteur, je me décide à faire ma première culture en lasagnes sans même avoir de terrain.
Pour te la faire court, la culture en lasagne est une succession de matières organiques qu’on va superposer pour faire une zone de culture fertile rapidement.
D’un sac cabas à un écosystème permaculturel hors-sol !
Ca a tellement bien fonctionné dans mon cabas, que j’ai décidé d’aménager entièrement ma terrasse en m’inspirant de la permaculture.
J’ai donc fabriqué des bacs de fleurs et une serre avec du bois de palette.
J’ai récupéré des pots et des bacs d’occasion.
Installé un récupérateur d’eau.
Disposé des abris à insectes (et non un unique hôtel à insecte).
Fabriqué un lombricomposteur, des oyas..
..et tout un tas d’autres éléments pour créer un jardin en permaculture sur ma terrasse.
Je me suis bien éclaté sur ces 8 m² !
Problème n°1 : le soleil
Comme la plupart des balcons et terrasses, je me suis rapidement confronté à un problème d’ensoleillement excessif.
Si toi aussi, tu es exposé plein soleil, tu as certainement remarqué que la chaleur devient insupportable en plein été.
Pour toi, comme pour tes plantes.
C’est ce qui s’est passé sur ma terrasse.
Beaucoup trop de soleil.
Beaucoup trop de chaleur.
Et surtout, beaucoup trop de lumière.
Ce que les plantes détestent le plus, c’est la réverbération de la lumière.
Quand la lumière reflète sur le mur blanc de ton balcon, elle peut être redirigée sur les feuilles de tes plantes et les agresser dans le sens propre du terme.
Ce qui leur provoque, en plus de l’excès de chaleur et du manque d’humidité fréquent en pots, un gros coup de stress.
C’est donc à partir de la deuxième année où je me suis rendu compte qu’il fallait que je protège mes plantes du soleil pour rendre mon potager plus robuste.
J’ai décidé de prendre de la hauteur…
Problème n°2 : le manque de place
J’ai rapidement atteint la limite de mes 8 m².
2, 3 gros bacs en bois, 3, 4 grands pots, une serre et un récupérateur d’eau plus tard, et me voilà déjà à l’étroit.
C’est donc naturellement que j’en suis venu à la conclusion qu’il fallait que j’optimise la verticalité.
Que je prenne de la hauteur non seulement pour cultiver plus sur moins d’espace, mais également pour faire de l’ombre…
S’inspirer de la méthode Miyawaki pour faire de la syntropie sur ma terrasse
C’est ainsi que dès la troisième année, j’ai élaboré tout un tas de stratégie pour faire de l’ombre sur ma terrasse.
Au fil des années, j’ai réussi à trouver plein de solutions et j’en ai tiré une méthode très fortement inspirée de cette méthode de reforestation écologique et respectueuse du vivant.
Voici les 4 grands principes de ma méthode inspirée de Miyawaki.
Les 4 principes de ma méthode inspirés de la méthode de reforestation Miyawaki
Si tu ne sais ce qu’est cette méthode, en quelques mots, cela consiste à planter des arbres et arbustes en forte densité pour recréer des forêts naturelles en un temps accéléré.
C’est un botaniste japonais du nom d’Akira Miyawaki qui l’a inventé pour reforester des friches au Japon.
C’est une méthode de plantation qui permet d’obtenir une forêt mature en 20 à 30 ans, semblable à une forêt vieille de plusieurs siècles !
En quoi c’est similaire à ce que j’ai fait sur ma terrasse ?
Laisse-moi te répondre avec ces 4 fameux grands principes :
1. S’adapter au contexte
Dans sa méthode, Akira applique une première phase d’observation pour sélectionner des espèces indigènes et récoltées localement.
Quoi de plus résilient que des espèces qui poussent déjà spontanément et naturellement adaptées au contexte climatique et territorial !
Mon premier conseil, c’est donc de sélectionner des plantes qui sont adaptées au contexte de ton jardin de balcon.
Certes, on ne va pas planter une forêt dans tes pots de fleurs.
Si tu es ici, c’est que tu veux planter des espèces comestibles et pas toujours indigènes.
Alors comment appliquer ce principe ?
En 3 points :
Le climat : tu ne vas pas planter la même chose si ton balcon est au nord de la France ou s’il est au sud.
L’exposition : certains balcons vont être exposés au sud et d’autres au nord. Les plantes à fruits préfèrent le soleil, alors que les plantes à feuilles (laitue, mâche, etc..) se plaisent mieux à l’ombre.
Tes besoins : chaque personne est différente. Peut-être que tu préfères des plantes potagères, ou plutôt des fruitiers, ou des aromatiques, des tisanes, des épices ou juste des fleurs..
Certes, rare sont les plantes naturellement adaptées à la culture en pot, mais si tu respectes déjà ces 3 points, tu pars sur de bonnes bases (tu peux aussi te concentrer sur des plantes qui poussent toutes seules pour commencer).
2. La diversité
Je vois que cet article est déjà assez long.
Je vais aller droit au but pour que tu puisses aller jusqu’au bout et profiter de ces précieux conseils.
Dans sa méthode, Akira sélectionne ses plantes car :
Certaines vont enrichir le sol en captant l’azote dans l’air.
Certaines vont au contraire capter des ressources dans le sol (engrais et eau) et vont les redistribuer à l’ensemble de la forêt.
Certaines vont préférer se mettre au soleil.
Certaines vont préférer l’ombre.
Certaines vont repousser des prédateurs.
Certaines vont attirer des insectes bénéfiques comme les abeilles, les oiseaux, etc…
Pour intégrer de la diversité sur ton jardin de balcon, tu veux également prendre soin de sélectionner tes plantes selon ses critères.
3. La verticalité
Dans les forêts Miyawaki, on ne plante pas que des grands arbres.
Ces forêts sont denses et presque impénétrables.
Dans tes pots de fleurs, tu veux la même chose.
Tu vas chercher la verticalité pour cultiver plus de plantes sur moins de surface.
Non seulement, tu cherches la verticalité, mais tu cherches également à remplir cette verticalité.
Tu peux aussi remplir la verticalité avec des abris à insectes !
4. La compétition vertueuse
C’est le principe qui se rapproche le plus de la syntropie.
Dans les forêts Miyawaki, on plante serré pour arriver plus rapidement à une forêt mature et autonome en arrosage, désherbage, etc…
Effectivement, le fait de planter serré va entraîner une compétition vertueuse par la stimulation de la partie racinaire et aérienne des plantes.
Pour ton balcon, tu vas également chercher à planter serré pour créer des îlots de nature et former une sorte de mini-forêt où les plantes vont pouvoir s’entraider.
Ces îlots vont également créer de l’ombre pour protéger les plantes des rayons lumineux qui se reflètent beaucoup sur les balcons.
L’ombre est aussi bénéfique pour tes pots qui ont tendance à chauffer quand le soleil tape dessus (ce qui est très mauvais pour les racines et pour la vie du sol).
Et le dernier avantage de planter serré, c’est que tu vas accélérer la croissance en fin de printemps et créer un écosystème garni pour prêt à affronter l’été qui est très difficile pour les jardins de balcon.
Applications concrètes de syntropie en pots de fleurs
Des tournesols pour tuteurer et faire de l’ombre à mes tomates
C’est à partir de 2019 que j’ai donc commencé à utiliser le tournesol pour faire de l’ombre grâce à sa croissance rapide et ses larges feuilles.
Au pied de ces tournesols, je plante généralement des tomates et au pied de ces tomates, des haricots.
Ainsi, la tomate est protégé du soleil par le tournesol.
Vient au haricot d’attacher la tomate au tournesol et enrichir le sol grâce à ses racines capables de stocker et redistribuer de l’azote dans le sol.
Les associations végétales en syntropie
Comme tu peux le voir, ma façon d’associer les plantes ne se fait pas dans le sens où je vais choisir quelle plante pour attirer (ou repousser) quel insecte, mais quelle plante va s’associer morphologiquement avec quelle plante.
C’est le grand message de ce que j’ai fait ces dernières années avec cette terrasse en permaculture inconsciemment inspirée de la syntropie.
Malgré tout, la syntropie n’est pas la priorité
J’espère avoir répondu à tes questions dans cet article.
Si ce n’est pas le cas, n’hésite pas à venir échanger et faire tes remarques dans les commentaires.
N’oublie pas que la syntropie, c’est le but ultime..
..pas la première chose sur laquelle te concentrer si tu démarres un potager sur ton balcon.
Si tu veux développer un jardin qui soit résilient, tu as besoin de passer par une phase d’observation et de réflexion.
De par mon activité professionnelle, je suis amené à travailler sur tout un tas de projet de jardin en permaculture.
Je vois des personnes arriver vers moi avec des questions plein la tête au sujet du potager, des associations de plantes, des techniques de culture et de plantations..
..alors que le vrai problème, ce n’est pas qu’ils ne savent pas quel est le meilleur endroit où planter leur tomate, mais comment bien aménager leur balcon pour qu’il soit le plus résilient et efficace possible.
Pour aller plus loin, tu peux également incorporer des mycorhizes (champignons bénéfiques pour les racines des plantes) qui améliorent la qualité du terreau.
Ces champignons établissent une relation symbiotique avec les racines, augmentant ainsi l’absorption des nutriments.
Tu peux acheter ces mycorhizes, mais avec un peu de patience, ça peut aussi fonctionner avec des feuilles mortes et du bois mort.
Personnellement, je n’utilise que de la matière organique pour enrichir le substrat de mes pots de fleurs.
Le compostage est une méthode efficace pour recycler le terreau usagé en un amendement de sol riche et nutritif.
Cette technique permet de redonner vie à un terreau appauvri tout en contribuant à la réduction des déchets.
Pour composter le terreau usagé, commence par le mélanger avec d’autres matières compostables comme les restes de cuisine, les tontes de gazon, et les feuilles mortes.
Il est important de maintenir un bon équilibre entre les matières riches en carbone (feuilles, paille) et les matières riches en azote (déchets de cuisine, tontes de gazon) pour favoriser une décomposition rapide et efficace.
Si tu as un jardin et que tu n’as toujours pas passé le cap du compostage, c’est par ici (je t’explique tout de A à Z).
Si tu n’as pas moyen de pratiquer le compostage, tu peux te rapprocher des jardins partagés ou des composteurs partagés de ton quartier pour leur proposer ton terreau usagé.
Et si tu n’as qu’un lombricomposteur, tu peux aussi en intégrer, mais en plus petites quantités (ce qui devient beaucoup moins intéressant).
Création de mélanges de terre pour semis et boutures
Le terreau usagé peut être un excellent ingrédient pour préparer des mélanges de terre destinés aux semis et aux boutures que tu feras de préférence à l’extérieur ou dans ta serre.
Mais attention, pas n’importe quels semis !
Les semis d’arbres et arbustes ou les boutures, c’est ok.
Mais pour ce qui est des semis de fleurs ou de plantes potagères, je te conseille plutôt d’utiliser des terreaux et des composts frais.
Élimination responsable du terreau usagé
Si tu ne peux ni réutiliser, ni donner, ni composter ton terreau usagé, commence par vérifier les directives locales concernant les déchets verts.
De nombreuses municipalités offrent des services de collecte de déchets de jardin, qui peuvent inclure le terreau usagé.
Jeter le terreau usagé dans les ordures ménagères peut avoir des conséquences néfastes.
Lorsqu’il est envoyé en décharge, le terreau se décompose lentement, libérant du méthane, un gaz à effet de serre puissant.
De plus, les nutriments contenus dans le terreau peuvent se lessiver dans les eaux souterraines, contribuant à la pollution de l’eau.
Conclusion
Gérer le terreau usagé de manière efficace et responsable est essentiel pour maintenir un jardin sain et durable.
Comme nous l’avons vu, il existe de nombreuses façons de réutiliser et de recycler ce terreau, que ce soit en le revitalisant pour tes pots, en le compostant, en l’utilisant comme paillis, ou en le donnant à d’autres jardiniers.
En adoptant ces pratiques, non seulement tu réduis tes déchets, mais tu contribues également à la santé de ton jardin et à celle de l’environnement.